Jour 12 – Las Vegas - Death Valley
Debout vers 8 heures, affamés, on s'est jeté sur le buffet de l'hôtel (Circus Circus) qui était sympa mais un peu décevant par rapport à celui Main Street Station et un peu plus cher.
Puis on a chargé la voiture et en route pour Death Valley…
On avait lu tant de témoignages sur la chaleur de Death Valley qu'on y allait avec quelques craintes. Mais avant d'entrée dans la fournaise, il nous a fallu quitté Las Vegas (où il faisait déjà terriblement chaud), et ce ne fut pas si simple car tous les embranchements (au Sud de Las Vegas) que nous indiquait le GPS étaient fermés suite à des travaux (que des culs-de-sac et des voies sans issue !).

On a réussi tant bien que mal à trouver une route accessible depuis le Nord (la 95, merci à notre carte française) et nous sommes enfin parvenus à quitter cette ville ; on a malgré tout perdu une bonne heure en allers-retours inutiles.
Que dire de cette route 95 ? Assez charmante !
Tour à tour vous passez devant une prison, des camps militaires… et bien sûr tout le long, le désert. C'est très dépaysant. C'est sûr qu'il ne doit pas avoir beaucoup de candidats à l'évasion ! Après deux heures de route, petit et ultime arrêt à hauteur de la Death Valley Junction, après ça, vous êtes dans la Vallée de la Mort… brrrrrrr…. On descend de voiture pour photographier le carrefour. On remonte immédiatement afin de récupérer le chapeau laissé sur le siège. On boit un coup. Ah ! ça va mieux, maintenant c'est bon, on peut prendre des photos. Aucune idée précise de la température à ce moment là… probablement dans les 45°c, avec un vent très chaud.
Ensuite, route jusqu'à Dante's View (à une petite heure de Death Valley Junction), dont le nom peut faire peur, mais qui finalement s'avère être un lieu assez frais par rapport à la vallée. Oui, à Dante's View, il fait un peu plus frais et ça fait du bien (c'est logique, ça surplombe la vallée). Tout le long de la montée, des panneaux vous indiquent quand arrêter votre clim, vous avez également des réservoirs à eau pour radiateurs. La route (goudronnée de bout en bout) se rétrécie doucement puis les RV sont invités à se garer, bon courage à ceux qui voudraient finir à pieds ! Arrivés en haut, outre la fraîcheur, on a un beau cadeau :
Nous sommes restés là haut environ 45 minutes puis sommes redescendus doucement jusqu'à Furnace Creek (à environ 40 minutes) où nous attendait notre chambre d'hôtel. Le
Furnace Creek Ranch est une oasis est bien sympathique où il y a vraiment tout sur place (restos, essence, musée, boutique souvenirs, poste, laverie, distributeurs, tennis, golf, piscine d'eau douce chauffée naturellement…). Mais forcément, tout y est plus cher qu'ailleurs.
Quelques photos (prises le lendemain matin) du ranch (Borax Museum) pour compléter celles postées dans la
fiche-test de l'hôtel :
Furnace Creek… c'est bas !
On voulait récupérer un peu, et de toute façon se balader sous cette écrasante chaleur était au dessus des nos forces. Donc après ça, petit casse-croûte vite fait, douche (un mixte d'eau chaude et d'eau tiède, là bas l'eau froide n'existe pas !

) et sieste bien méritée.
Nous avons repris la voiture vers 17 h 30 pour rouler jusqu'à Artist's Drive et profiter des lieux au coucher du soleil. Cette boucle d'une bonne trentaine de minutes (sans compter les nombreux arrêts) à environ 10 minutes de Furnace Creek, est une enchantement au crépuscule, un expérience mystique. Vous êtes seul et avez l'infini d'un désert tout autour de vous. La température ambiante et le vent chaud renforcent votre ivresse. C'est unique, c'est à vivre…
La nourriture spirituelle c'est bien, mais quand on a faim, la nourriture tout court, c'est pas mal non plus.
Nous choisissons le steakhouse, un peu à regret car carrément trop copieux. Après l'expérience mystique d'Artist Drive, je découvre autre chose, l'expérience de ne pas pouvoir finir mon assiette (et croyez-moi, en ce qui me concerne, c'était assez inattendu, quand je mange je ne fais pas semblant !

). J'avais choisi des pâtes au poulet, mais ce que le menu ne précisait c'est qu'on allait me servir la moitié du poulet !!! Bref, en plus c'était assez cher (et impossibilité de ramener le reste), dommage, on aurait dû aller au petit Forty Niner Cafe juste à côté. En dehors de ça, c'était très bon et le service était vraiment au top, les serveurs avaient dû faire leur classe dans une école française, leurs mouvements corporels étaient d'ailleurs un peu trop forcés mais assez drôles, d'autant plus qu'ils étaient en short de rangers. Un décalage amusant typiquement américain. J'ai encore une pensée émue également pour les trois cuisiniers (des grands barbus super balèzes) que l'on voyait s'afférer au centre de la pièce, derrière les fourneaux, dans une chaleur infernale… car impossible pour eux d'aller ensuite se rafraîchir dehors pendant leur pause vu qu'il faisait aussi chaud dehors…
Après ce repas gargantuesque, la petite ballade autour du ranch à la nuit tombée a été vite écourtée. En rentrant, on s'est assis quelques instants devant notre "cabin" sur des chaises de jardin. On voulait regarder les étoiles. La chaleur était encore tellement présente, étouffante... Vers 21 h 30 vers 22 heures, on avait tous les deux encore et toujours l'impression d'avoir mis la tête dans un four à chaleur tournante. On n'a donc pas insisté, on a préservé les quelques forces qui nous restaient et on s'est mis au frais dans la chambre pour une bonne nuit de sommeil.
