En guise de conclusion, quelques impressions générales et quelques clins d'oeil.
Tout d'abord, mais je prêche devant des convertis
, l'Ouest américain est une formidable expérience. Que l'on préfère les villes, les décors de folie, les parcs d'attractions gigantesques, ou les grands espaces sauvages, les sculptures minérales, les débauches végétales, chacun y trouvera son bonheur.
Les Américains sont charmants, le coeur sur la main, toujours là pour vous aider, respectueux des autres.
Le bonjour d'inconnus croisés sur les trottoirs de San Francisco, ceux qui s'arrêtent pour vous demander si vous avez besoin d'aide quand vous êtes arrêtés sur le bas-coté de la route, la priorité absolue aux piétons, la gestion des priorités aux carrefours (le 1er arrivé est le 1er à repartir, il faut donc être attentif aux autres), bref, chapeau bas, chers ricains !
Conduire sur ces belles routes est un vrai régal : la boite automatique est un vrai confort, les routes en général bien larges, l'attitude au volant est exemplaire.
Le culte de la "belle américaine" est cependant en perte de vitesse. Une voiture sur deux est asiatique, et les plus belles routières sont allemandes.
Je ne résiste pas cependant à vous allécher en vous dévoilant cette belle série de "portraits" de belles carrossées, rencontrées sur la Highway n° 1 près de Monterey
Le plus marrant, c'est qu'il n'y avait que des touristes Français autours, descendus d'un car sur ce Vista Point !
celle-ci était en vente à San Diego
Sur les routes, on rencontre également un peu d'exentricité :
de beaux trucks tout chromés (bien que j'attendais "plus" en matière de camion...)
des campings-cars. On dit RV là-bas : Réellement Volumineux ?
des caravanes sorties des années 50
des Harley évidemment
Et, ce qui change d'avec nos tristes plaques européennes, des plaques d'immatriculation originales et dont j'ai bien commencé une collection de clichés :
Le seul moins est la signalisation routière pour le moins déroutante : peu de panneaux indiquant les directions, il faut connaître le numéro ou le nom de la voie que l'on veut prendre. C'est cependant facilité par les noms de rue particulièrement peu originaux mais qui ont l'avantage d'être de bons repères ; les rues avec des numéros (5e avenue par exemple, et plus le chiffre est grand, plus on s'éloigne du centre) sont toujours parallèles entre elles.
Cela donne parfois des sorties d'autoroute parfois énigmatiques :
(ça me fait penser au nom de la rue où se trouve la bourse de New York : Wall Street, on a parfois vraiment l'impression qu'ils y vont, dans le mur !)
Au "Pays de la malbouffe" (dit-on parfois : c'est vrai que manger dans un fast food, où la boisson sucrée est à volonté, où les parts font le double des notres, ne coute vraiment pas cher et doit être la seule solution pour beaucoup)...
Mais si on débourse un peu plus, on arrive à trouver de belles recettes, comme le mélange viandes/fruits de mer ou des poissons de rivière succulents. Et les cuisines du monde entier sont très présentes (asiatique, mexicaine, italienne, irlandaise, et même française). C'est logique d'ailleurs, vu que les américains sont à l'origine des immigrés.
En revanche, les américains sont très soda et sucreries ! Je vous conseille cependant les jus de fruits de Californie, fabuleux !!
Bon, leur café, là je dis pas, c'est du jus de chaussette. Et oubliez le fromage. Celui qui a un semblant de goût (appellé Swiss Cheese !) est un vague cousin de l'emmental.
Ce qui m'a réellement fait peur est la mention que l'on voit sur beaucoup de menus de resto : "attention, certains mets peuvent contenir des bactéries vivantes" !!! Imaginez leur tête quand on leur présente en France un camembert ou un roquefort !
Ma grosse déception concerne la viande de boeuf.
Elle est c'est vrai très tendre, mais sans goût ! Ils nous disent que le boeuf aux hormones ne pose aucun problème, mais j'ai envie de leur faire goûter de nos charrolais, pour qu'ils comprennent ce qu'il y perde !!!
Alors, toujours dans le trip "tuons-la-bactérie-que-je-ne-veux-voir-dans-mon-assiette", il font très cuire cette viande ; et du coup le grillé donne un peu plus de goût !
Tiens, quand on parle bovin :
belle bête !
En revanche, des breakfasts gargantuesques et délicieux !
La cérémonie du pourboire aussi m'amuse beaucoup. Mais je constate que grâce à cela, le service est toujours impécable !
(et au fait, aux comptoirs des fast food, on y pense à donner des pourboires ? cf "Reservoir Dogs" pour les amateurs de Tarantino)
Ambiance ! Saloon du Stovepipe Wells à Death Valley, ou mister corbac monte la garde comme dans un film d'Hitchcock.
Enfin, si je recommençais le même voyage, je modifierais quelques détails :
je remplacerais les nuits de camping par des motels, m'évitant ainsi de tracter un gros sac supplémentaire pour caser le matériel et le couchage, et surtout me permettant de mieux dormir **
Et je remplacerais la visite du Universal Studio par un des musées de LA (le Getty par exemple) ;
Je pense qu'il est bon de prévoir de rester suffisamment de temps à chaque étape, quitte à faire de temps à autres de longs trajets :
avec au minimum :
2 à 3 jours à San Francisco
1 à 2 jours dans les parcs Yosemite, Sequoia, Death Valley, Grand Canyon
2 à 3 jours pour la cote entre San Francisco et Los Angeles
De manière générale, j'ai préféré les parcs (qui sont vraiment au dessus de tout ce qu'on peut imaginer) aux grands centres urbains (à part San francisco, très sympa)
Et pour finir,
Mes
coups de coeur absolus du séjour 2006 :
San Francisco
Yosemite
avec Bodie à côté
Sequoia
la cote pacifique
Death Valley
et bien sur le Grand Canyon !