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Après ce frugal repas, on entame la longue route qui nous sépare de Lone Pine, à la sortie de la vallée, notre étape dodo de ce soir. Il y aura quelques passages avec des virages en épingle à cheveux au bord de précipices (ça vous forge un conducteur), de beaux panoramas avec le soleil couchant, et beaucoup de bitume !
Par contre, pas un seul ranger, tous les Visitor Centers fermés. Bref, on n’a pas su payé notre Pass Annuel (et pourtant on s’est arrêté à 3points différents pas moyen avec leur machine électronique )

On arrive au Dow Villa motel de Lone Pine vers 20heures. Le personnel à l’accueil est très sympathique. On a pris une chambre dans le nouveau motel (choix entre l’historique ou le nouveau). On est à la chambre 13 (à bas les superstitions :P ). Très chouette motel avec vue sur les montagnes devant et derrière : belle réception, chambre spacieuse et bien aménagée (frigo, micro-onde), Wifi. Bref, vraiment sympa pour 132$ la nuit avec taxes (seul bémol : pas de petit dèj’).

On décharge Bertha, un ptit coup de déo et on file tel quel à la Pizza Factory, juste en face. Une bonne grosse pizza de 16pouces BBQ Chicken pour nous 4 (elle est énorme est suffisante pour nous nourrir, même presque trop grande) pour 24.75$ avec du Cherry Coke en refill (le bonheur !). Environ 9$ par personne. http://lonepine.pizzafactory.com/index.html
On rentre à la chambre mais la soirée n’est pas finie pour Carole et moi. Un petit plouf rafraichissant à la piscine s’impose vers 22heures (où un gars avec sa femme déjà assez bien entamés je dirais, nous dira bien 10x « Welcome to America » ). Il fait encore chaud dehors mais la piscine est bien froide. Néanmoins, on se sent mieux après un bain frais.
On tombera tous dans les bras de Morphée vers minuit.

On a bu pas moins de 4litres chacun d’eau, transpiré de tout notre corps, été rouge comme des tomates bien mûres tout le trajet (et dégueu tout moite, chaud, en état de décomposition…bon j’arrête la description dégoulinante :p), Bertha n’aura pas trop souffert pour son premier long trajet ; bref, on a survécu à la Vallée de la Mort (Belgian Waffles 1 – Death Valley 0).

Et au final, j’ai eu l’impression de mieux supporter la chaleur de la vallée de la mort qu’à Vegas où elle est bien piquante (ah bon, vous ne saviez pas que la chaleur à Vegas avait un dard ? )

Eh beh.... heureusement que votre Bertha ne vous a pas fait le coup de la panne

Super récit, superbes photos, j'adore ta manière d'écrire!

Pour le coup des guêpes/abeilles.... j'en ai la phobie, donc je m'imagine déjà en train d'hurler et courir comme une débile....

Hello,

Carnet toujours aussi "rafraîchissant" !
Pour la chaleur, je suis d'accord, plus pénible à Vegas qu'à Death Valley.

Super carnet j'adore, vivement la suite !!!
Pour Zaius : perso j'ai plus souffert de la chaleur à DV qu'à Vegas

Jour 4 (4 juillet 2012) : Lone Pine-Mono Lake-Bodie-Yosemite : Into the wild…past (part I)

Toujours des difficultés pour l’horloge biologique, soit. On se lève avec un beau soleil illuminant les montagnes environnantes. Today is a special day : Independence Day ! Bref, c’est la fête nationale américaine. En tant que fan des USA, un petit drapeau et des ongles manucurés spécialement pour l’occasion nous accompagneront la journée.


