LA (un peu), Death Valley (beaucoup), surprise (à la folie!)

[vero60]

Merci Stanofpersia pour ta proposition de coup de main pour les tâches sur capteur.
J'ai réglé le pb à Moab cet été car j'ai eu l'idée géniale de changer d'objectif en plein vent à Black Canyon of the Gunnison.
Les photos prises avant l'incident, je les ai retouchées avec photoshop idem pour celles de 2013.
Ceci dit, si jamais ça recommence, je serai à qui m'adresser.

Merci pour tes compliments sur le carnet de 2013.

[stanofpersia]

Nous reprenons donc notre route, et après une vingtaine de minutes, le paysage change, se renforce, se déploie, impossible à définir. On sait que ici aussi les rues n'ont pas de noms, et c'est un premier contact qui s'offre avec ce qui sera notre paysage pour les trois prochains jours. Nous arrivons au Crowley Point pour une première petite vision très dépaysante et qui nous laisse sans voix devant le gigantisme du panorama.

Quelques miles de plus, et nous comprenons que nous allons devoir passer au dessus de la montagne devant nous.

Les indications sur la route demandent à ce que les climatisations soient coupées, et on comprend donc que le thermomètre n'affiche pas 100 degrés Fahrenheit par hasard. Au sommet de la montagne, nous faisons une petite pause photo, avec un premier corbeau qui vient nous accueillir. C'est un signe positif pour nous car nous adorons ces oiseaux et ici il s'agit bien de belles bêtes, pas de modestes corneilles.

Nous arrivons à Stovepipe Wells sans encombre, nous ouvrons la porte et sommes accablés par la chaleur, aux alentours de 39. 24 heures avant, nous sommes partis avec un petit 8 degré au thermomètre de Suisse, le contraste est saisissant. Pas de rangers à l'accueil, nous achetons le pass à 20 USD et faisons le check-in à l'hôtel. La chambre est climatisée et il doit faire 18 grand max, ce qui est agréable, mais nous culpabilisons d'un tel confort dans le lieu le plus chaud de la planète.

Un nouveau copain nous accueille, et nous ne manquons pas de le prendre en photo.

Nous ne trainons pas et sautons dans la voiture, pour aller admirer une première fois les MESQUITE SAND DUNES, et profiter du coucher de soleil qui arrive aux alentours de 18H30, il nous reste seulement quarante minutes avant l'extinction des feux. L'hôtel n'est qu'à trois minutes des dunes, ce qui est absolument parfait pour nous. La signalétique ne trompe pas. Nous sommes avertis.

Comme toujours aux USA, le comité d'accueil est incroyable, et nous tombons d'ores et déjà sur un premier autochtone qui nous salue.

Nous nous garons sur le parking, et il est évident que je vais me faire plein d'amis pendant le séjour, le spot rassemble quelques camarades du clic clac, et c'est la bonne heure.

Je m'approche du Monsieur en lui montrant ma photo, prends son email pour lui envoyer. Il me remercie et me précise qu'il mettra du temps à me répondre, car il ne rentre pas chez lui avant un an, il est en plein road trip. Ses mains en disent long sur le fait que c'est un baroudeur de l'extrême, pas de doute là dessus. J'ai cru qu'il allait péter mon écran d'iphone avec ses doigts d'Edouard aux mains d'argent !

Première balade dans ces dunes qui ont servi aux tournages de la plupart de STAR WARS. Chaque plan qui n'a pas été tourné en Tunisie (Toseur, Douz, Matmatah etc...) a été shooté ici. Pour avoir fait les deux, je confirme que la lumière est vraiment proche et que l'illusion est parfaite.

Peu de monde, nous sommes contents d'avoir ces dunes pour nous seuls, et nous savons d'instinct que nous allons tourner de nombreux plans ici car la lumière sur le sable est vraiment trop belle pour ne pas en profiter autant que de raison.

J'immortalise une famille sur sa dune et m'approche d'eux pour avoir leurs coordonnées pour leur envoyer la photo. Après tout, je me dis que tout le monde n'a pas un grand angle et qu'il serait dommage de ne pas en faire profiter les autres. Ils sont un peu méfiants au début mais comprennent assez vite que je ne veux rien leur vendre. C'est une famille anglaise, qui a émigré en Géorgie pour le travail et qui arpente les USA pendant les week-ends. Ils arrivent de San Francisco et rejoignent Vegas le lendemain.

Nous nous arrêtons devant un arbre très photogénique, capturons encore quelques instants avant de retourner à l'hôtel pour profiter un peu de la piscine et boire un gros litre de coke light car il fait toujours aussi chaud bien que le soleil soit couché.

Nous pensions que l'eau serait à 35 et pourtant non, je pense qu'elle était à 23, je les suspecte quand même de la refroidir, car vu l'aridité et la chaleur régnant ici, il est impossible que l'eau puisse être aussi froide.

