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Mardi 4 février

Après une courte mais bonne nuit de sommeil à bord du ferry, vers 6h une alarme retentit pour réveiller tous les passagers (je crois que c’est le téléphone qui sonne dans la cabine).
Je me lève très très vite et vais admirer le lever de soleil sur les marlborough sounds sur le pont du bateau. Mais qu'est-ce que c'est que ça me direz-vous ? Il s'agit de cette partie de l'île du sud, située dans le détroit de Cook (oui, encore lui !) avec des terres découpées.



Un sound est un peu comme un fjord, c'est-à-dire une vallée remplie d’eau de mer. Cependant, un sound est généralement formé par l'inondation d'une vallée fluviale et non par une vallée glaciaire. Cela signifie que la topographie est généralement moins étroite et plus douce qu’un fjord.

Et effectivement c'est doux, et c'est vraiment très beau cette lumière au milieu des collines. Mais comme mon mari et son appareil photo dormaient encore vous n'aurez qu'à me croire sur parole !

On débarque à Picton vers 7h et on se rend en van au centre-ville. On va prendre notre petit déjeuner sur le port, au café… "Le café" ! Très original isn’t it ? On se régale de saumon, omelette, café etc. Toujours mon obsession pour les petits-déjeuners à l'américaine !
Avec une jolie vue sur le port et le soleil levant sur les sounds à l'horizon



Et on a aussi le déplaisir de découvrir les sandflies ! Sales bêtes ! Je vais vérifier la définition sur google… « genre de diptère volant, mordant et suceur de sang rencontré dans les zones sablonneuses » Un hybride entre la mouche et le moustique, taille moucheron, qui pullule dans les endroits humides (et il y en a quelques uns sur l’île du sud !) et peut faire de sacrés boutons. Heureusement pour nous, on n’y sera pas trop sensibles, mais on n’oubliera pas l’antimoustique à l’avenir. Il fallait bien que la Nouvelle-Zélande ait un défaut quand même !

Pour prendre un peu de hauteur et admirer la vue d'ensemble de la ville, on fait une petite rando de moins de 4km, le Tirohanga track, qui part de Newgate street dans Picton. C’est sympathique et ça permet de se dégourdir les jambes.



Puis on prend la route. On se dirige vers Motueka, la grande ville la plus proche du du parc Abel Tasman qui sert de point de départ à beaucoup d'excursions.



On a malheureusement dû renoncer aux Marlborough sounds faute de temps, un de mes grands regrets pour ce voyage.

Sur ces bandes de terre avancées dans la mer, on peut faire un great walk de 70km sur 6 étapes et 4-5 jours. Il y a aussi une route d'environ 50km qui longe la terre jusqu'à atteindre Punga Cove, permettant de faire des rando à la journée.
L'intérêt de la rando longue durée c'est qu'un service de bateaux peut emmener nos bagages d'un point de chute à un autre, ceux-ci pouvant être soit des campings du doc rustiques soit des petits hôtels bien plus sympathiques.
Indéniablement sur la liste de mon prochain voyage ! D'après le doc c'est même adapté aux enfants car le dénivelé maximum est de 400m environ (il y a tout de même une étape qui fait 23km !)

On a quand même l'occasion de faire quelques arrêts photo magnifiques sur la route. Comme chaque jour, le ciel se dégage rapidement.





Sur le trajet, on va se dégourdir les jambes à Pelorus bridge, un petit point d'intérêt du DOC à environ 1h de Picton. Il y a donc un pont, et plusieurs sentiers en forêt autour d'une rivière aux eaux translucides où l'on peut parait-il se baigner.



Au fond on distingue le pont






Un sentier tranquille dans la forêt



Nous ne sommes plus à Kapiti mais la faune n'est pas forcément farouche



Je ne ferais pas un détour pour ça mais comme c'était sur notre chemin c'est agréable.

Encore 100km pour aller jusqu'à Motueka, on doit traverser Nelson qui est une assez grosse ville avec même un aéroport, on en profite pour faire le plein. J’ai le souvenir d’une sensation de trop de route pour une journée, ce qui est étrange car mon carnet de voyage n'indique "que" 180 km, contre par exemple 280km la journée 7, mais le ressenti n'est pas le même et parfois il faut ce qu’il faut !! Cela doit aussi tenir au paysage je suppose.

Arrivés à Motueka, on s’arrête chez Sea Kayak Company, repéré à l'avance sur internet, pour prendre des informations sur les sorties en kayak dans le parc, et on s’inscrit pour une sortie à la journée pour le lendemain car la météo est donnée bonne.

Sur les conseils du gérant de la société de kayak, on va réserver notre emplacement au camping Top 10 de Motueka, où ils passeront nous récupérer le lendemain matin pour rejoindre la plage.
On va ensuite essayer de se baigner à Kaiteriteri beach. Mais c’est marée basse, l'eau n'est pas très chaude et le soleil se cache. Enfin question de principe, on aura goûté l'eau !!! Je me rappelle surtout que le coin s'appelle Kaka point, et donne sur Kaka island.

Dîner tranquille au camping et dodo.

Tres chouette journee et vues

Ah oui les sandflies quel fleau, je m en souviens au Costa Rica Souvent les anti moustiques ne sont pas tres efficaces contre d ailleurs Tant mieux qu elles ne vous aient pas embetes plus que ca

C est quoi l effet lumiere sur les cailloux ? Je pensais au depart a une meduse mais j ai pas l impression qu il y ait d eau, si ?

Si il y a bien de l'eau. C'est juste le reflet du soleil sur l'eau qui n'est pas très profonde à cet endroit.

