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De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 00:16
par Francis67
Voici mon carnet de voyage.

J1 : Strasbourg - Francfort - San Francisco.

4 heures du matin. La navette de la Lufthansa qui doit nous déposer à l'aéroport international de Francfort vient de quitter son arrêt devant la gare de Strasbourg pour rejoindre l'hôtel Hilton. Nous avons déjà eu une petite frayeur en montant dans l'autocar. Mon nom était bien présent sur la liste du chauffeur, mais pas celui de ma femme. Frayeur de courte durée : elle était enregistrée sous son nom de jeune fille.
7 heures 30 du matin. Nous sommes en train de prendre un petit déjeuner succinct dans l'enceinte de l'aéroport. Le voyage de Strasbourg à Francfort fut épique, le chauffeur se révéla à cette occasion expert en dépassements dangereux, itinéraires saugrenus, et lancés de noms d'oiseaux. Il arriva même en trombe devant l'aérogare en criant un slogan utilisé quelques soixante ans plus tôt de ce côté-ci du Rhin.
10 heures 20 du matin. Le 747 vient de décoller. C'est la première fois que je monte dans un si gros oiseau et je m'étonne de sa pente ascensionnelle, bien plus faible que les Airbus A320 que j'ai déjà empruntés. Je suis content: Lufthansa vient de rénover ses vieux avions et a installé de nouveaux sièges, plus ergonomiques et dotés de personal TV. Je jette un coup d'oeil affiché sur l'écran pour découvrir que l'avion va longer la facade est de l'Angleterre puis passer sous l'Islande avant de pénétrer dans l'espace du Canada.
13 heures 40, heure du Pacifique. Le 747 s'est posé comme une fleur sur l'aéroport de San Francisco. Le voyage, bien que long, s'est déroulé sans histoires. Nous avons eu droit à deux collations, de bonne qualité, un goûter et même à un verre de Belize. Les deux films que j'ai regardés sur mon personal TV m'ont fait passer le temps ainsi que les coups d’œil réguliers jetés au travers du hublot: de la neige et de la glace depuis l'Islande. Y a t-il des gens qui vivent là-dessous?
Vient le moment - quelque peu redouté - du passage devant l’immigration. A quelle sauce allons-nous être mangés? Je n'aurais pas dû lire toutes ces mésaventures relatées dans bon nombre de forums. Mais tout se passe bien. Très bien. L'officier de l''immigration nous demande combien de temps nous comptons rester, si nous serons tout ce temps à San Francisco et une ou deux autres bricoles.
Et quand il nous prend nos empreintes digitales, quatre doigts plus le pouce, puis nous prend en photo, je sais que c'est bon. Un coup de tampon et à nous les USA!
La voiture que nous avons louée est une Chevrolet Captiva. Elle nous a tout de suite tapé dans l'oeil après que les formalités avec Alamo se soient déroulées à la vitesse de l'éclair. Une petite tentative de surclassement sans insister.
Problème: s'habituer à la boîte automatique et interdire au pied gauche de toucher aux pédales. Mais on s'y fait très vite.
Initialement, je voulais monter aux Twin Peaks pour avoir une première vue sur San Francisco mais la fatigue se fait sentir et nous décidons de nous rendre chez notre logeur, une maison victorienne dans South San Francisco, dénichée dans Airbnb.
Première constatation: aux States, faut rouler cool. Aux stops, c'est presque assaut de politesse quand tu ne prends pas ton tour de passer. "Je vous en prie cher Monsieur, après vous".
Nous finissons pas trouver la maison de notre logeuse, nous garons dans une rue légèrement en pente (cela aura son incidence, grmmmblllll :evil: ) et prenons nos quartiers.
Nous n'avons pas faim mais il est encore tôt et nous souhaitons nous coucher le plus tard possible pour nous remettre rapidement du décalage horaire. Nous partons donc en quête d'un restaurant et trouvons un chinois. Vous voudrez bien me pardonner cette expression mais ce fut tout simplement dégueulasse.
10 heures P.M. Extinction des feux. Demain nous allons visiter Alcatraz. Viendront les premières photos.

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 01:51
par nbevi
Un début de carnet très prometteur :clap

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 08:22
par zaius
Youhoouuuuu ! Un nouveau carnet ! -;-

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 18:52
par micahbzh
Ah chouette, un nouveau carnet !!
Alors, PV pour les roues mal positionnées ou la voiture qui se barre toute seule ?

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 20:19
par bruno
Hello,

C'est plaisant de re-partir là bas avec vous.... :D

Merci et à suivre !

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 20:56
par luke06
pourquoi il y a des PV pour les roues mal positionnées à SF :blink
Bon la reponse

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 27 avr. 2012, 22:26
par Francis67
Et oui! Roues mal positionnées. Le pire est que je le savais. Dans les quartiers jouxtant la baie je m'en serais rappelé, mais pas dans South San Francisco, avec douze heures d'avion en plus dans les bagages.
Je trouve qu'ils pourraient mettre des panneaux... pour pas tomber dans le panneau.

