"On the west American roads" - Palombaggia

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JC
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Message par JC » 12 juin 2007, 00:11

palombaggia a écrit :pendant ce périple, j'ai tenu un petit journal de bord (sous forme de petit récit) et y ai relaté jours après jours, les journées de visite, les anecdotes, les gens rencontrés... ceci étant, je ne sais pas dans quelle mesure "j'ai droit" de le diffuser via le forum ? D'ailleurs est ce intéressant de le faire ? Quelqu'un l'a t-il déjà fait ? j'avoue que je ne sais pas !!!
Peut être JC, modérateur du forum pourrait me renseigner à ce sujet ? Faut-il que je te l'envoie en MP d'abord ?
Ou est ce tout bonnement sans intérêt dans le cadre d'un forum ?
Pardonnez mon ignorance en matière de règles à respecter dans les forums mais je vous l'avais dit à mon arrivée, j'ai pas trop l'habitude !
Palombaggia, je suis très enthousiaste sur cette idée ! Cela n'a encore jamais été fait ici mais j'y suis totalement favorable, à la fois pour les enseignements pratiques qu'un tel journal peut apporter aux futurs voyageurs, mais aussi pour le simple plaisir de vivre un peu de ce que tu as vécu, avec tes mots. En terme de droit, je ne vois aucun soucis à la diffusion d'un tel journal :
extrait de la Charte du forum : Les propos tenus sur ce forum sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs, qui doivent veiller à respecter le droit des personnes et la loi en vigueur sur le territoire français.
Palombaggia, peux tu m'envoyer par MP un extrait de ton journal ?

Voilà ce que je propose : créer un nouveau salon du meme type que le Saloon, à savoir : réservé aux membres , accessible à partir de 5 messages, mais inaccessible aux visiteurs.

Ce nouveau salon pourrait s'appeler "carnets de voyages"...

Merci encore Palombaggia pour cette riche idée :)
palombaggia
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"On the west American roads" - Palombaggia

Message par palombaggia » 07 juil. 2007, 10:18

Bonjour à tous !

Avec l'accord de JC, administrateur, je souhaitais vous faire partager via le récit qui va suivre, un peu de mon expérience de voyage dans l'Ouest américain...

Armez vous de patiente car il est assez long (à la fois, on ne réduit pas 19 jours d'un fabuleux voyage en quelques lignes...) et puis, comme vous le constaterez, je suis une grande bavarde !!!

Bonne lecture à tous !!! :bye


VENDREDI 11 MAI

L’AMERIQUE, L’AMERIQUE, on l’a voulue et on l’a eu !!! :flag

USA, United States, Etats Unis, appelez les comme vous le voulez, mais sachez que c’est le Pays de la démesure !!! »

Nous voici enfin arrivés après 11h de vol … et 1h30 de retard !!! (Halte, papers !!!). Les douanes françaises auraient-elles fait un excès de zèle en contrôlant encore et encore des bagages dans notre soute ?

A la fois, les attentats du 11 septembre (oh mon Dieu, encore un 11 !!!) sont toujours présents dans nos mémoires et une recrudescence de vérifications nous ont, il faut bien le dire, à la fois un peu effrayés (que se passe t’il ?) mais aussi rassurés (ça c’est du contrôle !!!) alors, on ne va pas faire style (prononcez staïlle SVP) « même pas peur !!! » et on attendra bien sagement l’autorisation officielle de la tour de contrôle, pour décoller… Cela dit, c’est peut être tout simplement les 3, voire 4 kg de produits de beauté (suspects) qui encombrent ma valise ???

Ah, ah, ah, it is a joke !!!
Itinérante je suis, itinérante je resterai, ici point de bijou, point de fioriture, à moi les lacs de l’Arizona pour toute baignade, le soleil de Californie pour hâler le teint et au diable les brushings à la Dallas et Gloire et Beauté !!!.

En l’air : vol sans histoire… on a du passer pas très loin d’un pôle quelconque (nord ?) car on a survolé pendant longtemps, des étendues de glace morcelée, un peu comme de la banquise… (pardonnez notre ignorance mais là je me demande bien ce que c’était).

A terre : ça fait drôle de se retrouver à l’aéroport de SFO !!! Bonne impression cela dit en passant jusqu’à la rencontre avec les douaniers américains qui nous ont fait un peu stresser : uniformes, voix bien appuyées « visitors in the left and résidents on the right », empreintes des index, photographies des iris… et quelques questions après, récupération des bagages, recherche du « super shuttle » (navette) qui nous a conduit jusqu’à notre hôtel « Day Inn Lombard Street ».

Trop fatigués !!! mais affamés (après tout ce qu’on a déjà mangé dans l’avion, on se demande comment est-ce encore possible ?). Après une petite sieste de 3h, direction « ihop restaurant », chaine américaine (comme il y en a tant ici) où l’on peut breakfaster, bruncher, luncher and dinner au choix, à toute heure du jour et de la nuit (ouvert 24h/24h).

Les portions sont énormes, les légumes quasi inexistants, les sodas à volonté dans des verres de 50 cl, les « dressing » (sauces) à toutes les sauces (je sais, le jeu de mot est facile !!!) avec cependant des prix raisonnables… Pas étonnant que les américains soient bien portants !!!

1er soir : première rencontre avec un serveur (Victor), américo-bulgare, né en Allemagne, mais vivant à SFO (son Amérique à lui !!!), parlant le français (beaucoup de gens ici sont d’origine multiculturelle) qui nous a gentiment expliqué les us et coutumes des californiens, les bons plans, qui nous a donné de précieuses informations pour nous déplacer en transports en commun etc… : bref, qui nous a beaucoup aidé !

D’ailleurs, contrairement à ce que l’on peut imaginer en France (à travers ce qu’on peut entendre dire sur les américains), ils sont généralement très sympathiques avec les touristes et viennent spontanément vous aider lorsqu’au coin d’une rue, vous étudiez votre plan et tentez de comprendre à quoi correspond un block, comment se divise les rues… idem pour les chauffeurs de bus, même un vieil américain ce matin, qui s’est occupé de nous faire descendre au bon arrêt dans un Chinatown… rempli de chinois !!!


