Photos Californie 2006 : mon trip
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Cette section vous permet de publier vos récits de voyage. Partagez vos expériences, vos émotions, à travers votre regard et votre plume ! Et n'hésitez pas à agrémenter votre carnet de photos et de vidéos !
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2e jour sur la cote:
Le lendemain, visite du Hearst Castle ; temple du mauvais goût pour certains, extraordinaire voyage dans un monde à part pour d'autres, en tout cas, cela vaut le coup de s'y arreter.
Les dizaines de kilomètres carrés tout autour du "chateau" faisaient partie du domaine, jusqu'à la mer.
William Hearst, le personnage qui inspira Citizen Kane à Orson Welles, fut le plus grand magnat de la presse de son époque ; il détenait une cinquantaine de journaux à travers les USA et, à la tête d'une fortune colossale (son père avait découvert de grosses mines d'argent), se fit construire un palais de béton pour abriter son immense collection d'art européen, sa passion.
Les quelques photos ci-dessous rendent mal de la profusion de richesse accumulée ici, parfois jusqu'à l'overdose. Les appartements privés, décorés moins richement mais avec plus de goût, et des pièces uniques comme la piscine couverte, rendent quand même cette visite assez fascinante.
Le bureau du Big Boss ; Orson Welles n'a pas eu l'autorisation de tourner dans ce chateau, mais il fit une réplique de cette pièce pour y filmer son personnage, debout devant les unes de ses journaux étalés par terre, approuvant ou non telle ou telle Une ; Hearst faisait cela paraît-il.
A voir aussi pour comprendre la vie des stars dans les années 30-40 : c’était la villégiature préférée des stars d’hollywood, de Cary Grant à Chaplin, en passant par Esther Williams (qui a bien profité des piscines). Hearst avait même fait installer un zoo dans sa propriété, avec ours, lions, tigres et girafes !
Repas près du Pfeiffer Campground, dans un grill bien représentatif des restos sympas de la cote, tout en bois, avec une bonne musique country pour accompagner un T-Bone, "rare" please, c.à.d. saignant. Les américains aiment manger leur viande bien cuite, faute de goût à mon avis, mais bon comme ils ont la phobie des bactéries...
Détail amusant, le "menu" indique souvent que certains plats contiennent des bactéries vivantes. Je comprends maintenant leur étonnement face à nos "fromages qui puent" !
Le lendemain, visite du Hearst Castle ; temple du mauvais goût pour certains, extraordinaire voyage dans un monde à part pour d'autres, en tout cas, cela vaut le coup de s'y arreter.
Les dizaines de kilomètres carrés tout autour du "chateau" faisaient partie du domaine, jusqu'à la mer.
William Hearst, le personnage qui inspira Citizen Kane à Orson Welles, fut le plus grand magnat de la presse de son époque ; il détenait une cinquantaine de journaux à travers les USA et, à la tête d'une fortune colossale (son père avait découvert de grosses mines d'argent), se fit construire un palais de béton pour abriter son immense collection d'art européen, sa passion.
Les quelques photos ci-dessous rendent mal de la profusion de richesse accumulée ici, parfois jusqu'à l'overdose. Les appartements privés, décorés moins richement mais avec plus de goût, et des pièces uniques comme la piscine couverte, rendent quand même cette visite assez fascinante.
Le bureau du Big Boss ; Orson Welles n'a pas eu l'autorisation de tourner dans ce chateau, mais il fit une réplique de cette pièce pour y filmer son personnage, debout devant les unes de ses journaux étalés par terre, approuvant ou non telle ou telle Une ; Hearst faisait cela paraît-il.
A voir aussi pour comprendre la vie des stars dans les années 30-40 : c’était la villégiature préférée des stars d’hollywood, de Cary Grant à Chaplin, en passant par Esther Williams (qui a bien profité des piscines). Hearst avait même fait installer un zoo dans sa propriété, avec ours, lions, tigres et girafes !
Repas près du Pfeiffer Campground, dans un grill bien représentatif des restos sympas de la cote, tout en bois, avec une bonne musique country pour accompagner un T-Bone, "rare" please, c.à.d. saignant. Les américains aiment manger leur viande bien cuite, faute de goût à mon avis, mais bon comme ils ont la phobie des bactéries...
Détail amusant, le "menu" indique souvent que certains plats contiennent des bactéries vivantes. Je comprends maintenant leur étonnement face à nos "fromages qui puent" !
