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Hé, mais la fin de ce carnet approche ...enfin !

Jeudi 8 octobre : Taos - Santa Fe

Ce matin nous quittons Taos pour rejoindre Santa Fe, notre dernière étape. Mais au lieu de prendre la route principale qui relie les 2 villes en une heure, nous prenons la route buissonnière en passant par les villages de la High Road Drive, dans la montagne.
http://www.go-newmexico.com/High-Road-to-Taos/

L'occasion de se rendre compte également que la région est bien pauvre ...mais parfois de façon volontaire, les habitants d'ici souhaitant vivre comme leurs ancêtres.

La région a servi au tournage du film de Robert Redford, Milagro, dont l'histoire se passe en effet dans ces montagnes, à Truchas notamment.
(plus d'infos et photos ici http://high-road-artist.com/737/southwe ... n-truchas/ )

Un de ces villages, Las Trampas, possède une belle église : San José de Gracia Church, elle aussi classée par l'Unesco.





Chimayo, le Lourdes américain ; on y vient de toute l'Amérique pour récupérer un peu de sable miraculeux, censé avoir de nombreuses vertus curatives. On ne nous explique pas comment le niveau de ce sable reste toujours constant dans la vasque placée pas loin du choeur, j'ai bien ma petite idée, mais je ne voudrais pas faire mon rabat-joie...
Malgré l'ambiance un peu spéciale de l'endroit, le sanctuaire catholique "Nuestro Señor de Esquipulas" forme un très joli enclos.








Déjeuner rapide à Los Alamos, célèbre pour son laboratoire nucléaire (le fameux projet Manhattan pendant la 2e guerre mondiale). Robert Oppenheimer, qui avait passé sa jeunesse dans le Nouveau Mexique, avait lui-même choisi ce site. Plus de 10000 personnes y travaillent actuellement. Faute de temps, nous passons outre le musée consacré à cette partie récente de l'histoire militaire et scientifique, pour nous concentrer sur le Bandelier.

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La visite du Bandelier NM est très agréable.

Le site tout d'abord, le Frijoles Canyon : une vallée un peu perdue, presque cachée, en descendant du plateau où se situe le célèbre laboratoire de Los Alamos, et paisible. Peu de monde est attendu, au vu du parking modeste. Quelques euros pour l'entretien du site et nous voila chemin faisant au milieu des arbres et prés, en direction des sites troglodytes.




Passage d'abord au Tyuonyi pueblo, un village circulaire dont les ruines montrent qu'une centaine de personnes vivaient là, autour d'une place contenant 3 kivas.







Une modélisation peut-être vue sur ce site :
http://www.dennisrhollowayarchitect.com ... i2E_fs.jpg


Puis découverte des falaises "trouées" le long de ce canyon. Il s'agissait en fait le plus souvent d'entrepôts, de celliers, pour les habitants, creusés dans le tuff volcanique derrière leur maison accolée à la falaise. Certaines excavations pouvaient être également des kivas.
Le Main loop trail permet ainsi de découvrir les principaux intérêts du site. Amusant et instructif, il nous donne l'occasion de grimper sur les échelles pour accéder aux excavations, et nous nous sommes amusés comme des gamins.
















La flore du coin aussi est bien jolie, bien que je ne me risquerais pas à trop sympathiser avec elle...

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Arrivée en fin d'après-midi à Santa Fe, dernière étape de notre périple.

Là aussi, ce nom résonne comme une promesse. Capitale du Nouveau Mexique, diminutif de "Villa Real de Santa Fe de San Francisco de Asís", elle a été fondée au 17e siècle par les Espagnols. Comme il est obligatoire de construire en style pueblo, on est ici aux antipodes d'une ville à l'américaine ; j'ai plutôt eu l'impression de me retrouver dans une petite ville de province, à l'européenne, avec un vrai centre-ville, et une décontraction non feinte.

"Cool", voila bien un terme qui va comme un gant à Santa Fe !


Enregistrement rapide à l'hôtel "Sage Inn" ; cet établissement genre motel, sans grande originalité, a pour lui 3 bons points : sa relative tranquillité (demandez lors de la réservation une chambre dans les bâtiments arrières), sa proximité avec le centre, son prix doux. Car malheureusement les hôtels du centre sont vraiment hors de prix... En revanche les photos sur son site web sont très avantageuses, or l'environnement immédiat de l'hôtel est banal, voire triste, et le buffet breakfast pourrait être mieux.
Site web : http://www.santafesageinn.com/



Santa Fe est devenue l'un des principaux foyers américains pour l'art contemporain, et cela se voit ! Les galeries se succèdent aux galeries et belles boutiques d'art local, le centre-ville concentre aussi de très chics hôtels et des restos sélects ou branchés.