SAMEDI 12 MAI

Première matinée à la recherche du visitor center (très important pour ne rien rater des lieux incontournables, se familiariser avec les américains et commencer à mettre en pratique nos notions d’anglais oubliées depuis tellement longtemps !) mais que tout le monde se rassurent, après quelques hésitations et malgré quelques erreurs de grammaire (c’est sur !) EUREKA !!! les gens nous comprennent… au pire, les signes sont universels !!! but don’t worry, all it’s OK !!!

Au programme de ce matin donc : « Civic Center » : quartier assez chic où, malheureusement, de nombreux homeless (SDF) errent dans les rues.

Découverte du mythique « cable car » avec ses plateformes tournantes, son cachet typiquement san fransiscain empruntant des collines et des pentes archi raides , à la dénivellation impressionnante (on a tous le souvenir d’un feuilleton américain qui s’appelait « les rues de San Francisco » où l’on voyait bien ces fameuses rues très pentues) qu’il emprunte dans un certain vacarme (wagons et système de navigation d’époque obligent !!!).

Déjeuner chez Denny’s (une autre chaine de restauration bien connue ici) et direction une partie de la Lombard Street (la rue la plus tortueuse au monde en zigzag), ballade au Fisherman’s wharf (un quartier de pécheurs en bord de mer en quelque sorte), Ghirardelli square (sans oublier de faire un tour par la fameuse chocolaterie en y dégustant du chocolat sans aucune retenue…) Fort Mason, le quartier de la marina, le Golden Gate Bridge au loin (en attendant de le voir de plus près).

Mine de rien, vous pouvez faire des km entiers et mieux vaut être un peu marcheur pour arpenter les rues et les collines de SFO, c’est terrible !!! « Ours legs are so tired… » que nous ne savons si ce soir, elles nous mèneront jusqu’à Victor (notre sympathique compagnon américain !).
En attendant, retour à l’hôtel pour une petite pause bien méritée…

Quelques heures plus tard, en meilleure forme, ballade en centre ville pour quelques achats… avec notamment, un passage par une boulangerie (bakerie je crois) à la recherche de quelques bagels (petits pains ronds troués au milieu comme un donets) et une petite visite au drugstore du coin, le « Wallgreens » (encore une chaine) où l’on trouve de tout y compris des médicaments (vendus même sans ordonnance type cortisone sous toute ses formes, coupe faims plus ou moins naturels… une véritable caverne d’Ali Baba !!!). Ah ces américains, tout en excès !!!

Bon allez goodbye friends, see your later for the news adventures !!!


DIMANCHE 13 MAI

Hi my friends !!!

Tout d’abord, merci à celles et ceux qui ont encouragé et félicité la façon dont ce petit récit à été rédigé (que voulez vous, parfois je me sens l’âme d’une Carrie Bradshaw… (cf. référence série américaine « Sex and the city »).
Bon je sais, ce n’est peut être pas une référence des plus intellectuelles… mais que voulez vous, l’Amérique me transforme !!!

Allez allez, pas de temps à perdre, reprenons le cours de notre récit…

Dimanche 13 mai : très belle journée, ensoleillée, pas de brouillard, légèrement ventée (juste ce qu’il faut) et températures des plus agréables (luxe à SFO de réunir les trois en même temps !!!).

Matin : le bus, on maitrise maintenant et la ligne 30 est la notre (après Van Ness Av, Colombus St pour les artères principales et Bush St et Sutter St) se trouve Chinatown et ses 100 000 chinois sur 240 000 que compte SFO) avec sa fourmillante vie pleine de senteurs, de traditions et autres manifestations locales…

Notre 13è parisien, c’est du pipi de chat !!! Paradoxalement, c’est dans ce contexte oriental quelque peu particulier qu’un américain « pur souche » s’est approché de nous pour nous parler de la politique française actuelle… à ce moment là, nous étions bien loin de Sarko, de Ségo et des vicissitudes du gouvernement !!! Un peu « space » mais tellement gentil !!!

Matinée donc bien remplie avec la visite de Chinatown et du Financial District (quartier des affaires) s’y attenant. Pour clore le chapitre « Chinatown », je suis en train de dévorer une soupe chinoise (style bol de bolino mais rien à voir… une soupe tu meurs tellement c’est bon !!!).

Après midi : ballade dans le quartier de Russian Hill (quartier résidentiel de SFO) avec ses superbes maisons victoriennes (comme on en voit beaucoup ici) et ses collines et rues abruptes (une des pires, ou LA PIRE , je ne sais plus, il y en a partout !!!, Filbert St à 32 % de dénivellation !). En tout cas, on les a arpentées dans tous les sens et nos mollets s’en souviennent encore !!!

Nob hill : avec sa très jolie « Grace cathédrale ». Une fois encore, alors que je déambulais dans le silence de cette église (avec certainement une mine ébahie…) un gentil prêtre s’est mis en quête de m’expliquer l’histoire de la cathédrale, les fresques, les peintures du Christ… en anglais !!! (d’après ce que j’ai compris, l’une d’elle serait un original offert aux Etats Unis, par l’Alsace et la Lorraine…).

Telegraph hill : quartien italien… que des restos !!! avec quand même aux alentours, l’église St Paul-St Pierre (non je ne suis pas une grenouille de bénitier !!!) et quelques beaux pompiers américains et leur camion à la sortie de la messe…

Direction le quartier des quais (Pier) en bord de mer… et Fisherman’s wharf (côté piège à touristes !!!). Pleins de boutiques, de restos, d’attractions, dans un décor fait de bois, de palissades avec vue sur l’océan !!!