Nous mangeons une nourriture excellente au restaurant de l'hôtel, serveurs accueillants et sympathiques, nous évitons les fruits de mer car j'avais vu sur Sunsetbld que beaucoup n'avaient pas supporté. Nous filons au lit à 09H45, bien décalés mais surtout bien heureux d'être dans un si joli four.

[lOckl@n]

Je m'approche du Monsieur en lui montrant ma photo, prend son email pour lui envoyer. Il me remercie et me précise qu'il mettra du temps à me répondre, car il ne rentre pas chez lui avant un an, il est en plein road trip. Ses mains en disent long sur le fait que c'est un baroudeur de l'extrême, pas de doute là dessus.


J'immortalise une famille sur sa dune et m'approche d'eux pour avoir leurs coordonnées pour leur envoyer la photo. Après tout, je me dis que tout le monde n'a pas un grand angle et qu'il serait dommage de ne pas en faire profiter les autres. Ils sont un peu méfiants au début mais comprennent assez vite que je ne veux rien leur vendre. C'est une famille anglaise, qui a émigré en Géorgie pour le travail et qui arpente les USA pendant les week-ends. Ils arrivent de San Francisco et rejoignent Vegas le lendemain.

C'est très sympa de ta part

Le coucher de soleil sur les dunes donne vraiment de belles couleurs

[stanofpersia]

Je m'approche du Monsieur en lui montrant ma photo, prend son email pour lui envoyer. Il me remercie et me précise qu'il mettra du temps à me répondre, car il ne rentre pas chez lui avant un an, il est en plein road trip. Ses mains en disent long sur le fait que c'est un baroudeur de l'extrême, pas de doute là dessus.


J'immortalise une famille sur sa dune et m'approche d'eux pour avoir leurs coordonnées pour leur envoyer la photo. Après tout, je me dis que tout le monde n'a pas un grand angle et qu'il serait dommage de ne pas en faire profiter les autres. Ils sont un peu méfiants au début mais comprennent assez vite que je ne veux rien leur vendre. C'est une famille anglaise, qui a émigré en Géorgie pour le travail et qui arpente les USA pendant les week-ends. Ils arrivent de San Francisco et rejoignent Vegas le lendemain.

C'est très sympa de ta part

Le coucher de soleil sur les dunes donne vraiment de belles couleurs

Merci pour ton commentaire, c'est toujours grandement apprécié.

[stanofpersia]

TROISIEME JOUR
Programme chargée pour cette nouvelle journée en enfer. Nous mettons le réveil à 4H00 pour pouvoir être sur place avant les premiers rayons de soleil, et avoir le temps de s'installer. Inutile de vous dire que le système de klaxon à 4 coups, ce qui reste rapide, pour ouvrir la voiture a un peu brisé la quiétude des lieux à 05H00 du matin. Je m'excuse par avance si un sunsetteur était sur place par hasard et a eu à en souffrir.

Nous arrivons aux premières lueurs dans MESQUITE SAND DUNES. La situation est idéale, la température encore acceptable et la lune et le soleil se regardent d'Est en Ouest. La photo n'est pas prenable mais les deux astres se saluant renforcent encore le côté Star Wars de la veille.

Nous attaquons les premières séquences de shooting pour le vidéoclip, en profitant du calme relatif. Seuls quelques randonneurs matinaux passent dans le champs. Voici Des captures d'écran non retouchées de la vidéo.

Après 3h00 de vidéo, nous reprenons le chemin de l'hôtel pour un déjeuner pantagruélique qui nous fera d'ailleurs office de repas de midi. Excellente surprise sur les croissants, qui non content d'avoir une taille double à ceux de France sont en plus tout aussi bons. le petit déjeuner complet à volonté est aux alentours de 12 USD de mémoire, et par les chaleurs qu'il fait, c'est quasiment un repas complet pour nos organismes pourtant amateurs de nourriture.

Nos copains les corbeaux nous attendent à la sortie du restaurant pour nous saluer. Pas le temps d'aller chercher le reflex, ma douce sort son iphone et capture les bêtes.

Une taille tout à fait raisonnable vous trouvez pas ?

[stanofpersia]

Rhyolite

Nous faisons une bise à nos amis corbeaux. Je réussis par un miracle du seigneur wifi (Wifi bless you) à télécharger 30 emails sur le réseau Wifi qui doit être connecté à un modem 24K tellement le débit de données est proportionnel à celui de l'eau dans cette région, maigre et rare.

Nous reprenons la voiture en direction de Rhyolite, qui se situe donc à la frontière entre le Nevada et la Californie. La route qui part de la Death Valley a proprement parler et qui vous emmène vers Rhyolite est absolument sompteuse, les textures des montagnes que l'on voit au loin s'expliquent ici par des cailloux multicolores qui jonchent le sol. Des teintes inédites, tout à fait fascinant.