Sur le conseil de notre guide papier préféré, nous avons poussé la porte du restaurant "La Cantina", dont l'entrée se situe dans une superbe cour intérieure, toute fleurie. cela doit être sympa de manger là à midi, quelques tables au milieu des fleurs.
La Cantina fait partie de "La Casa Sena", bel ensemble architectural fondé au 19e siècle par Don Juan Sena. Il s'agit d'une hacienda espagnole en adobe, plus coquette que celle visitée près de Taos. A coté de galeries et de boutiques, on y trouve l'association de deux restaurants ("La cantina" et le "main Dining") et d'un bar.






Nous sommes en pleine semaine et pourtant c'est déjà plein ! Une table va bientôt se libérer, nous patientons donc au bar, devant un bon cocktail

Notre table est prête, allons-y, nous suivons la serveuse vers la salle, mais celle-ci (la serveuse) nous lâche tout d'un coup pour venir près du piano et entamer avec souffle une belle chanson !

Car voilà le secret : les serveurs sont avant tout chanteurs, et entre 2 commandes, la lumière baisse pour laisser place à un spectacle digne de Broadway ! Les comédies musicales new yorkaises sont à l'honneur, et les chansons sont autant d'hommages aux créateurs du Broadway (Cole Porter, Stephen Sondheim, Rodgers et Hammerstein, Jule Styne,...) et aux chanteurs et chanteuses du genre (Mandy Patinkin, Michael Crawford, Ethel Merman, Mary Martin, Barbra Streisand, Liza Minnelli...). Au programme donc, des extraits de "My Fair Lady", "Les Misérables", "Funny Girl", "ShowBoat", "Porgy and Bess",...

Et la fête est également dans l'assiette, car les plats sont fins et parfaits, et dans les verres (une très belle carte de vins venant notamment de France). Le portefeuille, lui, n'est pas à la fête, mais bon, tant pis...

Sans doute notre plus belle soirée du voyage !






http://lacasasena.com/la-cantina/ (marrant, la photo en présentation a été prise de notre table !)
http://wn.com/Cantina_09_5

vendredi 9 octobre : Santa Fe

Visite de Santa Fe pour ce dernier jour, de façon cool, tout en faisant du lèche-vitrines.

Le centre n'est pas très grand, quelques rues valent le détour pour marcher le nez en l'air vers les maisons en adobe. La place principale notamment, avec le palais du gouverneur, typique de l'architecture d'ici. A voir aussi la cathédrale Saint Francis, construite par un évêque auvergnat (!), qui renferme la Cofrada Conquistadora, la vierge la plus ancienne des Etats-Unis (1625).
Plusieurs musées également, mais nous avons préféré profiter du beau temps et de notre dernier jour pour faire des emplettes.

La cathédrale








La ville










Tiens, tiens, on la retrouve !





Lunch pris au "Cowgirl", un steakhouse bien sympa, connu pour son barbecue, qui cultive l'image "old West" jusque dans les tenues des serveuses.
Le patio est bien agréable et cette adresse courue organise de nombreux concerts.

http://www.cowgirlsantafe.com


Après-midi shopping, et pour moi par exemple l'achat d'une "Bolo tie", la cravate cordon typique du Texas (pas très loin de nos camarguaises, d'ailleurs).


Enfin, pour ce dernier soir, nous avions envie d'assister au spectacle de flamenco donné dans le restaurant El Farol. Mais nous ne nous sommes pas fait comprendre lors de la réservation, et avons réservé une table simple à 8h, alors qu'il fallait être à 7 heures dernier délai pour avoir une table dans la salle où se déroulait la performance. Nous avons quand-même pu profiter de la musique, étant dans la salle d'à coté, et entre 2 bouchées de la paella demandée, nous avons jeté un oeil sur l'orchestre et les danseuses.
http://www.elfarolsf.com

Juste avant, nous avons déambulé dans la fameuse Canyon Road, connue dans le monde entier comme l'une des plus prisées par les amateurs d'art. Amusant d'ailleurs, que cette rue : des bâtiments assez simples comme dans une banlieue résidentielle banale, mais dont les rez-de-chaussée ne sont que des galeries huppées affichant des noms d'artistes les plus "in" du moment. Les prix ne sont pas affichés, mais autant vous dire que la moindre babiole coûte le prix de l'ensemble du voyage ! De jolies choses quand-même, mais j'avais l'impression de fredonner le tube de Jonasz : "on regardait les bateaux, on suçait des glaces à l'eau"...

Samedi 10 octobre : fin du voyage

Le lendemain, retour vers la France.