On sait que c’est un piège pour nous faire dépenser nos dollars, mais on s’en fout, on les dépense et on mange au restaurant, on se gave de Donets bien gras, et c’est tout juste si on ne s’était pas laissé tenter par un ice cream dégoulinant de chantilly !!! mais même si notre envie devient américaine à ce moment précis, notre estomac, lui, reste bien français et nous rappelle à l’ordre… plus rien ne passe !!!

Au décours d’une ruelle de ce décor de carton-pâte, on tombe sur nos français (on dit NOS, car c’est les premiers avec lesquels nous avons parlé notre langue sur le sol américain) et avec lesquels nous avions partagé notre shuttle à l’aéroport. Congratulations entre français qui se retrouvent et échanges de premières impressions. On passe un moment fort agréable mais bientôt nos routes se séparent… eux, Alcatraz… nous Levi’s store !

Avant cela, détour par le Pier 39 : on y voit des otaries se dorer la pilule sur des palissades de bois… (attraction locale, mais quel vacarme !!!).

Le Pier 39 sur toute sa longueur est sans commune mesure : foule bigarrée sous ce beau soleil dominical, saxomen en pleine représentation, danseurs, jongleurs… et de la bouffe partout !!! (restos, snacks, denny’s, ihop, mac do… j’en passe et des américains qui encore et toujours déambulent sodas à la main, fort bruyamment, dans le quartier du port…

Alors que nous déambulions nous même avides de ne rien manquer du spectacle, une immense limousine, blanche, super longue, avec chauffeur arrive à notre hauteur… Ca y est, je le sens, nous allons voir une star américaine !!! Nous nous tenons prêts à ne rien rater du spectacle… Quelle ne fut pas notre déception… de jeunes rappeurs, d’une vingtaine d’années qui en descendait pour faire quelques achats… (enfants stars aux USA ?, stars montantes du rapp ici ? ou simple « trip » d’une bande de jeunes en mal de reconnaissance ? nous ne le serons jamais et passons notre chemin… quelque peu déçus. C’est fou dans ce pays, on se prend au jeu de tout !!!).

On est vite remis de nos fugaces émotions devant une boutique de Levi’s neufs, non dégriffés, à 44 USD (non ce n’est pas une faute de frappe !!!) : équivalence au cours du jour en Euro (32,44). Trop top, tendance USA, on est trop contents !!!
On est sorti rapidement de la boutique car tout était tentant !!! (mais nous nous réservons pour faire de nouveau, quelques achats dans les « outlets factory » (sorte de usine center français) où beaucoup de choses nous dit-on ici, sont soldés jusqu’à 50 %.

Aujourd’hui encore nous avons beaucoup marché et sommes rentrés vers notre hôtel à pied en longeant l’océan avec en trame de fond, le Golden Gate Bridge sans aucune brume alentour et sous un soleil radieux !!! J’espère qu’il en sera de même demain car nous devons aller le voir de plus près.

Pour finir cette belle journée, direction notre petit supermarket de quartier pour quelques courses car nous allons manger dans la chambre (nous sommes trop fatigués pour ressortir !).

Ici dans les chambres d’hôtel, micro-onde, réfrigérateur, cafetière… tout pour que nous puissions nous organiser de petites collations. Au menu de ce soir, fruits et laitages essentiellement (ici, les fruits et légumes sont souvent absents des habitudes alimentaires et nous en avons un peu assez, en tout cas ce soir, de manger local…)
On a payé 1,49 USD le yaourt… alors que le paquet de chips Lays est à 99 cts !!!

Quelques débilités américaines plus tard, à regarder à la télé (ici beaucoup de pubs pour de la bouffe et paradoxalement, pour faire du sport à l’aide d’une foule d’appareils sensés vous faire maigrir en seven days !, photos «before-after » à l’appui), Morphée nous enveloppe de se bras réparateurs…


LUNDI 14 MAI

Ce matin au programme : ALCATRAZ, île en plein milieu de la baie, et sa prison fédérale où séjournèrent bon nombre de détenus (dont le célèbre Al Capone entre autre). Pénitencier de haute sécurité fermé en 1963.

Après une courte traversée avec comme trame de fond, le Golden Gate Bridge (malheureusement dans le fameux brouillard cher à SFO, et que nous redoutions depuis le début de notre séjour), nous sommes arrivés sur l’île (dorénavant devenue « parc naturel et réserve pour les oiseaux » sous le contrôle du National Park Service). Belle visite du pénitencier (« les portes du pénitencier, bientôt vont se refermer… » ; oh je m’égare !!!) avec des audioguides in French. Sincèrement, belle visite touristique, à ne pas manquer si vous passez par SFO !!!

Après cela, retour sur terre, après une traversée de la baie en ferry (le temps n’est pas de la partie aujourd’hui et nous sommes glacés !) et direction le centre ville pour récupérer notre véhicule. Nous avions volontairement choisi de découvrir SFO sans voiture pour éviter les problèmes de stationnement (une plaie à San Francisco) et pour se mélanger aux locaux (on adore faire les américains !!!). Pause déjeuner avant toute chose chez Lorie’s, aux allures des années fifties. Le décor est génial, les serveuses sympas, les plats typiques… Nous avons breakfasté à 14h (ici, il n’est pas rare de luncher à 16h et dinner à 18h).

15h : prise du véhicule chez Alamo (autoscape). Nous avions choisi de France un modèle standard équivalent à une catégorie B… c’est un ENOOORME 4x4 (voir 6x6 si ça existait) que l’on nous propose, automatique en plus !!!

Dans un anglais (qui s’améliore de jours en jours me semble t-il), je me risque à la réplique suivante : « Are you sure !!! but she’s big !!!, Can you chek ? ». Yes, yes, c’est bien celle-ci !!! Oh mon Dieu, comment vais-je passer d’une twingo à ce monstre ?

Don’t worry, be cool ! et c’est ce qui s’est passé… Après quelques essais, quelques ratés sans conséquence, nous voici au volant d’une énorme voiture américaine comme il y en a partout ici et qui se conduit avec une telle facilité qu’une fois encore, on se la pète on the road !!!

