Re: 8 jours de rêverie hivernale entre Californie et Utah
Posté : 19 avr. 2016, 18:19
Dimanche 21 février : retour à la case départ
Pour en finir avec Vegas et tant qu'à y être un dimanche, nous débuterons cette journée dominée par la route par un Brunch au Wynn. Sympa, de bons produits, pas mal de choix en salé mais assez peu en sucré. Encore une fois, la comparaison avec le breakfast de 2013 à l'Aria ne donne pas la faveur au Wynn. Réalité ou effet "première fois" ?
Longue route jusqu'à Los Angeles, avec pas mal de circulation tout le long et bien sûr les traditionnels bouchons pour entrer dans LA.
Pour agrémenter quand même un peu cette fin de journée, j'ai prévu un passage par Griffith Observatory, pour la vue. Mauvaise pioche ! Les abords de l'observatoire sont surbookés, on roule au pas, quand on roule, dans un environnement très sympa et une foule de piétons, de voitures, de poussettes, de chiens et que sais-je encore. On s'arrêtera un peu plus loin sur la route (mais pas à l'observatoire) et on aura quand même la vue.



Puis direction notre hôtel qui se situe à Marina del Rey, juste à côté de Venice Beach. 40 minutes de route, rien que ça, en tentant d'éviter les autoroutes. On y gagnera une vue sur the famous Hollywood sign, une balade à l'américaine (entendez en voiture) dans West Hollywood et un passage par le non moins célèbre Beverly Hills. Je crois qu'on a fait le plein de clichés. Sur ce, il est temps de ranger la voiture et les valises ce qui, même en à peine 8 jours, n'est pas une mince affaire !


Lundi 22 février : un petit goût de sel avant l'envol
Les valises sont bouclées, la voiture vidée, le ciel bleu uniforme et le soleil au rendez-vous. Il nous reste une matinée pour découvrir la cité des Anges, dont nous ne connaissons rien. Ce sera Venice Beach et ses canaux avec un passage à la Marina. Avantage : pas besoin de prendre la voiture et on reste à proximité de l'aéroport.
La Marina de Marina del Reye n'a rien d'original, c'est ... une marina, avec une petite plage et des bateaux qui ondulent doucement sur les vagues.

Arrivés à la plage, on se sent déjà plus à LA. Les palmiers, la traditionnelle petite cabane bleue avec ... oui, oui, même un lundi matin ... la voiture des maîtres-nageurs-sauveteurs et le maître-nageur, en maillot, bronzé, musclé, et tout et tout ... Mon homme a bien cherché, pas de sosie de Pamela Anderson en vue.



Côté faune locale, Venice Beach est assez calme en ce début de semaine. Hormis les mouettes et les pélicans, bien réveillés, les sans-abris dorment sur le sable ou sur les pelouses et sont, sur le plan température du moins, bien mieux lotis que ceux de chez nous. Il fait déjà 20°.


Les canaux ont un petit air propret et coquet très charmant. Les maisons, d'une diversité étonnante, se reflètent dans l'eau du canal où quelques canards paressent, passant et repassant sous les passerelles immaculées. Et partout, des fleurs, une foisons de fleurs variées et diverses, une explosion de couleurs, une débauche de verdure. En plein cœur de l'hiver, la vision est onirique. Je mitraille les géraniums, les canas, les bougainvilliers, les lantanas, les hibiscus... Des oiseaux du paradis poussent dans cet Eden et tant d'autres plantes sur lesquelles je suis bien incapable de mettre un nom. Sur les arbres, des pamplemousses, des citrons des kumquats, dans un jardin des plans de tomates avec ... des tomates ! C'est dérisoire mais cette luxuriance quand dans mon jardinet sombre et froid, seuls quelques crocus osent pointer le bout de leur nez, étonne et éblouit.



Voilà, c'est fini. Etant "allergique" aux villes, je n'ai pas prévu de passer beaucoup de temps à LA, préférant consacrer plus de temps aux parcs. Pourtant, le peu que j'ai vu de LA, la plupart du temps en voiture, ne m'a pas déplu. C'est une ville aux dimensions américaines, bien loin de nos repères européens.
Conclusion
Vu du haut d'un avion gros porteur au départ de LA, à plus de 10 000 mètres d'altitude, le Southern US présenterait presque un visage hostile. Des plissements de roches, des étendues désertiques, des montagnes arides. Pas de végétation ou si peu qu'elle est avalée par la pierre, pas de villes ou si petites qu'elles se cachent sans peine dans un replis du terrain. L'eau y est prisonnière d'une gangue de pierre, enfermée dans un cachot qu'elle a elle-même creusé par son cheminement incessant. Et pourtant cette terre austère qui expose sans complexe son visage marqué par le temps, buriné par les rayons d'un soleil implacable, asséché par les vents, sait séduire. A peine y a-t-on posé le pied qu'on sait déjà qu'il faudra revenir. Parce que les vastes étendues y semblent infinies, parce que l'air qu'on y respire laisse sur les lèvres un goût de sel, parce que la roche tantôt rouge, tantôt blanche, dans sa fantaisie de couleur, envoûte celui qui laisse s'y perdre son regard un peu trop longtemps.
J'ai respiré l'air qui balaie ce coin du globe, laissé l'empreinte de mes pas sur ces sentiers de sable ou de roche, empli mes yeux, mon cœur, ma tête, de ces immensités qui cachent tant de trésors. Je suis revenue et je reviendrai encore si la vie m'y autorise.
THE END
A tous ceux qui ont partagé avec nous un petit bout de route, à tous ceux qui ont pris la peine de m'écrire un petit mot, à tous ceux qui par leurs carnets, partagent leur expérience de voyage, leurs coups de cœur, leurs coups de gueule parfois, MERCI
Ces échanges spontanés et gratuits sont inestimables et porteurs d'une richesse qui fait chaud au cœur. 
Pour en finir avec Vegas et tant qu'à y être un dimanche, nous débuterons cette journée dominée par la route par un Brunch au Wynn. Sympa, de bons produits, pas mal de choix en salé mais assez peu en sucré. Encore une fois, la comparaison avec le breakfast de 2013 à l'Aria ne donne pas la faveur au Wynn. Réalité ou effet "première fois" ?
Longue route jusqu'à Los Angeles, avec pas mal de circulation tout le long et bien sûr les traditionnels bouchons pour entrer dans LA.
Pour agrémenter quand même un peu cette fin de journée, j'ai prévu un passage par Griffith Observatory, pour la vue. Mauvaise pioche ! Les abords de l'observatoire sont surbookés, on roule au pas, quand on roule, dans un environnement très sympa et une foule de piétons, de voitures, de poussettes, de chiens et que sais-je encore. On s'arrêtera un peu plus loin sur la route (mais pas à l'observatoire) et on aura quand même la vue.



