Ville de tous les possibles, New York est démesurée, en perpétuel mouvement, tout y est plus grand, plus trépidant, plus romantique, plus amusant, plus rapide, plus haut !
On associe sans doute trop rapidement New York à ses gratte-ciel, ses lumières, ses maisons de briques rouges, ses cafés branchés et ses théâtres, mais New York ne se limite pas à ses monuments et aux stéréotypes largement véhiculés par la télévision et le cinéma. Traverser et visiter les quartiers de New York, c’est aussi, d’une certaine façon, faire le tour du monde de toutes les ethnies et de toutes les cultures… c’est d’ailleurs sans doute ce qui fait que New York est si vivante, si entreprenante, si diversifiée. Plus qu’une ville, New York est un symbole de liberté et de création.
Blessée en plein cœur par les attentats du 11 septembre 2001, New York a eu du mal à surmonter le traumatisme ; mais New York s’est relevée, plus digne que jamais, et s’est reconstruite, encore plus bouillonnante et plus flamboyante.
Il y a quelque chose dans l’air de New York qui rend le sommeil inutile ; c’est peut-être car ici votre cœur bat plus vite qu’ailleurs.
L’Amérique au jour le jour, Simone de Beauvoir, 1947
Situation, accès
New York City est située dans le nord-est des États-Unis, sur la côte Atlantique, à l’extrémité sud-est de l’état de New York. Avec ses 8 245 000 habitants (en 2011), c’est la plus grande ville du pays, et l’une des plus importantes du monde.
Comparer les vols pour New York
Comment rejoindre Manhattan depuis l’aéroport JFK
Une fois arrivé à JFK, il existe plusieurs alternatives pour vous rendre à Manhattan.
- Le taxi : 70 $, auxquels il convient d’ajouter le péage + le tip.
Le taxi est intéressant si vous êtes 3. Si vous êtes plus nombreux, il faudra trouver un taxi-van.
L’avantage du taxi est qu’il vous emmènera directement à votre hôtel. - Le Shuttle : si votre hôtel est situé dans Manhattan, c’est sans doute le meilleur plan pour un transfert sans stress, bien moins cher que le taxi. Comptez une vingtaine de dollars. Notez que ces navettes doivent faire le tour des hôtels pour déposer tout le monde.
- Le Airtrain + métro : le plus économique, environ 7 $.
L’inconvénient est qu’il faudra porter vos valises. Mais, en cas de bouchons, c’est certainement le moyen de transport le plus rapide. - Le bus : environ 16 $.
Les bus passent toutes les 30 minutes devant JFK et s’arrêtent à Grand Central, à Port Authority Bus Terminal et à Penn Station. Ensuite, il faudra vous débrouiller pour rejoindre votre hôtel.
Les Transports en commun à New York
Le métro
Le métro de New York (qui circule 24h/24) est un musée roulant, il fait partie des plus vieux du monde, la première ligne ayant été inaugurée en 1904. Aujourd’hui, on compte plus de 1000 km de rails.
Le métro comprend 468 stations ainsi que 24 lignes différenciées sur les plans par des couleurs et identifiées par des chiffres ou des lettres. Les rames allant en direction de Uptown vont vers le nord, et celles allant en direction de Downtown vers le sud.
Certaines rames dites « express » ne s’arrêtent pas à toutes les stations (contrairement aux locales), la première voiture de chaque rame annonce clairement « express » ou « local ».
Les bus
Pour le transfert de bus à bus, si vous payez en espèces, il conviendra de demander au chauffeur un « transfer ticket ».
Les bus fonctionnent 24 h/24 et 7j/7.
Les tickets & abonnements
- Plan du réseau sur le site officiel du Metropolitan Transportation Authority.
Vous pourrez obtenir gratuitement un plan à n’importe quel guichet de métro. - Prix d’un ticket de bus/métro à l’unité : 2.90 $
Ticket accepté sur tout le réseau bus et métro. Il est valable 2 heures et permet le transfert de bus à bus, mais pas de bus à métro (ou inversement). - Plus avantageux que le ticket à l’unité, la Pay-Per-Ride MetroCard (valable 1 an) est une carte magnétique rechargeable (jusqu’à 80 $ aux guichets et 100 $ aux automates) qui permet d’économiser 5 % à partir de 5 $ de chargement. Vous pouvez ainsi recharger votre carte avec les dollars économisés sur votre carte (exemple, un achat de 20 $ crédite votre carte de 21 $).