La SATURNE VUE GREEN LINE bien en main, nous voici à la recherche d’Alamo Square et ses seven paintied ladies (célèbres et jolies maisons victoriennes colorées à flanc de collines)… que nous ne trouvons pas, bien évidemment !!!
Après quelques « can you help us ? » un californien nous accompagne avec Mary (his dog) jusqu’à Alamo Square et papote avec nous (enfin, LUI papote, NOUS écoutons !!!). Thank you so much une fois encore !

Nous avons voulu faire Castro (quartier très connu à SFO pour sa communauté homo) et Haight Ashbury (quartier du mouvement hippie) malheureusement le temps nous manque (il est déjà 18h), il nous reste la route de l’océan avec le Lincoln Park et sa célèbre Cliff House face à la mer (si, si, souvenez vous : « c’est une maison bleue, adossée à la colline, on y vient à pieds, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé… Quand San Fransisco s’allume…. ») ; maison que nous n’avons d’ailleurs jamais trouvée puis le Golden Gate Bridge et nous quittons SFO demain matin tôt… alors nous tranchons et nous dirigeons vers le célèbre GGB.

Je ne dirai qu’un mot : GRANDIOSE ! photos de circonstances (on va se gêner) et bien entendu traversée d’un des plus grands ponts au monde (après le viaduc de Millau peut être) en tout cas, un des plus particulier de part son architecture et sa couleur inimitable…
Pour l’anecdote : vous le traversez dans un sens et bien entendu, il faut bien revenir ensuite… et bien sachez que pour ce retour, il vous en coûtera 5 USD !!! (so strange isn’t-it ?)

Voila fin du périple à San Francisco, départ demain matin pour Yosémite National Park à environ 300 km de SFO.
San Francisco est une ville magique, notre premier contact avec les américains nous a enthousiasmé… grâce en partie, à l’accueil des San Fransiscains !
A + tard pour la suite…


MARDI 15 MAI

Après 3 bonnes heures de route… et quelques cafouillages plus loin pour sortir de SFO (nous n’avions pas prévu les travaux sur la Highway 580) nous voici arrivés à Yosémite National Park sous un soleil radieux et des températures avoisinant les 25° (changement radical depuis SFO où la température n’était que de 11° le matin). Déjà, les points de vue se succèdent et nous enchantent… quand tout à coup, me voici attaquée par un insecte volant non identifié qui est venu me piquer le ventre (sans gravité je vous rassure), seule trace de cet incident, une boursouflure d’un millimètre de diamètre…

YOSEMITE National Park, environ 3000 km : nous n’avons pas de superlatif assez grand pour décrire la beauté du site : GRANDIOSE est encore trop peu. Pour vous donner une idée… PAYER VOUS LE VOYAGE !!! (je déconne, it’s a joke again !!!).

Sans rire, prenez les gorges du Verdon, associez y les beautés de l’Ardèche, l’immensité des Alpes (qu’elles soient maritimes ou hautes) PUISSANCE 10 et vous aurez une idée de ce qu’est Yosémite… Des séquoias géants, des cascades de toutes beauté (Bridalveils falls ou « cascade du voile de la mariée »), des gigantesques rocs (El capitan et Half Dôme), des prairies, des vallées, des pics, des petits canyons et tous pleins d’animaux y vivant. On est peu de choses à côté de telles beautés naturelles !

Première étape : direction le Visitor Center dans le park. Premiers rangers (mais pas Texas ranger hein !!!) qui nous mettent en garde sur la possible rencontre avec les animaux sauvages du parc, je le rappelle, en liberté (grizzlis, biches, écureuils…).

En effet, il existe au sein du park une « petite organisation hôtelière » (lodges, campings, petits cottages) qui véhicule des centaines de personnes par jour respectant la sérénité des lieux, la propreté et la nature pour la plupart, MAIS AUSSI, une foule d’irresponsables qui, pour quelques photos « type paparazzi » font du camping sauvage, ou laissent les voitures toutes fenêtres ouvertes avec de la nourriture à l’intérieur ou pire encore, appâtent les animaux avec de la bouffe pour faire la photo du siècle !

Attitude certes sans conséquence avec un écureuil (quoique ? les écureuils ne sont NI carnivores, NI sandwichivores, ENCORE MOINS biscuitivores !) MAIS avec un grizzli… vous imaginez la suite !

Vous croyez que j’exagère, et BIEN NON !, une vidéo passe d’ailleurs en boucle chez les rangers (toujours pas Texas) sur ces risques là (on y voit un abruti, démasquer un grizzli en pleine nuit alors qu’il dort tranquillement comme un BB dans sa tanière, et qui, ahuri par la lumière, lui saute à gueule…). Même si cette vidéo est certes un montage pour dissuader les aventuriers, les rangers nous assurent que celle-ci est tirée de faits réels et un certain nombre de personnes trouve encore la mort chaque année.

Pour clore sur le chapitre des animaux, nous avons croisé un mammouth, vestige de l’ère primaire, au décours d’un sentier… (oh, je rigole again et always !!!). Non sérieux, on a croisé à plusieurs reprises, de jolies petites biches (comme des bambis) et pleins de petits écureuils peu farouches (des tics et tacs à la pelle !!!) et l’un d’eux est même venu tout près de moi, à moins de 10 cm…

MAIS OU SONT LES CHASSEURS ??? Oh non quelle horreur… mon Dieu, comment ai-je pu dire cela ?

