Forum SUNSET BLD

Ton carnet donne vraiment envie de retourner à San Francisco et de la parcourir la ville de fond en combles.

Au final, 5 personnes vont débattre devant nous pour en arriver à la conclusion que, oui, un taxi est décidément le meilleur moyen. Whoua !!! On se sent gênés et presque obligés d'y aller tellement ils y ont mis du leur.

Ca c'est les USA !!!

J'en ai pris plein les yeux à l'exposition photo et une chose me surprend beaucoup : il y a aussi des photos très "dures" à exposer (nus, mises à mort). J'imaginais que le puritanisme pouvait empêcher ce genre d'expositions mais il n'en est rien.

On aurait tous tendance à généraliser poussés par les opinions à l'emporte-pièce que cultivent les médias. Une fois qu'on arrive sur place, on se rend rapidement compte que les USA sont loin de l'image que nous en avons en Europe.

D'une manière générale, nous gardons une très bonne impression des Américains, bien loin des clichés qu'on peut en avoir en Europe ou en Asie (tous comme eux nous imaginent avec des bérets et une baguette sous le bras). Je dirais même que nous, Français, pourrions en prendre de la graine niveau civisme...

5ème jour, 25 décembre : San Francisco

La veille, nous avions supposé que pas grand-chose ne serait ouvert aujourd'hui et nous avions vu juste ! Y a pas un chat dans les rues mais malheureusement nous allons avoir notre premier vrai jour de pluie, et quelle pluie ! Jusque vers 17 heures, il tombera des trombes. Nous avions prévu une grasse mâtinée mais le décalage horaire nous en empêche encore Nous commençons par prendre le breakfast au Café de la Presse encore une fois, car c'est le seul café qui semble ouvert en cette matinée de Noel.

Même les taxis sont difficiles à trouver dans Downtown aujourd'hui. Le premier que nous interpellons nous amène aux Painted Ladies. Ma copine, qui est pourtant une fan absolue de séries TV américaines ne reconnaît pas ses maisons qui apparaissent à la fin du générique de Full House. On ne va pas s'y attarder trop longtemps pourtant car la pluie et le vent nous glace.
Après un petit tour dans le square Alamo, on se décide finalement à revenir dans le centre car on commence à prendre l'eau sérieusement. Mais pour trouver un taxi, on va mettre au moins 20 minutes, et puis on en trouve un dont le chauffeur est marocain. On commence donc à papoter en français, il nous raconte qu'il est venu à SF juste parce que pendant sa jeunesse, il avait les cheveux longs, fumait de l'herbe et ne pensait qu'à une chose : rejoindre la communauté hippie. Et il ne l'a jamais quittée, il aime trop cette ville. Quelle chance !

Il nous dépose dans le quartier italien. Très peu de restaurants ont ouvert leurs portes à midi. On se décide pour l'un des seuls ouverts et qui a de la "gueule", pas très de loin de ce carrefour :
On ne va pas le regretter : tous les employés sont des italiens de 1ère ou 2ème génération (l'accent et les mimiques ne trompent pas). Le resto s'appelle Pinocchio. C'est là où l'on a mangé le meilleur de nos repas, après celui de Carmel (à suivre). Super service, super cadre, les pâtes, la charcuterie italienne et le vin : tout est réuni pour passer un bon moment. Je crois qu'on y est restés presque 2 heures !

Comme tout est fermé, on se décide à aller revoir les otaries au Pier 39 en prenant le tramway. Mais quelle mauvaise idée. 1- Très peu de trams circulent 2- La dalle du port est inondée, nos chaussures s'imbibent d'eau 3- Les otaries brillent par leur absence.

Retour fissa à la chambre d'hôtel pour se sécher et attendre sagement 17 heures. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a à 17 heures ? ... Un match de NBA bien sûr ! Les Portland Blazers jouent à Oakland contre les Warriors. Vite, direction le BART pour aller à la Oracle Arena. Ouh la la, on déchante tout de suite avec le système de billetterie automatique qui n'est pas évident. Heureusement qu'on a demandé à un sympathique San Franciscain, sinon on y serait encore.

