J-4 Mardi 6 Septembre 2011 : Mais où est donc ce fameux troisième type ?
La suite...
Un quart d'heure plus tard, nous arrivons au Devil's Tower National Monument (Pass America the Beautiful accepté). Nous croisons tout près de l'entrée de drôles de vaches avec des cornes énormes. On ne s'arrête pas en pensant que nous pourrons les photographier en sortant (malheureusement, elles auront disparu).
Le ciel est toujours gris et la lumière bien pâle, mais le site n'est pas encombré par la foule, ce qui est parfait.

Nous empruntons le sentier qui fait le tour du monolithe et le photographions sur toutes les coutures.
Il est impressionnant de part sa taille et de part sa position géographique : tout seul au milieu des arbres, il surplombe la région du haut de ses 386 mètres. Cette tour du diable est en fait une colonne de magma refroidie, l'érosion a fait ensuite son oeuvre.
Une légende Sioux raconte que deux jeunes filles cueillant des fleurs ont été un jour poursuivies par un ours. Afin de les sauver, le
Grand Esprit souleva le sol sous elles. Les ours tombèrent tout en griffant les parois rocheuses.
Ces colonnes hexagonales sont aujourd'hui très prisées par les alpinistes et nous en verrons un bon nombre. Ayez de bonnes jumelles avec vous, c'est fascinant de les voir grimper ainsi, à une vitesse assez folle.
Colonnes hexagonales de magma refroidi
Alpiniste à droite, repérez le point blanc !
Le Devil's Tower reste sacré pour les indiens, ils y procèdent d'ailleurs à des cérémonies (notamment en Juin, période à laquelle l'escalade est alors considérée comme une profanation du monument). Nous verrons de-ci de-là dans les branches des arbres de nombreux morceaux de tissus, certains plus sophistiquées que d'autres, vestiges cérémoniaux.
Lieu sacré...

Nous ferons le tour en 1 h 15, soit un peu plus de deux fois le temps préconisé pour faire ce trail.

Pas que le sentier soit difficile, bien au contraire, il est vraiment facile et très boisé. On a juste bien pris notre temps !
Dans les bois...
Ne perdez pas vos lunettes dans les rochers !
Vue sur la région

Après la balade, nous allons prendre une petite glace dans le snack du coin, sur-climatisé (j'avais pris une double en passant avoir deux boules, mais la simple c'était déjà deux boules ; deuxième voyage là bas, j'aurais dû m'en douter, mais parfois nos réflexes ressortent instinctivement, un moment d'inattention et on se retrouve avec un truc énorme !

)
Le snack est envahi de toutes part de photos et autres souvenirs liés aux extra terrestres. C'est très ciblé p'tits hommes verts et je ne suis pas certaine que ces babioles rendent vraiment hommage au film
Rencontres du Troisième Type.

Mais bon, je me dis que c'est le revers de la médaille et que cela n'enlève en rien son mystère au Devil's Tower, ni à la qualité du film de Steven Spielberg d'ailleurs. Je songe alors plutôt à la fascination des auteurs, réalisateurs, scénaristes pour ces lieux étranges et isolés. Je pense à
Meteor Crater en Arizona et au film de John Carpenter (
Starman)… étonnant cratère choisi par les extra-terrestres pour débarquer sur Terre et prétexte à un beau voyage initiatique. Preuve en est que ces lieux singuliers, véritables œuvres d'art de la nature, ne fascinent pas que les indiens. C'est juste une autre façon d'appréhender un lieu et de le rendre magique.
Ma séquence rêverie touchant à sa fin, nous reprenons la voiture et sortons du parc pour nous arrêter longuement au bord de la route afin de profiter du spectacle toujours amusant des chiens de prairie (ils habitent là, vous ne pouvez pas les louper, il y en a des miliers !). Il y en a absolument partout des deux côtés de la route, et on restera avec eux… un certain temps, voir même un temps certain. On se fait ainsi plein de nouveaux amis.
un cousin éloigné de Phil la marmotte peut-être ?...
Puis une dernière vue sur le Devil's Tower…
… avant d'aller retrouver les vaches. Dommage, elles sont parties. Il en reste tout même une, d'une autre race, une belle bête.
Et c'est parti pour environ 3 heures sur les routes du Wyoming. Cette fois nous allons au plus rapide et prenons l'Interstate sous une lumière grise. Ce n'est pas la partie la plus excitante du voyage mais ce n'est pas sans charme.
Nous arrivons à Sheridan vers 20 h 00. On s'installe tranquillement à l'
hôtel. Nous sommes affamés, il fait nuit et le centre-ville est trop éloigné de l'hôtel pour y aller à pieds. Pas envie de reprendre la voiture, nous dînons au restaurant de l'hôtel. Beignets de crevettes à la noix de coco et pommes de terre au four pour moi, saumon et riz pour Gizmo. C'est assez bon, sans être exceptionnel, et c'est très copieux. Je photographie les plats et ça fait bien marrer la serveuse. Je lui explique que pour un français ce type de grosses assiettes bien remplies, c'est très… dépaysant !

Elle me répond qu'en effet, elle a entendu dire qu'en France les portions sont plus petites. Oh… si peu !
Après le repas, retour à la chambre où nous nous endormons assez vite et c'est tant mieux car demain la journée et le programme seront bien remplis. Pour ceux qui se demandaient quand arriverait ma mésaventure, celle où je suis payée la honte de ma vie… et bien préparez-vous, ça arrive justement !