Après cette première belle journée, direction l’hôtel à Oakhurst, petite bourgade sur la CA 41 à la sortie de Yosémite Park. Nous aurions bien passé la nuit dans les cottages du Park seulement les prix sont excessifs alors on se retrouve chez Confort Inn (pas mal non plus… même très très bien !). A vrai dire, on a un peu cafouillé et n’avions pas pris le temps de réserver à l’avance… grossière erreur !!! Les hôtels (à notre portée en terme de prix) étaient tous déjà pris ! (Yosémite attire les foules). Alors se retrouver à Confort Inn à un peu explosé notre budget du jour (en fait 2 nuits) mais au diable l’avarice, un peu de luxe fait tellement de bien !!! (Breakfast énorme, lits énormes (on peut en mettre 3 comme moi dans le même lit si tant est que vous ayez des mensurations de rêves comme les miennes !!!) ; piscine dans l’hôtel, et tous pleins de petits détails dans la chambre et dans l’accueil, qui font que c’est bon de se sentir un peu VIP…

Diner au Mac Do le soir (rééquilibration budgétaire oblige !!!) et petite ballade dans la ville termineront cette journée bien fatigante (je dis souvent qu’on est fatigués et cela peut paraitre inapproprié puisqu’on est en vacances mais pourtant c’est le cas ; tout le temps sur les routes, beaucoup de marche, une étape différente chaque jour … MAIS QUEL BONHEUR !!! Même pour une mallette de dollars, nous ne changerions ce voyage !!! Un vrai road movie !


MERCREDI 16 MAI

Deuxième journée à Yosémite avec suite de la visite. Montée au Glacier Point avec vue panoramique sur l’ensemble de la vallée. Températures plus fraîches, neige de ci de là, encore tenace arrivée en haut, avec une vue imprenable en profondeur. Petite halte, la beauté du site nous laisse sans voix, des photos à la pelle et retour dans la vallée, pour pique niquer avec comme toile de fond, la falaise d’El capitan…

Après la pause pic nique, retour aux Bridalveils falls, mais de plus près… après une petite dizaine de minutes de marche, nous voici en bas de la chute, pour des photos encore plus sensationnelles et rafraichis par une légère brume de la cascade véhiculée par le vent…

Voila, dernier tour dans Yosémite et retour à l’hôtel où après une petite pause (au bord de la piscine, oui parfaitement !!! même si elle était minuscule en forme d’haricot rouge) et diner au Rancho’s tenu par un mexicain où nous avons mangé un gros burger (avec une toute petite feuille de salade et une seule rondelle de tomate) dans une assiette !!!

En conclusion, Yosémite National Park a été le premier des parks prévus à notre itinéraire, il est préservé, protégé et « bichonné » par les rangers (Californiens cette fois) avec beaucoup de sérieux. C’est un park qui mérite véritablement le détour… Si vous passez dans l’Ouest des USA, ne le ratez sous aucun prétexte !!!

Pour Park, vous l’aviez compris, je ne suis pas si nulle en orthographe, mais je suis sur le sol américain donc, je me mets dans la peau d’une locale…
Demain, départ pour deux autres parks (Kings Canyon et Séquoia National Park), toujours en Californie, sur la route de Fresno…
Goodbye dear friends !!! and see you later…


JEUDI 17 MAI

8h30 : Grand beau temps à Oakhurst (ville relais dans notre périple). Préparation au départ pour la prochaine étape qui est Kings Canyon et Séquoia National Park.

Après un solide breakfast, alors que nous nous apprêtions à partir, au détour d’un simple escalier, rencontre avec des français (parmi tous ces touristes qui quittaient l’hôtel ce matin là, croyez moi qu’une petite phrase en français, somme toute anodine, un seul mot qui traîne, et tout est chamboulé… Ce qui fut le cas, et je m’en expliquerai plus loin !

Comme à l’accoutumée, bavards comme nous pouvons l’être en de telles circonstances, nous échangeons d’abord les civilités d’usage, partageons nos avis sur ce grand pays, commentons nos parcours respectifs, échangeons « tuyaux » et numéros de téléphone dans le cas où l’on se recroiserait… Bref, l’heure tourne, il est 10h30… et nous sommes toujours sur le parking du Confort Inn !!!

Tchao, tchao, peut-être à plus tard, au décours d’un sentier… qui sait ?

Direction donc ces deux parks contigus, gérés également par les rangers des parcs nationaux (Séquoia est actuellement, le deuxième park national le plus ancien). Dans ces parks, essentiellement des conifères (vous l’aurez compris) avec au Nord, the Giant Forest (le plateau de la forêt des géants avec notamment, « Général Sherman », 84 m de hauteur, circonférence au sol de 31 m et plus de 1250 kg !!! et bien d’autres), à l’Ouest, des collines arides redescendant vers la vallée avec de multiples chênes verts contrastant avec les conifères gigantesques précédemment cités, à l’Est, les sommets encore enneigés à cette époque de l’année (quelle chance pour nous !!!) et au Sud, rivières et canyons se succèdent…

Dans cette chaine de montagne qu’est la Sierra Nevada, Kings Canyon donne déjà une idée de ce que seront les futurs autres canyons que nous traverseront au fil de notre voyage ! Panoramic point, Moro Rock (et son panorama sur tous les sommets de montagnes alentour) à la seule condition que vous gravissiez les 400 marches jusqu’à son sommet, et que la foudre ne vous électrocute pas avant (grand risque à cette hauteur parait-il !). Pleins d’autres petites ballades (trails) dans le park sont également prévues au programme …

Mais pour le moment, en touristes bien avisés, direction le Visitor Center.

Quelques infos plus loin, nous apprenons qu’en plus des ours (également présents à l’état sauvage dans ce park), il est courant de croiser des serpents à sonnette (snakes), des pumas et des cougars, mais aussi qu’il peut y avoir des chutes d’arbres, des éboulements de rochers, la foudre, les animaux sauvages (rien d’extraordinaire somme toute !!!).

La nature peut être dangereuse, il ne faut pas l’oublier… armés de tous ces bons conseils, nous voici fin prêts… quand tout à coup, alors que nous allions commencer notre visite, je m’aperçois que nous avons oubliés dans notre chambre d’hôtel, distante maintenant de + de 200 km, certains de nos fringues (2 vestes LEVI’S et 2 pulls)… Le ciel nous tombe sur la tête (c’est une image bien sur, la nature n’y est pour rien !!!) et j’en ai les jambes coupées !!! Que faire ?

