Requiem for a dream
Après une nuit un peu plus longue et reposante que la précédente, le réveil reste difficile… Mais une fois les rideaux ouverts, cela suffit à nous procurer une bonne dose d’adrénaline qui pourrait largement rebooster Jason Statham dans Hyper Tension ! « Bon sang, nous sommes à Hollywood, et aujourd’hui nous allons visiter Universal Studios !! » On a franchement du mal à y croire… Allez, debout avec la patate !
En ce qui me concerne, Universal Studios, c’est un rêve de gosse absolu. Quelques années après la sortie de Terminator 2 – Le jugement dernier en 1991, qui a été un choc cinématographique sans précédent dans ma petite caboche d’antan, je me souviens d’un article sur ce parc et sur l’attraction du film en question dans Picsou Magazine (je ne renie absolument pas cette lecture de jeunesse !). Même si notre Disneyland venait d’ouvrir il y a peu en 1992 (sous le nom Euro Disney), ça n’était pas la même chose… J’ai beau être un fan de Disney encore à ce jour, cette Mecque du 7ième art m’obsédait bien plus adolescent. Cela ne s’était d’ailleurs pas arrangé durant le reste des années 90 avec ma passion grandissante pour le cinéma… Mais bon, Los Angeles lorsqu’on est tout jeunot, ça reste un fantasme inaccessible. « Un jour, j’irai… ».
Et voilà, mardi 7 août 2012, 8h45, nous sommes à l’entrée des studios en voiture. Incroyable. A cette heure-ci, il y a peu de monde, tant mieux car nous avons sauté volontairement le petit déjeuner pour nous empresser d’arriver ici ! Direction le parking à 12$ (l’autre parking à 15$ vous fait économiser 250 mètres de marche…) et l’embarras du choix niveau place.
Nous pénétrons alors dans le Universal City Walk, un équivalent de Disney Village chez nous…en plus grand, plus coloré, plus démesuré ; les USA quoi ! Tout est fermé et l’endroit est désert à cette heure ; ça ne sera pas la même chose en fin de journée.
En marchant vers l’entrée principale, je me revois précisément gamin à rêver de tout ça, et là je me rends compte que je suis dans le même état de fébrilité que j’aurais pu l’être à cette époque. Un enfant émerveillé par tout ce qui l’entoure. Et lorsque j’aperçois au loin la célèbre boule Universal, que d’émotion, je dois même avouer avoir eu les larmes aux yeux sous mes lunettes de soleil noir, mais bon… chut !!
Les portes de la gloire
Cette fois, c’est la bonne. Après une flopée de photos, nous décidons d’aller échanger notre e-ticket contre les sésames que sont les pass d’accès au parc. Nos billets ont été réservés sur Expédia, à 80$ (60€) chacun. Nous avions franchement hésité à acheter les pass « Front of line » à 129$ (100€) qui permettent de couper les files d’attente... Heureusement que non, car aujourd’hui cela ne nous aurait strictement servi à rien ! En effet, pour toutes les attractions, notre temps d’attente moyenne a été de 15 minutes maximum (souvent moins), la plus longue file ayant duré 25 minutes pour Transformers, ce qui restait tout à fait gérable. Rien à voir avec des files d’attente qui en France peuvent parfois atteindre jusqu’à 1h30 par exemple pour Tonnerre de Zeus au Parc Astérix…
Bref, il y avait du peuple pourtant, mais à mon avis les roulements et temps de passage doivent tout simplement être mieux calculés là-bas que par chez nous.
Il y aura toutefois une attraction très populaire constamment blindée de monde toute la journée : le Studios Tour, la visite des studios Universal en petit train ! C’est la raison pour laquelle nous avions décidé de faire ceci en premier ce matin-là, sur les bons conseils de Sunset bien évidemment.
C’est donc le moment de pénétrer dans le parc. Notre pass individuel nous donne l’accès à une deuxième entrée valable dans les 7 jours suivant la première, mais pour la même personne. Et c’est là que l’on voit que nous sommes aux Etats-Unis : au moment de valider notre entrée, nos empreintes digitales sont enregistrées ! Ainsi, impossible de filer son pass à une autre personne pour la seconde entrée gratuite, à moins de vous couper un doigt pour qu’elle puisse l’utiliser et entrer en se faisant passer pour vous !
Runaway train
Nous sommes enfin à l’intérieur, ébahis par les lieux. Mais pas le temps de trop s’émerveiller pour l’instant, car mine de rien nous ne sommes pas les seuls à être arrivés de bonne heure. Nous filons donc sans plus attendre au fameux Studios Tour. A cette heure, personne n’attend, hormis le conducteur que son engin se remplisse un peu pour pouvoir partir. Nous prenons place où nous voulons et c’est à moitié vide que le train débute son parcours. C’est parti pour 45 minutes de magie où nous allons en prendre plein les yeux non-stop !
Après une descente où défilent chronologiquement les affiches des plus grands succès d’Universal de sa création en 1912 à nos jours, nous entrons dans les studios de tournages. C’est là où sont filmés aussi bien des blockbusters que des séries télévisées.
Au rythme du guide qui commente la visite (et que nous ne comprenons pas tout le temps…), nous déambulons ainsi dans les décors de La guerre des mondes (version 2005), Les dents de la mer, Psychose, Le Grinch, etc… Nous assisterons également à l’inondation d’un village du Far West ou encore à un déraillement d’une rame dans une station de métro.
Petit passage aussi à Wisteria Lane, dans le quartier des Desperate Housewives. Vu que nous avons suivi assidûment les huit saisons et que la série vient de de s’achever peu de temps avant, c’est avec une certaine émotion que nous admirons tout cela !
Maison des Van de Kamp
Maison des Scavo
Maison des Mayer
Maison des Solis
Mais le clou du spectacle durant ces 45 minutes, c’est l’entrée dans un tunnel qui nous mènera en pleine jungle du King-Kong de Peter Jackson. C’est le moment d’enfiler les lunettes 3D et de vivre quelques minutes de folie : l’attaque de notre petit train par un T-Rex et l’intervention du célèbre gorille pour nous tirer du pétrin. Un spectacle hallucinant où la 3D et le réalisme de la chose nous subjuguent. Le jour où les films en 3D au cinéma seront ainsi, je ne râlerai plus de devoir payer un foutu supplément pour quelque chose d’insipide. Bref, nous ne nous attendions pas à cela : une attraction dans l’attraction ! Ce petit tour en train nous a donc totalement enchanté, et tout comme d’autres l’ont déjà fait sur Sunset auparavant, nous ne pouvons que vous conseiller de débuter impérativement votre journée dans le parc par ce voyage immanquable afin d’en profiter comme il se doit !
LE FILM DU JOUR : Le flic de Beverly Hills 3 de John Landis (1994), car il se déroule entièrement dans un parc d’attractions. On y retrouve d’ailleurs durant une séquence le déraillement du métro vu dans le Studios Tour (filmé ici au Universal Studios de Floride). Quant au parc en lui-même, WonderWorld dans le film, il s’agit en fait du California's Great America situé à Santa Clara en Californie (même groupe que Six Flags).
Un petite impression écran de l'attraction dans le film, séquence disponible à partir de 25 minutes :
"Earthquake: The Big One", rebaptisé ici "Alien Attack !"