Un paiement effectué dans un bus ou dans le métro par le biais de cette carte offre la connexion suivante (dans la limite de 2 heures, sauf « Bus Express »).
En outre, la carte peut être utilisée par 4 personnes à la fois. - Toutefois, les touristes séjournant au moins une semaine à New York préféreront probablement la Unlimited Ride MetroCard (valable 1 an, rechargeable). 2 options sont proposées : 7 jours (34 $, donc rentabilisée à partir de 12 trajets) ou 30 jours (132 $).
- Transports en commun gratuits pour les enfants de moins de 1.10 mètres (44″), dans la limite de 3 enfants par adulte.
- Plus d’informations sur le site officiel du MAT.
Afin d’éviter la fraude, sur les bornes, il est impossible d’acheter plus de 2 metrocards avec la même carte bancaire. Les familles (de 4 par exemple) doivent donc utiliser une seconde CB ou payer en cash.
D’ici fin 2024, la célèbre MetroCard aura cédé sa place à OMNY (One Metro New York), un système de paiement rapide sans contact dans les transports publics new-yorkais (via carte dédiée, CB, smartphone, smartwatch). Toutes les lignes de métro et de bus sont déjà équipées de ce nouveau dispositif.
2 manières de profiter d’OMNY :
- Acheter une carte physique (5$) disponible dans les convenience stores (comme CVS ou 7-eleven) et la faire créditer dans le point de vente.
- Se créer un compte sur le site officiel (un lien en bas de page permet de traduire le site en français) et y rattacher sa carte bancaire (qui devra être sans contact). Afin d’éviter les frais bancaires, nous vous conseillons d’utiliser plutôt une carte N26 ou Revolut.
Au-delà de 12 passages par semaine, la carte se comporte comme une MetroCard illimitée et les voyages suivants sont gratuits jusqu’au terme de 7 jours glissants.
Les Yellow Cabs
Les taxis jaunes de New York sont mondialement célèbres, une véritable institution ! Vous pourrez, comme dans les films, appeler un taxi n’importe où. Rappelez-vous juste des codes lumineux :
- Voyant central allumé, le taxi est libre.
- Voyant centrale éteint, le taxi est occupé.
- Voyant sur le côté allumé, le taxi a terminé son service.
Ils acceptent théoriquement tous la carte bancaire (sauf panne).
Les yellow cabs, même s’ils sont plus onéreux que le métro, restent un moyen de transport intéressant si vous voyagez en groupe. Attention, prix majorés aux heures de pointe. Et surtout, n’oubliez pas le tip (15 %) !
Les Water Taxis
A l’instar des yellow cabs, ces navettes nautiques, jaunes également, font la liaison entre l’East River et l’Hudson River depuis le New York Harbor. Une façon originale de visiter New York ! Le pass journée en Hop-on Hop-off (vous montez et descendez comme et quand vous le voulez) inclut l’entrée au South Street Seaport Museum.
New York Citi Bike
Parcourir New York à vélo pour des courts trajets est désormais possible grâce à Citi Bike. Aujourd’hui, toutes les grandes villes du monde proposent ce système de self-service : vous récupérez un vélo (avec un pass) à une station, vous le gardez le temps nécessaire… et vous le rendez dans n’importe quelle autre station.
New York compte 100 stations, toutes situées à Manhattan et Brooklyn.
Le pass coûte 9.95 $ (+ taxes) pour 24 heures et 25 $ (+ taxes) pour 7 jours. Ensuite, les tarifs de location varient selon le temps que vous garderez le vélo :
- Gratuit pour des trajets inférieurs à 30 minutes
- 4 $ de 30 à 60 minutes
- 13 $ de 60 à 90 minutes
- 12 $ par portion de 30 minutes supplémentaires
- Citi Bike New York
City Sights NY
Des double-deckers, des bus touristiques à deux étages fonctionnant selon le système Hop-on Hop-off, parcourent la ville et relient les points stratégiques. Plus qu’un moyen de transport pour aller d’un point à un autre, il s’agit là plutôt d’une autre façon de découvrir la ville.
Vous pouvez réserver vos tickets sur internet (moins cher) ou bien les acheter aux guichets (5 points de vente à NY, dont notamment Times Square et l’Empire State Building).
Les possesseurs du New York Pass ont également la possibilité de prendre (au moment de la réservation du pass sur internet) l’option CitySights NY pour 2, 3 ou 7 jours.