La Oracle Arena est située juste derrière le stade des Oakland Raiders (foot américain). Nous sommes placés pratiquement au dernier rang de la première section (22ème rang en partant du terrain exactement). Comme nous sommes arrivés 1 heure et demie en avance, je me dis que ça va être bonnard pour prendre des photos en m'approchant du banc des Blazers, et bien non ! Un petit vieux pas sympa de l'organisation m'interdit de m'approcher alors qu'il n'y a absolument personne que ça gêne.

Je prends quand même Lamarcus Alridge :
La vue du 22ème rang est sympa mais on ne se rend pas réellement compte de leurs tailles. Pour ceux que ça intéresse, voilà à quoi ressemble une vue en fin de 1ère section dans une salle NBA :
Franchement, on s'est super bien marrés car le show n'est pas que sur le terrain mais aussi dans les tribunes. Pendant les temps-morts, les écrans diffusent des spectateurs en train de se déambuler dans les gradins, ce qui soulèvent à chaque fois des éclats de rire.
Par contre, la bouffe (si si c'en est) est chère et assez ragoûtante.
Je lâche encore 25 dollars pour un t-shirt aux couleurs de Frisco, représentant un Golden Gate Bridge en forme de smiley.

On a vu un super match avec victoire des locaux. Le public de SF est chaud. On a plus l'impression d'avoir affaire à de vrais supporters qui viennent encourager leur équipe plutôt que de voir "une" équipe, comme à LA. Nous sortons époustouflés de ce show à l'américaine et rentrons en BART sans problèmes.

Nous allons passer notre dernière nuit à SF et je n'ai pas encore mis de photo de la chambre du Galleria Park Hotel
Je pense que j'écrirai plus tard un avis dans la rubrique hôtel du site parce qu'il le mérite bien.

A suivre ...

Merci pour ce magnifique carnet de voyage !!! Je le lis chaque jour, c'est super et ça donne pleins d'idées (je pars en juillet) !!!! Viiiiiiiiteeeee la suiteeeeeeee !!!!!!!!!!!! :P

Super le récit, et très belles photos ! Je me réjouis d'y être

Après avoir vu de très nombreuses villes et capitales (paris / rome / londres / prague / venise / new-york / et les principales villes de l'ouest us) San Francisco reste incontestablement ma favorite, il y fait si bon vivre que si un jour je doit m'exiler ce sera là-bas !

Merci, bon je continue.

6ème jour, 26 décembre : San Francisco - Gilroy

Alleluia, il fait encore beau aujourd'hui. Au programme, lever à 7 heures pour aller prendre une voiture de location chez Dollar, dans la rue O'Farrell. Ce coup-ci, j'ai opté pour une classe intermédiaire afin de pouvoir mettre 2 valises dans le coffre. Je n'ai qu'une seule crainte : que le GPS ne fonctionne pas bien... Mais ce coup-ci, on a prévu le coup et acheté 2 cartes de Central California et Southern California.

Je ressors de chez le loueur avec une berline Ford Fusion, une voiture de papa. Je vais chercher ma copine à l'hôtel et c'est parti pour le campus de Stanford au sud de San Francisco. Quand le GPS marche bien, il est vraiment très facile de conduire aux Etats-Unis.

Nous arrivons à l'université en fin de matinée. Je ne sais pas combien d'hectares Stanford possède mais c'est comme entrer dans une ville à part entière. On se demande comment les étudiants se déplacent d'un bâtiment à l'autre (à vélo, en bus ?) tant ils sont espacés. Malheureusement, il y a plus de visiteurs que d'étudiants en ce 26 décembre. D'ailleurs le visitor center est fermé de la mi-décembre à la mi-janvier. Dommage, j'aurais tellement aimé voir les infrastructures de plus près. On se contentera de faire un tour sur le campus.
L'architecture fait penser aux missions hispaniques, je suis sûr même qu'ils ont fondé l'université sur ces bâtiments.
On passe ensuite devant le stade de football américain. Euh, leur stade est plus grand que n'importe quel stade de L1 en France. Les infrastructures sportives sont aussi au niveau de la réputation. Une de mes premières impressions aura été qu'être étudiant à Stanford, ça doit être non seulement un honneur mais aussi une pression supplémentaire pour réussir.
Je m'arrête à la boutique des produits sportifs et me lâche encore pour un T-shirt.

