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Trop fort le passage à Spadena House

Ca c'est une fin de soirée comme je les aime!

Quel plaisir de lire ton carnet.... et ton choix musical est toujours un régal pour les oreilles!!! Résultat, ça m'a donné envie de réécouter Weezer!!! +1 pour Spadena House... ça m'a bien fait rigoler!!! Surtout ta manière de raconter les faits!!!

Whaou, merci à tous pour vos commentaires !!! C'est clair que c'était une soirée bien rock'n'roll, et rassurez-vous de l'insolite, il y en a encore un paquet à venir pour les 16 jours restants (je me demande en quelle année se finira mon carnet d'ailleurs...).

dans 172 h notre A 380 se pose a LA,je suis comme un fou en lisant vos aventures,nous faisons grosso-merdo le même trip.
je tiens plus en place !!! si tu as des radios FM a nous conseiller je suis preneur (avec du gros son oeuf corse) nous allons voir LA GUNS le samedi soir au whisky a gogo
je lirai la suite sur place

Hello Laurgil,

Tu dois déjà être sur place en ce moment depuis ton post ! J'espère que tu profites à fond. Pour les radios, tu as le choix dans les grandes villes. On changeait souvent néanmoins car ils ont tendance à papoter beaucoup ou à mettre un peu trop de pub. Puis hors de la city, on capte pas grand chose de génial. Vive les cd où le mp3 si tu as la chance d'avoir un port usb sur l'auto-radio !

J4 - MERCREDI 8 AOUT 2012 / LOS ANGELES - ELMER LONG'S BOTTLE TREE RANCH

Les morsures de l’aube

Une fois n’est pas coutume ce matin, nous sommes réveillés assez tôt, par l’excitation de prendre enfin la route à travers la Californie puis l’Arizona, mais aussi par la circulation qui s’affère de bonne heure devant nos fenêtres… Nous en profitons alors pour checker nos emails.

Tout d’abord, nous apprenons par Laëtitia, notre amie française expatriée rencontrée lundi soir, qu’il y a eu DEUX légers tremblements de terre depuis hier !! Elle nous demande si nous les avons sentis puisque nous avions abordé le sujet lors de notre repas ensemble à Santa Monica. Le premier a eu lieu mardi matin, à une heure où nous étions à coup sûr en train de cavaler avec les Simpson dans leur attraction d’Universal Studios ; fuck ! Le second cette nuit même, où écroulés comme des masses, rien n’a pu entraver notre sommeil visiblement… Etre à L.A pendant un tremblement de terre, c’est rare, deux secousses là-bas en l’espace de 24 heures encore plus, mais nous avons pourtant trouvé le moyen de louper les deux…

Autre email qui lui nous fait trembler par contre, la réponse du service clients de location-voiture-simple.fr, nous confirmant que l’assurance de responsabilité civile n’est pas comprise dans le prix déjà payé sur leur site… Nous ne sommes même pas sortis du lit que notre programme du jour est déjà chamboulé. Nous devons donc retourner chez Alamo près de l’aéroport pour souscrire à cette put*** d’assurance, youpi ! On se tâte vraiment à la prendre vu le montant (presque 200 Euros), mais il peut se passer tellement de choses au volant en 3 semaines que nous ne voulons pas courir le risque…

C’est le moment de boucler nos valises et de quitter notre chambre d’hôtel, chose qui va devenir un rituel quasi quotidien durant la suite du voyage. Quant aux valises en question, ça ne fait que 3 jours que nous sommes là, mais avec les nombreux achats effectués dans le coin, nous avons déjà du mal à les fermer…

