Avant-hier, à New York

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luke06
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Re: Avant-hier, à New York

Message par luke06 » 09 juil. 2022, 23:58

Hello je viens de rattraper mon retard sur ton carnet c'est toujours aussi beau, magnifique. Par contre il manque une photo :D :) celle avec les agents de Police :dr
Tu sais prendre les personnes en photos et leur rendre hommage tes portraits sont magnifique, j'admire ça car je ne sais pas prendre les gens en photo c'est un blocage. Entre toi et Stan vous savez faire ressortir les emotions, expressions de ces visages d'inconnu c'est juste :love: .
Pour Blacklist les premieres saisons sont bonne , là je suis juste pour savoir comment cela va se finir :wink:
l'ouest reste toujours un voyage inoubliable

Dans la section carnets d'ailleurs rubrique saloon retrouvé mes carnets sur la région québécoise , mon WK à Londres , mon séjour à Rome , mon séjour à Lisbonne et mon voyage en Andalousie

voyage est 2011 Chicago et le Wisconsin
7 jours à Washington 2013
De SF à LA par la PCH1 en 12 jours 2014
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zaius
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Re: Avant-hier, à New York

Message par zaius » 17 juil. 2022, 14:41

Journée X

12 septembre - Grand soleil, ciel bleu, temps frais…

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Aujourd’hui direction Central Park ! Oui, encore lui ! Quand on aime…
Mais avant, quelques petits détours.

Voilà plusieurs années que Geneviève, une contact québécoise (je ne pense pas qu’elle me lise, mais au cas où, merci !), me conseille plus que chaudement les thés de chez David’s Tea, une boutique implantée uniquement en Amérique du Nord. Rien qu’à Manhattan, j’ai le choix entre plusieurs magasins, j’en choisis un très logiquement plus ou moins sur le chemin, superbe chemin par ailleurs.

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On connaît tous le Quai 9 ¾, mais qui connaît le 130 ¼ East 65th St ?

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Je sais qu’au moment des fêtes de fin d’année, David’s Tea propose des parfums incroyablement noëlesques et festifs mais il est encore tôt, nous ne sommes que le 12 septembre et même si les Américains sont toujours pressés, avant il y a Halloween et Thanksgiving, donc ils n’en sont fort heureusement pas encore à Noël. Je mise tout sur les parfums automnaux et je ne serai pas déçue. Je vous avoue qu’au niveau de l’accueil, je me suis un peu sentie comme Pretty Woman faisant son shopping à Beverly Hills. Le vendeur est assez vite dépassé par mes demandes mais le gérant de la boutique comprend rapidement que je ne suis pas là pour acheter juste une boîte de thé et surtout que je ne suis pas à convaincre, il prend donc le relais (dis comme ça, ça fait très vieille bourgeoise qui vient claquer ses dollars durement gagnés à la sueur du front de son ex-mari). Thé à la citrouille, au sirop d’érable, au cidre, etc… J’en ai pris tellement, que je ne me souviens pas de tout aujourd’hui. Je sais que je ne pourrai pas revenir de sitôt, je prends absolument tout ce qui me tente. Je n’ai pas trop l’habitude de ce genre d’opérations commando dans les magasins, et je trouve cela assez grisant (à méditer malgré tout). Heureusement pour moi, je préfère le thé, le chocolat et les guirlandes clignotantes de Noël aux bijoux et aux vêtements de luxe. J’en profite aussi pour en ramener pour des amis, surtout un en particulier dont l’épouse organise un peu en catastrophe une fête surprise pour son anniversaire le 16 et nous a prévenu seulement hier soir… sachant qu’on rentre en France le 15, ça laisse peu de temps pour trouver un truc sympa, mais il est amateur de thé, donc ça tombe bien. Je flash aussi sur un joli mug d’automne (pour moi). Je questionne le gérant et il me dit qu’un magasin en France n’est absolument pas dans les tiroirs de la chaîne mais concernant le marché européen, Londres est à l’étude. 8 ans plus tard… toujours rien, dommage. Le gars est sympa, il m’offre un tote bag… qui a un gros avantage (il ne pouvait pas deviner), il est turquoise (pas le gars, le sac). Je l’ai toujours ce cabas en toile et il me sert beaucoup au quotidien. A chaque fois que je le sors, je pense à cette journée. Oui, je sais, je suis trop sentimentaliste et beaucoup trop attachée aux objets, et ce n’est pas demain la veille que je vais devenir minimaliste (ça tombe bien, ce n’était pas prévu).