Temps de visite
Une semaine est nécessaire pour avoir un bon aperçu de New York, voir les sites principaux de Manhattan et parcourir un ou deux musées. Deux semaines ne sont pas de trop pour découvrir les sites moins touristiques (comme Coney Island…), faire un peu de shopping et approfondir la découverte des quartiers de la Big Apple.
Que voir et faire à New York ?
La ville de New York se compose de 5 boroughs (arrondissements) : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island.
Manhattan
Manhattan est divisé en 3 zones principales : Lower Manhattan (cœur historique au sud de l’île avec notamment le Financial District, Soho, Chinatown…), Midtown (avec notamment le quartier d’affaires) et Uptown (quartiers du nord, à l’ouest et à l’est de Central Park). La célèbre 5th Avenue délimite les secteurs est et ouest de la ville.
Je découvre le Sunset guide dédié à Manhattan
Roosevelt Island
Un peu reculée des itinéraires touristiques classiques, elle cache en son sein des trésors historiques ainsi que de nombreux espaces de détente. On y accède tout simplement en métro ou, nettement plus fun, en téléphérique…
Je découvre le Sunset guide dédié à Roosevelt Island
Brooklyn
Brooklyn est le Borough le plus peuplé de New York et n’échappe pas à la gentrification. Les décors industriels se sont transformés en repères d’artistes, restaurants, boutiques et clubs à la mode, le quartier est devenu calme et agréable, plutôt destiné à des familles privilégiées. Il règne à Brooklyn une ambiance à la fois cool et fascinante que les amateurs de l’écrivain Paul Auster sauront savourer.
Je découvre le Sunset guide dédié à Brooklyn
Staten Island
Staten Island est une petite île située en face de Manhattan. Pour s’y rendre, il existe un ferry gratuit qui se prend au terminal South Ferry à l’extrémité sud de Manhattan.
Les départs se font toutes les 30 minutes de 6h30 à 00h30 (toutes les 15 à 20 minutes aux heures de pointe) et toutes les heures le reste de la nuit.
Le ferry transporte environ 70 000 personnes par jour et cela depuis 1905. Le trajet dure environ 30 minutes, vous pourrez admirer notamment la Statue de la Liberté.
Une fois sur place, il n’y a malheureusement pas grand chose a voir et vous constaterez que mis a part quelques habitants qui rentrent chez eux, tout le monde reprend le ferry dans l’autre sens.
Le retour vous offrira une superbe vue sur Manhattan. Privilégiez la fin d’après midi pour faire cette petite excursion afin d’admirer le coucher du soleil, ou bien choisir une traversée de nuit pour profiter des lumières de la ville.
Queens
Queens, créé en novembre 1683, doit son nom à Catherine de Bragance, épouse du Roi Charles II d’Angleterre.
Situé sur Long Island, Queens est le borough le plus étendu de New York (avec 2 272 771 habitants en 2012). Le quartier, multi-ethnique, est modeste et les prix y sont raisonnables.
Jusqu’aux alentours de 1930, et avant l’avènement du cinéma parlant, le 7ème Art fit la renommée de Queens puisque les Studios Paramount s’y étaient installés (Astoria Movie Studio). Si aujourd’hui, Queens est un borough plutôt tranquille, loin de la vie trépidante de Manhattan.
On peut y découvrir quelque petits trésors architecturaux (comme la maison de Louis Armstrong), le Citi Field (stade de l’équipe de baseball des Mets) et le MoMa PS1 (l’un des plus grands musées d’art contemporain du pays). Le cinéma revient également en force depuis quelques années, avec l’ouverture de nouveaux studios.
Le Bronx
Quand on prépare un séjour à New York, on ne songe pas d’emblée à visiter le Bronx… et pour cause ! Le Bronx n’est pas un quartier très sécurisant et même s’il est aujourd’hui possible de parcourir les artères principales et commerçantes sans prendre de risques majeurs, le secteur reste « chaud ». Évitez donc de traverser les cités car les gangs y sont encore actifs. Cela dit, depuis quelques années, le Bronx essaie de faire peau neuve et la violence y a nettement chuté.
Le Bronx n’est pourtant pas sans intérêt puisqu’on y trouve notamment le mythique Yankee Stadium (réservez ici vos billets pour assister à un match des Yankees et découvrez le base-ball, sport américain par excellence), l’ancienne maison de l’écrivain Edgar Allan Poe ainsi qu’un immense zoo (l’un des plus grands du monde, ouvert en 1899) et l’un des plus beaux jardins botaniques du pays. C’est également ici qu’est né le Hip Hop dans les années 1970.