Reservoir dogs

Première mission de la journée et pas des moindres : notre tout premier plein d’essence dans la station-service juste en face de l’hôtel ! Je sais qu’il faut payer avant, pas de souci. Par rapport au prix du gallon, au niveau de mon réservoir et à sa capacité, je calcule alors combien débourser. Je règle dans la station et je demande au pompiste comment ça se passe ensuite, il ne me comprend pas, je ne le comprends pas : ok, ça aussi ça deviendra un rituel de tous les jours.
Retour à la pompe, avec 3 numéros qui semblent correspondre chacun à un type de carburant, mais aucune autre indication… Je demande alors ce que je dois choisir à une femme qui fait son plein à côté -j’ai l’air de bien l’embêter-, elle m’indique un numéro et je me lance. Je galère ensuite à enlever le tuyau de la pompe, à l’insérer dans le réservoir, puis à l’enclencher. Ca commence à m’agacer. Quand j’arrive enfin à mettre de l’essence, j’ignore ce que j’ai bien pu fabriquer car tout se bloque au bout de quelques secondes et impossible de poursuivre… Ca y est, je m’énerve ! Tiffany se mare et profite elle de la situation pour me prendre en photo…
Je retourne dans la station pour expliquer mon problème, le pompiste est ravi de sortir, ça se voit. Il constate que j’ai dû faire n’importe quoi, retourne bidouiller sa caisse, revient, sélectionne un autre numéro (merci à la gentille dame, grrr…), m’installe tout, lance le plein et retourne poser son cul à l’intérieur. Quelle épreuve !! En plus, j’ai mal calculé mon coup et le réservoir n’est pas totalement plein, ce qui va d’ailleurs nous porter préjudice plus tard dans la journée…
Heureusement, je m’en sortirai bien mieux les fois suivantes, mais là c’était vraiment épique il faut l’avouer !

Après une ultime traversée de la ville, nous voilà donc de retour chez Alamo, prêts à lâcher une grosse somme d’argent qui sera finalement débitée au retour de la voiture à San Francisco (avec une seconde mauvaise surprise en bonus…). Mais bon, eux n’y sont pour rien, tout est de la faute de ce foutu site location-voiture-simple.fr, que nous vous déconseillons fortement à nouveau !

En sortant d’Alamo, nous tombons au moins sur un restaurant Denny’s, que je cherchais désespérément la veille au soir. L’occasion de prendre un brunch digne de ce nom avant d’attaquer les miles ! Sur la carte, tout nous fait envie et on en profite alors, de manière à se remplir le ventre pour la journée : un vrai régal. Une enseigne que nous aurions voulu refaire durant les 3 semaines, mais à chaque fois un autre endroit à découvrir nous tendait les bras. En tout cas, des Denny’s, il y en a partout dans l’Ouest, et en plus du prix, le rapport qualité mais surtout quantité est vraiment imbattable !
Après ce festin, c’est parti pour 700 kilomètres et plus de 8 heures de trajet, direction l’historique Route 66 !
Let’s go, et en musique avec un inévitable :
Elmer, le remue-meninges

Nous quittons Los Angeles la boule au ventre en ce mercredi matin. Cette ville nous a véritablement enchantés et nous avons hâte d’y revenir plus longuement un jour futur…
En sortie de la ville, depuis ces immenses autoroutes qui se croisent dans tous les sens et sans dessus-dessous, nous apercevons les canaux bétonnés de L.A. River, ce fameux fleuve asséché qui sert très souvent de décor au cinéma, notamment pour des courses-poursuites, dans Grease, 60 secondes Chrono, Braquage à l’italienne ou encore Terminator 2 pour la plus célèbre !
Quelques dizaines de kilomètres plus loin, après avoir rejoint la fameuse Intersate 15 qui traverse non moins de 6 Etats, les paysages changent déjà…et la température aussi !
C’est aux abords de Victorville que nous devons bifurquer sur la nationale direction Helendale pour se rendre au Elmer Long's Bottle Tree Ranch. Le Elmer en question est en quelque sorte un vieil ermite du coin qui passe ses journées à fabriquer des sculptures étranges mais diablement originales, principalement avec des bouteilles en verre, et toutes exposées dans son « ranch » personnel. Une étape qui était obligatoire pour nous, surtout après avoir vu les magnifiques photos du lieu dans différents carnets de voyage sur Sunset !