Tient, à propos de boutique de vêtements de luxe, il n’y a-t-il pas un truc surprenant dans cette vitrine ? (je vous laisse chercher…)

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Mais nous voici arrivés à notre second « détour », qui n’en est pas, il s’agit en fait d’une vraie visite. C’est LE lieu saint d’entre tous les saints, où je rêvais de pénétrer un jour…
Indice :


Je suis tellement excitée que j’en oublie de prendre une photo de l’extérieur. Ce grand magasin de jouets est iconique, et représente ce que N.Y. propose de mieux en matière de shopping (si, si, sans rire), je suis aux anges. Grand désarroi pour moi quand il a fermé ses portes en 2015 (remplacé par un Apple Store, what else… dès qu’un truc sympa ferme il est remplacé par un Apple Store ou une banque). Grand soulagement quand il a rouvert trois ans plus tard. Il se trouve désormais au Rockefeller Center, dans le Comcast Building, juste à côté des studios NBC.

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On passera le reste de la matinée à errer dans les allées (Peter Pan is my best friend). Je déteste faire les magasins… mais comme je ne suis plus à une contradiction près, j’adore les librairies, les chocolateries, les boutiques de thé, les boutiques de décos de Noël et les magasins de jouets (wouep, on a les priorités qu’on peut, je reconnais que c’est ciblé mais ça reste cohérent d’une certaine façon).

Petit florilège, en version ultra-courte, de ce que j’ai préféré.
Pour commencer, un truc absolument génialissime, et je pèse mes mots, une fabrique à Muppets.

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Quand j’étais gosse, je détestais les poupées, aujourd’hui, quand je vois celles-ci, je revois mon jugement un peu trop hâtif.

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En revanche, j’adorais les Lego. Encore aujourd’hui, si vous voulez que je vous foute la paix, filez-moi une boîte de Lego !

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Ah, le voici… le célèbre piano de Big ! Je n’ai malheureusement pas pu le tester car comme une grosse nouille, je n’avais pas prévu le coup, j’étais pieds nus dans mes tongs et la paire de chaussettes était obligatoire, ce qui semble normal. La loose complète donc.

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Mais j’ai fait ma demande de voyage dans le temps à Zoltar. Gizmo aussi lui a demandé un truc, je ne sais pas quoi.

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Un peu plus loin, j’essaye le Choixpeau magique. De toute façon, je savais déjà que j’étais Poufsouffle.

L’ambiance de ce magasin est assez fabuleuse, il y a des démonstrations de jouets et autres un peu partout, à un moment je dois baisser la tête car un drone me fonce dessus.
C’est hyper vivant, on « visite » différents univers et globalement ça tire vraiment les enfants par le haut. Ils proposent aussi des choses plus adultes (maquettes…).

Deux rayons qui font rêver…

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Et c’est quand même le seul magasin de jouets ou un rayon est intégralement dédié aux… Beatles !

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En guise de « souvenir », on ramènera Jerry Jr (fallait bien lui donner un nom), une marionnette souris en peluche avec laquelle Gizmo a joué pendant 10 minutes avant que je lui dise que c’était bon, qu’elle pourrait repartir avec nous. Quand il était gosse, Gizmo voulait être marionnettiste ou magicien. Ceci explique cela, et vice-versa. Avant d’être tenté par tout, il serait peut-être bon de passer à la caisse avec Jerry Jr et aller profiter du soleil.

On aurait dû lui dire qu’il gardait un magasin de jouets et pas Elizabeth II…

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On quitte le magasin et je rêve déjà d’y revenir en décembre…

En sortant, en nous dirigeant vers Central Park, on tombe sur une sorte de café ressemblant aux établissements minuscules et à l’ancienne qu’on voit dans les films, tenus par des immigrés italiens et proposant, au moins, le meilleur expresso de la ville. Celui-ci vend aussi des croissants. Gizmo me dit que forcément Tiffany’s doit être proche. Et il avait raison. Bilan : le croissant était sympa, le café buvable et j’avais oublié ma robe noire. Je ne vais pas m’exposer outre mesure, j’ai déjà mis beaucoup trop de photos de moi dans ce carnet, mais oui, Gizmo a osé me prendre en photo devant chez Tiffany’s.

De là, trouver le parc, c’est très simple, il suffit de suivre les calèches, il y en a partout, garées en ligne comme les yellow cabs. Mais nous irons à pied. On passera ensuite le reste de la journée à nous reposer dans l’herbe, de nombreuses heures, juste pour profiter de l’endroit.

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C’est peut-être la compassion et les couvre-chefs improbables qui rendent les new yorkais si uniques.

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Après être passés devant William Shakespeare et Walter Scott, on arrive à l’étang de Conservatory Water où Jerry Jr va pouvoir se prendre pour Stuart Little.

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Ici, beaucoup d’enfants. Alice sur un champignon géant, le chapelier fou et le grand lapin blanc veillent sur les courses poursuites des voiliers miniatures télécommandés. Le show est très reposant. Si vous venez en famille, la bonne nouvelle c’est que les gosses sont autorisés à escalader la statue des héros de Lewis Carroll.

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Aujourd’hui, ce ne sont pas des enfants qui grimpent sur le champignon, mais des jeunes mariés. Il y a vraiment des mariés partout dans cette ville ! L’opération est assez amusante car Madame est obligée d’enlever ses chaussons de princesse, tout droit sortis de Cendrillon ou du Magicien d’Oz, l’escalade et les talons hauts ne faisant pas bon ménage. Je n’ai pas pu m’empêcher de les photographier.