Puis direction notre hôtel qui se situe à Marina del Rey, juste à côté de Venice Beach. 40 minutes de route, rien que ça, en tentant d'éviter les autoroutes. On y gagnera une vue sur the famous Hollywood sign, une balade à l'américaine (entendez en voiture) dans West Hollywood et un passage par le non moins célèbre Beverly Hills. Je crois qu'on a fait le plein de clichés. Sur ce, il est temps de ranger la voiture et les valises ce qui, même en à peine 8 jours, n'est pas une mince affaire !


Lundi 22 février : un petit goût de sel avant l'envol
Les valises sont bouclées, la voiture vidée, le ciel bleu uniforme et le soleil au rendez-vous. Il nous reste une matinée pour découvrir la cité des Anges, dont nous ne connaissons rien. Ce sera Venice Beach et ses canaux avec un passage à la Marina. Avantage : pas besoin de prendre la voiture et on reste à proximité de l'aéroport.
La Marina de Marina del Reye n'a rien d'original, c'est ... une marina, avec une petite plage et des bateaux qui ondulent doucement sur les vagues.

Arrivés à la plage, on se sent déjà plus à LA. Les palmiers, la traditionnelle petite cabane bleue avec ... oui, oui, même un lundi matin ... la voiture des maîtres-nageurs-sauveteurs et le maître-nageur, en maillot, bronzé, musclé, et tout et tout ... Mon homme a bien cherché, pas de sosie de Pamela Anderson en vue.



Côté faune locale, Venice Beach est assez calme en ce début de semaine. Hormis les mouettes et les pélicans, bien réveillés, les sans-abris dorment sur le sable ou sur les pelouses et sont, sur le plan température du moins, bien mieux lotis que ceux de chez nous. Il fait déjà 20°.


Les canaux ont un petit air propret et coquet très charmant. Les maisons, d'une diversité étonnante, se reflètent dans l'eau du canal où quelques canards paressent, passant et repassant sous les passerelles immaculées. Et partout, des fleurs, une foisons de fleurs variées et diverses, une explosion de couleurs, une débauche de verdure. En plein cœur de l'hiver, la vision est onirique. Je mitraille les géraniums, les canas, les bougainvilliers, les lantanas, les hibiscus... Des oiseaux du paradis poussent dans cet Eden et tant d'autres plantes sur lesquelles je suis bien incapable de mettre un nom. Sur les arbres, des pamplemousses, des citrons des kumquats, dans un jardin des plans de tomates avec ... des tomates ! C'est dérisoire mais cette luxuriance quand dans mon jardinet sombre et froid, seuls quelques crocus osent pointer le bout de leur nez, étonne et éblouit.



Voilà, c'est fini. Etant "allergique" aux villes, je n'ai pas prévu de passer beaucoup de temps à LA, préférant consacrer plus de temps aux parcs. Pourtant, le peu que j'ai vu de LA, la plupart du temps en voiture, ne m'a pas déplu. C'est une ville aux dimensions américaines, bien loin de nos repères européens.
Conclusion
Vu du haut d'un avion gros porteur au départ de LA, à plus de 10 000 mètres d'altitude, le Southern US présenterait presque un visage hostile. Des plissements de roches, des étendues désertiques, des montagnes arides. Pas de végétation ou si peu qu'elle est avalée par la pierre, pas de villes ou si petites qu'elles se cachent sans peine dans un replis du terrain. L'eau y est prisonnière d'une gangue de pierre, enfermée dans un cachot qu'elle a elle-même creusé par son cheminement incessant. Et pourtant cette terre austère qui expose sans complexe son visage marqué par le temps, buriné par les rayons d'un soleil implacable, asséché par les vents, sait séduire. A peine y a-t-on posé le pied qu'on sait déjà qu'il faudra revenir. Parce que les vastes étendues y semblent infinies, parce que l'air qu'on y respire laisse sur les lèvres un goût de sel, parce que la roche tantôt rouge, tantôt blanche, dans sa fantaisie de couleur, envoûte celui qui laisse s'y perdre son regard un peu trop longtemps.
J'ai respiré l'air qui balaie ce coin du globe, laissé l'empreinte de mes pas sur ces sentiers de sable ou de roche, empli mes yeux, mon cœur, ma tête, de ces immensités qui cachent tant de trésors. Je suis revenue et je reviendrai encore si la vie m'y autorise.

THE END
A tous ceux qui ont partagé avec nous un petit bout de route, à tous ceux qui ont pris la peine de m'écrire un petit mot, à tous ceux qui par leurs carnets, partagent leur expérience de voyage, leurs coups de cœur, leurs coups de gueule parfois, MERCI