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- Messages : 96
- Enregistré le : 30 mars 2006, 23:36
- Localisation : Vendée
Merci, Aurelien et Laurence !
La suite donc :
Déplantage de la tente et on reprend la Highway 1 pour descendre vers Santa Barbara.
Ah, cette route, on ne s'en lasse pas. A propos, je ne vous ai pas raconté la prise de la voiture à San Francisco !
Nous avions choisi chez Hertz (j'y ai des accords depuis plusieurs années) très à l'avance par Internet, une voiture assez sportive, genre Pontiac Grand Am ou Oldsmobile Alero. Genre Mustang en plus petit.
A l'agence, au bout d'une petite heure (!) d'attente, et un coup de gueulante, la voiture arrive devant nous, superbe. Mais le chef d'agence, faisant le tour, engueule copieusement le technicien qui repart avec la voiture ! j'ai pas compris pourquoi, mais bon on a eu droit à un surclassement : Ford Taurus SE, très bonne routière.
Bon, on était en plein SF et nous partions vers Yosemite à bord d'une voiture boite automatique (je n'ai pas l'habitude) essayant de comprendre la signalisation routière us bien différente de la notre ; eh bien 2 conseils :
* préparez bien vos feuilles de route avec Mapquest, tout est indiqué, les noms des sorties d'autoroutes, etc.
* la première fois que vous prenez une voiture automatique, n'appuyez pas sur le frein trop brusquement : vous éviterez de laisser de la gomme sur le tarmac et faire retourner tous les passants, comme je l'ai fait en plein San Francisco !
Pour terminer notre passage sur la côte, visite de la Purissima Mission, près de Lompoc, bel exemple des missions installées tout au long de la cote, même si celle-ci est en fait une reconstitution.
On imagine le Sergent Garcia débouler à tout moment, le bide rayé d'un grand Z (qui signifie...?) !
Puis arrivée à Santa Barbara, nom qui nous faisait évidemment sourire (..Ca te barbera...disaient les Nuls...).
Et bien, agréable surprise, cette ville est très sympa le soir, architecture teintée Mexique, douceur de vivre, ambiance resto branchés et/ou décontractés, bars à cocktails prisés de la jeunesse dorée de la région, plages bien jolies... évidemment, peu de pauvreté visible...
1 nuit à l'hotel Casa del Mar, sympa et confortable.
Pour résumer ces 3 jours sur la cote
Nos surprises :
* la formidable route Highway N° 1, sinueuse comme en Corse, mais à l'américaine (bien large) ; à faire dans le sens Nord-Sud pour profiter des points de vue et pour pouvoir s'arreter comme on veut (car ici on ne plaisante pas : pas question de franchir une ligne continue, double qui plus est comme souvent aux states !)
* le peu de touristes (à part Hearst Castle)
Nos coups de coeur :
* la beauté de cette cote déchiquetée ;
* le coté un peu suranné de cette région chère à Kerouac ; cela en fait une étape différente, assez cool ;
* l'histoire hispano-mexicaine de la Californie ici bien présente : noms à consonnance hispanique, centres historiques des villes encore bien conservés, missions, .... Cela fait plaisir de voir des batiments dépassant la centaine d'années !
Maintenant, nous partons vers les déserts : Las Vegas, Grand Canyon, ...!
Nono
La suite donc :
Déplantage de la tente et on reprend la Highway 1 pour descendre vers Santa Barbara.
Ah, cette route, on ne s'en lasse pas. A propos, je ne vous ai pas raconté la prise de la voiture à San Francisco !
Nous avions choisi chez Hertz (j'y ai des accords depuis plusieurs années) très à l'avance par Internet, une voiture assez sportive, genre Pontiac Grand Am ou Oldsmobile Alero. Genre Mustang en plus petit.
A l'agence, au bout d'une petite heure (!) d'attente, et un coup de gueulante, la voiture arrive devant nous, superbe. Mais le chef d'agence, faisant le tour, engueule copieusement le technicien qui repart avec la voiture ! j'ai pas compris pourquoi, mais bon on a eu droit à un surclassement : Ford Taurus SE, très bonne routière.