Nous mangeons non loin du stade, dans un petit centre commercial du campus. Le café s'appelle Calafia , ils ont une rôtisserie énorme qui nous donne envie de manger du poulet rôti. Nous commandons tous les deux la chicken salad, le repas le plus healthy de tout notre voyage sans aucun doute. L'ambiance y est sympa et le café est rempli d'étudiants (enfin! ils étaient tous là ).

Nous reprenons la voiture pour aller au Gilroy Outlet Premium. Nous avons beaucoup hésité entre Gilroy ou aller soit à Santa Cruz, soit à Monterey. Ma copine a insisté pour les Outlet pour faire une demi-journée shopping.

Girloy : Ca ressembre à un peu aux magasins outlet de Troyes pour ceux qui connaissent. On commence par la partie qui se situe tout de suite à gauche après la bretelle de sortie. Malheureusement, c'est la partie la moins intéressante, avons-nous trouvé par la suite. On enchaîne les magasins les uns après les autres à vitesse grand V. Le Xmas Sale annoncé ne nous satisfait guère. Les seuls magasins qui valent vraiment la peine (Banana Republic, Champion, Gap, Foot Locker) sont envahis de monde ou n'ont plus de tailles moyennes.

Pour ma part, je trouve des vêtements d'été (t-shirts et shorts) et des sous-vêtements à prix très compétitifs chez Hurley et Hanes. Ma copine qui s'imaginait acheter une nouvelle garde-robe, va vite déchanter. Elle achètera un peu de cosmétiques, de sous-vêtements, de hauts très classiques. Bref, c'est une de nos déceptions du voyage : l'impression d'avoir perdu une précieuse demi-journée.

On finira au motel Super 8 du coin, qui restera comme l'hébergement qui nous a le moins plus du séjour. On mange au Denny's juste à côté, pour pouvoir comparer avec ceux qu'il y a au Japon, ça n'a rien à voir. On a trouvé la prestation de ce family restaurant tout à fait honnête. On s'endort avec un léger sentiment de déception sur cette après-midi.

Comme nous n'avons pas pris de photo des Outlets, il me reste de la place pour vous montrer la Ford Fusion :
Mais demain est un autre jour et on n'a pas le temps de se morfondre, après tout nous sommes en vacances et ce genre de mauvais choix fait partie du jeu.

7ème journée, 27 décembre : Gilroy - Carmel

Yabadabadou ! On a encore beau temps. On mange notre premier breakfast dans une chaîne de motels, c'est plus bourratif que bon... Et c'est parti pour Monterey ! On commence à faire nos premiers miles sur la Road 1 et de la voiture, on a déjà un aperçu des côtes sauvages qui nous attendront par la suite.

Monterey est une charmante station balnéaire, même en hiver. Nous entamons la journée par la visite de l'aquarium de la ville. 30 dollarsl'entrée, ça peut paraître élevé mais nous ne regrettons nullement cet investissement. J'ai déjà fait les aquariums d'Osaka et d'Okinawa qui sont particulièrement fournis mais alors que dire de celui de Monterey ? Il est grandiose ! L'architecture du bâtiment, son incorporation sur le bord de mer (le petit bassin qui recrée les mouvements de marée), les aquariums, la variété des espèces, les otaries sauvages qui s'amusent dans l'eau sous la terrasse... A chaque bassin notre excitation croît.
Coup de coeur en particulier pour le pavillon des hippocampes.
Nous sortons vraiment réjouis de cette visite et encore une fois, que l'on a bien fait d'y être à l'ouverture ! car on commençait à être saoûlé par le monde vers la fin.
La sortie donne directement sur le cannery row de Monterey, LA rue touristique par excellence. Cette rue est assez célèbre du fait de ces passerelles qui relient le bord de mer d'un côté de la route aux entrepôts de poissonneries de l'autre côté. Après le Pier 39, on constate que Bubba Gump est aussi présent ici. Devant ce restaurant rendu célèbre par Forrest Gump, eh bien justement, un sosie de Tom Hanks est assis sur un banc avec une boîte de chocolats et tout le tralala. Hormis le côté mercantile de la chose, nous sommes surpris de la ressemblance du gars avec Forrest, aussi bien au niveau du style vestimentaire que de la voix, on a vraiment l'impression d'avoir Forrest sous les yeux.