Pratique
New York CityPass
Le New York CityPass fournit l’accès à 6 des plus grandes attractions touristiques de la ville et vous fait économiser 42% :
- l’Observatoire de l’Empire State Building
- le Mémorial et le musée du 11 septembre OU l’Intrepide, Sea, Air & Space Museum
- l’American Museum of Natural History
- le Metropolitan Museum of Art
- le Top of the Rock OU le Guggenheim Museum
- la Statue de la Liberté OU la croisière Circle Line
Le New York City Pass est valable 9 jours consécutifs, fait réaliser une très économie sur les prix d’entrée cumulés et permet d’éviter certaines files d’attentes.
Pass Go City New York
Le pass Go City New York est disponible en 2 versions : le pass explorer (choisissez le nombre d’attractions que vous voulez faire) et le pass tout inclus (choisissez le nombre de jours avec attractions illimitées).
Parmi les activités : Empire State Building, Top of the Rock, 9/11 Museum, MET, MoMA, croisière autour de Manhattan, Liberty Island, Central Park à vélo, tour en bus hop-on hop-off…
Accès coupe-file à certaines attractions.
The New York Pass
Le New York Pass offre l’accès à plus d’une centaine d’activités en économisant jusqu’à 50% par rapport aux tarifs aux guichets.
Découvrir New York autrement
En bateau à voile
- Manhattan by Sail (une croisière comprise dans le NY Pass)
Découvrir les lieux de tournage de vos séries et films préférés
- On Locations Tours (un tour compris dans le NY Pass)
Survoler New York en hélicoptère
Cette activité reste très prisée par les touristes, nous vous conseillons donc de réserver à l’avance.
Visiter New York avec un guide…
L’agence réceptive française New York Off Road propose des visites guidées insolites pour découvrir Big Apple en s’éloignant du tourisme de masse. Toutes les visites sont réalisées par des guides françaises installées à New York depuis plusieurs années. Conviviales et personnalisées, ces visites se font en petit groupe ou en privatif.
… ou avec un Greeter
Il existe à New York une association de bénévoles qui vous permettra de découvrir la ville autrement. Il suffit de s’inscrire sur leur site, de mentionner vos dates (plusieurs choix possibles) et le quartier que vous aimeriez découvrir. Il est également possible de demander un Greeter qui parle français (sous réserve de disponibilité). Vous recevrez un mail de confirmation avec le nom de votre Greeter, la date ainsi que l’heure du rendez vous. La veille de votre visite, il vous faudra téléphoner au Greeter pour confirmer le rendez-vous. Les Greeters sont des habitants de New York qui connaissent parfaitement leur ville ainsi que son histoire. Par ce biais, vous sortirez un peu des sentiers battus et en apprendrez énormément sur New York.
Documentation
Où dormir à New York ?
Hôtels
A New York, si l’offre hôtelière est importante, elle est toutefois assez chère.
Booking.comLes prix sont extrêmement variables selon les périodes et les secteurs. Si vous voulez voyager à bas prix, choisissez janvier et février ainsi que la semaine plutôt que le week-end. Le printemps, l’été, l’automne et le mois de décembre sont tous situés en haute-saison. En été à New York, il fait très chaud, assurez-vous donc que l’établissement que vous choisirez soit climatisé (ne comptez pas ouvrir la fenêtre la nuit venue, la ville est trop bruyante !).
En outre, plus vous vous éloignerez de Manhattan et de Midtown, plus vous pourrez trouver des prix intéressants.
Les tout petits budgets pourront dormir en auberge de jeunesse, attention toutefois, le confort n’est pas le même partout et il conviendra de choisir votre établissement avec prudence.
Dans tous les cas, notez que la réservation est vivement conseillée, au minimum trois mois avant votre départ.
S’il s’agit de votre premier voyage à New York et que vous n’y séjournez que pour quelques jours, Manhattan sera le mieux situé car proche des attractions touristiques majeures.
Alternatives à l’hôtel
Si vous restez sur place au minimum une semaine, envisagez de dormir en Bed & Breakfast ou de louer une chambre chez l’habitant. Ce mode d’hébergement est en pleine expansion, notamment grâce à des organismes comme Airbnb. Une façon de joindre l’utile à l’agréable et de faire des rencontres. Vous pourrez même vous en tirer financièrement à bien meilleur compte qu’en dormant à l’hôtel avec en prime un logement dans un quartier typique.
