Merci pour l'info, Olivier !
et merci JC ! Je compte enfin terminer mon carnet du voyage de 2006, il faut quand même que cela soit fait avant mon nouveau départ pour les contrées sauvages...
La suite :
Chili et fajitas au saut du lit ! Le Mexique n'est pas loin.
Après ce "mexican breakfast" au Teddy Bear, le resto recommandé par l'hotel pour les petits déjeuners, nous repartons sur les routes californiennes non sans faire au préalable le tour du lac.
Entouré d'un paysage très serein, le lac joue les miroirs. Les couleurs d'automne alternent avec les verts des sapins, de belles baraques se dévoilent de temps à autre, à l'occasion un bateau glisse sur le fil de l'eau.
Sitôt quitté le lac de barrage du grand ours, nous redescendons vers le désert.
Ceci est d'ailleurs surnaturel : ces montagnes sont vraiment comme posées dans le désert, et la transition entre les paysages alpins et les plaines arides est brutale. Une descente mettant à rude épreuve les freins nous ramène presque au niveau de la mer et nous voici de nouveau au milieu d'une végétation rare et sèche.
Notre objectif aujourd'hui : atteindre San Diego par la route buissonnière, c'est à dire en faisant un détour par le Joshua Tree NP.
Et quand je dis "buissonnière"...
Le Joshua Tree NP tire son nom de ces cactus géants appélés "Arbres de Josué" par les Mormons qui sont arrivés dans l'Ouest américain. 4 à 5 mètres de haut, un tronc et des branches recouverts de longues épines duveteuses, ces plantes sont assez impressionnantes et bien jolies. Les jeunes pousses sont mignonnes tous pleins, mais je vous déconseille d'y vous jeter la tête la première...!
D'autres formes végétales tout aussi "accueillantes" apparaissent ça et là, comme ces arbres ressemblant à un fagot de fils barbelés.
Un havre de paix et de débauche végétale existe en plein milieu de ce désert : la "hidden valley", découverte il y a très peu de temps et qui servait autrefois de paturage providentiel à quelques troupeaux, et surtout de repère et de cachette à des as de la gachette en froid avec la maréchaussée de l'époque !

Cherchez bien, vous me verrez !
Peu de monde dans ce parc car peu connu et à l'écart des circuits. Tant mieux, car les routes sont étroites par moment.
Un petit tour aussi au point culminant du parc, le Keys View (1500m d'altitude), d'où l'on aperçoit la masse informe de LA (enfin, surtout sa pollution...), puis on ressort du parc par la porte sud. De là, direction la frontière mexicaine en suivant la Salton Sea.
Curieux endroit que celui-là !
Cette vallée fut innondée dans les années 1900 lors d'une énorme crue du Colorado, qui emprunta les canaux construits pour l'irrigation de la région. Cette mer intérieure, jadis lieu de villégiature pour nombre d'oiseaux migrateurs, est maintenant extrèmement polluée : sel et pesticides forment un cocktail détonnant et navrant.
Le paysage alentour est au diapason : triste vallée, longue route droite en direction du mexique, avec de temps à autre un barrage filtrant en chicane, pour lutter contre l'immigration clandestine et les trafics en tout genre.
Avant la frontière, bifurcation pour San Diego, en prenant la route plus jolie qui grimpe vers la montagne surplombant San Diego, cadre de la Cleveland national Forest, elle aussi la proie des flammes il y a peu.
Et le soleil est couché quand nous arrivons au camping KOA de San Diego, nous cachant un peu l'environnement de ce camping. Mais nous n'allons pas tarder à le connaître !
Accueil avenant de la jeune équipe, qui nous explique comment mettre la voiture parallèle à l'emplacement, juste devant celui-ci. Tout ici est tirée au cordeau, chacun à droit à une place de parking, une partie en compost de bois pour planter la tente, une partie de pelouse (interdit d'y planter la tente, cela l'abime...) et un ensemble table et chaises. Sanitaires nickels, douches bien chaudes et fermées, ah le confort US !
Fatigués, on se jette dans le premier resto mexicain venu, dans un petit centre commercial à coté, heureusement juste avant la fin de service. Là, on se rend bien compte que l'espagnol est la langue prédominante de la région, seule la patrone baragouine un anglais à peine meilleur que le mien. Mais bon, on arrive à se faire comprendre et nous terminons donc notre journée comme nous l'avons commencée, par un plat mexicain ! (et une bière, mexicaine bien sûr, et pas mauvaise, ...non ça nous n'en avions pas pris le matin !)
Et dire que nous pensions nous reposer ensuite... !!..
Nos surprises :
* la différence flagrante entre les San Bernardino mountains et le désert environnant.
* la salton sea, vraiment désolée et désolante. Un des endroits les plus tristes que je connaisse.
Nos coups de coeur :
* le très beau parc de Joshua Tree, peu connu mais qui mérite une halte, notamment la Hidden valley.
* les impressionants arbres de Josué, et leurs cousins duveteux ...mais pas doux.