Road book ...
Et Lake Powell
Ah le
" Road book " ,la
Bible du voyageur itinérant ,préparé avec tant de minutie , parfois précis au kilomètre et à la minute près , avec la rigueur d'un géomètre doublé d'un horloger suisse .
Et tout cela grâce aux nombreux ouvrages de référence puisés à la bibliothèque du Web , dont
Sunset est un des principaux pourvoyeurs , avec la complicité d'un géographe de génie du nom de
Google Map .
Chacun l'a bâti avec passion et pourtant on sera parfois contraint de le trahir , à contre coeur , parce que la météo n'est pas une science exacte et que le
Maître du temps fera déjouer nos prévisions les plus élaborées .
Ce sera sans compter sur la complicité du
Grand Ouest , qui recèle des trésors à chaque détour de chemin , nous offrant à chaque fois une nouvelle brassée d'images qui viendront grossir nos albums souvenirs
Le
Road book , véritable épine dorsale du voyage , va en constituer le poumon , tandis que notre coeur en gèrera les émotions pour notre plus grand plaisir .
Vous vous demandez sans doute ce que ce sujet peut bien venir faire en plein milieu d'un récit de voyage ?
...et pourtant , ce que je m'apprête à vous relater jusqu'à la fin , va souvent faire référence au contenu de cette page ...
Après cette disgression " philosophique " , je reprends le cours de nos pérégrinations " étasuniennes "
Autour de la ville de
PAGE , le paysage est clairsemé , parsemé d' une rare végétation famélique
Ainsi il fut facile de repérer notre nouvelle oasis pour les 2 prochaines nuits
Le Courtyard By Marriott à l'architecture de pueblo mexicain d'où on s'attendrait à voir surgir
Don Diego De La Vega ...
Non contents d'être en
Voyage , nous sommes également en
Vacances , avec un
Modus Vivendi qui exclut les phrases " assassines " du style : " Dépèchez vous ! "
Aujourd'hui , selon une expression consacrée , nous avons "
pris notre temps "...et nous nous acheminons tranquillement vers la marina de
Wahweap pour " checker " notre location de bateau du lendemain .
Le hasard , qui fut bien souvent notre allié au cours de ce périple , nous y fait rencontrer une charmante famille française qui fait mentir la réputation sulfureuse de nos compatriotes à l'étranger , souvent mal jugés par leurs pairs ...
J'ai ma petite idée
à propos de l" allergie " des français en voyage à l'égard des .......français en voyage !!!
Rassurez vous , ils ne sont pas tous comme ça !!!!
Cette petite famille vient d'effectuer , copier- coller , la " randonnée " nautique que nous avons prévue , à savoir nous rendre avec le bateau jusqu'au
Rainbow Bridge ; ils sont frigorifiés et nous expliquent pourquoi : pour atteindre ce " temple sacré " , ils ont dû effectuer le trajet plein gaz , soit 3 h.30 aller , idem retour , Plus 2 fois 45 minutes ( également AR ) pour atteindre le pont qui n'a plus les pieds dans l'eau depuis belle lurette .
De ce fait , ils n'ont eu le temps de rien voir d'autre que cela .
8 h. 30 , dont 7 de navigation forcenée !
Merci pour ce briefing qui nous fait réfléchir ; on verra demain mais j'envisage déjà un plan " B " ( je vous l'avais dit , nouveau " coup de canif " au road book ...)
Vision annonciatrice , le ciel commence à se voiler en cette fin d'après-midi , nous sevrant de la bienveillance omniprésente depuis notre arrivée il y a une semaine , de l'azur qui lui sied si bien
Le lendemain , l'astre solaire confirme sa grève du zèle , sans doute lassé par tant de paparazi en quête de photos réussies
lors de la " prise en mains " de notre bateau , le loueur se croit obligé de nous annoncer un probable épisode pluvieux dans l'après -midi ; quelques incantations au Dieu de la pluie auront raison de ces prévisions .
Rien ne semble vouloir entamer l'enthousiasme communicatif de mon équipage ...
Nous avons sans l'ombre d'un regret opté pour une
Journée Soft qui nous fera " z
apper " l' Arche Sacrée , mais nous ne le regretterons pas ...
la croisière peut ainsi débuter , par une lecture un peu bâclée de la carte qui aurait bien pu provoquer un échouage précoce
Nous voilà ensablés dans un " cul de sac "
Là où la " croisière aurait bien pu se terminer...
Le
LAKE POWELL est un gigantesque plan d'eau à l'anatomie de
tarentule , dont chaque appendice personnifierait un
canyon.
Sachant que le temps est notre allié , nous allons en découvrir plusieurs , le premier se nomme :
Antelope Canyon !
Nous flânerons ensuite dans les méandres de
Navajo Canyon , puis risquerons de nous égarer dans Labyrinth Canyon ; ...Pour rejoindre ensuite
Face Canyon , notre lieu de pique nique ( sponsorisé par le
Walmart de Page ) .
Puis ce fut le tour de
Last Chance Bay ...
nous ne croiserons pas grand monde , à peine un house boat de temps en temps ; c'est Dimanche aujourd'hui , mais la saison nautique n'est pas lancée ...
Pour le plus grand plaisir de mes amateurs de sensations , je peux alterner des
runs endiablés avec des navigations plus tranquilles , la faible fréquentation du plan d'eau n'appelant pas à une vigilance accrue .
nous sommes cernés par un paysage minéral , noyé depuis 1963 , qui évoque un célèbre dessert italien : le
Tiramisu .
On peut en mesurer la couche plus claire de
Mascarpone , qui trahit la baisse des eaux depuis les années 2000 .
En toute fin de cette charmante ballade nautique , la maniabilité de notre modeste embarcation , nous permettra d'aller flirter avec le barrage .
Pour conclure , nous irons "
beacher " sur une plage de sable roux .
Pour profiter encore du décor mi-aquatique , mi-minéral , agrémenté d'une insolite touche végétale ...
Aurions nous pu naviguer dans le sillage du vaisseau abîmé dans ces eaux sombres des aventuriers de la
Panète des singes ?
Nous restituons notre complice à moteur du jour , confortés dans nos choix et ravis d'avoir pu découvrir
Lake Powell dans son intimité .
Quelle belle
flottante !
Revenus sur la terre ferme , un dernier hommage au paysage ...
...et une dernière " capture " du
Glen Dam ...
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. 
Disponible sur 
, j'ai pris l'option de " faire hennir les chevaux du plaisir " , en hommage d'une part à Alain Bashung , et afin de " rentabiliser " les 300 CV de notre " Osée joséphine " à pistons ...( sur des routes au demeurant quasi désertées 
Petit flash back : en quittant Bryce nous avons parcouru en sens inverse une grande partie de la route de la veille , faute d'avoir pu emprunter la Cottonwood Rd , ce qui nous aura octroyé un gain de temps que nous avons mis à profit pour , d'une part " trainer " un peu plus longtemps à Bryce , pu apprécier notre impromptue étape cow boy à Kanab , arriver plus tôt au Horse shoe , , checker notre location de bateau pour le lendemain lors d'une première incursion à la marina de Wahweap au Lac Powell...
et va nous permettre d'obtenir un 
