Bon, je m'excuse par avance, cette journée est un petit peu longue, en récit et en photo. Surtout, si vous trouvez ça trop long, dites-le moi pour les prochaines fois, j'ai vite tendance à être trop bavarde et à vouloir trop en dire ou mettre trop de photo !
Jour 3 - mercredi 3 juillet: Downtown
Après une très mauvaise nuit et un puissant mal de gorge, je me réveille dans un état moyen. Disons que ça n’a pas empiré, je n’ai pas de fièvre, donc ça devrait aller. Chin up, pas le moment de faire la petite nature, ma vieille.

Aujourd’hui, nous allons à la découverte de Downtown, avec encore une fois un planning bien chargé donc pas le moment de se plaindre. La petite routine commence à s’installer : petit dej, le ciel se découvre et une splendide journée s’installe. Il est 8h et il fait déjà bien bien chaud, miam !
Hop, c’est parti, aujourd’hui nous prenons notre Tap Card pour 7 jours (bus et metro illimité sur le réseau Metro Bus). Habitués de New York et à nos petites galères coutumières pour payer notre metroCard par carte bancaire malgré l’habitude, on se dit qu’on va forcément merdouiller pour prendre notre pass. Et bien non ! Ca passe comme une fleur, l’achat de la Tap Card de LA sur les bornes est super simple et intuitif. En 5 minutes on a nos deux cartes ! LA rocks !!

^^ Ceci dit, heureusement car il n’y a même pas un seul agent de sécurité ou un agent MTA. Pas de guichet, pas un chat, personne. La station est quasi vide. Ca fait d’ailleurs une drôle d’impression, qui sera confirmée les jours suivants : le métro à LA est super, ultra moderne et clinquant, efficace, pratique, mais vide et froid. Contrairement aux métros de New York et Paris par exemple, plein de vie et assez vieillots, le métro de LA est d’une vraie modernité, super clean, mais sans âme. Étrange... Nous prenons donc notre Subway red line direction Downtown et plus précisément Union Station (pour la petite info pratique, dans le métro de LA il n’y a qu’un seul quai ou descendre pour prendre le métro, quelle que soit la direction dans laquelle on va. Il faut juste regarder en l’air aux affichages pour savoir sur quel quai passe le train qui va dans la direction souhaitée.)
On arrive donc à Union Station et là encore la station est assez impressionnante :
Bon, pour sortir et voir Union Station, on cafouille un peu, on se retrouve sur la gare routière et au final, on fera tout le tour d’Union Station avant d’arriver là où on veut. Par contre, une fois arrivés la vue est superbe. La gare est très belle, de style missionnaire espagnol et l’intérieur l’est aussi car ils on su conserver un côté très vintage à cette belle gare pleine de caractère avec ses fauteuil d’époque et les grands lustres suspendus.
On reste ensuite dans le style mexicain avec la découverte d’El pueblo de Los Angeles et la célèbre Olvera Street, l’une des choses que j’avais le plus envie de voir. Et je ne suis pas déçue, c’est vraiment très folklorique, très vivant et chamarré. Plein de vie et de babioles mexicaines, de petits restos et de boutiques souvenirs, on se croirait plongé au Mexique le temps d’une rue piétonne. (Mon seul regret concernant Olvera Street c’est que la rue ferme tôt. On aurait voulu y manger mexicain un soir, mais on est toujours arrivés trop tard. Dommage pour un endroit aussi touristique..

