J16 Cortez - Moab
Petit déjeuner copieux au Best Western de Cortez devant un grand poste de télévision réglé sur une chaîne météo indiquant qu'en ce moment même ils dégustent au Texas.
Coffre chargé, cartes magnétiques rendues à la réception, nous traversons Cortez, avisons une station service et nous arrêtons devant une pompe.
Comme d'habitude, je vais confier ma carte bancaire aux bons soins du caissier, me saisis du robinet que je glisse dans l'entrée du réservoir et appuie sur la gachette. Rien! Je réessaie! Rien!
Je jette un coup d’œil à la pompe voir s'il ne faut pas, comme à Kayenta, presser une touche quelconque. Nada.
Le caissier, ayant constaté mon embarras, me rejoint d'un pas nonchalant et libère une sorte de petite manette que je n'avais pas vue, là où on raccroche le robinet.
Bon, je pense avoir fait le tour de toutes les surprises que l'on peut rencontrer dans les stations services.
Réservoir plein, nous quittons Cortez en empruntant la 491, pénétrons dans le Colorado et rejoignons la 191 à Monticello, highway qui nous mènera, dans la soirée, à Moab. Car, une dizaine de kilomètres plus loin, nous bifurquons sur une route secondaire, à destination de Canyonands, dans sa partie sud.
Après quelques points of view, nous découvrons un petit trail, sympa, qui passe par Cave Spring, une sorte de résurgence avec, sur les parois de la grotte la contenant, des pétroglyphes. Le trail se poursuit en une boucle jalonnée par des cairns pour éviter de se perdre. Il faut même, à un certain endroit, passer par des échelles. La ballade est sympa.
Sur le coup de midi, picnic sur une aire de stationnement et enfilage des shorts. Si ce matin la température devait se situer autour des 4/5°, il fait chaud à présent.
Le soir approche et Moab également. Nous pénétrons dans la ville, toute en longueur et nichée au fond d'un canyon, à la recherche de notre gite des deux prochains jours. Il s'agit du Kokopelli Lodgins.
Moui. Bon. Très très sommaire par rapport aux hôtels que nous avons précédemment fréquentés. Et le petit déj n'est pas compris. Prendre sa douche revient à provoquer une inondation dans l'espèce de cagibi qui fait office de salle de bain et de WC et où un énorme trou pratiqué dans la porte (l'ancien système de fermeture je suppose) communique avec la chambre. Bonjour la discrétion.
Le lendemain (nous restons deux jours), ils n'auront ni changé le tapis de bain trempé, ni les serviettes trempées, ni balayé les feuilles entrées dans la chambre lorsqu'une employée a voulu savoir si celle-ci était libre. Tout juste auront-ils tiré les draps. Le surlendemain, pour le check out, la réception n'ouvrant qu'à 10 heures, nous partirons en laissant les clés à l'intérieur de la chambre.
Je pense que vous avez compris que je ne recommande nullement ce lodge.
A la recherche d'un restaurant sympa où nous restaurer, nous avisons une pizzeria où pratiquement toutes les tables sont occupées. C'est un bon signe.
Effectivement, les slices de pizza gigantesques se révèleront délicieuses et nous demanderons même à emporter ce que nos estomacs n'auront pas pu engloutir dans des dogbags.
Demain, ce sera Arches.
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