Re: 3 semaines entre Yellowstone et Las Vegas
Posté : 17 oct. 2010, 16:36
La nourriture
Vous vous demandez ce que je peux bien avoir à raconter sur la bouffe aux USA, pays pas franchement réputé pour sa gastronomie ?
Il y a pourtant moyen de faire d'intéressantes (sinon bonnes) découvertes culinaires là-bas, la preuve...
1. Les haricots verts... pas toujours ce à quoi on pourrait s'attendre
Au bout de 3 jours, ma mère s'est trouvée en manque de légumes verts.
Qu'à cela ne tienne, un soir à Yellowstone, on déniche sur la carte des "fried green beans" : je la préviens quand même que ça risque d'être un peu gras, mais elle décide de commander.
Le type arrive avec l'assiette. Déjà, y'en avait pour la salle entière, mais on commence à avoir l'habitude... Non, le truc c'est qu'on ne voyait pas de haricots verts !
De loin ça ressemblait vaguement à des frites.
En fait, c'était des beignets de haricots verts
Eh ben c'est super bon
Ensuite, à plusieurs reprises pendant le voyage, on a tenté les haricots verts, notamment dans les buffets.
J'avais jamais réalisé à quel point le haricot vert était un légume sensible et difficile à cuisiner, en tout cas une chose est sûre, là-bas ils n'y arrivent pas : souvent tellement al dente qu'ils en étaient durs (pas cuits, en fait), ou alors plus cuits, mais au lieu d'être tendres, ils étaient juste caoutchouteux
Conclusion : le haricot vert aux USA, c'est pas un bon plan
2. Le restaurant gastronomique
Torrey. Un trou perdu. Pardon, un village situé tout près de Capitol Reef.
Et dans cet endroit où même Mac Do n'est pas arrivé, on trouve un restaurant très réputé dans tout l'Utah, le Cafe Diablo
Alors forcément, on teste.
On est samedi soir, la salle est pleine, les gens doivent venir de loin car il y a clairement plus de personnes atablées ici que d'habitants à Torrey :P
Les serveuses sont habillées en short et baskets : en France, même à l'Hippo les serveuses sont en jupe-escarpins, alors ça surprend un peu, mais perso ça m'est bien égal et tant mieux pour elles qu'on les autorise à porter des chaussures confortables
On nous amène les cartes... ma mère choisit de l'agneau et moi du poisson.
Ensuite on nous amène une salade de bienvenue (une assiette pour 2). C'est plutôt sympa. En réalité, je crois que c'est plutôt destiné à nous faire patienter, et ainsi éviter qu'on quitte le resto pour se précipiter au Subway

Parce qu'ensuite on nous amène... rien.
On attend. On attend encore. On voit autour de nous que les serveuses s'agitent et servent les autres tables, mais elles nous ont visiblement oublié. Ou alors c'est en cuisine, qu'ils nous aiment pas.
Une grosse demi-heure après avoir fini la salade, nos plats arrivent enfin, avec les excuses de la serveuse qui n'y est de toute façon pour rien. Apparemment c'est mon poisson qui leur a pris autant de temps, car il est chaud, alors que l'agneau de ma mère est à peine tiède. Son assiette devait être prête bien avant la mienne.
C'est dommage, car ma mère a horreur de manger tiède.
On demande à la serveuse de nous la réchauffer un peu. Elle emporte l'assiette et nous la ramène 25 secondes plus tard. Comme on s'y attendait, la viande est à peine plus chaude que l'instant d'avant
La présentation des plats : recherchée et originale.
Notez la petite branche plantée dans mon morceau de poisson.
Et le biscuit en forme de cactus dans l'assiette de ma mère

