Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour acheter du bois. Nous sommes tout de suite rejoint par un monsieur et ses trois enfants Ils vivent ici dans ce petit village dans l’une des petites huttes en bois couverte de roseaux. Les villages sont composés de cinq-six huttes et il y a toujours un enclos pour les animaux. La nuit, les animaux sont ainsi protégés des prédateurs. Ce village est très mignon et soigné.
Nous lui donnons nos bidons d’eau vide. Quand il nous explique qu’il va chercher l’eau tous les deux jours à 15 kilomètres d’ici, nous lui proposons de remplir les bidons avec l’eau de notre réservoir. Il est très content, nous avons l’impression de lui avoir fait un énorme cadeau. Nous discutons encore un petit moment, je lui demande si nous pouvons donner des bonbons sans sucre aux enfants. Il n’a rien contre et les enfants sont heureux.
Il y a beaucoup de villages le long de la route et beaucoup de familles qui se promènent. Ils sont tous endimanché, c’est beau à voir. Faire ce trajet un dimanche est vraiment bien, on ne voit pas le temps passer, tellement nous sommes occupés à regarder et s’émerveiller.
Il y aussi de nombreux stands où on peut acheter des souvenirs faits main. Nous nous arrêtons devant un village et Tim achète une petite cruche et un bol. On voit très bien qu’ils sont faits à la main, rien à voir avec les souvenirs qu’on peut trouver à Swakopmund.
Arrivés à Rundu, nous allons prendre de l’essence. Il y a un petit marché, avec des légumes et fruits, au bord de la route. Tim va faire des achats, il est content de trouver des fruits et légumes qui proviennent du jardin de la personne qui les vend.
Puis, nous allons faire quelques courses au Spar, seul magasin ouvert le dimanche. L’assortiment est assez restreint, il y a beaucoup moins de choix qu’à Swakopmund et même moins qu’à Opuwo.
Les alentours de la ville sont très sales, c’est une vraie déchèterie à ciel ouvert. Dans le roadbook de Tourmaline il est bien écrit qu’il n’y a pas de système de traitement de déchets dans le nord du pays et qu’il est préférable, si possible, de ramener ses déchets.
Par rapport à Opuwo, ici, les gens ne nous harcèlent pas pour nous vendre des choses. C’est bien agréable. Le seul garçon qui vient mendier de l’argent, se fait remettre à l’ordre par un chauffeur de taxis.
Au Hakusembe River Lodge nous recevons le campsite numéro un. Chaque emplacement a ses sanitaires privatifs et une plonge pour laver la vaisselle. Les sanitaires se trouvent dans une petite maisonnette au toit de chaume. Il y a de l’eau chaude, la lumière et une prise électrique. L’emplacement est engazonné, nous sommes donc hors poussière.
Nous nous installons est allons boire un cocktail sur la terrasse du Lodge. La vue sur la rivière est belle, de l’autre côté de la rive c’est l’Angola. On voit les gens venir au bord de la rivière pour chercher de l’eau et pour faire la lessive.
Le coucher du soleil est magnifique, mais il fait vraiment froid ce soir. Nous retournons donc assez vite à notre campsite pour mettre une couche supplémentaire. Nous préparons le souper, salade, pâtes avec carottes, champignons et du saumon. C’est très bon, nous nous régalons ! Au loin, du côté de l’Angola, nous entendons des gens chanter et jouer du tambour. C’est très beau, c’est l’Afrique comme on l’imagine.
Toute la nuit, nous entendons les hippopotames. En tout cas, moi, je suis sûr que ce sont des hippopotames, mais Benoît n’est pas convaincu, il pense que c’est un imbécile, avec une voiture au pot d’échappement percé, qui a tourne en rond.

Il s’avérera que j’ai eu raison.