Bon, on était en plein SF et nous partions vers Yosemite à bord d'une voiture boite automatique (je n'ai pas l'habitude) essayant de comprendre la signalisation routière us bien différente de la notre ; eh bien 2 conseils :
* préparez bien vos feuilles de route avec Mapquest, tout est indiqué, les noms des sorties d'autoroutes, etc.
* la première fois que vous prenez une voiture automatique, n'appuyez pas sur le frein trop brusquement : vous éviterez de laisser de la gomme sur le tarmac et faire retourner tous les passants, comme je l'ai fait en plein San Francisco !
Pour terminer notre passage sur la côte, visite de la Purissima Mission, près de Lompoc, bel exemple des missions installées tout au long de la cote, même si celle-ci est en fait une reconstitution.
On imagine le Sergent Garcia débouler à tout moment, le bide rayé d'un grand Z (qui signifie...?) !
Puis arrivée à Santa Barbara, nom qui nous faisait évidemment sourire (..Ca te barbera...disaient les Nuls...).
Et bien, agréable surprise, cette ville est très sympa le soir, architecture teintée Mexique, douceur de vivre, ambiance resto branchés et/ou décontractés, bars à cocktails prisés de la jeunesse dorée de la région, plages bien jolies... évidemment, peu de pauvreté visible...
1 nuit à l'hotel Casa del Mar, sympa et confortable.
Pour résumer ces 3 jours sur la cote
Nos surprises :
* la formidable route Highway N° 1, sinueuse comme en Corse, mais à l'américaine (bien large) ; à faire dans le sens Nord-Sud pour profiter des points de vue et pour pouvoir s'arreter comme on veut (car ici on ne plaisante pas : pas question de franchir une ligne continue, double qui plus est comme souvent aux states !)
* le peu de touristes (à part Hearst Castle)
Nos coups de coeur :
* la beauté de cette cote déchiquetée ;
* le coté un peu suranné de cette région chère à Kerouac ; cela en fait une étape différente, assez cool ;
* l'histoire hispano-mexicaine de la Californie ici bien présente : noms à consonnance hispanique, centres historiques des villes encore bien conservés, missions, .... Cela fait plaisir de voir des batiments dépassant la centaine d'années !
Maintenant, nous partons vers les déserts : Las Vegas, Grand Canyon, ...!
Nono
De Santa Barbara à Las Vegas
Trajet Santa Barbara - Las Vegas
On ne change pas les bonnes habitudes prises depuis quelques jours : on prend la route cotière pour passer par Malibu, vous savez, là où se trouvent les maisons de stars en 1ère ligne pour profiter des incendies et des éventuels tsunamis en cas de tremblement de terre ! Ah ces célébrités, qu'est-ce qu'elles ne feraient pas pour se faire remarquer...
puis traversée difficile de LA : nous avons voulu passer par Hollywood bld, mais cela nous a surtout fait gagner ...quelques bouchons supplémentaires.
Hollywood bld ? bof bof bof..., il paraît que c'était joli, il y a longtemps !
Maintenant, c'est une longue très longue rue, pas belle (à part quelques centaines de mètres bordés de quelques beaux "theaters"), beaucoup d'énormes pubs, de boutiques à touristes près du Walk of Fame, de fast food dont les poubelles cachent les fameuses étoiles,...
Enfin, on reviendra à Los Angeles plus tard, peut-être avec de meilleures dispositions.
On traverse donc le magma routier de LA (les fameux échangeurs de LA, copiés depuis partout dans le monde, mais jamais égalés !)
puis départ pour les plaines désertiques du Mojave, que l'autoroute traverse pour rejoindre Las Vegas.
ON Y EST, la musique des ZZ Top à fonds, au milieu de nulle part, camions tout chromés en pagaille, des restes de pneus sur les bas-cotés. On a envie d'appuyer sur le champignon, mais attention, de temps à autre une voiture de chérif est postée sur le terre plein central !
Des sorties vers la mythique 66 ou des routes encore plus incongrues :
Des paysages minéraux à couper le souffle, une aridité qu'on ressent même à travers les vitres, des routes droites dont on ne voit pas le bout, et dans l'autre sens, une file ininterrompue de camions, on dirait le film "Convoi" avec Kristofferson !
Frontière Californie / Nevada : un mini-Las Vegas, planté là comme un mirage, marque l'entrée dans l'Etat des bandits manchots. Au cas où vous ne pourriez attendre Vegas !
Las Vegas, enfin !