Cette rue est assez courte, et il va bien falloir faire un choix pour le déjeuner, mais avant ça, je dégaine le Canon pour prendre :
Nous jetons notre dévolu sur un des restos du bord de mer Luigi Linguini's. Mademoiselle va prendre une soupe aux fruits de mer et moi le Fisherman's platter, qui va se révéler être à 70% de la friture. Au début, je trouve ça bon mais à la longue ça commence à peser sur l'estomac toute cette huile. En tout cas, la soupe de ma copine était super bonne et le service très sympa aussi. Pour 30 dollars par personne avec vue sur la mer (avec un temps magnifique en plus), nous en ressortons satisfaits.

On se ballade encore un peu dans les environs mais on sature assez vite sous le côté hyper-touristique. Nous revenons donc à la voiture et direction Carmel-by-the-Sea. Le GPS a beaucoup de mal à localiser notre motel le Clarion Collection. 89 dollars la nuit (réservée sur Internet longtemps à l'avance), tout près du centre-ville, on s'en tire bien. Bon, les charpentes en bois de l'hôtel ne sont pas des plus rassurantes tant on les entend couiner à chaque pas de notre voisin du dessus mais on fait avec. Ma copine a trouvé la robinetterie de la salle de bains super jolie en plus.

Carmel, c'est incroyable, on se croirait dans un décor de conte pour enfants. On rentre dans la banque Chase pour échanger les travellers' cheques qu'on avait sur nous et là on reste scotché par la bâtisse tout en bois avec cheminée comme dans le grand nord Canadien (attention je travaille pas chez Schmitt, c'est juste mon image des cheminées canadiennes), des comptoirs en bois noble (non, je ne suis pas ébéniste non plus) et des sofas en cuir disposés autour de la sus-dite cheminée. Argh ! On fait pire comme lieu de travail.
On laisse nos bagages à l'hôtel pour partir sur la 17-mile drive. L'entrée coûte 10 dollars je crois. Alors, j'ai beaucoup lu sur les forums de l'utilité de payer pour aller voir les "riches". Moi, je vote "oui" mais juste pour la partie côtière car le reste, c'est surtout conduire dans de la forêt sans spécialement apercevoir les villas.
Le bord de mer, donc, vous donne un petit aperçu de ce qu'est Big Sur.
Mais, alors que le soleil commence à tomber et qu'une super lumière orangée envahit le ciel, grosse boulette de ma part : j'oublie de régler mon appareil sur les bons réglages. J'étais tellement aspiré par ce que je voyais que j'en oubliais le reste...
De retour au motel, on pose la voiture pour aller manger dans un des nombreux restos de Carmel avec un objectif : manger des huîtres, enfin pas moi mais ma copine. On trouve sur le plan un Oyster Bar qui sonne frenchie : André's Bouchées. Oui, encore un français. Malheureusement, ce soir-là, plus d'huîtres...
On mangera sans conteste notre meilleur repas de tout le séjour. Ils ont une carte des vins longue comme l'annuaire de NY. On voit travailler le chef, André, en cuisine et on ne peut être que respectueux de l'homme , d'un âge où beaucoup se pâment sur la promenade des Anglais à Nice.

Le plaisir ne sera pas que dans les assiettes (quel délice !) ou les verres (le sommelier est aussi un sacré personnage !) mais aussi dans le service. Je tiens à remercier notre hôte, Stéphane, qui a toujours été aux petits soins avec nous et nous a fait nous sentir comme à la maison. Je crois qu'ils étaient aussi heureux d'avoir une clientèle franco-nippone. Ils nous offert un dessert dans la lignée du repas. Je vous recommande absolument ce restaurant. Pourboires compris, nous avons payé 60 dollars chacun. Si j'étais resté un second jour à Carmel, je pense que j'y serais retourné le lendemain, pour vous dire. Vraiment, chapeau bas pour la prestation de services !

Cela conclut l'une de nos plus belles journées de belle manière, avant d'attaquer le point d'orgue du roadtrip : Big Sur !!!

Ce carnet est décidément un pur délice.
Tu as parfaitement cerné et su appécié visiblement ce qu'on appelle "l'art de vivre californien".