Au petit dèj ce matin : Fanta Ananas (super sucré comme toutes les boissons ricaines ) et Pop Tart Oréo réchauffées au mciro-onde (pas mal mais une pas plus sous peine de crise d’hyperglycémie). On recharge tout dans Bertha (le bal des valises a désormais débuté) et en route !
Mais avant, premier plein d’essence : toute une histoire pour comprendre la « technique » :
1. Vous allez voir le cashier et lui demandez de débiter x $ sur votre carte de crédit ou vous lui donnez en cash la somme estimée probable pour le plein.
2. Vous faites votre plein en essence regular (87 pour nous).
3. Soit la pompe s’arrête quand vous arrivez à la somme payée, soit si vous avez donné trop de $$$, vous allez récupérer la différence à la caisse. En voilà (en néerlandais dans le texte :P )
N.B.: Nous on mettait environ 40$ à chaque plein pour remplir +- ¾ du réservoir (soit on faisait le plein à la dernière ligne de la jauge)
Première étape de notre journée en Californie : Mono Lake. Ce lac est grand de 180km² d’étendue d’eau et abrite beaucoup d’espèces d’oiseaux. On se contentera du point de vue derrière le Visitor Center, n’ayant pas énormément de temps aujourd’hui pour tant de visites ! Mais ce petit endroit est sympa pour une pause d’une vingtaine de minute après presque 2h30 de route. En plus, il y a de belles toilettes bien propres (Pour plus d’infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Mono)

D'autres photos de Mono Lake On reprend notre route vers 11h20. Une heure environ de route nous sépare de Bodie, le village fantôme de la ruée vers l’or. Google Map vous indique 45 minutes mais ne vous y fier pas…les 3 derniers miles, c’est de la pure piste bien cahoteuse avec de bonnes pierres et de bons trous ! J’aurais eu peur pour l’auto si nous n’étions pas en SUV bien haut. Et ça remue, comme un shaker ! Roulet trèèèèès prudemment car en plus, la piste se trouve au bord d’un précipice ! Une vraie expérience pour arriver dans ce coin paumé. On se demande alors pourquoi ce sont-ils installés là, au milieu de nulle part…aaaah la soif de l’or !

On arrive à la guérite d’entrée où la rangeuse, datant sûrement de la même époque que l’ancienne ville, n’est vraiment pas sympathique (elle nous engueule presque car ma mère a voulu mettre à sa hauteur la vitre arrière où se trouvait Jonathan vu qu’elle ne parle pas anglais). Enfin bon, on s’acquitte des 7$/personne de droit d’entrée et on respecte scrupuleusement la limitation de vitesse (15miles) pour ne pas que la harpie nous harponne !
On se gare un peu plus loin dans un des deux parkings aménagés. Et c’est parti pour la visite de Bodie (que j’attendais avec impatience). Etablie en 1859 grâce au prospecteur d’or Bodey (d’où le nom pardi !), la ville compta jusqu’à 10000 habitants en 1880 (à l’époque c’était la deuxième ville de Californie ). Mais elle fut abandonnée petit à petit suite à deux incendies détruisant une partie de la ville (il ne reste que 5% des bâtiments aujourd’hui…donc ça devait être une vraie ville en fait). Vraie ville de la ruée vers l’or, elle était desservie par un chemin de fer et subissait souvent des braquages de bandits (pan, pan, pan…aaaah je suis mouru !). Lorsque les gens quittèrent leur habitation, ils abandonnèrent derrière eux une grande partie de leurs affaires, c’est ainsi que les bouteilles d’alcool sont toujours visibles sur le bar ou les citrouilles d’Halloween des enfants de l’école…
Le village fantôme est vraiment comme je l’avais imaginé : de vieilles bicoques en bois toutes brinquebalantes avec parfois des objets à l’intérieur que l’on peut s’amuser à voir en collant son nez contre les vitres –sales- (sans être de sales gosses pour autant :P )! Les voitures toutes rouillées sont un must. L’école, le bar et l’église ainsi que le petit musée avec quelques objets de l’époque sont à ne pas rater. Pour le reste, flânez et amusez-vous à imaginer la vie de ces pionniers (la légende du petit Jimmy qui hante les lieux…) tout en prenant des photos « Petite maison dans la prairie » style. Mais attention où vous mettez les pieds : on dirait qu’il y a des bouses de vache fossilisées par terre !
Petit bémol (malgré que les lieux sont plutôt bien entretenus et que les touristes ne détruisent pas le « décor ») : les vitres sont franchement dégueu et mériteraient qu’on les frotte un jour…mais sûrement que la femme de ménage est partie lorsque l’or a disparu aussi !
Plus d’infos : http://www.bodie.com/