Une ville immense, ou plutot 2 villes distinctes :
Un centre-ville faramineux, hotels-casinos luxueux, fontaines luxuriantes (en plein désert !...), le royaume du clinquant, du cliquetis, du strass, des pailletes, de l'insouciance ou de l'inconscience. On en a plein les yeux, jusqu'à l'overdose, et pourtant, fascinés, hypnotisés, on entre dans ces palaces comme dans un manège enchanté, attirés comme des abeilles par un miel qu'on appelle argent, luxe, facilité, jeu ; show permanent, des machines à sous partout (même dans les stations-services !), une ville qui ne dort jamais, qui, même, ne semble pas respirer mais haleter.
Mais aussi une immense cité-dortoir tout autour, parfois composée de quartiers résidentiels assez chics, mais le plus souvent plus proche de bidonvilles... l'envers du décor, dérangeant, nous rappellant que ce bourdonnement incessant à besoin de petites mains pour tourner, chauffeurs de taxis, portiers, personnel d'étage, de nettoyage... latinos pour la plupart, payés avec un lance-pierre et parfois sans papiers, leur famille restée au Mexique, logeant dans des quartiers où l'eau n'est pas courante, ou alors coupée plusieurs heures par jour.
Le tout dans une immense cuvette bordée de petites falaises ocres : le désert nous entoure.
Bref, j'ai une impression mitigée concernant cette ville, parc à thème artificiel pour lequel la rivière Colorado est asséchée chaque année encore plus, qui me fait penser à la fable de La Fontaine de la grenouille qui va exploser.
Toujours plus, c'est la devise de la ville comme des joueurs qui la fréquentent, avec des hotels de plus en plus gros, de plus en plus beaux, avec des spectacles de plus en plus extraordinaires. Une sorte de cité sacrée dédiée au dieu dollar.
Oui, c'est hallucinant à voir ! Il faut le reconnaître, c'est fascinant. Quelques hotels sont vraiment sompteux, comme le Mirage (où nous avions pris une nuit), le Mandala Bay, le New York, le Louxor ou le Venetian, notre favori.
L'hotel que nous avions choisi, le Mirage ; excellent rapport qualité/prix, chambre au top, végétation luxuriante à l'intérieur du dôme en verre, une belle piscine (qu'on essayera le lendemain matin) et un petit déj gargantuesque pour peanuts.
Notre chambre et un "petit" couloir de l'hotel ; à la limite, c'est angoissant d'imaginer le nombre de couloirs comparables à celui-ci dans la ville ! Le Mirage à lui seul doit compter 2000 à 3000 chambres, et ce n'est pas le plus grand... !
Vue depuis notre chambre
Chambre de palace pour un prix finalement dérisoire, le plaisir de pouvoir laisser les clés de sa Ford Taurus au voiturier (service compris dans le tarif de la chambre), essais (infructueux, snif) sur les machines à sous, balade les yeux écarquillés dans les halls d'hotels couverts de marbres.
Après un T-Bone au grill de l'hotel, on ne veut pas manquer d'arpenter le Strip pour profiter du spectacle architectural :
Un coup de taxi pour aller voir la Fremont Street, qui a la particularité de présenter un son et lumières à toutes les heures du coucher du soleil à minuit
Bon, un dernier salut aux bandits manchots, il est temps de prendre un peu de repos.
....
On ne change pas les bonnes habitudes prises depuis quelques jours : on prend la route cotière pour passer par Malibu, vous savez, là où se trouvent les maisons de stars en 1ère ligne pour profiter des incendies et des éventuels tsunamis en cas de tremblement de terre ! Ah ces célébrités, qu'est-ce qu'elles ne feraient pas pour se faire remarquer...
puis traversée difficile de LA : nous avons voulu passer par Hollywood bld, mais cela nous a surtout fait gagner ...quelques bouchons supplémentaires.
Hollywood bld ? bof bof bof..., il paraît que c'était joli, il y a longtemps !
Maintenant, c'est une longue très longue rue, pas belle (à part quelques centaines de mètres bordés de quelques beaux "theaters"), beaucoup d'énormes pubs, de boutiques à touristes près du Walk of Fame, de fast food dont les poubelles cachent les fameuses étoiles,...
Enfin, on reviendra à Los Angeles plus tard, peut-être avec de meilleures dispositions.
