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7ème journée, 27 décembre : Gilroy - Carmel

Yabadabadou ! On a encore beau temps. On mange notre premier breakfast dans une chaîne de motels, c'est plus bourratif que bon... Et c'est parti pour Monterey ! On commence à faire nos premiers miles sur la Road 1 et de la voiture, on a déjà un aperçu des côtes sauvages qui nous attendront par la suite.

Monterey est une charmante station balnéaire, même en hiver. Nous entamons la journée par la visite de l'aquarium de la ville. 30 dollars l'entrée, ça peut paraître élevé mais nous ne regrettons nullement cet investissement. J'ai déjà fait les aquariums d'Osaka et d'Okinawa qui sont particulièrement fournis mais alors que dire de celui de Monterey ? Il est grandiose ! L'architecture du bâtiment, son incorporation sur le bord de mer (le petit bassin qui recrée les mouvements de marée), les aquariums, la variété des espèces, les otaries sauvages qui s'amusent dans l'eau sous la terrasse... A chaque bassin notre excitation croît.




Coup de coeur en particulier pour le pavillon des hippocampes.




Nous sortons vraiment réjouis de cette visite et encore une fois, que l'on a bien fait d'y être à l'ouverture ! car on commençait à être saoûlé par le monde vers la fin.
La sortie donne directement sur le cannery row de Monterey, LA rue touristique par excellence. Cette rue est assez célèbre du fait de ces passerelles qui relient le bord de mer d'un côté de la route aux entrepôts de poissonneries de l'autre côté. Après le Pier 39, on constate que Bubba Gump est aussi présent ici. Devant ce restaurant rendu célèbre par Forrest Gump, eh bien justement, un sosie de Tom Hanks est assis sur un banc avec une boîte de chocolats et tout le tralala. Hormis le côté mercantile de la chose, nous sommes surpris de la ressemblance du gars avec Forrest, aussi bien au niveau du style vestimentaire que de la voix, on a vraiment l'impression d'avoir Forrest sous les yeux.

Cette rue est assez courte, et il va bien falloir faire un choix pour le déjeuner, mais avant ça, je dégaine le Canon pour prendre :




Nous jetons notre dévolu sur un des restos du bord de mer Luigi Linguini's. Mademoiselle va prendre une soupe aux fruits de mer et moi le Fisherman's platter, qui va se révéler être à 70% de la friture. Au début, je trouve ça bon mais à la longue ça commence à peser sur l'estomac toute cette huile. En tout cas, la soupe de ma copine était super bonne et le service très sympa aussi. Pour 30 dollars par personne avec vue sur la mer (avec un temps magnifique en plus), nous en ressortons satisfaits.

On se ballade encore un peu dans les environs mais on sature assez vite sous le côté hyper-touristique. Nous revenons donc à la voiture et direction Carmel-by-the-Sea. Le GPS a beaucoup de mal à localiser notre motel le Clarion Collection. 89 dollars la nuit (réservée sur Internet longtemps à l'avance), tout près du centre-ville, on s'en tire bien. Bon, les charpentes en bois de l'hôtel ne sont pas des plus rassurantes tant on les entend couiner à chaque pas de notre voisin du dessus mais on fait avec. Ma copine a trouvé la robinetterie de la salle de bains super jolie en plus.

Carmel, c'est incroyable, on se croirait dans un décor de conte pour enfants. On rentre dans la banque Chase pour échanger les travellers' cheques qu'on avait sur nous et là on reste scotché par la bâtisse tout en bois avec cheminée comme dans le grand nord Canadien (attention je travaille pas chez Schmitt, c'est juste mon image des cheminées canadiennes), des comptoirs en bois noble (non, je ne suis pas ébéniste non plus) et des sofas en cuir disposés autour de la sus-dite cheminée. Argh ! On fait pire comme lieu de travail.




On laisse nos bagages à l'hôtel pour partir sur la 17-mile drive. L'entrée coûte 10 dollars je crois. Alors, j'ai beaucoup lu sur les forums de l'utilité de payer pour aller voir les "riches". Moi, je vote "oui" mais juste pour la partie côtière car le reste, c'est surtout conduire dans de la forêt sans spécialement apercevoir les villas.
Le bord de mer, donc, vous donne un petit aperçu de ce qu'est Big Sur.
Mais, alors que le soleil commence à tomber et qu'une super lumière orangée envahit le ciel, grosse boulette de ma part : j'oublie de faire les bons réglages. J'étais tellement aspiré par ce que je voyais que j'en oubliais le reste...







De retour au motel, on pose la voiture pour aller manger dans un des nombreux restos de Carmel avec un objectif : manger des huîtres, enfin pas moi mais ma copine. On trouve sur le plan un Oyster Bar qui sonne frenchie : André's Bouchées. Oui, encore un français. Malheureusement, ce soir-là, plus d'huîtres...
On mangera sans conteste notre meilleur repas de tout le séjour. Ils ont une carte des vins longue comme l'annuaire de NY. On voit travailler le chef, André, en cuisine et on ne peut être que respectueux de l'homme , d'un âge où beaucoup se pâment sur la promenade des Anglais à Nice.

