Forum SUNSET BLD

Ma derniere journee a San Francisco...

Sinon, quelques impressions sur ces 10 derniers jours :

Las Vegas - marrant un moment mais finalement plutot horrible (Tout est ''fake'').
Los Angeles - un drole d'endroit - Cette ville est un vampire. Bon plan avec le Days Inn a Hollywood Bld (a cote d'une station de metro - supermarche en face). Sinon, c'est la ville de la frime, Wouah !!!
Bon plan avec les differents endroits consacres au cinema, notamment le Hollywood Heritage Museum.
Le musee Getty, superbe.
San Francisco - GENIAL !!! Deja, c'est beau... et humain.
Les gens y sont tout simplement adorables. On peut quasiment aborder n'importe qui, juste pour le plaisir de parler et d'echanger (c'est pas Paris, quoi !).

Yeah !!!

Je suis 100 % d'accord avec toi concernant ces trois grandes villes de l'Ouest.

Souvent L.A. est un peu dénigré par les touristes. La plupart n'y passent que deux jours et en reviennent très mitigé (voir même un peu aigri parfois) et finissent par déconseiller d'y passer ! C'est très dommage car L.A. mérite bien mieux que ça. D'ailleurs, j'aime bien l'expression "ville vampire" car elle séduit, attire, envoute... mais j'ajouterais qu'en dehors de son côté hollywoodien, elle a beaucoup de choses à offir... il faut juste lui accorder un peu de temps, en cela ce n'est pas une ville différente des autres. Ceci dit, c'est une ville passionnante pour les cinéphiles.

San Francisco est, dit-on, la plus européenne des villes américaines... sans doute parce que sa configuration nous est plus familière que celle de Los Angeles, véritable kaleidoscope sans véritable centre (comme on l'entend de ce coté de l'Atlantique), mégalopole tentaculaire, si vaste qu'on ne sait jamais par quel bout la prendre, se limitant (trop) souvent aux quartiers ultra-touristiques comme Hollywood Boulevard, Beverly Hills ! Son urbanisation déroute aussi : enchevêtrement de Highways au milieu de petits quartiers résidentiels populaires. Los Angeles est en cela moins "évidente" à appréhender que San Francisco, mais mérite effectivement de s'y attarder, et de fouiller ses recoins... même si l'on y manque parfois de repères et de perspective...

zaius a écrit :...
Souvent L.A. est un peu dénigré par les touristes.
... D'ailleurs, j'aime bien l'expression "ville vampire" car elle séduit, attire, envoute... Ceci dit, c'est une ville passionnante pour les cinéphiles.

C'est à Hollywood que fut tourné le tout premier DRACULA de l'histoire, via une production de Universal Studios avec, évidemment, le légendaire Bela Lugosi dans le rôle-titre :

.

Il finit sa carrière, et sa vie, de manière pathétique (films de série B, addiction à la morphine, comme, exemple, Hermann Goering) : LA l'avait donc bien vampirisé !
Tim Burton lui rend hommage dans son "Ed Wood".

Pour l'anecdote, il y eut bien une première adaptation en 1922 du "Dracula" de Bram Stoker mais le cinéaste allemand, Murnau, n'utilisa pas le nom de Dracula mais de Comte Orlok pour son film "Nosferatu" : malgré cela, et toujours pour un problème de droits d'auteur, la veuve de l'écrivain irlandais, via un procès, obtint la destruction de la pellicule et des négatifs... Le film ne fut sauvé que par "accident" (SIC !), film cité comme un des plus grands films de l'histoire, et emblématique du courant "Expressionnisme allemand".
Murnau entama ensuite une brillante carrière aux Usa. Il se tua lors d'un accident de voiture, à Santa Barbara, une semaine avant la première de son dernier film, "Tabou".


Max Schreck "Nosferatu"

Tim Burton, encore lui, utilisa le nom de Max Schreck pour le personnage joué par Christopher Walken dans "Batman returns".