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Dans ce même secteur, j’ai raté la statue de Hans Christian Andersen. Je m’en veux. Terriblement.
Vers 16 h 00, on se décide enfin à se bouger pour rejoindre l’ESB.

En chemin, deux photos prises je ne sais plus vraiment où, l’une immédiatement après l’autre, mais à cinq minutes d’intervalle. L’une répond à l’autre d’une certaine façon, tout est question de point de vue.

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On y est !
Pas facile à photographier cette bête là une fois qu’on est à ses pieds.

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Comme il n’y a vraiment pas foule à cette heure, aucune queue aux différents contrôles et guichets, on monte hyper rapidement, en 10 minutes on est en haut.
Mes deux premières photos ne sont pas anodines.

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A partir de là, comme on est assez tranquille, on fait je ne sais combien de fois le tour pour profiter de la vue tous azimuts.

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Je trouve fascinante l’idée de se dire que quelques jours plus tôt, on était en face, ou en bas et qu’on regardait tout en haut dans le sens opposé.

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Au loin, il y a foule sur le Top of the Rock.

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J’adore les reflets sur l’eau. Et contente de pouvoir l’observer de nuit.

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Le plus beau…

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On grimpe au 102ème, l’étage est vitré ce qui joue un peu en sa défaveur. Aujourd’hui toutefois l’aménagement de cette plateforme été intégralement revu. Reste qu’en 2014, je pense qu’on aurait pu tout aussi bien s’en passer sans regret, d’autant plus que dans notre cas, on a eu la « chance » de tomber sur « Sandrine trop forte Version 2.0 ». Voilà.
Voilà, voilà.

La nuit arrivant, ça devient très compliqué si ce n’est catastrophique car la foule est oppressante, majoritairement idiote, les selfeurs (on va dire que le mot existe) particulièrement problématiques, on se fait bousculer et même écraser de tous les côtés, on prend des coups, il n’y a pas une once d’espace pour poser un appareil photo. J’étais heureuse d’être là, Gizmo aussi, et on a profité des vues c’est certain, mais la prochaine fois on viendra à 2 heures du matin.
Voici donc le moins pire du pire, pour ceux qui vont bientôt monter là-haut, ça vous donnera au moins une idée de ce qu’on peut voir de nuit.

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On finira par redescendre vers 20 h 00, plus personne ne semble monter, il est clair qu’on a fait notre visite à la pire heure possible en termes de trafic humain. Mais l’expérience reste fabuleuse.
On passe inévitablement à la boutique souvenir, où on tombe sur un charmant employé parlant un français impeccable et on ressort avec un tee-shirt King Kong et une très jolie déco de Noël.
A l’intérieur, ce bâtiment est sublime, il faut le dire.
Et oui, il est capital de monter en son sommet, même si vous avez déjà grimpé sur celui du Top of the Rock. Pourquoi choisir quand on peut faire les deux ?

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Retour au bercail, c’est tout pour aujourd’hui, Jerry Jr peut aller se coucher.

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Pour accompagner cette distrayante journée, The Personal History of David Copperfield de Christopher Willis qui certes n’avait pas encore été composée en 2014 mais qui fait partie de mes BO préférées de ces dernières années et qui sied bien à ce N.Y. plein de couleurs, de gaieté et d’humanité.


Intégralité de la BO ICI, enjoy ! Et, si vous êtes sensible à Dickens et à son œuvre, le film est une délirante pépite british à souhait ! :love:
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Re: Avant-hier, à New York

Message par zaius » 03 août 2022, 15:15

Journée XI

Aujourd’hui, nous ne sommes pas pris en traitre, la ville de N.Y. attend de la pluie, beaucoup de pluie, beaucoup-beaucoup de pluie. Donc ce matin, on ne se presse pas et on prévoit des activités en intérieur, à savoir une journée musées, le Guggenheim et surtout le musée d’histoire naturelle qui nous tente vraiment mais que nous avions inscrit sur notre to-do list en cas de météo particulièrement défavorable. L’un autant que l’autre apprécions les musées, pas tous, mais à New York, ça se passe dans la rue. Donc en ce qui nous concerne, pour une première fois, les musées newyorkais étaient du bonus.

Au Guggenheim, la visite est express car en arrivant sur place, on nous explique qu’un seul étage est ouvert. La logique aurait voulu qu’on quitte immédiatement les lieux mais on a malgré tout envie de voir l’intérieur de ce musée à la structure si singulière, le voir autrement que par écran de cinéma interposé. La visite est déjà payée pour ainsi dire car comprise dans notre pass et en prime, on peut y voir une petite expo consacrée à Frank Lloyd Wright et à l’architecture moderniste, et ça… ça me parle ! (je suis honnête, Gizmo s’en fout un peu)
Au bout du compte, l’étage ouvert n’en est pas vraiment un, il s’agit d’une seule pièce et je vous avoue ne pas avoir compris l’intérêt d’avoir gardé le musée ouvert dans ces conditions. Quant à l’expo moderniste, elle se résume à un minuscule couloir en sous-sol avec trois esquisses au mur (je n’exagère pas…). A oublier. Trente minutes perdues, on devrait pouvoir s’en remettre facilement.