La qualité des plats : mon poisson était bon, cuisiné avec des épices (lesquelles ?) qui le rendait très parfumé. J'ai aimé.
Ma mère a moins apprécié sa viande, qui n'était pas très chaude.
Par ailleurs, nous avions dans nos assiettes, parmi les accompagnements, des sortes de galettes de je ne sais quoi. Seulement, placées ainsi sous le reste et baignant dans la sauce, ces pauvres galettes étaient détrempées et pâteuses. Dommage.
Là-dessus, on avait plus très faim, mais la serveuse vient nous mettre sous le nez... le plateau des patisseries
Et nous explique à toute allure à quoi est chaque gâteau.
Je ne me souviens plus du tout de ce que j'ai choisi. C'était bon, mais j'ai laissé le trottoir car la pâte était dure comme de la pierre. Le tout servi avec une boule de glace.
Ma mère, dont c'était clairement pas le jour de chance, a choisi du gâteau poire-amande.
En principe, ça aurait du être bon, d'autant qu'elle adore tout ce qui est à l'amande (et moi aussi).
Sauf que là, au lieu de 2 ou 3 gouttes d'amande amère, c'est 2 ou 3 flacons qu'ils avaient balancé dans leur pâte
Résultat, c'était immangeable. Ma mère l'a terminé tant bien que mal en combinant une cuillerée de glace avec un petit morceau de gâteau.
C'est simple, rien qu'en approchant la bouchée près de son visage, on se prenait une bouffée d'amande amère puissance 12 qui nous prenait à la gorge.
J'ai même demandé à la serveuse si c'était normal... si c'était leur façon habituelle de le préparer. Elle m'a dit que oui. A mon avis, soit elle souffre d'insensibilité des papilles, soit elle avait pas goûté le gâteau. J'ai vraiment du mal à croire que c'était la recette "normale". Mais je le saurai sans doute jamais.
Résultat pour le Cafe Diablo : mitigé. Moi j'ai bien mangé, mais ma mère n'a franchement pas été convaincue.
3. Le "black bean burger"
Yellowstone, restaurant du Canyon lodge.
On est entouré de français, apparemment les bus des tour-opérateurs s'arrêtent tous ici pour le déjeuner...
A peine on nous a donné les cartes, qu'une serveuse s'approche pour prendre la commande. On la renvoie gentiment.
12 secondes plus tard la voilà de retour. Soit elle a la mémoire d'un poisson rouge, soit elle a confondu les tables, soit elle pense réellement qu'en ce laps de temps si réduit on a eu le temps de parcourir tout le menu
On la renvoie une deuxième fois, toujours gentiment mais un poil agacées.
J'ai à peine eu le temps de regarder la liste des différents burgers, que la revoilà !
Bon, ma mère ayant choisi le buffet de crudités, et moi voulant simplement un burger, je me lance et choisit, un peu au hasard, le "black bean burger with avocado" (j'adore l'avocat, et je me dis qu'au lieu des frites, ce sera sûrement des haricots).
Mon assiette arrive : y'a des frites. Mais pas de haricots.
J'empoigne mon couteau et ma fourchette, prêt à faire la peau à ce steak haché qui me fait saliver et... c'est mou. Mes couverts s'enfoncent. Je sais bien que leur viande poussée aux hormones est tendre, mais quand même, c'est pas normal.
Je regarde de plus près. C'est pas de la viande. C'est une galette aux haricots noirs.
Je me sens bête
Et je goute. C'est très bon. Mais je suis un peu déçue vu que j'avais envie d'un "vrai" burger.
Au fait, ça ressemble à ça :

Vous vous demandez ce que je peux bien avoir à raconter sur la bouffe aux USA, pays pas franchement réputé pour sa gastronomie ?
Il y a pourtant moyen de faire d'intéressantes (sinon bonnes) découvertes culinaires là-bas, la preuve...
1. Les haricots verts... pas toujours ce à quoi on pourrait s'attendre

Au bout de 3 jours, ma mère s'est trouvée en manque de légumes verts.
Qu'à cela ne tienne, un soir à Yellowstone, on déniche sur la carte des "fried green beans" : je la préviens quand même que ça risque d'être un peu gras, mais elle décide de commander.
Le type arrive avec l'assiette. Déjà, y'en avait pour la salle entière, mais on commence à avoir l'habitude... Non, le truc c'est qu'on ne voyait pas de haricots verts !
De loin ça ressemblait vaguement à des frites.

Eh ben c'est super bon

Ensuite, à plusieurs reprises pendant le voyage, on a tenté les haricots verts, notamment dans les buffets.
J'avais jamais réalisé à quel point le haricot vert était un légume sensible et difficile à cuisiner, en tout cas une chose est sûre, là-bas ils n'y arrivent pas : souvent tellement al dente qu'ils en étaient durs (pas cuits, en fait), ou alors plus cuits, mais au lieu d'être tendres, ils étaient juste caoutchouteux

Conclusion : le haricot vert aux USA, c'est pas un bon plan

2. Le restaurant gastronomique
Torrey. Un trou perdu. Pardon, un village situé tout près de Capitol Reef.
Et dans cet endroit où même Mac Do n'est pas arrivé, on trouve un restaurant très réputé dans tout l'Utah, le Cafe Diablo

Alors forcément, on teste.
On est samedi soir, la salle est pleine, les gens doivent venir de loin car il y a clairement plus de personnes atablées ici que d'habitants à Torrey :P
Les serveuses sont habillées en short et baskets : en France, même à l'Hippo les serveuses sont en jupe-escarpins, alors ça surprend un peu, mais perso ça m'est bien égal et tant mieux pour elles qu'on les autorise à porter des chaussures confortables

On nous amène les cartes... ma mère choisit de l'agneau et moi du poisson.
Ensuite on nous amène une salade de bienvenue (une assiette pour 2). C'est plutôt sympa. En réalité, je crois que c'est plutôt destiné à nous faire patienter, et ainsi éviter qu'on quitte le resto pour se précipiter au Subway