On traverse donc le magma routier de LA (les fameux échangeurs de LA, copiés depuis partout dans le monde, mais jamais égalés !)
puis départ pour les plaines désertiques du Mojave, que l'autoroute traverse pour rejoindre Las Vegas.
ON Y EST, la musique des ZZ Top à fonds, au milieu de nulle part, camions tout chromés en pagaille, des restes de pneus sur les bas-cotés. On a envie d'appuyer sur le champignon, mais attention, de temps à autre une voiture de chérif est postée sur le terre plein central !
Des sorties vers la mythique 66 ou des routes encore plus incongrues :
Des paysages minéraux à couper le souffle, une aridité qu'on ressent même à travers les vitres, des routes droites dont on ne voit pas le bout, et dans l'autre sens, une file ininterrompue de camions, on dirait le film "Convoi" avec Kristofferson !
Frontière Californie / Nevada : un mini-Las Vegas, planté là comme un mirage, marque l'entrée dans l'Etat des bandits manchots. Au cas où vous ne pourriez attendre Vegas !
Las Vegas, enfin !
Une ville immense, ou plutot 2 villes distinctes :
Un centre-ville faramineux, hotels-casinos luxueux, fontaines luxuriantes (en plein désert !...), le royaume du clinquant, du cliquetis, du strass, des pailletes, de l'insouciance ou de l'inconscience. On en a plein les yeux, jusqu'à l'overdose, et pourtant, fascinés, hypnotisés, on entre dans ces palaces comme dans un manège enchanté, attirés comme des abeilles par un miel qu'on appelle argent, luxe, facilité, jeu ; show permanent, des machines à sous partout (même dans les stations-services !), une ville qui ne dort jamais, qui, même, ne semble pas respirer mais haleter.
Mais aussi une immense cité-dortoir tout autour, parfois composée de quartiers résidentiels assez chics, mais le plus souvent plus proche de bidonvilles... l'envers du décor, dérangeant, nous rappellant que ce bourdonnement incessant à besoin de petites mains pour tourner, chauffeurs de taxis, portiers, personnel d'étage, de nettoyage... latinos pour la plupart, payés avec un lance-pierre et parfois sans papiers, leur famille restée au Mexique, logeant dans des quartiers où l'eau n'est pas courante, ou alors coupée plusieurs heures par jour.
Le tout dans une immense cuvette bordée de petites falaises ocres : le désert nous entoure.
Bref, j'ai une impression mitigée concernant cette ville, parc à thème artificiel pour lequel la rivière Colorado est asséchée chaque année encore plus, qui me fait penser à la fable de La Fontaine de la grenouille qui va exploser.
Toujours plus, c'est la devise de la ville comme des joueurs qui la fréquentent, avec des hotels de plus en plus gros, de plus en plus beaux, avec des spectacles de plus en plus extraordinaires. Une sorte de cité sacrée dédiée au dieu dollar.
Oui, c'est hallucinant à voir ! Il faut le reconnaître, c'est fascinant. Quelques hotels sont vraiment sompteux, comme le Mirage (où nous avions pris une nuit), le Mandala Bay, le New York, le Louxor ou le Venetian, notre favori.
L'hotel que nous avions choisi, le Mirage ; excellent rapport qualité/prix, chambre au top, végétation luxuriante à l'intérieur du dôme en verre, une belle piscine (qu'on essayera le lendemain matin) et un petit déj gargantuesque pour peanuts.
Notre chambre et un "petit" couloir de l'hotel ; à la limite, c'est angoissant d'imaginer le nombre de couloirs comparables à celui-ci dans la ville ! Le Mirage à lui seul doit compter 2000 à 3000 chambres, et ce n'est pas le plus grand... !
Vue depuis notre chambre
Chambre de palace pour un prix finalement dérisoire, le plaisir de pouvoir laisser les clés de sa Ford Taurus au voiturier (service compris dans le tarif de la chambre), essais (infructueux, snif) sur les machines à sous, balade les yeux écarquillés dans les halls d'hotels couverts de marbres.
Après un T-Bone au grill de l'hotel, on ne veut pas manquer d'arpenter le Strip pour profiter du spectacle architectural :
Un coup de taxi pour aller voir la Fremont Street, qui a la particularité de présenter un son et lumières à toutes les heures du coucher du soleil à minuit
Bon, un dernier salut aux bandits manchots, il est temps de prendre un peu de repos.
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