13 septembre
...Mais lâche la chaîne bon sang, ça craint rien du tout !!!...
Réveil matinal, nous prenons le petit déjeuner dans la chambre et roulons jusqu’au parking du Visitor center où nous prendrons la navette jusqu’à l’arrêt The Grotto.
En chemin nous aurons la surprise de voir Micah monter dans la navette.
Il ne nous a pas vus et discrètement nous hurlons son nom.
Il vient faire lui aussi Angels Landing depuis son hôtel à Mount Carmel.
Nous ferons un bout de chemin ensemble puis il allonge le pas et en quelques enjambées il nous met 100 mètres dans la vue.
Bons princes, nous le laissons partir.
Il est à peine 8 heures et il fait déjà bon au soleil mais nous ne regretterons pas de commencer tôt.
Nous serons même ahuri de voir des gens entamer la rando quand nous, nous redescendons.
Franchement ça monte sec jusqu’au sommet et il vaut mieux commencer à la fraîche.
Petit répit, le chemin redevient plat pendant quelques encablures en longeant la falaise, on peut récupérer un peu et s’enfiler une bonne rasade.
Et c’est reparti pour une longue série de swicht back, je suis en admiration pour ceux qui ont construit ce chemin.
Il est 9h13, nous atteignons Scout Lookout et ses toilettes odorantes.
Un panneau nous renseigne sur la distance restante, 0,5 miles de la rigolade.
On est content, reste plus qu’un petit km pour atteindre le Saint Graal.
Puis on aperçoit tout de suite, ce qui va s’avérer être la première difficulté du parcours.
Le panneau judicieusement placé, nous explique qu’à partir d’ici, ça va se corser et que les personnes dotées d’une parcelle d’intelligence seront bien avisées de faire demi tour avant d’alourdir le décompte des victimes.
Je ne vous cache pas que j’ai eu besoin de deux bonnes rasades pour me convaincre que nôtre entrainement intensif sur la dune du Pilat aller enfin payer et que 6 victimes depuis 2004 ça nous laissait une bonne marge.
9h16 Nous touchons nos premières chaînes d’Angels Landing.
La première impression, c’est que ça grimpe bigrement.
9h18 Sophie fait un blocage. Elle ne peut plus ni avancer, ni reculer, se sent très mal d’un coup.
Elle n’est pourtant pas sujette au vertige, mais là, entre 2 prises de chaînes un peu trop espacées, c’est le drame.
Elle s’assoit, temporise, cramponnée à la chaîne qui se déforme sous la pression des doigts.
Bon je rigole, la chaîne est costaud.
Après un temps de repos, elle prend sur elle et décide de continuer, le malaise s’est dissipé et elle avance doucement mais sûrement.
Moi, je l’encourage à accélérer, l’engueule, l’insulte parce qu’elle va créer un bouchon.
Mais lâche la chaîne bon sang, ça craint rien du tout !!!.
En fait j’ai une bonne assurance
Après un dernier petit effort, nous arrivons au palier intermédiaire.
Sagement, Sophie décide de ne pas aller plus loin, déjà contente d’être arrivée jusque là.
Je contourne les rochers pour aller découvrir la suite de la rando.
Et là c’est la claque, ça redescend vers le pied de la crête qui s’élève ensuite vertigineusement.
Je suis anéanti, une petite gorgée pour remonter le moral.
Je reviens vers Sophie, lui dit qu’après c’est tout plat, mais elle ne me croit pas et préfère s’arrêter là à papoter avec des français qui se sont arrêter aussi.
Je continue donc en célibataire, vers le sommet fuyant
Un sommet fuyant, c’est un sommet qui recule en même temps que je grimpe.
Ça n’en finit jamais, du moins c’est l’impression ressentie au et à mesure que je m’élève.
Accès à la dernière crête
Avant d’entamer la montée, j’aperçois Micah qui redescend déjà avec l’aisance d’un cabri. :P
On échange quelques mots, il s’inquiète de ne pas voir Sophie, je lui dis qu’elle est tombée dans un ravin et que je verrai ça au retour.
Il me remercie et continue sa route.
Désormais nos chemins ne se croiseront plus durant le séjour.
Bon, c’est pas tout ça, j’ai du pain sur la planche moi, donc suite du parcours.
Il y a du monde dans ce passage, vaut mieux éviter de se croiser.
En attendant de pouvoir continuer, je me retourne et filme la crête où l’on voit bien les toilettes de Scout Lookout et sur la suivante, après les toilettes, la partie qui monte vers West Rim Trail, puis une petite vue latérale.
C’est à mon tour de monter, et monter est un doux euphémisme, c’est un accès pour les chèvres de montagnes, sacré dénivelé pour le final.
Beaucoup auraient abandonné au pied de la dernière et ultime difficulté, moi, grâce à mon entrainement intensif sur la dune du Pilat, et oui et à une dernière lampée, j’ai survolé à cloche pied le dernier obstacle.
Me voici au sommet d’Angels Landing,
Je regrette vraiment d’avoir oublié l’appareil photo, quelle buse quand même, Allo quoi.
Ceci explique la présence de nombreuses captures vidéo, mais vous les aviez déjà remarquées.
Photos prises par Sophie lorsque je redescends de mon perchoir
Je suis en haut, le petit point bleu essoufflé.
Nous entamons la descente sous un beau soleil, la température monte en flèche et y en qui commence seulement à monter, les pauvres.
En tout cas nous, nous sommes bien contents d’en finir avec cette belle randonnée bien physique.
A l'unanimité :
sur 5
Pour fêter ça, nous irons nous restaurer au self du Zion Lodge, un bon ptit burger type Mc Do.
La pause repas fait un bien fou, cette après midi, pas de folie, nous irons découvrir en voiture la belle route n°9 avant de regagner l’hôtel.
J’avais noté des randos sur cette route mais franchement, avec la chaleur et la rando de ce matin, nous nous contenterons de faire les points de vue.
Mais que les paysages sont beaux le long de cette route.
A suivre, plus tard, c'est l'heure de l'apéro :P
, rarement vue dans les carnets, faut le dire! Mais en général on y passe en coup de vent et c'est bien dommage! Ton carnet nous prouve bien que l'on peut passer une journée entière dans le parc sans s'y ennuyer et en faisant des découvertes incroyables! Je note! 
mais 40 quand tu fais de telle rando::rando :