Retourner sur nos pas et se manger 400 km A/R et perdre le temps de visite prévu pour les parks ?, abandonner lâchement nos fringues dans la penderie d’un hôtel ? ou… EUREKA !!!, je vais téléphoner et leur demander de nous les faire parvenir à notre prochain hôtel (moyennant finance of course !). Mais comment vais-je faire pour me faire comprendre ? Cela n’a plus rien à voir avec de l’anglais usuel !!!
Après quelques essais de conversation avec un arbre (je sais, c’est con, mais il faut bien s’entraîner avant le grand saut) je me lance…

Sauf que pour clore l’épopée, ma carte téléphonique du Routard ne fonctionne pas (bandes de salauds le routard !), je n’ai pas assez de monnaie et je dois m’en procurer auprès de toutes les petites échoppes du coin (il faut des TONNES de pièces pour téléphoner d’un téléphone public, un enfer !, avec une voix OFF qui vous répète inlassablement, alors que vous êtes en ligne avec votre correspondant, « insert coins please ! insert coins please ! », put*** j’en ai marre, j’ai chaud, je m’énerve et je stress !!!

Après plusieurs essais, je me calme, reprends mes esprits et tente d’expliquer comme je peux, mon histoire à Jerry le manager… Et bien, en tout état de cause, ça à marché, il a compris et expédié mes fringues à l’hôtel de notre prochaine étape (50 USD au passage, merci Jerry !!!). Enfin bon, tout est bien qui finit bien.

La visite de Sequoia fut une fois de plus, pleine d’émerveillement, et la journée se termina sereinement… Recherche d’un hôtel (un peu à la dernière minute, on flippe… mais la « dernière minute » paye quelquefois car, en tout cas dans ce nouveau Confort Inn (à Three Rivers), le prix de la chambre est « bradé » (remplissage hors saison oblige !!!).

Et là, mais qui voyons nous, nos chers français, connus le matin même à l’hôtel Confort Inn de Oakhurst !!! Quelle drôle de coïncidence ! TROP FORT !!! et hop, allez puisque nous sommes tous crevés et qu’il est temps de faire plus ample connaissance, pic nique impromptu dans les chambres d’hôtel avec au menu du soir : soupes chinoises ; chips, fruits et biscuits.

Demain, nous prévoyons de passer la journée ensemble à Kings Canyon et partagerons notre prochain diner du soir avant que nos routes se séparent une nouvelle fois.


VENDREDI 18 MAI

7h30 : « debout la dedans ! ». On se prépare gentiment et direction le free Breakfast ou plutôt included dans le prix de la chambre (pratique je dois dire et surtout très économique !). Les Breakfasts sont généralement pantagruéliques dans ces hôtels et nous en profitons pour faire le plein d’énergie avant le retour à Kings Canyon (ce qui nous permet également de sauter le déjeuner du midi). Une fois encore, nous trainassons avec nos compagnons… ce fut un moment bien sympathique !

Au programme ce matin (accompagnés de Jean Claude et Danny) les séquoias de Kings (entre autre, un « séquoia tunnel » couché au sol, troué dans le milieu de son tronc, et dans lequel une voiture passe… ainsi que le Michigan séquoia, un autre arbre couché au sol, dont les racines toutes tarabiscotées sont d’une épaisseur et d’un volume ENOOOORMES !!! Qu’est ce qu’on a pu délirer cette après midi là (ah, la visite n’a pas seulement été instructive, elle a été pleine de gaité et de bêtises…).

La découverte de quelques beaux points de vue et autres spécificités de Kings Canyon ont agrémenté cette petite journée là… Ce jour là, pour une fois, nous sommes rentrés à l’hôtel, vers 15h30 pour se reposer un peu… surtout qu’il nous fallait changer d’hôtel (direction le Best Western, toujours à Three Rivers pour notre seconde nuit, mais un peu moins chère encore !).

Ce soir, retrouvailles avec JC et Danny pour un resto (BBQ ou mexicain). Ce sera le mexicain, le BBQ étant déjà fermé. Repas sympa, sur une terrasse en bois, ambiance très sympa, fleurs partout, tiédeur d’une fin de journée, avec un chanteur mexicain qui chantait des chansons américaines avec pour seul refrain, quelque soit la chanson, « la, la, la, la, la, la ». Curieux n’est ce pas ?

Retour à la chambre d’hôtel, où là, sans crier gare, nous modifions notre itinéraire pour séjourner un peu plus longtemps avec nos amis… En effet, ils s’attaquent à la Death Valley dès demain (désert au milieu de nulle part dans le Nevada) alors qu’elle n’était prévue pour nous, que 2 jours plus tard.

En conséquence, nous devions partir le lendemain, vers Ridgecrest (environ 350 km), faire une halte (1 nuit) avant d’attaquer la TERRIBLE « Death Valley » où des millions de gens (du temps des cow boys et des indiens) trouvaient la mort sous un soleil de plomb, bravant le désert par des températures à + de 40° !

Qu’à cela ne tienne, nous braverons nous aussi le désert, en 8h00 de route, sous un soleil écrasant, étouffant, suffoquant… sous l’air climatisé de notre 4x 4 !!!

Rendez vous demain… « à l’aube, à l’heure ou blanchie la campagne, nous partirons » (je m’égare… rien à voir avec la campagne, elle est même bien loin la campagne !) à 7h30 pour entamer cette longue et dure journée de voiture sous des températures extrêmes…

Sauf si nous ne sommes pas morts avant, desséchés par le soleil, vous devriez avoir de nos nouvelles prochainement… sinon priez pour notre âme… God blesses you !!!


SAMEDI 19 MAI


7h30 : Pas une minute à perdre. Après une bonne mais courte nuit, nous voici prêt à entamer cette dure et longue journée de voiture…
Un peu d’histoire : Death Valley plus communément appelé la « Vallée de la mort » est située à la frontière de la Californie et du Nevada, classée Parc National de plus de 7700 km². Des températures extrêmes pouvant aller l’été jusqu’à 50° Celsius (notre record à nous ce samedi là, 108° Fahrenheit soit 43° Celsius à 16h40 !). Un véritable enfer (et je pèse mes mots !!!).