En visitant le Hollywood Heritage Museum, http://www.hollywoodheritage.org/ ,



j'ai appris une anecdote intéressante : les producteurs de la Côte Est, dont Cecil B. DeMille, qui souhaitaient investir dans le cinéma, et notamment via un premier film, "The Squaw Man", démarrèrent le tournage à Flagstaff (Arizona). Le problème, c'est qu'à Flagstaff, il pleut beaucoup (je le sais, j'y suis resté quelques heures) et pour tourner un film en décors naturels, c'est une catastrophe.
Ils arrivèrent un peu par hasard à Hollywood, qui était nettement plus accueillant et qui devint donc la Mecque du Cinéma.

Une dernière pour la route : j'ai, enfin, acheté le "Hollywood Babylon" de Kenneth Anger


http://fr.wikipedia.org/wiki/Hollywood_Babylone

1/ C'est à Hollywood, la ville "pêcheresse", donc sur les lieux du crime , que je le me suis procuré (sur Vine St).

2/ Le bouquin offre l'image d'une ville qui "bouffa" nombre de ses protagonistes (cf le lien Wikipedia et les références glauques).

Ville-vampire...

Tu connais tout, c'est impressionnant !

J'espère qu'on aura droit à un carnet de route avec plein de ces anecdote .

Oh, et sinon, pour en revenir à Las Vegas.
J'ai déjà pu lire "Lasse Vegas". Et c'est pas faux .

"Hollywood", c'est une machine à rêve(s), à fantasme(s) avec, évidemment, son lot d'illusions : on sait bien que les romances, les passions vues sur l'écran sont artificielles... Mais bon, c'est la magie du Cinéma et on y croit parce que le Cinéma est magique.

A L.A., je me suis bien sûr rendu au Griffith Observatory, célèbre pour "Rebel without a Cause" et son icône James Dean.



Le film, au-delà de ses qualités intrinsèques, est important car il symbolise notamment les années 50 et l'apparition du Rock'n'Roll, premier courant culturel reconnu comme étant directement lié à l'adolescence et son besoin d'exister. Et qu'est-ce que "Rebel without a Cause", sinon le chemin de 3 "post" adolescents confrontés à la difficulté à vivre dans un monde d'adultes, un monde qui ne peut que briser justement les rêves des ados et leurs besoins pas forcément assouvis (liberté, sexualité, trangression, etc.).

Ce qui est "terrible" avec ce film, c'est que les 3 acteurs principaux ont, déjà, connu une fin violente et que leur vie d'être humain n'a pas forcément été une romance :

. James Dean était un homosexuel sadomaso, dont le surnom "Le Cendrier Humain" provenait de son habitude à éteindre les cigarettes sur sa peau - On a souvent dit qu'il recherchait la mort, d'où son attirance pour les voitures puissantes, la vitesse et ses risques inhérents (la course de voitures dans le film... tellement prémonitoire).

- Sal Mineo est assassiné chez lui, à Hollywood, en 1976 ; un vagabond lui tire dessus (comme dans le film !).

- Natalie Wood meurt noyée en 1981 : elle se trouvait sur un yacht en compagnie de Robert Wagner et Christopher Walken. Sa mort n'a jamais vraiment été élucidée (marques suspectes, traces de drogues). Elle a fait partie de ses enfants/adolescents poussés jusqu'au bout par leurs parents qui ont voulu en faire des stars ou des champions (Judy Garland, la Dorothy du "Magicien d'Oz" fut, elle, dopée par les producteurs à base d'amphétamines afin qu'elle travaille un maximum).


Sal Mineo - James Dean - Natalie Wood : le calme avant la tempête


HOLLYWOOD BABYLON !!!

http://longislandarcheology.files.wordp ... nce_02.jpg
La Babylone d' "Intolerance" (1916 - David W. Griffith)

Bon, ça n'a rien à voir mais je viens de rentrer d'Inde.

Je confirme simplement : CA N'A RIEN A VOIR AVEC LES STATES !!!
:P

UN STEAK FRITES, BORDEL !!!