Certaines conditions sont à respecter. Une loi interdit la location d’un appartement dans l’état de New York, pour des périodes inférieures à 30 jours, à moins que le propriétaire vive dans l’immeuble. Par conséquent, quel que soit l’organisme par lequel vous passerez, renseignez-vous bien avant la réservation et assurez-vous de la présence du propriétaire. Dans le cas contraire, ce dernier étant hors-la-loi, vous risquez de voir votre réservation annulée au dernier moment et sans préavis. Notez bien que cette loi ne concerne que l’état de New York et non le New Jersey.
Climat
New York bénéficie d’un climat de type continental humide avec des températures très contrastées, souvent très froides en hiver, et très chaudes en été…
Lire notre guide complet sur le climat de New York
Mois | °C max | °C min | Pluie (mm) |
---|---|---|---|
Janvier | 3 | -3 | 92.7 |
Février | 6 | -2 | 81.5 |
Mars | 10 | 2 | 110.7 |
Avril | 16 | 7 | 114.3 |
Mai | 22 | 12 | 106.4 |
Juin | 26 | 18 | 112 |
Juillet | 29 | 21 | 116.8 |
Août | 28 | 20 | 112.8 |
Septembre | 24 | 16 | 108.7 |
Octobre | 18 | 10 | 111.8 |
Novembre | 12 | 6 | 102.1 |
Décembre | 6 | -2 | 101.6 |
L’histoire de New York
En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano (ou Jean de Verrazane), envoyé par la France pour explorer le Nouveau Monde, est le premier européen à débarquer dans la région du New Jersey et plus précisément dans la baie de l’actuel New York. Il baptise cette région Nouvelle Angoulême en l’honneur du Roi François 1er. Les lieux sont alors occupés par les indiens Lenapes. En 1609, Henry Hudson (qui laissera son nom à la Hudson River) explore la région pour le compte de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales et 15 ans plus tard, les hollandais prennent officiellement possession des terres. En 1626, Peter Minuit, alors directeur de la colonie, achète l’île de Manhattan à ses occupants, les indiens Manhattes. Par la suite, de nombreuses familles protestantes, venues de toute l’Europe, s’y établissent et fondent une nouvelle colonie, la Nouvelle Amsterdam. Cette installation ne se fera pas sans mal et les conflits avec les indiens sont légion. Pieter Stuyvesant est nommé gouverneur de la colonie en 1647 et tente d’améliorer les relations entre hollandais et autochtones et de développer les échanges commerciaux. Il impose toutefois un ordre religieux extrêmement strict qui ne fait qu’altérer un climat déjà oppressant, la cohabitation avec les anglais étant de plus en plus difficile.
En mars 1664, sous le règne de Charles II, la Nouvelle Amsterdam est conquise par les britanniques qui la rebaptisent New York (en hommage au Duc d’York, Jacques II d’Angleterre). Toujours en guerre contre les français et les hollandais, les anglais finissent par signer un traité en 1674 et l’anglais ne deviendra langue officielle qu’en 1698.
Durant tout le 18ème siècle, New York croît très rapidement commercialement et culturellement (création de l’université de Columbia, le King’s College en 1754).
Le 22 mars 1765, le roi et le parlement britannique promulguent le Stamp Act, une loi imposant le paiement d’un timbre pour toute publication (journaux, documents et imprimés officiels,…). Les colons américains, représentés par les délégués des 13 colonies, protestent contre cette nouvelle taxe et refusent de payer. La situation se radicalise, des groupes de contestataires se forment à New York, Boston et Charleston et divers incidents se produisent (émeutes urbaines, agents britanniques molestés, boycott des marchandises anglaises, on brûle des effigies dans les rues…). Le Massachusetts demande la tenue d’une assemblée à New York, le Stamp Act Congress qui se déroulera le 17 octobre 1765 et où seront représentées 9 des 13 colonies. C’est à cette occasion que sera prononcée pour la première fois l’expression « Sons of Liberty », désignant une organisation de patriotes américains résistant à l’oppression britannique. Deux ans plus tard, ces fils de la liberté adoptent un nouveau drapeau à 9 bandes verticales (5 rouges et 4 blanches), symbolisant les 9 colonies représentées au Stamp Act Congress.
