10.07.
Ce matin, dans les sanitaires, je discute avec une française qui a aussi fait les réservations avec Tourmaline. Elle me dit qu’ils vont aller au Camp Aussicht, puis à Epupa. Il y a de grandes chances que nous nous croiserons là-haut. Rencontre sympa entre deux coups de brosse et le lavage des dents.
Pour le petit déjeuner, nous mangeons nos œufs avec du bacon et partons tout de suite pour notre randonnée dans la gorge Khowarib. Nous avançons jusqu’au camping communautaire et descendons dans le lit de la rivière. Nous marchons au bord, sur les cailloux, mais très rapidement, il faut enlever les chaussures et rentrer dans l’eau. Nous sommes d’abord un peu hésitants, mais la dame au camping nous a confirmé qu’il n’y a pas des crocodiles ou autres animaux dangereux. A part les babouins, on ne risque pas de rencontrer grande chose, d’après elle. L’eau est bonne, vraiment pas froide et bien transparente. C’est très agréable pour marcher. Nous remontons la rivière un bon bout et sortons à l’endroit où, d’après la gérante du camping, nous devons sortir de l'eau. Il faut suivre la piste 4x4 pour aller aux chutes. Au lieu de suivre la piste, nous cherchons notre propre tracé, c’est bien plus sympa.
Nous rencontrons un berger avec ses chèvres. Il nous dit de passer vers son village car il aimerait nous vendre des animaux sculptés en bois. Nous lui promettons de passer en rentrant.
Nous ne savons pas trop où se trouvent exactement les chutes. Nous décidons de redescendre vers la rivière, car nous entendons l’eau couler en contre-bas. Il doit y avoir un débit plus important, autrement, on n’entendrait pas le bruit.
Nous avons bien fait, les chutes sont effectivement en bas. Le vent se lève, le sable vol,

je dois me recroqueviller sur moi-même pour protéger l’appareil photo. Dès que la bourrasque est passée, nous rejoignons les chutes pour faire quelques photos. Bon, il faut bien avouer que le nom chutes est un peu exagéré. Elles ne sont pas bien hautes, un mètre, un mètre et demi maximum, mais le cadre est très joli. Il y a de la verdure partout, c’est une vrai oasis. Nous voyons beaucoup d’os d’animaux et des traces. De l’autre côté de la rivière, il y a un camping communautaire, mais il n’y a personne. Le vent recommence de souffler, nous nous réfugions derrière des rochers pour pique-niquer.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons, comme promis, au village du berger. Il y a une petite table en bois où sont exposés des animaux et autres objets sculptés et des pierres aux jolies couleurs. Le berger vient nous rejoindre, nous lui achetons un gobelet en bois et une petite girafe. C’est assez cher, mais nous n’avons pas envie de marchander, il n’y a certainement pas grand monde qui passe par ici. En tout cas, nous n’avons vu personne ce jour-là.
Nous continuons sur la piste et voyons des springboks et des babouins. Ces derniers font un bruit infernal, ils se chamaillent, se bagarrent, se courent après, c’est assez drôle. Heureusement, au bout d’un moment, nous pouvons redescendre dans la rivière et marcher dans l’eau. C’est bien plus sympa et plus facile que de marcher dans le sable. Il y a encore des babouins et cette fois-ci, avec des bébés. Ils sont trop mignons, mais ils escaladent tellement vite la paroi de la gorge que je n’arrive pas à les prendre en photo. Ils s’asseyent en haut et ils nous observent, mais c’est vraiment loin pour prendre une photo potable.
Environ 300 m avant le camping, il y a un genre de petit barrage, nous le descendons sur le côté en nous tenant bien aux rochers, puis nous marchons sur un grand tuyau à quelques mètres au-dessus de l’eau avant de pouvoir descendre dans la rivière. Nous finissons notre randonnée de 6h30 en bas de notre emplacement de camping. C’était vraiment chouette !
Deux familles françaises sont en train de s’installer sur l’emplacement à côté du nôtre. Nous nous changeons et allons boire un verre au Lodge. Pour le souper, Tim nous prépare une grosse salade de légumineuse et nous mettons des pommes dans les cendres du feu pour le dessert.