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Continuons notre chemin jusqu’à l’American Museum of Natural History, via la 5th Avenue où a lieu une sorte de marathon caritatif, donc la circulation est fermée, ce qui est pas mal en soit. On longe Central Park et, sur d’énormes portes en fer forgé, on découvre des sculptures dédiées aux Fables de Jean de La Fontaine. Je les trouve absolument magnifiques.

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On passe devant le MET qu’on ne visitera pas puis on traverse Central Park… again !
2022… je songe de plus en plus à sponsoriser un banc là-bas.

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Près du terrain de baseball, on se retrouve nez à nez avec le truck de Wafels & Dinges proposant des gaufres de Lièges. Jusqu’ici on n’avait pas encore réussi à mettre la main dessus… c’est le souci des truck food itinérants il faut se trouver au bon endroit au bon moment ou bien lui courir après. Je suis gourmande mais je n’en suis pas là. Je suis donc ravie car on m’en a dit le plus grand bien et, vous l’aurez compris, j’adore les gaufres ainsi que Gizmo. Il est 11 heures et quelques, donc pas encore l’heure du déjeuner, et comme tous les matins notre breakfast était plutôt complet, donc nous ne sommes pas tiraillés par la faim. Est-ce vraiment raisonnable ?

Vous croyez vraiment que je me suis posé la question ? Et vous seriez prêt à croire que j’allais laisser passer une occasion pareille ? Sérieusement ?

Le concept est simple : 5 $ la gaufre au sucre et 1 $ par topping supplémentaire (tarifs d’il y a huit ans…). Y’en a pour tous les goûts : fraises, chantilly, nutella, sauce caramel, bananes, sauce chocolat, pâte à tartiner au spéculoos, glace, etcaetera, etcaetera, etcaetera…

Gizmo, moins gourmand que moi, prend une gaufre au sucre glace.
Quant à moi… et bien… voilà !
Voilà, voilà.

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On se pose et on déguste.
Ma gaufre est une p….. de tuerie !

Peu avant midi, nous voici arrivés devant l’American Museum of Natural History. La pluie arrive en fanfare et pas qu’un peu, donc bon timing.
Les ptérosaures, les dinosaures volants, sont parmi nous… ça tombe bien, Gizmo est fan.

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Devant le musée, ne cherchez plus aujourd’hui la statue de Theodore Roosevelt (installée il y a 80 ans), elle a été déboulonnée en janvier 2022. Le musée avait demandé son retrait à la mairie de N.Y. en 2020, après le décès de George Floyd lors de sa tragique arrestation par Derek Chauvin à Minneapolis.
Teddy trônait fièrement sur son cheval, accompagné à ses côtés d’un indien et d’un afro-américain à pied quant à eux, et derrière lui, ce qui suggérait une hiérarchie raciale.
Objectivement, quand on voit la statue, on ne peut pas le nier, j’y ai pensé en la voyant. Je pense que l’affaire George Floyd n’a fait que précipiter une décision qui était en latence depuis trop longtemps. Je ne suis pas spécialement pour le déboulonnage de statues et je conspue cette mode récente consistant à réécrire l’histoire et à effacer certains faits dérangeants ou les cacher sous le tapis. Seules l’éducation et l’instruction peuvent nous sortir de cette impasse.

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Theodore Roosevelt IV, administrateur du musée et arrière-petit-fils de l'ancien président, ayant validé la décision, ainsi que le maire de N.Y., la statue va être entièrement restaurée puis installée en 2026 à Medora dans la North Dakota dans la nouvelle bibliothèque présidentielle où le monument sera recontextualisé. La démarche me semble intelligente et réfléchie.
Bon, j’espère juste maintenant qu’ils ne vont pas effacer numériquement Robin Williams de La Nuit au Musée, je le prendrai très-très mal ! (Robin, tu nous manques.)

Trêve de plaisanterie, revenons-en aux dinos…

Une file est réservée aux pass, donc pas de queue pour nous en théorie. J’ignore si c’est la pluie qui a attiré tous ces gens à l’intérieur, mais il y a foule. Nous sommes samedi, ça n’aide sûrement pas. En pratique, on attend patiemment notre tour… durant 40 minutes ! D’où l’intérêt d’avoir un pass coupe-file… pfff… (J’ai corrigé car j’avais écrit « coupe-foule », j’aime bien coupe-foule, dorénavant, je dirai coupe-foule.)

Le musée est immense, on peut facilement s’y perdre plusieurs jours et plusieurs nuits donc si vous souhaitez le visiter sans devoir y rester une semaine, un bon conseil, sélectionnez les thématiques qui vous attirent le plus et tenez-vous-y (ça se dit ça, « tenez-vous-y » ?), aussi simple que cela.