Si l’organisation se dit secrète, tout le monde connaît pourtant ses principaux représentants : Paul Revere (qui lutta lors de la Boston Tea Party), les indépendantistes James Otis, John Adams (futur deuxième président des États-Unis de 1735 à 1826) et son cousin Samuel Adams…
A New York et Boston, les incidents se multiplient et le contexte social vire peu à peu et inévitablement à la Guerre d’Indépendance (1775 – 1783). En 1776, le général américain George Washington prend le contrôle de l’armée et fait fortifier la ville de New York. Les soldats insurgés sont toutefois battus et New York restera aux mains des britanniques jusqu’à la fin de la guerre et au traité de Paris en 1783. C’est au Federal Hall que George Washington sera investi tout premier président des États-Unis en 1789. New York est alors la capitale du pays, désormais indépendant.
Au début du 19ème siècle, en dépit des diverses épidémies (notamment de choléra), New York connaît une croissance exponentielle et devient la ville la plus peuplée du pays. En 1811, on lance le Commissioners’ Plan, un grand projet cadastral et visionnaire définissant l’organisation routière de l’île de Manhattan.
En 1820, on compte alors plus de 123 000 habitants. Le contexte est économiquement florissant, le New York Stock Exchange et les activités portuaires sont en plein essor, on construit le canal Erie (reliant New York à la région des Grands Lacs), ainsi que des routes et on développe des services d’assainissement de l’eau. En 1857, l’aristocratie entame un beau projet urbain afin d’améliorer encore un peu plus la qualité de vie des new-yorkais, la construction de Central Park. On multiplie également les liaisons ferroviaires et on achève la construction de Grand Central Station en 1871.
Durant la Guerre de Sécession (1861-1865), les commerçants new-yorkais refusent de prendre position dans le conflit, ne voulant pas perdre leurs nombreux liens commerciaux établis avec les états confédérés. Toutefois, durant l’été 1863, le Congrès des États-Unis instaure de nouvelles lois sur la conscription et les hommes réquisitionnés sont envoyés sur les champs de bataille. Des émeutes se produisent alors à New York, les Draft Riots, qui feront partie des plus violentes insurrections connues par le pays. Abraham Lincoln devra envoyer des milices pour reprendre le contrôle de la ville. On déplorera le décès de 105 civils.
Jusqu’en 1890, près de 10 millions d’immigrants, essentiellement venus d’Europe (notamment d’Irlande et d’Allemagne), s’installent à New York, fuyant la crise économique et les persécutions. A Manhattan, des quartiers ethniques se forment mais des tensions entre les différentes communautés se font sentir.
La ville, toujours prospère, connaît une impulsion industrielle et culturelle sans précédent : premier port du monde, premier centre d’affaire du pays, des secteurs en pleine expansion (construction navale, textile, imprimerie, agro-alimentaire, domaine boursier…), création du Metropolitan Museum of Art et du Carnegie Hall, lancement du projet du métro (qui verra le jour en 1904). En 1886, l’inauguration de la Statue de la Liberté fait de New York un symbole de prospérité et de liberté pour tous les immigrés venus d’Europe. Au total, 17 millions de personnes se seront installées à New York jusqu’en 1918.
Durant la première moitié du 20ème siècle, l’architecture moderne est en pleine évolution, c’est le début de l’ère des gratte-ciel avec notamment la construction des Chrysler Building et Empire State Building.
En 1929 a lieu à Wall Street le terrible krach boursier, entraînant la Grande Dépression, immense crise économique mondiale, ainsi que chômage et misère et faisant à New York de nombreux sans abris.
Après la seconde guerre mondiale, l’industrie vieillissante, la fermeture des chantiers navals et plus globalement l’accroissement du chômage entament largement le développement de la ville. Mais l’obtention du siège de l’ONU en 1949 et l’épanouissement du marché de l’Art permettent à New York de rester dans la course.
Dans les années 60, des tensions et émeutes raciales entachent New York mais la ville s’imposera comme un haut lieu de défense des droits civiques. Dans les années 1970, ces conflits mèneront toutefois à la dégradation de certains quartiers (Harlem et le Bronx) dont le taux de criminalité sera exponentiel.
En avril 1973, on inaugure le World Trade Center puis, malgré le krach de 1987, New York retrouve son rôle prépondérant dans l’économie internationale. Le maire Rudolph Giuliani entame des réformes pour lutter contre la délinquance et sa politique de « Tolérance Zéro » portera peu à peu ses fruits, réhabilitant en même temps le quartier de Harlem (du borough de Manhattan) aujourd’hui résidentiel.
