Hello,
Sylvi, merci bcp!
Crazybelge, la frite-mayo, c'est boooon! Mais moi je ne mets pas de sel.
Bon, reprenons la suite:
Aujourd’hui, 5e jour, mardi 6/8/2013 : Badlands !!!!
Il a plu beaucoup la nuit passée, on en avait eu un avant goût en rentrant à l’hôtel, mais là tout est détrempé.
Avant de se coucher, on a quand même fait un peu de linge pendant que les enfants s’amusaient dans la piscine de l’hôtel. Bien sûr, les machines étaient déjà occupées, mais pas grave : c’est l’occasion de papoter avec deux Californiens, bikers avisés, dont l’un était prof de musique tout content de pouvoir nous dire que son musicien favori est flamand… et a vécu au 12e siècle ! Pendant ce temps la machine est finie, donc hophop au lit.
Au réveil, c’est l’effervescence: Préparer la gopro qui a chargé toute la nuit

, s’habiller, petit-déjeuner à l’hôtel et partir pour notre premier parc national : Badlands. Une journée ‘qui roule’.
En démarrant, je me rends compte qu’il faut de l’essence. On s’arrête donc à la première station routière. Petit problème, ma carte de crédit ne passe pas dans l’automate : européenne ? code à 4 chiffres au lieu de 6 demandés ? code postal non USA ? Je n’en sais rien mais je perds du temps à m’expliquer avec le pompiste dans le bâtiment. Enfin, il prend ma carte et la lit ‘manuellement’ et je peux enfin remplir le réservoir.
Donc nous voilà sur la route du parc, je ne me rendais pas compte qu’on était si loin

! 80 km avant la ville de Wall puis une bonne quinzaine avant le parc, c’est pas rien à cette heure de la journée, mais bon on roule.
On bifurque à Wall pour entrer dans le parc par l’ouest (la Pinnacle Entrance). Achat du pass America The Beautiful à la guérite, et nous y voilà !
Premier arrêt au Pinnacles overlook. Majesteux ! C’est le début d’une magnifique route scénique de +/- 40 km, parsemée de points de vues et … envahies de bikers. Là j’avoue que je commence à être un peu gavé de ces harleys qui pétaradent, et mon exaspération sera à son comble le lendemain, mais ça c’est pour demain. Bref, on traverse la Dillon Pass, magnifique panorama au Yellow Mounds avec des roches jaunes et vertes, striées de rose !! Quelques photos pour le régal des yeux.

(y a du monde)

(Pinnacles Overlook)

(Yellow Mounds)

(Yellow Mounds)

(pas fréquent par rapport aux bikers...)
Premiers chiens de prairie, bighorn sheeps, golden eagles, proghorns…
On pique-nique plus loin, au Bigfoot Pass Overlook, où une zone avec tables abritées de sortes de pergolas en bois nous permet de manger à l’ombre de ce soleil de plomb. Il y a du vent malgré tout, plein d’oiseaux dans les quelques arbres du site, le moment est parfait.
On rira bien quand un motard dira à Paul d’aller faire pipi sur le côté des toilettes afin de lui prendre sa place…
Après ce bon repas : balade au Fossil Exhibit, puis on passe au Ben Reifel Visitor Center pour quelques souvenirs et autres cartes puis on pousse vers l’entrée nord-est et le Big Badlands Overlook. C’est aussi beau de ce côté-ci dis-donc ! Après un petit tour vite fait (l’heure avance…) on fait demi-tour pour retourner vers le Visitor Center.
En chemin, je m’arrête pour une petite balade avec Paul (les deux filles ont trop chaud et restent près de la voiture) dans les collines qui surplombent la vallée (c’est le Cliff Shelf Nature Trail) : on entend les ssssss des rattlesnakes (qu’on ne verra pas), on observe un groupe de vautours qui vole au-dessus de nous et on profite du panorama… et on entame le chemin du retour à travers un petit bosquet ombragé.
Arrivé à l’auto, je n’ai pas envie de repasser par Wall, la carte me dit qu’on peut couper vers le sud à peu près aux Yellow Mounds du début, on passera donc par là.
La route (Conata Basin Road), quasi rectiligne sur 15 km, n’est pas asphaltée, et traverse une plaine de cultures et pâturages. Notre passage soulève une poussière terrible, la lumière en cette fin d’après-midi donne au paysage des airs chaleureux. On croisera un ou deux fermiers, puis plus rien jusqu’à la route 44 qui doit nous ramener vers Rapid City. La journée a été riche et je ne m’arrête pas pour l’une ou l’autre photo. De plus, il n’est pas si tôt et je m’imagine qu’on peut s’arrêter dans cette petite bourgade mentionnée 20 km plus loin pour le repas du soir : Scenic.
Alors là manque de bol car Scenic, c’est pas très vivant : Il y a juste une bâtisse qui ne paye pas de mine, allumée de néons qui ventent leur petit-déjeuner et leurs repas boisson comprise. Le reste, des bâtiments abandonnés, est squatté par une myriade de chats. Pas très engageant. Rapid City n’est qu’à environ 60 km, on rentrera donc pour y manger.

(Scenic)

(Scénic, dans ce café du début du 20e siècle, les seuls indiens autorisés sont les Lakota et deux autres tribus illisibles

)
Quarante minutes de route, c’est largement suffisant pour vous parler de ma gopro.
L’usage est facile, c’est ludique. J’ai collé une attache sur le tableau de bord, ce qui permet de filmer quand on roule. Par contre l’autonomie, c’est pas vraiment ça : le bacpac touch screen pompe une sacrée énergie ! Et même sans, filmer plus d’1/2h en continu c’est pas évident. Les images sont belles, les videos aussi.
Dans l’ensemble très content !
On arrive à Rapid City vers 20h00, sans passer par l’hôtel car sinon on ne mangera pas. L’ambiance de la Fire House nous a bien plu alors on y retourne : concert en vue ? Eh oui ! C’est de plus le même groupe qu’il y a 2 jours. Cool. Et leurs stouts sont tout bonnement divines. Au milieu du repas, mon voisin me demande dans un français excellent d’où nous venons. Et c’est reparti pour une conversation sympa sur le motif de notre voyage. Lui nous dira qu’il vient du Maine, qu’il a été prof de français. Son grand-père venait de La Roche sur Yon (en roulant les R, c’est encore mieux) et lui a appris le français alors que son soldat de père se battait en France contre les Allemands.
Encore une excellente soirée donc, après une journée non moins excellente. Il ne reste plus qu’à rentrer à l’hôtel et préparer notre départ demain pour Buffalo.
A demain
