Howdy everybody !
Je reprends la plume... euh... le clavier ! pour la journée du 23 juillet et notre retour aux States après cet interlude canadien
La route jusqu'à la frontière n'est pas vilaine :
et quand on regarde dans le rétroviseur, en longeant ce parc de Waterton qui nous a bien déçues la veille, on a une bonne surprise :
En réalité, on a vu sa maman aussi qui traversait avant lui en éclaireuse, mais on n'a pas attrapé l'appareil assez tôt

on a juste eu le temps de gâtifier !
Quelques fleurs de la variété "dont je ne connais pas le nom" au passage en bord de route :
Et alors qu'on ralentit en approchant de la frontière, sur le talus au bord de la route, comme pour nous dire un au-revoir canadien, qui voit-on en train de se régaler de baies ? Celui-là, c'est un vrai, sans son téléphone et il bouge
Le bus d'Asiatiques qui nous précédait nous a vues freiner brusquement et sortir les appareils pour mitrailler, ils font alors demi-tour et reviennent voir ce qui nous a attirées et font fuir le nounours à grand renfort de cris et rires perçants

mais ils vont regretter leur enthousiasme si bruyant, car leur manœuvre et leur agitation si près de la frontière ont attiré l'attention des douaniers qui leur font la leçon sur un ton peu engageant. Quant à nous, nous rentrons sur le territoire américain dans la plus grande clandestinité

quand la douanière nous a demandé si on avait des plantes ou des fruits à déclarer, on a complètement oublié le kilo de délicieuses myrtilles canadiennes achetées la veille et qui sont pourtant bien en évidence sur le siège arrière
Une petite pause au Visitor's center de Glacier et nous nous lançons sur la magnifique mais archi-bondée Going To The Sun Road. Beaucoup des parkings qui la longent sont complets et on ne peut pas s'y arrêter.
Le premier arrêt offre une belle vue sur le Saint Mary Lake
Comme la route est étroite et tortueuse, elle est interdite aux véhicules comme les gros camping-cars et les autobus. Un système de navettes rétro permet aux passagers de ces bus de l'emprunter en s'entassant à plus de 20 personnes. Je ne sais pas si c'est cher, mais ça leur permet de s'arrêter sur tous les parkings pour profiter de la vue, certains leur sont même réservés.
Arrivées à Logan Pass, impossible de trouver une place sur le parking même en tournant inlassablement - c'était indiqué au Visitors center, en bas, mais on avait quand même un espoir ! - du coup nous devons renoncer à la balade au Hidden Lake que nous avions prévue et nous commençons la descente. On voit bien la route sur cette photo :
Dans la descente, alors que la route est assez technique et qu'il est difficile de se croiser avec les véhicules un peu plus larges dans les endroits où il reste des plaques de neige, moi-même je suis moyennement rassurée

on se fait doubler à vive allure par une voiture dont la passagère est assise sur la portière avec la vitre baissée, la moitié du corps en équilibre par la fenêtre, en train de filmer le paysage

Ceux qui les croisent leur font des appels de phares ou même klaxonnent avec insistance (on se croirait en France !) sans aucun effet, mais ils ne sont pas allés très loin : malheureusement pour eux (ou heureusement ?), ils ont croisé la voiture des rangers qui ont fait un demi-tour avec dérapage contrôlé façon Starsky et Hutch, les ont rattrapés et arrêtés
La route longe un moment un torrent à l'eau limpide qui nous mène au très grand Lake McDonald
Comme, malgré le solide petit déjeuner de l'hôtel, il est trois heures et que la faim commence à se faire sentir, nous décidons d'y faire une pause pique-nique qui se transformera en longue pause baignade. L'eau est curieusement chaude en surface sur une dizaine de centimètres et glacée dès qu'on s'enfonce un peu plus. On y passe un bon moment sur une petite plage très agréable.
Ce lac est réputé pour ses galets de toutes les couleurs, mais même si les eaux sont très claires et transparentes, je crois que les photos que l'on en trouve sont un peu trafiquées pour obtenir cet effet multicolore.
celle-là n'est pas de moi vous l'aviez compris !
Voilà ce que ça donne "en vrai" et sans trucage :
Nous rejoignons ensuite notre Historic Tamarack Lodge près de Hungry Horse. La cabin est très historique, en effet, voire même préhistorique ! le plancher penche beaucoup, si on pose une valise à l'entrée, elle roule toute seule jusqu'à la salle de bains ! les lits sont en rondins et très haut perchés, mais c'est propre.
Le jeune homme de l'accueil nous indique une petite balade agréable à faire en grimpant sur la colline au-dessus du lodge, il m'a un peu flanqué les chocottes en me disant qu'il fallait parler tout le temps à voix forte pour faire fuir d'éventuels ours ... En plus je ne sais pas où sont rangées les clochettes, je soupçonne mes sœurs de les avoir planquées pour leur tranquillité personnelle !
PS : comme j'ai chanté à tue-tête pendant toute la promenade jusqu'aux ponds, on n'a croisé aucun ours dans la forêt, ils n'aiment pas la bonne chanson française, ces imbéciles d'ours américains !