Le plaisir ne sera pas que dans les assiettes (quel délice !) ou les verres (le sommelier est aussi un sacré personnage !) mais aussi dans le service. Je tiens à remercier notre hôte, Stéphane, qui a toujours été aux petits soins avec nous et nous a fait nous sentir comme à la maison. Je crois qu'ils étaient aussi heureux d'avoir une clientèle franco-nippone. Ils nous offert un dessert dans la lignée du repas. Je vous recommande absolument ce restaurant. Pourboires compris, nous avons payé 60 dollars chacun. Si j'étais resté un second jour à Carmel, je pense que j'y serais retourné le lendemain, pour vous dire. Vraiment, chapeau bas pour la prestation de services !

Cela conclut l'une de nos plus belles journées de belle manière, avant d'attaquer le point d'orgue du roadtrip : Big Sur !!!

Bon jusque là ton carnet était agréable , mais au détour d'une phrase cela m'a

On voit travailler le chef, André, en cuisine et on ne peut être que respectueux de l'homme , d'un âge où beaucoup se pâment sur la promenade des Anglais à Nice

Cela choque un jeune de 80 ans de Nice c'est quoi ce cliché , il n'y a pas que des personnes d'un âge certain voir d'un certain âge , à Nice. Il y a aussi des jeunes de 50 ans

Bon on pardonne pour cette fois ci car le carnet et très agréable.

Salut luke06,

C'est d'autant plus un cliché pour moi que je n'ai jamais mis les pieds à Nice!

Content que tu trouves le carnet agréable. Merci.

Alors il ne te reste plus qu'a venir , je pourrais même te montrer la ville et la fameuse promenade des Italiens.
Bonne journée ou nuit?
Il y a combien d'heure de décalage?
Merci

Toujours aussi cool ton carnet. J'aime beaucoup ton récit mais manque un peu de photos

A SF dommage de n'avoir pas fait la Conzelman Road quand tu étais du côté de Muir Woods-Sausalito... et Twin Peaks à cause du GPS... à ces 2 endroits (à l'opposé), tu as des view points juste fabuleux... On prend alors totalement la mesure de la ville et de son environnement. Un gros coup de cœur pour moi.

Castro et Mission j'ai beaucoup aimé aussi.

Oui en NBA le spectacle n'est pas que sur le terrain. C'est vraiment un show global... et vous étiez super bien placés

Très impressionnant et très agréable campus de Stanford. Les étudiants utilisent beaucoup les vélos. En tout cas j'en avais vu un paquet se déplacer ainsi. C'est vrai que le stade est énorme... mais le Vélodrome à Marseille est tout de même plus grand

L'aquarium de Monterey est un must. Oui c'est cher mais c'est de loin le plus intéressant et original que j'ai fait de ma vie. La 17 Miles Drive même avis. Un charme fou le long du littoral mais sans grand intérêt à l'intérieur des terres. Mais perso, je n'hésiterai pas à la refaire tant la route côtière est sublime.

Super carnet!!
La chance pour le match de NBA!! Un rêve pour moi grande fan de basket de voir un jour un match de NBA!!

@luke06 : J'adorerais visiter ta région, et ma copine aussi. Les Japonais visitent trois choses en France : Paris, le Mont Saint-Michel et la Côte d'Azur. Quoi ? Encore un cliché meuh non...
Nous avons +7 heures par rapport à la France en été.

@ThomY : Oui tu as raison, 6 photos par post c'est trop peu mais c'était le max à l'époque je crois. Avec Sunsetpictures, je ne sais pas jusqu'à combien on peut en mettre.
Pour SF, j'étais dégouté. J'avais prévu Twin Peaks mais pas la Conzelman Road. Va falloir y retourner J'aimerais bien essayer les 4 sports majeurs américais : NBA, MLB, NFL et NHL pour comparer les ambiances (surtout la NFL).

@Clem33 : Oui on se comprend ! J'ai fait 3 matchs NBA et à chaque fois j'arrivais bien en avance pour parcourir les coursives et m'imprégner de l'ambiance. Un rêve de gosse accompli...

8ème jour, 28 décembre : Carmel - Big Sur - San Simeon

Le Clarion Collection ne possède pas de salle pour le petit-déjeuner. Il faut donc aller à la réception pour aller chercher son "breakfast basket", un gros panier à pique-nique dans lequel sont contenus des petits en-cas et un jus d'orange en brique. On trouve l'idée originale.

Nous faisons le plein de la voiture à Carmel pour éviter tout pépin sur Big Sur. Et nous voilà partis. Nous nous arrêtons tout de suite à Point Lobos State Reserve, nous payons 10 dollars et collons sur notre pare-brise le reçu qui nous permettra d'entrer dans le reste des State Reserve de Big Sur. Nous faisons les 2 trails principaux. La journée commence très fort ! C'est d'une beauté ! Les falaises sur lesquelles les vagues viennent s'abattre d'une part, les sea lions qui ont élu domicile sur un rocher de l'autre... Nous sommes interpelés par un phénomène naturel inédit : des arbres rouillés !




Il y a un second mystère qui nous tourmente concernant les sea lions :


Comment ont-ils fait pour monter là-haut ?