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Au centre d’Olvera Street se situe la Villa Adobe, la plus vieille maison de Los Angeles (1818), où vivait un riche marchant. La visite est libre, gratuite et très intéressante. On se croirait dans un vieux western. Et la fan de cactus que je suis se régale, ce qui ne gâche rien.
Le temps file déjà vite, on abandonne El Pueblo pour rejoindre Downtown à proprement parler. On remonte d’abord vers la Cathédrale Our Lady of Los Angeles, mais diantre ce que le chemin y menant est laid. On longe une freeway, c’est tout en travaux, c’est pas génial... Et en arrivant, à la cathédrale, on est loin d’être emballés... Mouais, faut dire les architectures modernes ce n’est pas trop notre truc.
On ne s’attarde donc pas trop, on a beaucoup de choses à voir et à faire. On se dit que vu qu’on est juste à côté on pourrait pousser jusqu’à Chinatown (j’aime bien les quartiers chinois). Donc ni une ni deux, nous voilà partis. sauf que.. bis repetita, il faut passer par des zones désertes en plein travaux, c’est moche et au fil de la marche on constate que ça nous rallonge sacrément la balade. Donc arrivés aux portes de Chinatown, très jolie avec ses deux dragons, on rebrousse chemin car le quartier ne nous semble pas forcément valoir tant de kilomètres supplémentaires.
On repart donc sur nos pas et on se dirige enfin vers le City Hall et Grand Park, où nous reviendrons d’ailleurs le lendemain puisqu’un feu d’artifice pour le 04 juillet sera tiré de là. Un beau parc, de beaux monuments, c’est esthétiquement très joli, ce blanc sur un ciel bleu pur c’est idyllique mais l’impression de froideur et de vide concernant Downtown commence à nous happer de plus en plus et elle ne nous quittera pas jusqu’à la fin de la journée et notre descente sur Broadway. C’est beau, mais ça manque un peu de vie et d’énergie !
Une affiche que j’aime bien, en chemin :
En tout cas, une chose est sûre, le soleil tape sacrément dur. Il fait une chaleur de fou !! Je suis toujours un peu malade, je sens mon corps un peu faible, sans doute en train de batailler, et la chaleur me gène un peu ce jour là, ce qui est sacrément rare chez moi. Et la faim commence à nous prendre.
On se dirige tout de même vers le Walt Disney Concert Hall, superbe. Quelle architecture ! Un monument qu’il faudrait pouvoir avoir la chance de contempler à toutes les heures du jour pour voir les variations de lumière...
Et le reste centre de Downtown, du côté de Pershing Square notamment est vraiment à voir :
Mais plus on avance et plus une grosse question commence à nous tenailler : mais où sont les restos ? où sont les food trucs, les snacks, les fast-foods, les delis, enfin les petites choses qui font la vie dans un quartier ? (et qui accessoirement permettent de se remplir l’estomac ? ^^) OU même de simples boutiques ? Rien, nada. On a beau avancer, pas une boutique, pas un resto. C’est mort de chez mort. Bon. Il va falloir faire quelque chose, on a l’estomac dans les talons. Donc Grand Central Market, pas loin de là à priori dixit mon cartoville, nous semble une bonne solution, on a envie d’une bonne salade bien fraiche. Sauf que... Bin il est pas facile à trouver ce Grand Central Market et on va tourner un petit moment avant de le trouver (en même temps on était un peu fatigué, donc bon, sans doute pas très doués sur ce coup là ). Pour ma part, je commence à me sentir super mal, la fin, la chaleur, les microbes, mauvais mélange.
Dans Grand Central Market, grosse déception pour nous : c’est super sympa comme endroit, c’est clair, mais la nourriture servie est surtout mexicaine et chinoise. Et on a envie de tout sauf d’une nourriture lourde et chaude. Rien, pas de salade. Rien de frais. Pffff. Jusqu’au moment où on découvre un petit kiosque à fruits de mer qui fait des salades. Bon, pas évident, car tout est écrit en espagnol et on ne parle pas du tout la langue. On va quand même réussi à avoir notre beau gobelet de salade de fruits de mer et on est bien content, d’autant que c’est super bon et rafraichissant (le seul hic, c’est que quand la dame nous a demandé si on voulait tous les crustacés, on aurait peut-être du dire non car on s’est retrouvé avec un gros machin gluant façon glaviot au plein milieu du verre c’était juste immonde. Bon, tant pis, suffit de l'enlever, ce sont les aléas des fruits de mer...

)
Au moment de repartir, je n’ose pas dire à Rémy que je me sens dans un état lamentable. J’ai mal au ventre, des frissons, les jambes flageolantes, supermal à la gorge et je peine à marcher. Là, je panique. Je me revois lors de mon voyage à New York de 2011 et j’en pleurerais de me dire que je vais peut-être tomber sérieusement malade dès le second jour du séjour... Impossible !! Mais finalement, en discutant, on identifie plutôt une sorte de coup de chaud et après de gros passages à l’ombre et beaucoup d’eau, je me sens enfin nettement mieux. Ouffffff ! Pour l’ombre et la fraicheur, le Bradbury Building sera d’ailleurs parfait !