Nous voulions tourner une séquence aux alentours des fantômes du sculpteur belge CHARLES ALBERT SZUKALSKI. Il a notamment retranscrit la cène dans une vision fantomatique qui vaut le déplacement. Trouver ces sculptures à l'air libre dans un musée à ciel ouvert entre art brut et art contemporain est un moment fort du voyage.

capture d'écran brute :

La personne qui gère le musée est très accueillante et saura nous recevoir chaleureusement.

Nous poussons un peu vers l'ancienne gare et les bâtiments en ruine, qui donnent quand même une bonne vision de cette conquête de l'Ouest avortée. Les lieux ont servi au tournage de The Island, que je vous recommande par ailleurs, car le film est sympathique.

Les paysages sont somptueux et offrent des premiers plans historiques fascinants.

[stanofpersia]

Nous reprenons la voiture en direction de l'hôtel pour nous rafraîchir un peu car si les températures sont clémentes, elles restent quand même caniculaires pour nous et la perspective de faire trempette dans la piscine nous semble une juste récompense après les heures en plein soleil à faire et refaire des prises.

A peine arrivés à l'hôtel, le comité d'accueil vient nous saluer comme à son habitude. Nous passons un peu de temps avec eux sans pouvoir les nourrir, car les consignes sont claires, on ne nourrit pas les animaux.

Après un petit bain salvateur, la prochaine étape est Artist Drive pour un coucher de soleil sur Artist Palette au programme. Nous reprenons la route pour descendre dans la partie sud du parc. Je pense que c'est la route elle-même qui est de loin la plus belle attraction de toute la partie Sud. Les textures qu'offrent les montagnes sont d'une variété insoupçonnée. Ma compagne et moi-même sommes très marqués par la différence entre la rive Est, très riches en couleurs et en nuances, et la rive Ouest, plus dure, plus masculine, plus monumentale. Le contraste entre les deux faces de la vallée est impressionnant.

Puis au détour d'un croisement, nous arrivons sur Artist Drive. Cette route à sens unique semble n'avoir été créé que pour profiter des splendeurs des roches car elle parait n'avoir aucune autre utilité qu'une route panoramique. Mais c'est sans doute la plus belle route que nous avons pu faire jusqu'à présent.

Nous arrivons sur Artist Palette et profitons du soleil couchant avec les autres personnes présentes pour improviser un théâtre d'ombres chinoises plutôt drôles, sans avoir même besoin de parler. Un joli moment d'humanité, sans langages dans l'attente du coucher de soleil.

Nous commençons à shooter quelques plans en profitant de la lumière exceptionnelle du lieu.

Nous sommes assez rapidement abandonnés par nos congénères, ce qui nous donne la sensation encore une fois d'être seuls au monde, sur cette planète qui ressemble plus à Mars ou la Lune, que la Terre.

Retour à l'hôtel et direction le diner car nos estomacs crient famine. Au détour de deux chambres sur le chemin, priorité à droite au croisement à céder en urgence par votre fidèle serviteur à un nouvel autochtone, moins sexy que nos copains Hekel et Jekel. Il est pourtant resté immobile et m'a laissé passer au final. J'ai une sainte horreur de ces bestioles et j'ai fait un bond de trois mètres en le voyant en criant OH put*** !. Je pense que ma compagne a moins ri que les autres personnes qui se rendaient comme nous au restaurant. Nous n'avons pas cherché à le cuire, le briquet n'a que vocation à donner l'échelle.

Repas de nouveau excellent et au prix raisonnable pour dire que nous sommes réellement en plein désert. Nous échangeons quelques mots avec le serveur, originaire de Pennsylvanie qui vient de commencer ce job deux semaines auparavant. L'enthousiasme des américains est vraiment incroyable et c'est agréable d'échanger avec des personnes qui semblent heureux de leur condition.

[stanofpersia]

QUATRIEME JOUR

Dernier réveil dans la Death Valley. Nous profitons de ce dernier lever de soleil pour aller faire quelques plans dans les dunes avant le petit déjeuner. Réveil à 4H30 et départ au son des klaxons que j'arrive à ne faire sonner que TROIS FOIS. En progrès donc...

Seul un randonneur au loin, nous avons toujours cette impression d'être Luke skywalker et Princesse Leia.

Captures d'écrans

Retour à l'hôtel pour le sacro-saint petit déjeuner qui nous fera encore ce jour office de repas de midi. Nous constatons que la serveuse qui nous a accueillis tous les matins et tous les soirs est encore ici. Ils font de sacrés horaires les copains dans le désert.

Nous partons en direction de DEVIL'S GOLF COURSE et BAD WATER BASIN. Autant le dire tout de suite, nous avons trouvé que ces deux points, indiqués partout ne sont pas du tout indispensables. Certes, vous êtes à Bad Water au point le plus bas du continent américain, mais la horde de touristes et la monotonie relative du lieu ne nous a pas convaincu. Idem à Devil's Golf Course. Vous êtes effectivement dans un champs bien chaotique, mais y passer plus d'une demi heure n'a pas beaucoup de sens, quand on voit tout ce que la région peut offrir en points de vue et paysages époustouflants.