C’est d’ailleurs dans cette vallée, qu’à « l’époque du Far West » (on a tous vus des westerns avec les généraux Lee, Custer… qui cherchaient des noises aux indiens pour leur piquer leur terre), les première traversées eurent lieu, effectuées par les pionniers mormons ou les chercheurs d’or.
La Vallée de la mort, comment vous la décrire sans minimiser son immensité…

Un paysage parfois lunaire, toujours grandiose, brûlé par le soleil mais cependant d’une grande diversité. Immensité désertique faite de canyons, de vallées, de mer de sel, de cratères, de dunes de sables par endroit, de phénomènes géologiques, d’oasis aussi (même s’ils ont été façonnés par la main de l’homme, j’y reviendrai plus loin…) et pour seule vie (visible en tout cas), des cactus (une vie parallèle existe aussi parait-il (coyotes, lynx, serpents, reptiles… mais qui ne sortent que la nuit… heureusement pour nous !).

Nous voici donc à la traverser cette fameuse vallée dont tout le monde parle, sur une route goudronnée, avec sa ligne jaune au milieu, seul « fil rouge » qui nous lie à la civilisation… Aucune voiture dans notre champ de vision, ni devant, ni derrière sur des miles et des miles (sauf Jean Claude et Danny bien sur) et à ce moment là, croyez moi, on est presque rassurés d’être à deux voitures !

Avant d’y entrer, des recommandations du type : n’entrez pas dans la vallée sans 2 à 3 litres d’eau par personne (nous partons avec des bidons !), des citernes d’eau pour les radiateurs de voitures jalonnent le désert en cas de problème, faite le plein avant d’y entrer (aucune station de ravitaillement si ce n’est à des miles de l’entrée), couper l’air climatisé de la voiture pour éviter la surchauffe du moteur…). Vous pensez que j’exagère, mais non je vous jure, rien que tenter une sortie de la voiture pour faire une photo est un calvaire et la chaleur vous anéantie (les 40° que l’on a pu connaitre lors de la canicule de 2003 m’ont paru plus supportables, c’est vous dire !).

Les kilomètres s’enchaînent et les températures grimpent… Au bout de plusieurs heures de route déjà, enfin la fameuse SEULE et UNIQUE station service à Stovepipe Wells, petite bourgade en plein milieu du désert (2-3 baraquements qui font office d’hôtellerie du coin, 1 ou 2 petits commerces, la pompe à essence, son air conditionné à fond les gamelles dans la boutique et Mickaël, le tôlier, 65 ans bien tassés, queue de cheval de cheveux gris, yeux bleus, tout maigrichon, là en plein désert, parlant quelques mots de français avec nous et visiblement heureux d’être là dans son immense désert à lui tout seul).

A cet endroit là, un panneau indique que nous sommes au niveau 0 du niveau de la mer (je n’ai pas encore bien compris ce que cela signifiait)… Bon d’accord, je vais vous paraitre un peu idiote, mais bon, moi je suis une littéraire que voulez vous, pas « une calée en histoire géologique des temps anciens préhistoriques des déserts américains »……………………………. OUF !!!

En attendant de pouvoir en trouver de l’eau, la route est longue et nous ne sommes pas encore arrivés à Furnace Creek Ranch, Eldorado de verdure en plein désert (fabriqué de toute pièce par l’homme), endroit où nous devons dormir ce soir… Une fois encore, cet oasis va exploser notre budget du jour, mais difficile de faire autrement… Sans cette halte salvatrice, je ne sais si on aurait pu continuer car la sortie de la vallée est loin d’être terminée…

En fin de journée, à l’approche de Furnace Creek Ranch, nous nous arrêtons pour voir une curiosité, Sands Dunes (les dunes de sable). C’est à cet endroit, précis, que les vents de la vallée, font tourbillonner et déposent les grains de roches qu’ils ont érodés des montagnes au loin… Bizarre non ? Vous êtes en plein désert de cailloux et de roches, et à un endroit et un seul, des dunes de sable comme au Sahara !

Nous reprenons la route pour quelques miles encore et arrivons enfin ! Que du vert clair, foncé, des arbres, des buissons, des palmiers par centaines ! Des chambres d’hôtel, des restos, des boutiques, une laverie, un bureau de poste et même une piscine à l’eau minérale chaude… (ça existe ça ?) le parfait piège à touristes… mais tant pis, nous nous laissons piégés pourvu que nous puissions prendre une douche, nous rafraichir à l’air climatisé et nous allonger…

Ce fut fait une petite heure plus tard… mais la pause ne fut que de courte durée, la fin du jour approchant avec son coucher de soleil. Et le coucher de soleil, il FAUT le voir de Zabriski Point (phénomène géologique ressemblant à un paysage quasi lunaire, point de vue extraordinaire, magie des couleurs (surtout au coucher ou lever du soleil) et un CALME, mais un CALME !!! (d’ailleurs tout le monde se tait…), c’est SUPER BEAU… mais toujours cette chaleur accablante (encore 38° en cette fin de jour) qui vous assomme !!! (Zabriski point à ne surtout pas rater). Un de mes plus beaux souvenirs…

Retour au Ranch, passage par la Laudromat (laverie automatique), et bien oui, à un moment donné, faut bien laver un peu son linge !!! (situation quelque peu cocasse que de laver son linge en plein désert dans une laverie…). Ah ces américains, il n’y a qu’eux pour que cela puisse se faire !!!