Quelle architecture une fois encore. Grosse pensée pour le film Blade Runner tourné dans ce building.
Et Rémy en profite pour faire une bise et un câlin à l’une de ses idoles : Charlie Chaplin.
Ensuite, passage par le Angel Flight, un ancien funiculaire permettant de rejoindre rapidement le quartier de Bunker Hill. Mais pas de bol, il ne fonctionne pas. Il circule, mais à vide, on ne peut pas l’emprunter. Mais au moins nous le voyons fonctionner, c’est chouette ! Tant pis, on grimpera à pieds c’est sympa aussi. (Bon, moi je rame un peu, mais no comment)
Arrivés en haut, on adore, des fontaines, une jolie place qui pourrait être sympa, une jolie vue, en fait il y a tous les ingrédients pour que l’endroit soit parfait, sauf qu’il n’y a personne. Downtown, quartier fantôme ?? On commence sacrément à se le demander !
On circule dans le coin qui est très sympa et on en profite pour aller visiter le musée gratuit de la Wells Fargo. Avec une belle diligence en prime (que l’on voulait absolument voir) et pas mal de petites choses intéressantes sur la ruée vers l’or. La fraicheur du musée finit de me remettre sur pattes, je suis bien contente. Reste plus que mon mal de gorge, mais ça, je peux faire avec.
On poursuite notre balade et on va arriver devant la Public Library, qui a une drôle d’architecture. De loin, je me demandais d’ailleurs quel était cet endroit. Petite visite de l’intérieur, mais rien de cassant, elle est vraiment trop moderne pour nous, une fois encore. On est loin de la Public Library de New York et ses salles boisées avec les petites lampes vertes ! ^^
Par contre, juste en face il ya un très bel endroit, avec cascades, palmiers, architecture tout en angles arrondis et un escalator qui monte. On y va et à ce moment, l’impression se confirme : Downtown a une plastique incroyable, c’est juste sublime tous ces mélanges d’architecture bordés de paliers, mais ce que c’est froid ! C’est pour moi le moment où j’aurais le plus ressenti le "manque d'humanité" de Los Angeles, sa froideur et son manque d’énergie. Difficile, dans un endroit comme ça au milieu de building de ne pas comparer avec New York, et la comparaison est rude. Los Angeles, à ce moment là, est belle à mes yeux mais manque cruellement de vie et d’humanité, de chaleur... Difficile à expliquer, mais un peu comme une très belle femme sans caractère... Mais attention, cela ne veut pas dire que nous n’aimons pas, loin de là, juste que ça nous laisse une drôle d’impression. C’est vaste, si vaste...
Mais il y a des endroits vraiment très beaux pour qui aime l’architecture et les gratte-ciels. Et comme c’est notre cas, on se régale.
A ce stade de la journée, il est temps pour nous de retrouver Broadway pour aller découvrir le Theater district, une concentration de vieux cinémas sur plusieurs blocks le long de Broadway. Et là, le contraste est frappant. D’un coup la vie revient, c’est extrêmement populaire. Très populaire même, à la limite du mal fréquenté. Énormément de sans abris dans ce quartier, mais en même temps, tout de suite ça a plus de caractère que les rues juste à côté. Et là, la claque : ce tronçon de Broadway est vintage et rétro à souhait, avec d’anciennes façades de cinéma, fermés ou non, et une architecture à tomber. On adore !! Downtown est vraiment un quartier à visiter absolument si on aime les contrastes d’architecture et les belles façades.
Tiens, enfin une seconde vitrine aux couleurs du 04th of July. Pour un peu on oublierait presque c’est demain..
Le quartier se termine par le Eastern Hotel, sublime dans son habit bleu.
Arrivés là, il est temps de reprendre un petit bout du pèlerinage Morrison. Sur Hope Street, à côté du Stapple Center se trouve le bâtiment où a été photographié le Morrison Hotel, la célèbre pochette de l’album éponyme des Doors. Une petite trotte pour y aller, et là, grosse déception, c’était encore visible il y a quelques temps, mais là c’est tout barricadé, bouh :(
Une petite ruelle, qui fait très série tv et « crime scene, do not cross !

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Direction ensuite le Stapple Center. On ne peut pas rentrer dedans, mais on immortalisera tout de même les statues des grands sportifs situés à l’arrière, face à la Nokia Plaza.
Bon, fatalement on commence à en avoir plein les pattes, mais il nous faut maintenant rejoindre Mac Arthur Park, que l’on voit dans le film Drive et que nous voulions absolument voir tous deux (pour ma part, avais-je l’espoir secret d’y croiser Ryan Gossling ??