Nous reprenons la route. Au début, on a tendance à vouloir s'arrêter à chaque parking aménagé en bord de route. C'est ce que nous faisons mais on ne pourra le faire tout le long, si l'on veut arriver à San Simeon en fin de journée.

C'est au fur et à mesure des arrêts qu'on commence à vraiment se rendre compte d'être sur une des "plus belles côtes du Monde" comme les Américains en parlent.




On s'arrête aussi juste avant le Bixby Bridge




Il y a peut-être une chose à faire remarquer, à notre avis : la moitié-nord est beaucoup plus "scenic" que la partie sud, peut-être parce qu'on l'a commencé par le Nord, justement. Mais comment faire autrement ? Arriver par le Sud n'est pas recommandable parce qu'on doit conduire du côté opposé à la côte, il est donc très dangereux de couper la route pour aller se garer. (de même pour repartir).

En un clin d'oeil, on se retrouve déjà à l'heure du déjeuner. On voulait s'arrêter plus souvent, mais la faim nous pousse à ne plus faire d'arrêt jusqu'au Nepenthe, LE restaurant de Big Sur. En arrivant, on hallucine, les 2 parkings sont pleins, on nous demande de nous arrêter sur l'arrêt du bus scolaire en contrebas. Ce restaurant a fait sa notoriété sur la vue de sa terrasse. On comprend mieux pourquoi une fois qu'on y est.




Il fait tellement beau qu'on prend des places en terrasse La carte est composée principalement de sandwichs et soupes faits maison. Le serveur est très sympa, la nourriture s'avère aussi de bonne facture. On est vraiment impressionnés par la capacité du restaurant. Les clients continuent d'affluer même après 13 heures 30 et tous arrivent à rentrer. En contrepartie, il faut attendre assez longtemps pour avoir son plat.

En décollant vers 14 heures du resto, il ne nous reste à peine que 3 heures avant la fin du coucher de soleil. Et nous constatons avoir fait environ la moitié du trajet qui relie San Simeon. Il faut faire des choix, on abandonne l'idée de remonter au Julia Pfeiffer State Park pour faire un trail

On continuera l'après-midi comme la matinée, en s'arrêtant aux endroits qui nous paraissent les plus beaux.





Vers la fin de Big Sur, nous nous arrêtons une énième fois et apercevons au bas d'une falaise un groupe de 4 surfeurs (la quarantaine bien passée). Plus exactement, ils font du longboard en combinaison wetsuit intégrale. La température de l'eau doit être glaciale car leur visage est écarlate et surtout ils surfent dans un coin hyper dangereux !!! Il n'y a pas de plage de sable, seulement un amas de roches en bord de mer. On ne sait même pas comment ils y sont descendus. J'imagine que ça fait partie du Californian Way of Life.





Nous arrivons finalement à la sortie de Big Sur quand on voit le premier panneau annonçant San Simeon à quelques miles. On croyait notre journée bien remplie quand on arrive le long d'une plage où l'on voit foule s'amasser. Bon, ben, on s'arrête aussi hein (instinct grégaire). On se demande vraiment ce que font tous ces gens attrouper le long des barrières aménagées sur le contre-fort de la plage de sable.
En effet, ça vaut le détour, des centaines de sea lions se prélassent pépère devant nos yeux, certains spécimens sont très très gros.




Dites "33"


On s'est tapés un fou-rire terrible ici. Ma copine, ainsi qu'une mère de famille américaine arrivée en même temps que nous devant cet énorme sea lion ont mis au moins 20 secondes avant de comprendre que ce qu'ils avaient sous les yeux étaient un animal en chair et en os ! Quand elle a réalisé l'américaine a hurlé un "OH MY GOD ! IT'S HUGE !!" et ma copine de dire en japonais "NANI, NANI?" (quoi ? quoi ? en français). Je lui montre le bestiau et elle aussi se fend d'une exclamation en japonais qui fait rire tout le monde

On finira cette journée au Quality Inn de San Simeon. Prestation de motel que l'on a trouvé parmi les meilleures de notre trip. Par contre, San Simeon est un peu glauque le soir. C'est juste une dizaine de motels répartis des deux côtés de la Road 1 et c'est tout. Niveau restaurant, il n'y a pas trop le choix (pas un fast-food à l'horizon non plus). On rentre dans un des rares qui semblent animés. Le décor est kitsch. Je ne prends pas de risques et je commande un cheeseburger (bien sans plus) et ma copine tente des pâtes. Oh la la, la tête du plat de pâtes !!! Les linguini sont collées entre elles et la sauce sent la préparation en sachet achetée au supermarché du coin. Elle va laisser plus de la moitié de l'assiette et se venger sur mon cheeseburger. Le pire repas du séjour...

On aurait aimé passer plus de temps dans les Park mais dans ce cas-là il aurait fallu prendre un hébergement directement dans Big Sur. Je crois qu'on aurait adoré dormir au beau milieu d'un si joli endroit. Une autre fois peut-être.

Avec le peu de recul que j'en ai, BIG SUR représente pour moi l'apothéose du voyage.