Yellowstone
Les vacances à Moab, terminées, nous remontons dans le Nord.
La route est longue jusqu’à Yellowstone et cette année, nous choisissons de la couper en 2 étapes.
Après une nuit à Vernal et une à Pinedale, nous sommes maintenant le 3 juillet et passons dans le parc de Grand Teton en empruntant la route qui passe au plus près des lacs et montagnes.
Nous approchons de Yellowstone , le temps est ensoleillé, cette fois, il n’est pas question de rater le Grand Prismatic, c’est pour lui que nous revenons à Yellowstone.
Nous fonçons à tombeau ouvert, tout en respectant la limitation de vitesse, je sais, c’est un peu contradictoire vu la vitesse dans le parc, mais c’est juste pour vous montrer combien nous sommes pressés.
Il est un peu plus de midi quand nous essayons en vain de trouver une place sur le petit parking de Fairy Falls.
Nous faisons alors comme tout le monde et garons la voiture sur le bord de la route principale.
Il y a deux ans, le parking était désert, faut dire que la neige et la pluie n’incitaient pas à la balade.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls, c’est le moins qu’on puisse dire, j’ai l’impression que beaucoup de touristes ont parcouru les forums et se dirigent vers la colline qui permet d’admirer le joyaux de Yellowstone.
Au passage, une petite pool qui nous avait paru sans intérêt dans la grisaille de 2013.
Nous passons devant de nombreux accès sauvages, défrichés par les successions de touristes. Les rangers y ont planté des panneaux expliquant en gros de passer son chemin.
C’est ce que nous faisons, surtout qu’il est encore trop tôt pour grimper.
Il n’y a aucun chemin officiel aménagé, un accès s’offre à nous, pas ou plus de panneau, nous grimpons la conscience presque tranquille.
My God, c’est de la folie, toutes les nationalités sont représentées et nous ne faisons que rajouter 2 vacanciers de plus sur ce maigre promontoire.
Et ça parle fort, et ça crie et ça se bouscule pour avoir sa tronche sur fond de Prismatic, j’ai des envies de meurtres, bienvenue à Yellowstone.
On restera quelques minutes à jouer des coudes avant de battre en retraite, presque dégoûtés.
Mais que c’est beau quand même.
Ce premier contact avec la foule m’a un peu refroidi et j’ai du mal à comprendre pourquoi le parc n’aménage pas la zone, puisque de toute façon, de plus en plus de gens connaissent la combine.
Les dégâts sur la colline sont bien visibles, ça ne va pas aller en s’arrangeant.
Nous nous dirigeons maintenant vers Old Faithful afin de terminer la découverte de Upper Geyser Basin que nous avions vu en partie et sous la neige et le froid en 2013.
De nouveau, c’est la foule des grands jours autour du geyser le plus célèbre du parc, ils attendent l’éruption mais nous continuons notre chemin pendant qu’ils sont tous amassés sur les pontons.
L’imprudent a été englouti, reste plus que son chapeau
Au loin, l'éruption de Old Faithful Geyser
Au péril de notre vie, nous remontons entre les bunkers fumants pour revoir une dernière fois Morning Glory Pool.
Il est temps pour nous de rejoindre West Yellowstone où nous avons réservé nos 5 nuits au Evergreen Motel.
Pas de photos non plus, c’est vieux, c’est moche, c’est cher, heureusement que le lit était confortable.
4 juillet, le matin
C'est bien reposé que nous traversons le parc d'ouest en est pour rejoindre le mont Washburn.
Tout comme hier, nous sommes surpris de ne rencontrer aucun animal sur le parcours, d'habitude, les voitures arrêtées sur le bord de la route, provoquent des bouchons, mais là que nenni, pas un Elk ni le moindre bison à se mettre sous la dent.
Mais que se passe-t-il à Yellowstone, sont-ce les prémices d'une catastrophe naturelle imminente ?
Malgré la peur qui nous tenaille, nous arrivons à Dunraven Pass sans encombre et rangeons le bolide sur le parking prévu à cet effet.
Il y a de la place dès qu'il faut marcher, pourtant c'est une rando très connue que celle qui permet de faire l'ascension du Mont Washburn.
Néanmoins, nous ne sommes pas tout seuls, quelques courageux sont déjà à pied d'oeuvre.
La rando, d'une dizaine de kilomètres à partir du col de Dunraven, monte d'abord tranquillement dans un paysage très fleuri, puis s'élève un peu plus verticalement grâce à des lacets judicieusement agencés et nous offre de belles vues tout au long de son parcours.
Nous partons d'un bon pied, doublons les quelques touristes asiatiques qui se prennent en photo dès les premiers pas et rattrapons une jeune américaine qui en fait nous attend.
Elle est toute seule et demande si elle peut faire la rando en notre compagnie, vous connaissez notre bon cœur, on ne peut pas refuser.
Très vite, la moyenne chute, la randonnée se transforme en balade du dimanche, les filles n'arrivant pas à marcher et papoter en même temps
J'ai le temps d'observer les bosquets, je soulève chaque feuille, je vérifie le moindre carré de verdure mais rien, nada, nothing, que pouic, le néant, pas un ours ne se montre.
Partis vers 9 heures, nous arrivons au sommet un peu avant la nuit.
D'accord, j'exagère un chouilla.
Au sommet, l'observatoire possède des toilettes pour le public, petit détail qui peut avoir son importance, et une vue sur Yellowstone que je qualifierais d'imprenable, mais hélas, une espèce de brume de chaleur ternit un peu le spectacle.
Même au ralenti, la randonnée est sympa et faisable en famille, le sentier est bien entretenu dans l'ensemble et les vues superbes.
A signaler dans les lacets, lors de la descente, sans doute en relation avec la température grandissante, des attaques sournoises et incessantes de mouches collantes et piquantes, qui nous mordent sans répit les oreilles et le reste.
Heureusement, les attaques cessent lorsque nous quittons le couvert des arbres, après de longues minutes éprouvantes pour les nerfs et nos jolies peaux de bébé.
Nous nous réconfortons en croisant des touristes qui débutent la rando en petite tenue d'été, voir en maillot de bain, les mouches vont faire un carnage.
le résumé en vidéo