Et pourtant, la galère commence pour nous ! En suivant les coordonnées GPS exactes de l’endroit (N 34° 41.418 W 117° 20.359), notre amie Charlotte et son accent canadien nous emmène sur une petite route en terre sympathique. Maisons abandonnées, épaves de voitures, tumbleweeds qui volent (boules de pailles que l’on voit dans les westerns !), pancartes « No trespassing », etc... On s’y croit vraiment…jusqu’à ce que nous soyons bloqués. En effet, à l’endroit où nous devons tourner et traverser une voie de chemin de fer se trouvent d’énormes blocs de béton placés là pour éviter ce genre de raccourci… En seconde option, le GPS nous indique de tourner un peu plus loin, sur un autre passage à niveau. Manque de bol, un énorme train de marchandises à l’arrêt bloque aussi la voie. Enorme car il semble interminable et les wagons s’étendent jusqu’à l’horizon, un vrai train de Far West… Bref, tant que nous avancerons sur ce chemin de moins en moins praticable, quoi qu’il arrive le train sera toujours là pour nous empêcher de tourner sur plusieurs kilomètres.
Et pourtant, le ranch d’Elmer est juste derrière ce train, nous apercevons les sculptures scintiller sous le soleil de plomb ! A cet instant, nous pensons laisser la voiture ici, escalader le train pour franchir la voie, mais même à la jonction des wagons, c’est incroyablement haut et casse-gueule... Il ne manquerait plus que le train se remette en marche à ce moment-là en plus… Bref, on retourne toutes les situations possibles dans nos têtes, mais rien à faire. On se résout alors à rebrousser chemin et à abandonner notre première étape du jour ; le road trip commence très mal !
Impossible également de tourner en rebroussant chemin, et le ranch pourtant si près il y a quelques minutes s’éloigne de plus en plus derrière nous dans un nuage de poussière. Jusqu’à ce qu’une route qui ne semble pas exister fasse soudain son apparition. Le train n’est toujours pas passé devant nous, nous tentons donc le tout pour le tout et traversons. Certes, ce contretemps nous en a déjà fait perdre pas mal, mais nous ne sommes plus à ça près, c’est ça l’aventure ! En espérant juste ne pas se retrouver dans un cul de sac, puis coincés de l’autre côté un petit moment si jamais le train redémarrait entre temps…
Mais au final, ce chemin semble bien mener quelque part, et à force de détours et de persévérance, nous retrouvons une route « normale ». Sans le savoir à ce moment-là, nous sommes déjà en train de rouler sur la Route 66... Puis que voyons-nous au bout de la route : des éclats de lumière, comme du verre qui brille ! Nous croisons fort les doigts pour que ça soit le ranch d’Elmer… Yes, c’est bien lui et nous sommes du bon côté cette fois !
Une fois garés devant, l’endroit est désert et il ne semble y avoir personne. Nous hésitons quelques instants à pénétrer à l’intérieur du coup, mais bon nous n’avons pas fait tout ça pour rien ! Nous rentrons et apercevons quelqu’un au loin, c’est Elmer et sa barbe blanche en train de bosser dans son atelier.
Nous discutons quelques minutes avec lui, lui expliquons notre « parcours » mais il ne semble pas trop connaitre les merveilles de l’Ouest. Probablement qu’il n’a pas quitté le coin depuis un bail ! Puis nous nous promenons ensuite parmi les invraisemblables sculptures. Très original et cocasse de se déplacer dans ce labyrinthe de verre coloré ! Très intense aussi, car la chaleur n’est plus la même dans ces contrées désertiques où le vent souffle tel un sèche-cheveux pointé sur nous à pleine puissance.
Après avoir mitraillé de photos et filmé plus que de raison, nous laissons un pourboire amplement mérité dans l’urne « boîte aux lettres » dédiée et nous désaltérons également avec des bouteilles d’eau fraîche gracieusement mises à disposition des visiteurs par Elmer. Une attention vraiment touchante ! Voilà une étape que nous n’oublierons pas et qui valait bien quelques péripéties.
LE FILM DU JOUR : Kalifornia de Dominic Sena (1993)

Salut.


Cool,Nebula de retour pour la suite de son carnet.
C'te train bordel et les tumbleweeds...Wild Wild West...

Encore...encore.....