Parce qu'ensuite on nous amène... rien.
On attend. On attend encore. On voit autour de nous que les serveuses s'agitent et servent les autres tables, mais elles nous ont visiblement oublié. Ou alors c'est en cuisine, qu'ils nous aiment pas.
Une grosse demi-heure après avoir fini la salade, nos plats arrivent enfin, avec les excuses de la serveuse qui n'y est de toute façon pour rien. Apparemment c'est mon poisson qui leur a pris autant de temps, car il est chaud, alors que l'agneau de ma mère est à peine tiède. Son assiette devait être prête bien avant la mienne.
C'est dommage, car ma mère a horreur de manger tiède.
On demande à la serveuse de nous la réchauffer un peu. Elle emporte l'assiette et nous la ramène 25 secondes plus tard. Comme on s'y attendait, la viande est à peine plus chaude que l'instant d'avant

La présentation des plats : recherchée et originale.
Notez la petite branche plantée dans mon morceau de poisson.
Et le biscuit en forme de cactus dans l'assiette de ma mère


La qualité des plats : mon poisson était bon, cuisiné avec des épices (lesquelles ?) qui le rendait très parfumé. J'ai aimé.
Ma mère a moins apprécié sa viande, qui n'était pas très chaude.
Par ailleurs, nous avions dans nos assiettes, parmi les accompagnements, des sortes de galettes de je ne sais quoi. Seulement, placées ainsi sous le reste et baignant dans la sauce, ces pauvres galettes étaient détrempées et pâteuses. Dommage.
Là-dessus, on avait plus très faim, mais la serveuse vient nous mettre sous le nez... le plateau des patisseries

Et nous explique à toute allure à quoi est chaque gâteau.
Je ne me souviens plus du tout de ce que j'ai choisi. C'était bon, mais j'ai laissé le trottoir car la pâte était dure comme de la pierre. Le tout servi avec une boule de glace.
Ma mère, dont c'était clairement pas le jour de chance, a choisi du gâteau poire-amande.
En principe, ça aurait du être bon, d'autant qu'elle adore tout ce qui est à l'amande (et moi aussi).
Sauf que là, au lieu de 2 ou 3 gouttes d'amande amère, c'est 2 ou 3 flacons qu'ils avaient balancé dans leur pâte

Résultat, c'était immangeable. Ma mère l'a terminé tant bien que mal en combinant une cuillerée de glace avec un petit morceau de gâteau.
C'est simple, rien qu'en approchant la bouchée près de son visage, on se prenait une bouffée d'amande amère puissance 12 qui nous prenait à la gorge.
J'ai même demandé à la serveuse si c'était normal... si c'était leur façon habituelle de le préparer. Elle m'a dit que oui. A mon avis, soit elle souffre d'insensibilité des papilles, soit elle avait pas goûté le gâteau. J'ai vraiment du mal à croire que c'était la recette "normale". Mais je le saurai sans doute jamais.
Résultat pour le Cafe Diablo : mitigé. Moi j'ai bien mangé, mais ma mère n'a franchement pas été convaincue.
3. Le "black bean burger"
Yellowstone, restaurant du Canyon lodge.
On est entouré de français, apparemment les bus des tour-opérateurs s'arrêtent tous ici pour le déjeuner...
A peine on nous a donné les cartes, qu'une serveuse s'approche pour prendre la commande. On la renvoie gentiment.
12 secondes plus tard la voilà de retour. Soit elle a la mémoire d'un poisson rouge, soit elle a confondu les tables, soit elle pense réellement qu'en ce laps de temps si réduit on a eu le temps de parcourir tout le menu

On la renvoie une deuxième fois, toujours gentiment mais un poil agacées.
J'ai à peine eu le temps de regarder la liste des différents burgers, que la revoilà !
Bon, ma mère ayant choisi le buffet de crudités, et moi voulant simplement un burger, je me lance et choisit, un peu au hasard, le "black bean burger with avocado" (j'adore l'avocat, et je me dis qu'au lieu des frites, ce sera sûrement des haricots).
Mon assiette arrive : y'a des frites. Mais pas de haricots.
J'empoigne mon couteau et ma fourchette, prêt à faire la peau à ce steak haché qui me fait saliver et... c'est mou. Mes couverts s'enfoncent. Je sais bien que leur viande poussée aux hormones est tendre, mais quand même, c'est pas normal.
Je regarde de plus près. C'est pas de la viande. C'est une galette aux haricots noirs.
Je me sens bête

Et je goute. C'est très bon. Mais je suis un peu déçue vu que j'avais envie d'un "vrai" burger.
Au fait, ça ressemble à ça :