merci

c'est vrai que Mesa Verde est une balade cool et intéressante, sans stress. Il faut juste sélectionner par avance les sites que l'on veut visiter avec les guides, réserver le matin même, et organiser sa journée en fonction.
A noter qu'une partie du site était fermée à cette saison (la Wetherill Mesa, avec la paraît-il très belle Long House), donc si l'on veut voir cette partie en été, il faut sans doute un peu plus minuter son temps.
Concernant mon carnet, j'en ai bientôt fini !
Allez, la suite
Mardi 6 octobre : trajet Mesa Verde - Taos
Rapide passage à Durango, pas désagréable, d'ailleurs, les rues centrales ont su garder un cachet de l'ancien temps. Mais pas le temps de nous arrêter vraiment, le bitume nous attend, la route vers le Sud-Est nous ouvre ses bras - et ses canyons : passage rapide dans ce Colorado qui je crois nous reverra bientôt, tellement les Montagnes Rocheuses que nous voyons vers le Nord nous semblent attirantes.
Pour l'anecdote, c'est dans les environs (Animas canyon) que fut tourné des scènes du film "Butch Cassidy and the Sundance Kid" avec Newman et Redford.
Nous entrons dans le 6e et dernier Etat de notre périple :
le Nouveau Mexique. Particularité ethnique : la partie Nord-est de cet Etat est peuplé en majorité de descendants d'Espagnols (et non de Mexicains, cas extrêmement rare aux Etats-Unis)
Première halte : le site découvert dans la petite ville d'
Aztec, où une équipe de chercheurs passionnés du début du XXe siècle (dirigée par Earl H. Morris) a dévoilé, fouillé et même reconstruit en partie une ville Anasazi. Le petit musée n'apporte pas grand chose, ni même le petit film diffusé à l'intérieur, un peu dépassé par les dernières recherches. En revanche le site est assez étonnant à voir, on entre dans une ville tirée au cordeau, à l'architecture très cubique. Architecture que nous retrouverons dans les vieux villages Pueblo à Taos.
On ne visite qu'une partie du site, en premier plan sur la modélisation visible ici :
http://www.dennisrhollowayarchitect.com ... oan)-1.jpg , réalisée par l'architecte Dennis R. Holloway.
Le petit plus du site est l'immense kiva entièrement reconstituée par le chercheur dans les années 30, et dont la taille laisse supposer que la ville était un centre important, sinon économique du moins cultuel.
Après un picnic dans le parc municipal près du musée, nous repartons vers Taos. La route est également très belle et nous faisons un petit détour vers le
Navajo Dam, dont les eaux poissonneuses sont réputées paraît-il.
Mais ce qui nous a le plus étonné ici se sont les petites exploitations gazières un peu partout dans cette région. Chaque vallée, chaque colline est truffée de ces tuyaux sortant des entrailles de la terre, et de ces cuves métalliques, sur des parcelles clôturées d'un grillage. Nous sommes en fait au milieu d'un "champ gazier", gaz provenant du schiste présent en sous-sol, dont l'exploitation accrue ces dernières années pose beaucoup de problèmes (de santé, d'environnement, etc...).
Aussi, ici, le seul type de véhicule est le gros pick up 4*4, avec à l'arrière une cuve pour transporter le précieux gaz.
(pour vous donner une idée de ce que peut donner ce genre de champ gazier, regardez cette partie Est du Nouveau Mexique, près de Eunice, sur cette carte Google : http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s ... 5&t=h&z=13 )
Nous traversons maintenant la Carson National forest, mais le temps se gâte au fur et à mesure que nous montons dans cette partie des Rocheuses. Nous devons traverser le "continental divide" (ligne de partage des eaux entre Atlantique et Pacifique) pour atteindre Taos, et franchir un col à 3200 mètres d'altitude (!), c'est à dire dans les nuages ! Et qui dit nuages, dit pluie...
Nous ne sommes pas les seuls à sortir la tête après cette pluie battante !
Juste avant d'arriver à Taos, autre nom mythique : le
Rio Grande. Autrefois frontière entre les Etats Unis et le Mexique, cette profonde gorge ressemble à une fissure de la croûte terrestre. Le pont métallique qui le surplombe, construit dans les années 60 et salué par les architectes de l'époque, est une halte obligée, malgré la pluie glaciale qui nous balaie le visage. Lieu de tournage également, pour Terminator IV je crois.
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