J 3 – 11/09/2012 - Nos premiers pas sur la Route 66.
Levés à 5h40, le départ est très matinal. Et c’est une bonne chose, à en juger le flot de voitures qui entrent et sortent de Los Angeles.
Le GPS nous guide sur l’interstate, et n’ayant pas préparé l’itinéraire au préalable, nous le suivons, perplexe. Peut-être ratons-nous une partie de la Route 66 ? A vrai dire, nous nous sommes rapidement retrouvés pris au piège dans les voies de circulation, encerclés par des américains pressés d’arriver au travail.
Ce cher GPS nous emmène à notre première étape (Bottle Tree Ranch) presque sans encombre. Presque, car ne prenant pas en compte tous les chiffres des coordonnées GPS (un comble non ?) il nous fait emprunter un chemin de sable longeant la voie ferrée qui se situe juste derrière Bottle Tree Ranch... L’occasion de croiser un « tumbleweed », ou en français un « petit buisson qui roule au vent comme dans les westerns ». Un rêve de petite fille.
Après avoir bien saupoudré de poussière de sable la blanche carrosserie de notre voiture, nous regagnons la bonne route après un demi-tour périlleux.
Bottle Tree Ranch est un endroit incroyable. Tellement original que les sensations et émotions éprouvées sont indescriptibles. Admiration ? Devant le travail monumental effectué, et le goût d’Elmer qui a su transformer des déchets en œuvres d’art. Hallucinant. Nous rencontrons Elmer, à la si longue barbe, avec qui nous échangeons quelques mots. Nous nous promenons un moment au milieu de ces arbres de bouteilles, bercés par la jolie voix d’une chanteuse à la guitare, qui est filmée au milieu de ce décor ubuesque. Joli spot pour tourner un clip !
En quittant Bottle Tree Ranch nous récupérons la Route 66. Waouh… Nous y sommes ! Il n’y a personne d’autres que nous, hormis quelques trucks ruisselants sous le soleil de temps à autre.
Tout le long de la Route 66, nous allons croiser différents types de paysages, de plus en plus arides, pour retrouver ensuite un peu de fraîcheur aux alentours de Williams. Mais ce qui nous frappe dès le début est de voir autant d’habitations de fortune, de caravanes avachies, de petites maisons de tôle… regroupées en campements au milieu de nulle part.
« De quoi vivent ces gens ? Comment font-ils pour travailler ? Où achètent-ils leur nourriture ? » Nous commençons petit à petit à prendre conscience des conditions de vie de milliers (millions ?) d’américains, qui pour survivre partent travailler loin ou acceptent des boulots dangereux. Flo en est presque soufflé :
« Et nous sommes dans le pays qui est la première puissance mondiale… » A quel prix ?
Nous arrivons au Bagdag Café pour faire une pause bien agréable. Un coca bien frais à la main, nous observons avec amusement les « souvenirs » qui ornent les murs. Nous cherchons l’autocollant Sunsetbld mais nous n’en avons pas trouvé la trace… Après avoir refait le point sur le trajet, et zappé quelques points de vue (Topock notamment), car Flo fatigue déjà de conduire (gare à l’overdose en fin de séjour… !) nous discutons un moment avec nos voisins de table, quatre amis français qui font eux aussi une boucle similaire à la notre.
Lorsque nous reprenons la route, commence alors une grande lutte contre le GPS qui nous guide inlassablement vers l’interstate. Mais nous, on veut rester sur la Route 66 ! A force de contredire ses directions, nous finissons par nous perdre au niveau de Bastow… Et capitulons. Nous reprenons l’autoroute et passons non loin du Red Rock Bridge que nous pouvons apercevoir… en travaux ! De toute façon, il n’est pas possible de s’arrêter prendre des photos.
Nous sortirons de l’autoroute pour prendre la direction de Hackberry, où nous visiterons le General Store sous un soleil de plomb. Tellement typique ! Nous adorons, et Flo se laissera aller à quelques amplettes…
Bond dans le temps passant de la vieille corvette à la nouvelle mustang.
Par la suite, nous traverserons encore Selligman, notre dernière étape avant Williams. Les paysages sont de plus en plus vers, et nous croisons beaucoup de chiens de prairies (trop chous !!!) qui nous ont valu quelques ralentissements :
« Il reste sur la route ce c*n ! »
Williams est une très jolie ville. Nous rentrons par la grande porte en fer forgé, et nous trouvons facilement notre motel (The canyon motel RV) situé un peu plus en hauteur. Et quel motel ! Le cadre est génial et l’accueil parfait ! Les deux gérantes ont été adorables et nous ont laissé un petit cadeau de bienvenue. Les wagons, et les chalets, sont situés dans un grand parc aménagé, très arboré. Dommage que nous n’y restons qu’une seule nuit !
L’installation dans la petite cabine est rapide, et nous partons visiter Williams. Charmante petite ville, très « western ». Alors que nous faisions les magasins à la recherche d’un chapeau de cowboy (enfin de cowgirl !), une vendeuse nous informe que dans quelques minutes un show commencera au bout de la rue principale. Nous nous y rendons. Une petite foule encercle un vieux cowboy qui effectivement fait son show. Malheureusement, nous ne comprenons pas ses blagues, qui ont pourtant l’air d’être très drôles au vu de l’hilarité du public ! Après quelques regards croisés « tu comprends toi ? » nous partons avec une pointe de regret et cherchons où manger.
Notre choix se porte sur le Cruiser 66, le seul resto de la ville qui a été commentée par la communauté Sunset. Et la déco nous conforte dans ce choix : avec sa voiture « volante » et son chanteur sur la terrasse ce resto à l’air super de prime abord. De prime abord seulement, car le reste de l’expérience se révélera extrêmement décevant. Le service est froid, nous sommes rapidement installé très près des hauts parleurs du chanteur (adieu le repas intime en amoureux !). Le serveur se plante sur notre commande, et refuse de changer mon plat en assurant que le burger servi est bien le « cruiser sandwich » commandé. Ah bon. La nourriture n’est pas terrible, d’autant plus que mon burger est limite froid, malgré un steak haché carbonisé, et les ribs de Flo pas assez cuits, donc immangeables ! Dernière mauvaise surprise sur la note : apparaît en toutes lettres la mauvaise foi du serveur « chicken sandwich » et non burger… Et pire encore, les tips avaient été automatiquement inclus au prix final, avec un montant incontestablement excessif ! Bin voyons ! Nous ne laisserons aucun pourboire, sans regret car nous n’aurons ni un regard, ni un au revoir en partant.
Après un crochet à MacDo pour prendre le dessert, nous voilà au frais dans notre wagon. Il est 22h passés quand nous fermons les yeux… La nuit sera froide !
Le plus difficile a été de faire un choix dans les photos... On en a pris vraiment beaucoup, et il y en a trop qui nous plaise lol
et superbes photos re 