Tout cela m'a coûté 50 dollars, à payer sous trois semaines. Je me suis exécuté à Las Vegas, en payant 10 dollars de plus pour pouvoir bénéficier d'une connexion internet à l'hôtel.

Pour les futurs voyageurs à destination de San Francisco : voici la règle à suivre quand vous vous garez. Cette règle se trouvait dans une enveloppe glissée sous mes essuie-glaces, en compagnie de ma "fine" de 50 $.

Règle

Re: De la Californie à l'Utah

Posté : 28 avr. 2012, 18:00
par Francis67
J2 San Francisco - Alcatraz

Petit déjeuner végétarien chez nos hôtes. Elle a de lointaines origines italiennes, lui est hindou. Tous deux pratiquent une thérapie orientale.
Nous souhaitons prendre le BART , la station Glen Park est théoriquement à dix minutes d'ici mais, au tout dernier moment, un voisin nous propose de nous déposer à Downtown. Ce que nous acceptons bien volontiers.
C'était sans compter sur les embouteillages de San Francisco qui nous obligent à faire une bonne partie du chemin à pied... presqu'au pas de course à la fin. Et oui! Nous avions pris nos billets par internet quelques jours plus tôt, pour le premier passage du matin. S'agissait pas de rater le bateau.
Mais nous arrivons juste à temps et, une vingtaine de minutes plus tard, débarquons sur l'ile abritant le célèbre pénitencier. Sa devise étant : si vous ne respectez pas les lois, vous allez en prison, si vous ne respectez pas les lois de la prison, vous allez à Alcatraz.
DSCF0082.JPG
Vue intérieure de cet hôtel 4 étoiles
Etonnant d'apprendre, grâce à nos audio-guides, que les détenus avaient droit à des douches chaudes. Quelle marque de sollicitude, n'est-ce pas? En réalité c'était pour que leurs corps ne puissent supporter l'eau très froide de la baie de San Francisco, décourageant par avance toute idée d'évasion. Etonnant de voir les photos de certains des pensionnaires, avec en particulier celle d'Al Capone. Brrr!!! J'aurais pas voulu avoir affaire à lui.

Sur le coup de onze heures, nous reprenons le bateau pour regagner la terre ferme et allons flâner dans ce gigantesque mais néanmoins sympathique piège à touriste qu'est PIER39. Notre estomac commençant à crier famine, et après avoir bien ri devant le spectacle des lions de mer vautrés sur les pontons, nous nous installons à la terrasse d'un restaurant pour déguster un plat à base de crabe, arrosé d'un vin californien. Moui!!!! J'ai quelques doutes sur la provenance de ce crabe. Je crois bien qu'il provient directement d'une boite de conserves. Mais bon! Comme écrit quelques lignes plus haut: c'est ici un piège à touristes.
Le ventre plein (nous avons pris un plat qui a été splitté :roll: ), nous traînons quelque peu le long des quais avant de rejoindre le terminal du Cable Car. MUST BE SEEN! et essayé ! Un tas de ferraille ambulant avec son chauffeur, ou plutôt son freineur, qui joue de la cloche comme si c'était un instrument de musique, sans compter les duels de cloche avec les chauffeurs des cable cars croisés sur le chemin. Une ambiance particulièrement bon enfant.
J'ai bien essayé de filmer mais vu les secousses incessantes, cela procédait de la mission impossible.
Arrivés à Powel, il ne nous reste plus qu'à déambuler dans Market Street jusqu'à ce que mon entorse à la cheville, réveillée ce matin lors de notre course contre la montre pour attraper le bateau vers Alcatraz, ne nous force à raccourcir l'après-midi et rejoindre le BART et son système de billetterie.
Et là.... Comment ça marche? Incompréhensible pour les profanes. J'avise une jeune fille qui vient juste de se placer derrière nous, devant le distributeur et je lui demande de l'aide. Adorable, elle nous prend les tickets, veut même les payer de sa poche car ma carte bancaire déconne (j'apprendrai plus tard, à New York qu'elle ne déconnait pas mais qu'il faut connaître une petite astuce), ce à quoi j'acquiesce, nan je déconne, je refuse bien sûr. Elle nous mène sur le quai, monte avec nous dans la rame, sort avec nous à la station Glen Park et sûre de nous avoir conduit à bon port, regagne les profondeurs du BART. Adorable, n'est-ce pas?
Il nous faut une bonne demi heure pour regagner l'appartement, mon :evil: de GPS embarqué sur mon smartphone nous ayant fait faire inopportunément demi-tour et nous entrons dans la rue où est garée la Chevrolet. Et là, je commence à sentir une vague d’appréhension se former en moi en voyant toutes ces voitures avec leurs roues braquées vers le trottoir. Et soudain, des profondeurs de ma mémoire, l'information surgit: à San Francisco les roues doivent être impérativement orientées vers le trottoir. Je garde toutefois l'espoir que mon pare-brise sera resté vierge. Mais la suite, vous la connaissez.
Demain, vendredi, nous allons monter au Tamalpais d'où nous sommes censés avoir une vue imprenable sur San Francisco.