L’entrée en matière, avant les différentes expos et salles, est particulièrement plaisante, les matte paintings et mises en situation sont superbes, je suis sous le charme. Tout cela me fait immédiatement penser aux livres illustrés de biologie vintage, comme la série d’ouvrages Disney des années 1950, consacrés à la nature et à la découverte du monde, et un brin tiki/exotica (Le Désert Vivant, etc…) . Ok, c’est mieux de les voir « en vrai », mais là, faut pas déconner non plus, on n’est pas dans L’Armée des 12 Singes.

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On décide d’un commun accord avec Gizmo de concentrer notre visite sur les dinosaures, les Indiens d’Amérique, et la salle de la baleine qui semblerait à voir. C’est parti !


Wouep, on se sent tout petit, sachant que là on ne voit que les os… Le monde a rapetissé, c’est certain. Aujourd’hui il nous reste encore les séquoias, mais pour encore combien de temps ?

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T’as pas une gueule de porte-bonheur ! (citation issue d’un film, qui devinera lequel ? Interdit de googler)

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Ambiance champêtre carnivore ? La rafflesia n’est pas née d’aujourd’hui.

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Moby Dick comme vous ne l’avez jamais vue…
Oui je sais, Moby Dick était un cachalot… Disons alors que c’est Monstro. Prenez le temps de vous assoir en bas et de l’observer, je vous assure que c’est très reposant et encourage l’introspection.

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Et faites votre possible pour qu’on puisse encore observer tous ces animaux à l’état sauvage et pas qu’en carton-pâte dans un musée…

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Oui, mais non…

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Je ne me souviens plus comment on est arrivé là, mais on se retrouve dans une salle dédiée aux régions des USA à travers l’histoire et aux saisons. J’ai trouvé ces décors reconstitués tellement magnifiques que j’ai voulu en conserver un souvenir. Pas impossible que je les recycle un jour en carte de vœux.
Comme il s’agit de mon carnet et que je suis un Homme libre, vous allez devoir vous les coltiner.

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Et un dernier… qui m’a fait penser à The Trouble with Harry d’Alfred Hitchcock, un de mes films préférés, un des films les plus drôles de toute l’histoire du Septième Art et un film qui dépeint l’automne de manière SUBLIME.

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On passe aux indiens. J’aurais pu rester une journée complète rien que dans cette zone.

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J’aime quand on me dit que l’Homme moderne n’a rien inventé.

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Un manteau que j’adorerais porter (sans mauvais jeu de mot, Desigual peut aller se rhabiller).

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On est passé un peu rapidement sur les Indiens du Pacifique et de Polynésie car là encore, on aurait pu y rester des heures durant… ce musée est vraiment à voir en plusieurs fois.

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Une ultime photo qui résume ce musée à la perfection…

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Il est 16 h 30 passées quand on sort du musée. Comme il pleut et que cette météo se prête particulièrement à ce genre d’activités gourmandes, on se dit, un peu naïvement, que c’est le moment idéal d’aller se prendre un chocolat chaud chez Max Brenner, sur Broadway, the best hot chocolate in town ! Yes ! Sauf que… après une petite trentaine de minutes de trajet en métro, en arrivant sur place, c’est blindé de monde. Au-delà du bruit insupportable, il y a des heures d’attente pour les personnes n’ayant pas réservé. On renonce. Comme notre séjour touche à sa fin, j’inscris Max immédiatement en haut de liste pour notre prochaine visite de New York et cette fois on réservera.

On se retrouve à errer lamentablement dans le quartier sous la pluie. Bon, en même temps ce qu’on voit n’est pas dégueux, mais on ne peut clairement pas rester ici de cette façon.

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18 h 00 approchent et comme on n’a rien avalé depuis notre gaufre matinale à Central Park, on décide d’aller nous requinquer, encore plus au sud de Manhattan, chez… Katz's Delicatessen. On aurait pu dîner plus près, mais on n’avait pas encore testé Katz. A nous le Reuben et le pastrami new yorkais ! On a le choix entre attendre un bus sous la pluie pour arriver précisément devant le resto ou bien faire 20 minutes de métro au sec puis cinq grosses minutes à pied. On se dit qu’avec un peu chance le temps qu’on arrive sur place, la pluie aura cessé. Ce qui bien évidemment ne s’est pas produit donc on pénètre chez Katz trempés comme des rats. C’est rien de le dire, on dégouline, on se liquéfie même. Mais il y a de place, on est au chaud, on peut se poser, et profiter de l’ambiance qui sent bon le néon vintage et le salami. Très honnêtement, j’imaginais ce restaurant nettement plus petit. C’est très grand et paradoxalement, même si ça grouille et qu’il y a du monde, c’est respirable. L’équipe assure, c’est impressionnant. En prime, c’est bon, à la bonne franquette, à prix très raisonnable, et l’atmosphère est assez unique.