Le 11 Septembre 2001, New York est frappée par de terribles attentats terroristes, faisant 2977 morts, 6291 blessés et entraînera le décès de 343 pompiers et secouristes. Le World Trade Center et plus généralement le Financial District sont anéantis et le sud de Manhattan dévasté (48 immeubles sont endommagés). A travers le monde, le choc psychologique est considérable.
Trois ans plus tard, le site de Ground Zero est déblayé et prêt à accueillir la construction de nouveaux bâtiments et surtout un mémorial.
Aujourd’hui, le One World Trade Center est le plus haut gratte-ciel de New York.
« New York est une ville debout, sous le signe des temps nouveaux. » (Le Corbusier, 1937)
Films tournés à New York
New York est, derrière Hollywood, le deuxième centre de production cinématographique des États-Unis. D’ailleurs, même si vous n’avez jamais mis les pieds à New York, vous connaissez toutes et tous la ville tant elle a été et est encore filmée aujourd’hui. Il est intéressant de noter que quand un réalisateur pose sa caméra à New York, il recherche certes des décors caractéristiques (architecture, quartier typique, gratte-ciel, monuments célèbres, etc…), mais ce qu’il souhaite filmer avant tout, c’est une ambiance, une époque, une page d’histoire de l’Amérique. Si la Californie fait rêver avec son soleil, ses palmiers et ses étoiles furtives et si l’Ouest sauvage entretient mythes et légendes… il en va tout autrement de New York. New York est à la fois le reflet du passé, l’empreinte du présent et la marche vers l’avenir. Traverser New York, c’est aussi d’une certaine façon faire le tour du monde et de son histoire.
Il est tout simplement impossible de faire le liste exhaustive de tous les films tournés à New York. Voici donc quelques titres représentatifs d’une portion d’histoire de l’Amérique, qui ont marqué l’histoire du 7ème Art et tous ont été tournés à New York. Quand on pense à New York et au cinéma, on songe peut-être en premier lieu à Woody Allen. Le réalisateur aime sa ville et ça se voit, il la filme comme personne d’autre. Woody Allen aime les femmes ; pour lui, la plus belle, la plus fascinante, s’appelle New York ! S’il fallait ne choisir qu’un film dans toute sa carrière qui représente le mieux son amour de New York, ce serait sans nul doute Manhattan (1979), un film traitant d’amour, d’amitié, de mélancolie… où New York scintille à travers une sublime photographie noir et blanc et sur fond de Rhapsody in Blue de George Gershwin.
Il adorait New York, il l’idolâtrait au-delà de toute mesure (…) Elle le rendait romantique à l’extrême
Woody Allen dans Manhattan
A l’instar de Woody Allen, Martin Scorsese est né lui aussi à New York, dans le quartier de Little Italy, en 1942. New York n’a pas influencé Scorsese, New York a fait Scorsese. Le réalisateur a abordé toute l’histoire de la ville ou presque ! En 1976, Taxi Driver, chef d’œuvre traitant des rapports d’un individu à son époque, raconte la lente descente aux enfers d’un chauffeur de taxi new-yorkais, vétéran de la guerre du Vietnam, qui va côtoyer la grandeur et la décadence new-yorkaise nocturne jusqu’à sombrer dans une folie destructrice. New York, New York (1977) rend un formidable hommage à la comédie musicale et met face à face les deux visages artistiques de New York : une face pailletée inspirée directement du cinéma de Vincente Minelli et une face plus improvisée faite de jazz BeBop et de musique afro-américaine. Gangs of New York (2002, filmé aux Silvercup Studios de Long Island), reconstitution historique magistrale, traite de la construction de l’Amérique dans les rues violentes de New York du milieu du 19ème siècle.
Impossible de parler de l’histoire de l’Amérique sans évoquer Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984). A New York, dans les années 1960, David Aaronson dit « Noodles », un ancien gangster, revient dans le quartier de Lower East Side qu’il a quitté 30 ans plus tôt. Il doit alors affronter ses fantômes et ses regrets. Au delà de l’histoire du quartier de LES (alors que le film a été tourné à Brooklyn !) et du parcours d’un homme, Il était une fois en Amérique est aussi une gigantesque fresque retraçant l’évolution sociale des États-Unis.