Mercredi 5 février

Nous voici dans la région de Abel Tasman Park, du nom d'un explorateur néerlandais qui fut le premier européen à arriver en Nouvelle-Zélande en 1642, soit 127 ans avant James Cook ! Néanmoins il sera chassé par les Maoris, mais il découvrit ensuite l'île de Tasmanie, au sud de l'Australie, qui prit son nom plus tard.
C'est l’un des coins les plus réputés de Nouvelle-Zélande. Le parc, situé sur la côte nord de l’île du sud, est doté de plages au sable doré, de magnifiques criques, d’une faune marine et de jolies forêts. N'espérez pas une eau trop chaude malgré tout, mais je pense qu'on peut se baigner sans souci dans les criques, surtout quand il fait très chaud.

Un Great Walk de 60km le parcourt, que l’on peut faire en 3 à 5 jours grâce aux nombreux campings du doc disponibles sur le sentier, inaccessibles en voiture. Pour faire des portions du sentier, des bateaux taxis peuvent vous embarquer et débarquer à plusieurs points.



C'est un bon endroit pour passer du temps (si la météo est clémente, sinon c’est vrai que la plage sous la pluie…)
Pour notre part nous avons donc décidé de voir ce parc depuis la mer en kayak.
L’idée générale de la sortie, vantée par le loueur, est de pagayer et voir des animaux marins, tout en admirant la côte depuis la mer, pendant 5 heures (« Kayak, seals and cruise »).

La société Sea Kayak Company passe à notre camping pour prendre des clients. Pour notre part, ne sachant pas encore ce que nous ferons ce soir, nous allons libérer notre emplacement et les suivre jusqu'au magasin, où nous laisserons le van pour partir ensuite en minibus.

Nous serons 10 pour cette sortie, avec une super guide, Sally. Mais avec un accent néo-zélandais pure souche !
Le mini-bus nous emmène jusqu’à l'entrée du parc, à Marahau.

La marée est bien basse ce matin...


Sur la plage, un tracteur met à l’eau notre bateau-taxi, déjà chargé de nos kayaks.
Le bateau nous emmène jusqu’à Onetahuti bay, le point le plus éloigné de notre sortie (qui est aussi un site de camping du doc avec des toilettes), ce qui nous permet déjà de profiter des paysages du parc depuis la mer. Cette baie se situe dans la réserve marine de Tonga Island.

Le bateau nous dépose sur la plage avec les kayaks.





On s’équipe, notre guide nous montre les rudiments du kayak (on est en mer mais il n’y a pas spécialement de vagues ni de courant), et on s’élance pour Tonga Island, qui n’est pas très loin de la côte. Mes photos vont être un peu dans le désordre, mais on avait un sac étanche donc mon mari a pu faire des photos avec son reflex quand même.



C’est censé être une réserve animale, mais malheureusement on n’en croisera très peu, juste 2-3 phoques bien cachés qui dormaient et des oiseaux qui se sèchent au soleil.



Un phoque en mer (il faut me croire sur parole !)


Après avoir contourné l'île, on se rapproche à nouveau de la côte et on remonte l'estuaire de la Falls River pour atteindre le falls river swing bridge, sur le sentier du Abel tasman coastal track, où des jeunes... audacieux dirons nous, se jettent à l’eau.



Plouf


et son copain le rejoint


Splash


On peut aussi visiter le parc en catamaran


Notre groupe dans l'estuaire


Plus loin, Sally nous fait découvrir un tuyau immergé repérable avec une bouée, provenant d’une source d’eau douce placé au fond de la mer, et avec lequel on peut remplir nos gourdes.

Ensuite on accoste sur une plage avec un camping du DOC donc des toilettes. Nous déjeunons avec un lunch préparé par Sea Kayak Company. Et comme c’est son anniversaire, Sally nous a fait un carrot cake (il aurait fallu que je revienne le lendemain pour vérifier l’exactitude de cette explication !).
Pendant cette pause on peut aller se baigner, ou simplement discuter avec Sally (de rugby évidemment).





Puis, pour finir le voyage en kayak, on a pagayé vers le large, et on s’est regroupés côte à côte. On a fait un bateau avec une toile que Sally a sorti : les kayaks aux extrémités de notre groupe l’ont accroché à leur pagaie, installée face au vent, et on est rentrés à la force du vent jusqu’à Anchorage Bay (ou presque).
On finira de rentrer en bateau jusqu’à l’entrée du parc, puis en mini-bus jusqu’à Motueka.

Mis à part l’absence d’animaux, c’était une très belle sortie et une très belle journée.

Après avoir récupéré notre van, on décide de rester dormir à Motueka. On prend le temps de faire quelques courses en ville avant de retourner dormir au même camping. Comme on connaît les installations on s'est acheté un steak que l'on prépare au barbecue dans la cuisine commune, ça nous a changé de nos salades froides.

Ce camping était le plus cher de nos vacances, mais il avait beaucoup d'installations, y compris une piscine et des jeux pour les enfants. Il était aussi plus fréquenté que les précédents car il est très bien placé pour accéder au parc.

C est vraiment tres joli
Meme si je n en reviens toujours pas de la temperature de l eau, avec ces couleurs chaudes et ces paysages tropicaux pourtant

Fevrier c est bien le meilleur mois niveau meteo, n est ce pas? L inverse de chez nous quoi ^^

Et oui, février c'est l'équivalent de notre mois d'août ! Après tu peux voir que l'eau n'est pas profonde à plusieurs endroits, donc elle est plus chaude.
D'ailleurs nous avons eu une météo très clémente.

Hello,

Ce reporting est vraiment fantastique. Tout y est. Intemporel

Merci Bruno.
C'est un plaisir de revivre ce voyage à travers ce récit !
Et merci à M&M's qui m'a poussé à le faire !