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Merci Isabel4601 je crois que c'est en effet le voyage qui nous a offert le plus de contrastes en 15 jours : de paysages, d'altitude (oreilles bouchées tout le temps), de végétation, de températures, de fréquentation... On n'arrêtait pas de dire des phrases du style "hier on marchait dans une plaine de sel avec 32°, aujourd'hui il fait moins 5°et on a de la neige jusqu'aux genoux ..."

Stseiya : oui, le magasin de sucreries existe encore, on était garées devant (pour une somme de parcmètre astronomique ), il vend tous les bonbons imaginables (avec des insectes dedans par exemple ), dans tous les conditionnements imaginables et aussi des aimants à messages humoristiques : nous y avons passé un bon moment à ricaner devant et la vendeuse en nous voyant hilares s'est approchée de nous, non pour nous surveiller comme on l'a d'abord craint, mais pour rire avec nous et nous pointer du doigt les plus drôles. Je me souviens d'un bébé ébouriffé et à l'air totalement effaré dont le message était "I came out of your what ???". Je me suis acheté, pour mettre sur mon frigo, celui où une fillette joufflue, bien proprette et candide proclame "raisin cookies that look like chocolate chip cookies are the reason I have trust issues"

Vraiment un très beau carnet. Bravo !

Merci Gandalf !

La journée qui a suivi aurait pu s'inspirer d'une série de livres pour petits enfants, les "Martine" : là, ça n'aurait pas été seulement "Martine à la plage", mais "Martine chez les très très riches"
D'abord traversée du quartier de Monterey, Pacific Grove, que l'on arpente en long en large et en travers pour trouver l'entrée de la fameuse 17 miles drive.
Premier arrêt sur une plage, pour mon baptême du Pacifique : on croit prendre une photo bien tranquillement sur une belle plage, loin des vagues :
quand soudain ...
Une seconde d'inattention, et voilà le résultat : je n'ai récupéré qu'in extremis mes chaussures qui partaient faire une croisière vers Tahiti... Bien sûr, les vêtements étaient dans la valise, à l'hôtel, et toute la journée, mes baskets fugueuses faisaient un drôle de "shplouich shplouich" à chaque pas... attirant l'attention dédaigneuse des golfeurs tout proches :
Ne trouvez-vous pas comme moi que ce volatile se moque de ma déconfiture ? On voit nettement son petit sourire narquois et son regard qui dit "ces touristes du vieux continent, c'est n'importe quoi !"
Je me poste sur un promontoire venté et ensoleillé pour faire semblant d'admirer les surfers, en réalité pour tenter de sécher mon jean
Puis on va passer un bon moment face à un îlot bien bruyant :
Ils ont des positions étranges, on dirait qu'ils veulent bronzer sous toutes les coutures !
celui-là applaudit sans doute les belles poses des asiatiques qui se prennent en photo devant eux sans daigner leur jeter plus d'un coup d’œil :
Puis on s'arrête en surplomb d'une petite baie peuplée de phoques et de loutres :
Celui-là a appris ma baignade par ses potes et il en ricane encore :
Arrêt obligatoire au cyprès solitaire (enfin, lui aussi a des potes, il n'est solitaire que selon l'angle de prise de vue
On rejoint ensuite la réserve naturelle de Point Lobos, après avoir pris un sandwich hors de prix à l'épicerie du club de golf.
Les vagues sont assez impressionnantes :

Bon, vous ne pouvez pas dire que je ne vous avais pas prévenus pour les vagues : il y en a tellement que ça donne le mal de mer !

Super ce coin , j'avais adoré. Pour le phoque tu es sur qu'il applaudit les touristes ou qu'il applaudit ton exploit

C'était donc ça ! les cris stridents qu'ils poussaient tous auraient donc été des ricanements !
D'ailleurs, dans "OTARIE", il y a "rit", peut-être la version californienne de la vache qui rit ? :P

tu connais la vérité maintenant , bienvenu

Le jour qui suit, on longe la côte par Big Sur, il vaut mieux ne pas être sujet au vertige pour emprunter cette route mythique.
Le matin, la vue est un peu embrumée :
Alors, sans doute à cause de cette épaisse brume, pas du tout à cause de notre manque de préparation, on se trompe de parc : cherchant la fameuse cascade sur la plage, on a confondu Pfeiffer Big Sur State Park avec Julia Pfeiffer Burns State Park, faut dire que les noms sont complètement différents !
ce qui nous a valu une promenade agréable certes dans le sous-bois, mais bien loin de la cascade sur la plage.
On a bien pesté sur les panneaux qui indiquaient très mal cette cascade avant de se rendre compte qu'on n'était pas dans le bon parc !

On finit par y arriver, mais un peu déçues par le monde qui s'y retrouve, le mauvais moment de la journée pour avoir une belle lumière et la marée un peu trop haute... On en attendait trop, sans doute !
Pause obligatoire au Nepenthe cafe : existe-t-il un endroit pareil au monde où prendre un café ? (un smoothie fraise, en l’occurrence)
Au prochain épisode, un vaudeville haut en couleurs, avec scènes d'une sensualité débridée...

dommage pour la cascade.
Par contre tu sais mettre le suspense, vivement la suite