La capitale américaine bénéficie d’un climat de type subtropical humide, avec cependant une certaine influence continentale, notamment en hiver. Les précipitations sont importantes tout au long de l’année, avec un total de plus de 1000 mm, soit bien plus qu’à Paris par exemple (600 mm). Les températures sont globalement douces à chaudes aux intersaisons et chaudes à très chaudes en été, alors qu’elles sont en général fraîches en hiver, parfois froides lorsque les masses d’air d’origine polaire proviennent du nord-ouest, directement depuis le Canada et les Grands Lacs.
Washington se situe en réalité à proximité de la frontière entre le climat continental humide que l’on retrouve à New York plus au nord, et le climat subtropical humide que l’on retrouve plus au sud. De ce fait, la météo à Washington est souvent assez changeante, et les 4 saisons sont généralement bien marquées, et très différentes.
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Les différentes saisons à Washington DC
Hiver
Bien qu’il s’agisse de la période de l’année la moins humide, l’hiver reste cependant assez pluvieux (1 jour sur 3), mais aussi neigeux. Effectivement, une bonne partie des précipitations hivernales se font sous la forme de neige (39 cm par hiver en moyenne). Malgré la tendance subtropicale du climat de Washington, des masses d’air d’origine polaire débarquent très régulièrement jusqu’à la capitale durant la saison hivernale, aboutissant à une forte chute des températures, et donc aux précipitations solides. L’hiver est donc relativement froid, avec des températures minimales souvent négatives et des maximales comprises seulement entre 5 et 10°C. Néanmoins, ces moyennes cachent de grandes variations, les températures variant très régulièrement, au gré de la circulation de masse d’air dont les origines sont totalement opposées. Il s’agit enfin de la période la moins ensoleillée de l’année, avec seulement 1 jour sur 2 où le soleil se montre (ce qui n’est pas si mal en hiver).
Printemps
L’influence subtropicale est grandissante au printemps. Néanmoins, il arrive parfois que des chutes de neige se produisent jusqu’à début avril. Mais globalement, les températures grimpent rapidement au printemps, avec une moyenne des maximales qui passe de 13°C en mars à déjà 23°C en mai. Autant dire qu’il peut déjà faire chaud dès mi-avril. Le gel matinal quant à lui devient rare dès le mois d’avril. Comme durant les autres saisons, mais sûrement encore plus au printemps, les conditions météorologiques sont très changeantes. C’est d’ailleurs la saison la plus pluvieuse (1 jour sur 2 à 3), avec de très fréquentes dégradations pluvio-orageuses surtout entre mi-avril et début juin. Ces orages peuvent être parfois violents, aboutissant exceptionnellement à la formation de tornades. Cette agitation printanière s’explique par la confrontation accrue des masses d’air tropical et polaire lors de cette période. L’ensoleillement progresse et devient même bon, avec en moyenne 230 heures de soleil par mois, soit plus qu’à Paris en plein été. L’ensoleillement est similaire à celui de Marseille à la même période par exemple.
Été
C’est en été que le caractère subtropical du climat de Washington atteint son apogée. L’été est effectivement très chaud, avec des maximales aux alentours de 30°C (et donc parfois bien plus) et des minimales rarement en dessous de 18°C. Cette chaleur est en plus et surtout rendue régulièrement difficilement supportable à cause de l’humidité de l’air (66% en moyenne), aboutissant à des humidex souvent élevés (voir chapitre « chaleur et humidité »). L’ensoleillement progresse un peu mais reste proche de celui du printemps, avec 2 jours sur 3 ensoleillés en moyenne, et des valeurs mensuelles proches de 280 heures (similaire à Lyon en juillet). Les pluies restent importantes, avec des valeurs proches de 100 mm par mois. Ces précipitations sont néanmoins quasiment essentiellement concentrées sur 8 à 9 jours par mois, sous la forme de violentes averses orageuses.
Automne
Il s’agit sûrement de la période la plus « agréable » de l’année sur la capitale américaine. Effectivement, les précipitations deviennent moins régulières (7 à 8 jours par mois), bien qu’encore relativement importantes, notamment en septembre en raison des dégradations orageuses. Les températures restent agréables, avec des valeurs repassant sous les 30°C dès la fin août, et restant supérieures à 20°C jusqu’à mi-octobre. L’humidité de l’air reste néanmoins importante (65 à 70% en moyenne), et l’inconfort peut encore être présent lors des journées les plus chaudes. L’ensoleillement reste très agréable jusqu’au mois de novembre, qui a déjà les caractéristiques d’un mois hivernal (ensoleillement et températures en baisse notamment).
Les curiosités climatiques de Washington DC
Les nor’easters
Nor’easters : il s’agit du nom donné à de violentes tempêtes hivernales se formant sur le Golfe du Mexique et remontant ensuite le long de la côte est-américaine jusqu’au Canada. Elles portent ce nom en raison de l’orientation des vents sur la côte lors du passage de ces tempêtes. Il souffle alors effectivement du nord-est, apportant de l’air froid jusqu’à la côte. Le contraste entre cet air froid et l’air plus doux et humide remontant du sud dans le sillage de la dépression responsable de la tempête provoque un énorme conflit de masse d’air. C’est alors que de fortes précipitations neigeuses se produisent sur la côte, on parle alors de blizzard, puisque le vent souffle lui aussi relativement fort, parfois proche des vents qu’on rencontre au sein des ouragans de faible ampleur. L’exemple le plus récent date de janvier 2016, où « Snowzilla » a enfoui Washington sous 80 cm de neige en 24h ! Ce type de tempête se produit en moyenne tous les 5 ans sur la capitale américaine.
Ouragans et tornades
Lors des dégradations orageuses au printemps ou en été, il arrive que certains orages soient très puissants et puissent être porteurs de tornades, même si Washington se trouve loin de la fameuse « Tornado Alley« . C’est néanmoins très rare. La dernière fois qu’une tornade a touché la ville de Washington, c’était en septembre 2001. Les ouragans sont plus fréquents, même s’ils touchent rarement la ville de plein fouet. La plupart du temps, il s’agit même des restants d’ouragans (tempêtes tropicales) ayant déjà touché le sud du pays, ou arrivant directement de l’Atlantique. La position de la ville, assez reculée à l’intérieur des terres la protège aussi, les ouragans faiblissant très rapidement en rentrant dans les terres. C’est à la fin de l’été et dans la première partie de l’automne que le risque d’ouragan est le plus présent.
Chaleur et humidité
Comme dans la plupart des climats de type subtropical humide, l’été est très chaud à Washington, alors que l’humidité est elle aussi importante en raison de l’origine de la masse d’air, qui provient souvent du Golfe du Mexique. Ces fortes chaleurs, alliées à une forte humidité sont un danger important pour l’être humain. Pour évaluer le risque en fonction de ces deux paramètres, l’indice humidex a été mis en place.
Pour exemple, une température de 31°C avec un taux d’humidité de 70% (ce qui est régulier à Washington en été) donnera un humidex de 43. Hors, on considère qu’un humidex supérieur à 40 provoque beaucoup d’inconforts, et qu’à partir de 45, le coup de chaleur est possible. Au-delà de 54, il est imminent. Voici un tableau permettant de calculer l’indice humidex.
En résumé : quelle est la meilleure période pour visiter Washington DC ?
- Rouge : période déconseillée (paramètre « gênant » principal indiqué dans la case)
- Orange : période peu conseillée (paramètre « gênant » principal indiqué dans la case)
- Vert clair : période conseillée
- Vert foncé : période la plus conseillée
- Graphiques : Pierre