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Allez-y, même si vous n’êtes pas fan de When Harry Met Sally.


L’apéritif est, disons… déstabilisant !

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Gizmo a un peu moins faim que moi (en même temps, en règle générale, plus affamé que moi, je ne suis pas certaine que ce soit possible), et préfère prendre, selon ses dires, une « petite » salade. Je ris d’avance car je sais précisément ce qui va se passer.


Voici donc le « petit » plat de Gizmo…

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… et mon sandwich au pastrami, plus petit que sa salade !

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Sympa ce dîner pour notre dernière soirée à New York City.

Réchauffés, le ventre plein, on remonte Manhattan en métro en direction du nord et de notre hôtel. On doit encore faire nos valises car demain soir, nous prenons notre vol retour. On doit aussi tenter de régler un « minuscule » problème, la grève d’Air France qu’on a jusqu’ici volontairement occultée car nous n’avions de toute façon pas d’autre choix qu’attendre et voir venir. Eh oui… on ne sait pas si on va pouvoir rentrer en France, c’est ballot !


Pour illustrer ce jour pluvieux au musée, un peu de couleur exotica des années 1950, Les Baxter.


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Re: Avant-hier, à New York

Message par bruno » 19 août 2022, 03:11

Hello isa,

Oui cela valait vraiment le coup ce retour à Avant hier à New York
Outre le texte ciselé et bien documenté, les photos sont splendides particulièrement celles des buildings en extérieur (enfin c’est celles que je préfère)
Bien cadrées, nettes, avec la recherche de l’angle ou du détail. Ah j’aime bcp ces photos :great
2023 WA Oregon viewtopic.php?t=13617
2019 Niagara Falls https://bit.ly/3oevlA7
2018 Australie Carnet d’ailleurs
2017 Afrique du Sud
2016 Cuba
2015 De Calgary à Vancouver viewtopic.php?t=9748
2014 Carnet de route Texas topic9357.html
2014 NYC - Washington
2013 New Mexico carnet ko
2012 Chicago New Orléans topic6214.html
2012 Mexique
2011 SFO-Tahoé-LAS https://bit.ly/3kp0ekh
2010 Colorado https://bit.ly/3q6pf7j
2009 Ouest Usa Carnet p.16
2008 Floride Carnet p.4
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Re: Avant-hier, à New York

Message par zaius » 20 août 2022, 12:59

Merci beaucoup Bruno. :)
:vivasunset2

Il me reste à rédiger le dernier jour, c'est en cours...
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Re: Avant-hier, à New York

Message par zaius » 22 août 2022, 20:11

Journée XIIoù comment je suis tombée amoureuse d’une fontaine.

Pour ce dernier jour, retour à Brooklyn. J’ai envie de vous dire, what else ?

Quand on voyage à deux, il y a toujours le risque de ne pas être sensible aux mêmes lieux et d’avoir des positions très divergentes quant à nos préférences. Rien de grave dans l’absolu, au contraire, mais à l’instant T, l’un ou l’autre peut s’ennuyer fermement. Fort heureusement avec Gizmo, on est presque toujours synchro (je ne lui en veux pas de ne pas avoir apprécier Lost Dutchman State Park un an plus tôt :D ). Brooklyn nous a tapé dans l’œil à tous les deux. Quand je dis « tapé dans l’œil », c’est un doux euphémisme, on s’est pris une bonne claque dans la gueule. Amen !
LA prochaine fois, il est clair qu’on passera encore plus de temps à Brooklyn car pour cette fois nous n’en avons clairement pas assez profité, on a effleuré sa surface.

Peut-être partions-nous avec un gros à priori positif vénérant tous deux Paul Auster. Reste que la réalité a rattrapé et même dépassé la fiction (je crois que dans ces cas, avec l’appel des sirènes, on pourrait même parler de mythologie). Ce gars a parfaitement cerné le borough qu’il a choisi, et vraisemblablement le borough qui l’a choisi.

Avant de quitter l’appartement, on règle quelques détails. Impossible d’avoir une réponse claire d’Air France. Tout ce qu’on sait c’est qu’on pourra aller jusqu’à Nice, ce qui est soit est déjà rassurant. Ensuite c’est la grosse inconnue, y compris pour la compagnie elle-même qui semble un peu dépassée par les évènements. On ne prend donc pas de risques et on réserve une voiture à l’aéroport de Nice. Notre vol est à 20 h 00 et on prévoit pas mal de délais pour rejoindre l’aéroport et faire les contrôles et enregistrements habituels, sachant qu’on doit aussi tenter de régler le problème du vol Nice/Lyon. On prévoit donc de quitter l’hôtel à 16 h 00, les patrons sont OK pour qu’on laisse nos valises ici jusqu’à notre départ et nous propose de nous réserver un taxi, nickel. Il est 9 h 00 on a donc encore sept belles heures devant nous pour profiter de NYC.