La femme de chambre aura eu aujourd'hui un pourboire en nature : une glacière presque neuve et quelques boissons achetées en trop.

Notre avion nous attend à Albuquerque, la plus grande ville du Nouveau Mexique, aux alentours de midi. Derniers miles avalés par notre vaillante Sonota, qui aura bien enduré ces longs trajets, cols hauts perchés et routes serpentant à travers les beautés de l'Ouest. Pas le temps de visiter Albuquerque, cela sera pour une prochaine fois. L'aéroport est vite atteint, on n'a même pas pu repérer une pompe pour faire le plein, on sera quitte pour quelques dollars de plus sur la facture du loueur. Comme d'habitude, la dépose chez Hertz est hyper rapide, un gars de l'agence, la machine à carte bancaire dans une main, fait le tour rapide de la voiture sur le parking, vérifie le plein, et encaisse les 300 dollars de taxes pour "abandon" dans un autre Etat que celui d'origine.

L'aéroport d'Albuquerque n'est pas bien grand, et offre assez peu de choix en terme de boutiques et de restos. Le snack où nous nous attablons nous donne l'occasion d'assister au dilemme cornélien qui se pose au gérant de toute salle du même genre avec télé : baseball ou football ? deux matches en direct, au même moment, et deux clients voulant chacun regarder "son" match...


Après les formalités d'usage (bagages, sécurité, passeport), rapides cette fois-ci, nous attendons dans la salle d'embarquement que la gestion à l'américaine du surbooking se termine. Vous savez, la phrase désormais rituelle : "il y a trop de passagers enregistrés sur ce vol, un volontaire veut-il reporter son voyage de quelques heures en prenant le prochain vol, nous lui offrons une réduction, etc..."

Oui mais voilà, personne ne se présente, et les enchères montent ! Sont offerts, au fur et à mesure et cumulativement, le repas du soir, la nuit d'hôtel, la première classe ! Tiens, c'est bon, une personne s'est décidée...


L'ambiance des vols Delta est en général bon enfant. Nous sommes sur une ligne intérieure, Albuquerque - Atlanta, pour récupérer le vol transatlantique. Mais du coup pas de repas prévu ni de films. On en profite pour dormir un peu.
Eclat de rire général à l'arrivée. Le capitaine, pince sans rire, nous présente ses excuses pour l'avance sur l'horaire prévu (1 heure !), nous indiquant qu'il essayera de faire mieux la prochaine fois !


Atlanta est l'un des grands hubs des Etats Unis, et l'un des plus grands pour Delta. Plusieurs terminaux, reliés par un métro, sont nécessaires à son trafic. Mais l'organisation impeccable - comme souvent aux Etats-Unis - font que le changement de terminal se fait hyper-rapidement.

Nous avons plus de 2 heures devant nous. L'occasion de fureter dans la zone internationale, boutiques duty free et achats avantageux.
De nombreux jeunes soldats sont présents dans ces couloirs, visiblement sur le départ vers une destination étrangère. Peut-être pour le Moyen-Orient. J'assiste à une scène qui me semble maintenant naturelle, connaissant un peu mieux les Américains : une mère de famille s'approche d'une jeune recrue et le remercie pour son engagement et son courage. Parmi ses jeunes soldats barda sur le dos, beaucoup de femmes.

Au centre de la zone internationale trône un piano bar. Bien agréable !

(photo issue du site de l'aéroport)

Et nous quittons le sol américain...


(photo issue du site de airliners.net)

Que dire...Beaucoup de passion et de respect dans ton carnet. Tes photos font rejaillir la lumière du Nouveau Mexique, l'atmosphère unique qui semble règner là bas. Beaucoup de références culturelles, de trésors à découvrir...
Merci !

Je noter l'adresse de La Cantina. Un resto où l'on peut écouter Rogers & Hammerstein, Sondheim, etc... c'est pour moi !

Si j'ai bien suivi, la visite de Bandelier NM prend une aprèm' complète ?

Merci Zaius !

Pour le Bandelier, on peux y passer une demi-journée en effet, si l'on veut tout voir (il y a plusieurs trails possibles) ; mais pour voir l'essentiel, 2 heures suffisent.

Ah bein zut alors ! La fin d'un des tous meilleurs carnets du site !

Merci Nono de nous avoir fait revivre ton splendide voyage, même si je t'en veux un peu car tu es le principal responsable de ma Yellowstonite aiguë (maladie assez courante qui se soigne en une dizaine d'heures d'avion, mais dont le traitement n'est malheureusement pas pris en charge par la sécu !)

Retourne vite nous faire un autre trip à nous raconter ici !