En 1969 sort sur les écrans américains un film classé X par la Motion Picture Association of America mais pourtant récompensé l’année suivante par 3 oscars, dont celui du meilleur film ! Macadam Cowboy de John Schlesinger retrace la parcours chaotique de Joe Buck, un jeune gars du Texas quittant sa ville natale pour s’installer à New York. Rêveur naïf bercé de douces illusions, il espère pouvoir faire fortune en devenant gigolo. Il finira à la rue mais croisera sur sa route Rizzo, un petit arnaqueur infirme et SDF qui le prendra sous son aile. A travers la misère du pavé new-yorkais, c’est le renoncement à une certaine vision de l’Amérique qui est filmé, l’abandon brutal d’un mode de pensée ; le film, sorte de passage de témoin du cinéma du Golden Age au cinéma des années 1970 plus expérimental, sonne le glas du rêve américain.
Plus joyeux dans la forme mais pourtant pas forcément moins désabusé, Diamants sur Canapé (1961), tiré de la nouvelle éponyme de Truman Capote, suit le parcours de Holly Golightly, une call-girl de luxe habitant New York et cherchant à épouser un homme riche. Paul Varjak, son jeune voisin écrivain, est amoureux d’elle. Le film, nettement moins amer que le livre dont il s’inspire, met merveilleusement en scène la délicieuse et scintillante Audrey Hepburn. On se souviendra longtemps de Audrey/Holly dans sa longue robe noire, admirant la vitrine de chez Tiffany à l’aurore, lunettes de soleil sur le nez, un croissant et un café à la main. Tiffany & Co., 727 Fifth Avenue, New York City, New York, USA
Nous pourrions ainsi éternellement continuer à lister des films tournés à New York, tous genres confondus. Les amateurs de films musicaux se souviendront de West Side Story, libre adaptation de Roméo & Juliette, transposée dans la guerre des gangs des quartiers ethniques de New York dans les années 1960. Les cinéphiles romantiques se rappelleront avec beaucoup d’émotion de Elle & Lui et du magnifique rendez-vous de Cary Grant et Deborah Kerr au sommet de l’Empire State Building. Cette icône et chef d’œuvre de l’architecture aura par ailleurs servi au King Kong de 1933 ou encore dans le plus récent Oblivion, dépeignant un monde futuriste post-apocalytique. Les fans d’Oliver Stone ou de Michael Douglas reverront Wall Street, racontant les déboires d’un as de la finance.
Pour finir, citons un film poignant, sombre et éblouissant, La 25ème Heure de Spike Lee (2002). Dès le générique d’ouverture, le ton est donné, le réalisateur filme la skyline de Lower Manhattan, défigurée un an plus tôt par les attentats du 11 septembre, et les deux puissants projecteurs dessinant dans le ciel new-yorkais deux barres de lumière et de douleur. Ce drame psychologique raconte les dernières 24 heures de liberté de Monty Brogan avant son incarcération. Dealer condamné à 7 années de prison, le jeune homme voit sa vie basculer et, seul face à lui même, impuissant, sombre dans des excès de rage folle et de délires racistes, dénigrant violemment New York et ses habitants, leur religion et leur origine… Son désordre intérieur fera plus tard écho à la plaie béante de Ground Zero. Spike Lee y plongera sa caméra et filmera longuement le site alors encore en travaux. La musique de Terence Blanchard retentira alors et s’élèvera crescendo touchant les âmes meurtries en plein cœur.
Vidéo
A quelques miles de là
Il est possible de relier facilement ces villes en train. La société de chemins de fer Amtrak propose des liaisons quotidiennes. Vous pouvez également faire la route en bus avec la société Greyhound.
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- Ont également participé à la rédaction : Nicolas, Olivia, Olivier
- Photos : Nicolas, Olivia, Olivier, Stéphane, Thomas
- Vidéo : Nicolas
2 Commentaires. En écrire un nouveau
Bonjour,
Si j’ai bien compris, pour rejoindre Manhattan depuis JFK, je dois, une fois arrivé à Jamaica Station acheter soit :
– un billet AirTrain Ride (qui est en fait une MetroCard ?) au prix de 7,75 $ et ensuite une MetroCard Regular chargée de 3$ pour mon trajet Metro
– une seule MetroCard (Regular MetroCard) sur laquelle je verse 11$ qui servira à payer à la fois la sortie de l’AirTrain à Jamaica + mon billet Metro
Merci beaucoup pour votre réponse
Bonjour David, l’option 1 est la bonne (un billet AirTRain Ride puis une MetroCard classique).