Direction Prospect Park, le backyard de Central Park d’une certaine façon, plus intimiste, moins touristique, à l’abri des turpitudes de certains excès de Manhattan. Environ 45 minutes de métro et nous arrivons sur place

Comme nous sommes en mode impro totale, on laisse faire le hasard, et on n’entre même pas par l’entrée principale.

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Nous sommes dimanche, c’est vivant tout en restant particulièrement paisible (mon côté obscur vous dira que c’était sans doute car il n’y avait aucun touriste en vadrouille, seulement des locaux). La météo fraîche et ensoleillée est agréable. Tout est parfait. Je me dis que ce parc, plus sauvage que Central Park et plus vallonné, doit être une merveille de quiétude au cœur de l’hiver.
Prospect Park est la cerise sur notre sundae new yorkais.

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Sur le Lullwater Bridge, on aperçoit une fille en robe de soirée pailletée et portant un diadème, fuyant un agresseur ou courant après un rêve invisible, en gesticulant dans tous les sens, poursuivie par un caméraman. La scène pourrait être surprenante et bizarre mais nous sommes à NY, c’est juste normal.

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Morceaux choisis de ces quelques heures qui nous ont ouvert de nouvelles perspectives (jeu de mots foireux inside, je vous laisse chercher)…

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Nous avons fait un tour du parc certes incomplet, mais suffisamment attrayant pour nous donner l’envie de revenir. Nous étions un peu coincés entre le temps qui s’écoulait inexorablement et l’envie d’en voir plus, toujours un peu plus… Always a little more… c’est une bénédiction et une malédiction…
Mais à être un peu trop prévoyant on se rend rapidement compte en sortant du parc que nous avons encore un peu de temps pour lézarder sur Grand Army Plaza. L’Arc de Triomphe rendant hommage aux soldats défenseurs de l’Union de la Guerre de Sécession était autrefois ouvert au public et on pouvait grimper tout en haut. C’eut été fun, pour sûr, mais l’arche a fermé au début des années 2000. Contentons-nous des pieds du mur.

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En face, la bibliothèque municipale de Brooklyn qui donne plutôt envie quand on passe devant. Mais on y rentrera une autre fois (phrase la plus crétine et plus insensée de l’histoire des Hommes depuis le Big Bang)…

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Entre les deux…
… le paysage citadin…

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… et aussi, et surtout, la Fontaine Bailey…
(retour de Mr Cyclopède)

Frank Bailey (1865-1953), homme d’affaire newyorkais philanthrope a eu durant sa vie quelques bonnes idées : fonder le Museum of the City of New York, administrer le Brooklyn Institute of Arts & Sciences, présider le Brooklyn Botanic Garden et verser la modique somme de 125 000 $ (une fortune en 1929 !) pour faire bâtir une fontaine à Park Slope sur Grand Army Plaza en hommage à son épouse Marie Louise Eastman. Il devait être vachement amoureux.
Cette fontaine en bronze Art Déco, inaugurée en 1932, est l’œuvre de l'architecte Edgerton Swarthout et du sculpteur Eugene Savage. La fontaine figure une femme et un homme nus, représentant la Sagesse et la Félicité, debout à bord d’un navire (Brooklyn) sur une mer intérieure, délimitée par un anneau de pierres de quartzite rose. Ils sont entourés, dans les flots, de Neptune (dieu des eaux vives et des sources) et Triton (dieu marin né de l'union de la Néréide Amphitrite, divinité de la mer, avec le dieu de la Mer Poséidon). Le mouvement de l’eau est représenté par des pulvérisateurs projetant des embruns à la proue du navire et d’immenses jets dans les airs.

Oui, ça valait le coup de voler encore un peu de ce temps si précieux.

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Et pour faire bonne mesure, JFK surveille ce petit monde du coin de l’œil.

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Ne me demandez pas pourquoi, mais j’invite Jean Lenoir, Mark Isham et Charlélie Couture à festoyer avec les Dieux marins, la sagesse et la félicité. Si vous ne connaissez pas, écoutez, cette version tient du sublime et du divin.


Cette fontaine m’a bouleversée.

Il est temps de quitter Park Slope qu’on a pourtant follement envie d’arpenter… Dur-dur…

On reprend le métro, émerveillé par cette visite, mais on décide de ne pas descendre à notre station habituelle et de continuer sur quelques pâtés de maisons, jusqu’à la 110th Street, rendue célèbre en 1972 par le film Across 110th Street. Si vous êtes amateurs de bonne musique, vous connaissez le thème d’ouverture de Jay Jay Johnson interprété par Bobby Womack et remis sur le devant de la scène par Quentin Tarantino dans Jackie Brown 25 ans plus tard.


La 110ème rue délimite Central Park au nord, et c’est là où commencent officiellement Upper Manhattan. Comme on a encore quelques minutes, on en profite jusqu’au bout du bout en se donnant un très bref aperçu de Harlem qui est pour nous reste totalement à découvrir, juste un apéritif pour notre prochain séjour newyorkais.