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Pfiou, c’est pas tout à côté, on remonte jusqu’à retrouver Willshire boulevard, qu’on prend jusqu’à MacArthur Park (auparavant Westlake Park).
La route est longue à pied et pas forcément jolie dès qu’on sort du centre pour être tout à fait sincère. J’avais lu que ce parc était il y a quelques années l’un des endroits les plus malfamés de LA, une grosse plateforme pour le trafic d’armes, mais que de gros efforts avaient été fait pour le réhabiliter. Et quand on arrive enfin, hum... Bin comment dire ? Ca a sans doute été réhabilité, mais pas totalement.

Les pelouses sont recouvertes de sans abris entassés les uns sur les autres, de cartons, de déchets et de personnes défoncées, c’est pas hyper glamour, c’est le moins qu'on puisse dire. Mais bon, c’est aussi cela LA, pas que le faste du Walk of Fame... Mais ça laisse une impression assez glauque au final.
Donc il faut bien le reconnaître, Mac Arthur Park c’est tout petit, y a pas Ryan, et en plus y a pas les jets d’eau qui fonctionnent. Autant être franche, ce n’est pas aussi beau que nous l’imaginions et le quartier ne donne vraiment pas envie.. Heureusement qu’il y a mes beaux palmiers !
Par contre, conseil de guerre. On a les crocs, moi une grosse envie de faire pipi, on en a un peu marre de marcher le ventre vide et y a rien à manger dans le coin. Du moins, les seuls fast-food sont loin d’être engageants... Les amis, si vous trouvez que le quartier du Hollywood City Inn est craignos, allez faire un petit tour à Mac Arthur Park ! :P Donc armé de mon Cartoville, j’ai une illumination (aïe aïe, faut souvent s’en méfier de celles-ci). Si on reprend la Red Line juste à côté, on peut descendre à Vernont Sunset et aller manger au Fat Burger, un arrêt avant notre hôtel, qu’on avait adoré à Vegas et à New York plus récemment. Ni une ni deux, on décolle !
Petite vue du métro station Westlake/Mac Arthur Park, toujours aussi beau :
Mais arrivés à l’adresse que j’avais notée, grosse déception : en fait c’est juste un mini Fat Burger qui fait surtout drive-in, avec juste deux ou trois tables en terrasse sur le bord d’un parking tout moche. Mouais, mouais, mouais... Ca vend du rêve !

Bon, pas grave, au moins on mangera bien. Enfin ça c’était dans nos rêves aussi car au final, le burger est tout sec, comme s’il n’y avait pas de sauce. Pas mauvais non plus, mais pas comme dans nos souvenirs. Décidément, on a un mal de chien à bien manger à LA !! Et cerise sur le gâteau, comme c’est juste un FatBurger Drive-in, il n’y a pas de toilettes. Nooooooon ! Bin si. Serre les fesses ma grande et pense à autre chose. A mon demi litre de coca light que j’ai avalé avant de réaliser qu’il n’y avait pas de toilettes par exemple ?? Humm... pas forcément la meilleure idée du monde.

Le point positif, on note qu’il y a un supermarché Jon’s ouvert tard (23h) juste à côté qui indique qu’il fait déli. Ca peut toujours servir.
Requinqués par notre burger, on décide de rentrer à pieds à l’hôtel, comme si on n’avait déjà pas assez marché aujourd’hui (sic). Mais la balade digestive est sympa et en plus on voit au passage le Griffith Park Observatory illuminé de nuit. Trop hâte d’y aller ! (photo moche, mais c’est juste pour vous donner une idée de la vue)
On passera aussi devant de belles fresques de James Dean et Maryline, mais pour le coup j’ai vraiment raté la photo, sorry. On passe également par le quartier Thaï Town situé juste à côté de l’hôtel. Pour ceux que ça peut intéresser, il ya plein de restaurants Thaï et chinois à 10 minutes à pieds de l’hôtel. Ca peut dépanner. On rentre enfin, bien cramés - doux euphémisme - mais très heureux de cette journée qui s’est avérée pleine de contrastes et de surprises. On découvre LA, on se frotte concrètement à la ville et à la manière que nous avons de la visiter, à ses bons côtés comme à ses inconvénients et le bilan est très positif. Déstabilisant, mais c’est aussi cela découvrir une ville : être surpris par tout ce que l’on n’imaginait pas d’elle, loin des photos des guides.
Et au final, on a un du mal à y manger (et on n'est pas au bout de nos peines ! ^^) , mais
Is still Magic !!
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Bilan de la journée: 21,11 km