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Puis on se dirige à pied vers notre hôtel, s’arrêtant ça et là au fil des superbes murals du quartier de Spanish Harlem.

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A cet instant précis j’aurais voulu qu’on me dise « c’est bon, tu peux rester encore une semaine ». Evidemment, personne n’est venu me dire cela.
Huit ans plus tard, j’ai encore imprégné en moi cette sensation mêlant nostalgie, déchirement, émerveillement. Je me souviens de cette belle lumière, de ce soleil éclatant illuminant les murs colorés du quartier et de cette fraîcheur d’après-midi de début d’automne. Et si mes vacances newyorkaises redémarraient pile à cette seconde ? Cette rue ne serait que le commencement.

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En 1969, Joni Mitchell a composé, écrit et interprété Both Sides, Now pour son album Clouds. L’idée de cette chanson lui est venu lors d’un voyage en avion, au-dessus des nuages. Both Sides Now parle des deux côtés des choses, ce qu’on croit et ce que les choses sont vraiment, l'enchantement et le désenchantement. En 2000, elle a enregistré une nouvelle version de cette même chanson pour son nouvel album Both Sides Now.
Musicalement, je finirai donc ce carnet sur ces deux chansons, identiques mais tellement différentes, que plus de trente années séparent.


L’aéroport, le vol retour, comment nous sommes rentrés à Lyon, tout comme Doc, on s’en balance ! (si vous êtes vraiment intéressé, je le raconte dans mon live).

Huit ans après ce voyage, je me rends compte que cette fichue ville de New York ne m’a pas laissée indemne. Walt Whitman nous incite à fuir la médiocrité et à profiter de l’instant présent. Je m’y efforce même si c’est plus facile à écrire qu’à faire. Carpe Diem.

Ne laisse pas le jour finir sans avoir grandi un peu,
Sans être heureux, sans avoir atteint tes rêves.
Ne te laisse pas vaincre par la déception.
Ne laisse personne t’enlever le droit de parler, c’est presque un devoir.
N’abandonne pas le désir de faire de ta vie quelque chose de spécial.
Crois bien que les mots et la poésie peuvent changer le monde.
Quoi qu’il advienne, notre être profond reste intact,
Nous sommes pleinement des êtres de passion.
La vie est désert et oasis.
Nous tombons, nous avons mal, nous apprenons, nous sommes les acteurs de notre histoire,
En dépit des vents contraires, ce travail puissant continue,
Tu peux en écrire une strophe.
Ne cesse jamais de rêver, parce que dans son rêve, l’homme est libre
Ne t’abandonne pas à la pire des fautes, le silence.
La plupart des hommes vivent dans le silence. Echappe-toi !
Apprécie la beauté des choses simples.
Tu peux écrire des poèmes sur des choses simples
Mais on ne peut voguer contre soi-même
Cela fait de la vie un enfer.
Aime la peur qui te fait aller de l’avant
Vis intensément, sans médiocrité
N’oublie pas que tu es le futur et aborde cette tâche avec fierté, sans crainte,
Apprends de ceux qui peuvent t’instruire
Ne laisse pas la vie s’écouler sans vivre cela.

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Do not let the day end without having grown a bit, without being happy,without having risen your dreams.
Do not let overcome by disappointment.
Do not let anyone you remove the right to express yourself,
which is almost a duty.
Do not forsake the yearning to make your life something special.
Be sure to believe that words and poetry it can change the world.
Whatever happens, our essence is intact.
We are beings full of passion. Life is desert and oasis.
We breakdowns, hurts us, teaches us, makes us protagonists of our own history.
Although the wind blow against the powerful work continues :
You can make a stanza. Never stop dreaming, because in a dream, man is free.
Do not fall into the worst mistakes: the silence.
Most live in a dreadful silence. Do not resign escape.
Rate the beauty of the simple things.
You can make beautiful poetry on little things, but we can not row against ourselves. That transforms life into hell.
Enjoy the panic that leads you have life ahead. Live intensely, without mediocrity.
Think that you are the future and facing the task with pride and without fear.
Learn from those who can teach you.
Do not let life pass you live without that.



That's all folks, see you next time !
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Re: Avant-hier, à New York

Message par natanya » 13 juil. 2023, 12:23

Je viens de dévorer ton carnet et quel bonheur de te (re)lire Zaius! Ton style d'écriture, ton humour, j'ai l'impression de revenir en 2012 quand j'ai découvert ce forum et de ce fait ta superbe plume :) Merci pour ce magnifique "Avant hier".


Ca m'a donné beaucoup d'idées pour mon voyage prévu Mars 2024 à ??? NYC (évidemment!)

Natanya is back! :flag
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Re: Avant-hier, à New York

Message par zaius » 13 juil. 2023, 19:05

Bonsoir Natanya, je suis flattée, merci infiniment. :) :love:
Tu vas adorer NY, j'en suis sure ! :love:
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