Nous avons tous une faim de coyote (c’est de circonstance !) et nous dinons au resto du ranch. Cette soirée avec Jean Claude et Danny fut encore une soirée très joyeuse et animée malgré la fatigue de la route accumulée depuis plusieurs jours maintenant… Franche rigolade entre nous avec des blagues à 2 USD, des propos « gores » et salaces, sur tous les touristes autour de nous, enfin je ne sais pas ce qu’il nous arrive, nous sommes déchainés, et ne faisons pas dans la délicatesse !!!
La fatigue sans doute, on décompresse peut être ? En tout cas, nous ne sommes pas sous l’emprise de l’alcool, je tiens à le préciser, car depuis notre arrivée dans le resto, le serveur nous abreuve de « water with ice » sans discontinu, dans des verres de 50 cl !!!

D’ailleurs, il n’y avait pas de carte des vins, on ne nous en a pas proposé, c’était DE L’EAU, DE L’EAU, DE L’EAU !!! Sans doute pour éviter le cocktail (fatigue, heures de route, chaleur, alcool…) explosif qui nous conduirait droit à la mort (pour peu qu’on ait quelques facteurs de risque cardiovasculaire qui se baladent…).

Seuls les bikers présents (une table d’au moins 15) boivent tant qu’est plus des beers et des beers… Mais bon, il est vrai que les bikers, c’est les bikers… là je m’incline…

Voila nous sommes repus de bouffe et de conneries, il est temps d’aller se coucher… Demain, avant de partir, il reste encore des choses à voir avant de quitter Death Valley.


DIMANCHE 20 MAI

7h30 : réveil après une bonne nuit (sous la clim) mais encore trop courte. Sur le balcon, la chaleur est déjà bien installée… il nous faut quitter la vallée avant 12h00 mais il nous reste des trucs à voir avant de quitter nos amis… En effet, nos routes se séparent : eux, Palms Springs, San Diego, Los Angeles et remontée par la côte vers SFO, nous poursuite de notre périple vers Las Vegas, Zion, Bryce, Page, Monument Valley, Grand Canyon, la route 66 et LA (Los Angeles).

Alors ce matin, après un petit déj dans les chambres (toujours à disposition du café, du lait, du sucre, et cafetière dans les chambres ; bien agréable pour démarrer). On y ajoute les petits biscuits, pains, qu’il nous reste à tous et breakfastons dans la bonne humeur tout en nous préparant…

S’enchainent ensuite les dernières incontournables visites : Badwater, un lac de sel situé 86 m en dessous du niveau de la mer (là j’ai compris, si on était des millions d’années en arrière, je serais sous l’eau !!!) avec un étang d’eau douce alimenté par une source et coincé à quelques mètres du lac de sel… sur lequel nous marchons. Impressionnant !

A ce moment là, toute la troupe de bikers du resto d’hier soir arrive en chevauchée sauvage, les uns derrières les autres, dans un vacarme assourdissant (décuplé par l’écho des montagnes environnantes). Nous les saluons au passage avec de grands gestes, ils sont tous fiers d’être ainsi les stars du moment ! Etonnant une fois encore dans ce décor que ces bikers s’éloignent dans le soleil du matin. C’est aussi ça l’Amérique !!!

Devil Golf Course : ancien lac de sel avec ses aiguilles cristallisées qui s’étend à perte de vue… Impressionnant !

Artist Palette : une route serpenteuse (ça ce dit, serpenteuse ?) qui traverse des passages parfois étroits, parfois profonds et qui passe devant des roches multicolores. Magnifique !

Nous avons voulu faire le Natural Bridge Canyon (sentier d’1,6 km A/R à faire à pied) et le convoi des 20 mules (Twenty Mule Team Canyon) mais il fait déjà très chaud, le soleil est au zénith, et chaque sentier compte une bonne heure de marche… Dommage, mais une fois encore, il faut choisir…

Notre prochaine étape est à environ 230 km (LAS VEGAS) il faut donc commencer à sortir de la vallée.

En conclusion : cette étape fut la plus longue et la plus pénible depuis le début de notre aventure… (500 km en environ 9h).

Voila, quand j’y pense, mais comment faisait-il tous ces pionniers qui cherchaient une terre pour s’installer, comment faisaient-il pour traverser ces contrées sauvages, arides, terribles avec leurs carrioles de bois, brinquebalantes (vous vous souvenez, comme dans « la petite maison dans la prairie »), ou dans les westerns (ces grandes caravanes parfois attaquées par les indiens), comment faisaient-ils pour survivre ???
Enfin, ce soir LAS VEGAS, toujours dans le désert mais à l’opposé de ce que nous venons de vivre…

… Quelques heures de route plus tard, nous voici à LAS VEGAS, ville de tous les péchés, la démesure à l’état pur, lumineuse (y compris de l’espace, véridique !!!), dont l’activité ne s’arrête jamais…

A peine arrivés, nous voici à la recherche d’un hôtel de préférence sur le « strip » (l’artère principale où tout se passe !). Sur le strip, c’est impressionnant, des hôtels de part et d’autre du boulevard, gigantesques, aux façades « racoleuses », c’est comme un décor de dessin animé avec ces néons, ces affiches lumineuses, des palmiers et des jardins plus magnifiques les uns que les autres, des attractions…

Evidemment dormir au Luxor, au Circus Circus, au Venitian, au Mandalay Day, au Treasure Island, au Bellagio, au Mirage ou à la Stratosphère voire même au Ceasar Palace (nous y croiserons peut être Céline Dion au décours d’un couloir) aurait été notre souhait MAIS il faut se rendre à l’évidence, les prix les plus « abordables » débutent à 256 USD la nuit (je sais déjà que c’est hors de prix, alors je vous laisse calculer vous-même…).

Dans ces conditions, tant pis pour ces fastueux hôtels, on ne pourra pas jouer même pour un soir, aux RICHES SUPERFICIELS PEOPLES… Nous aurons la chance de trouver (SUR LE STRIP quand même), le Jockey Club, dans une fourchette de prix de ce qu’on veut mettre pour Vegas. Je pense que le chantier d’à côté (construction d’un nouvel hôtel de luxe) y est pour quelque chose !!! mais qu’importe, d’une part, c’est pas une chambre qu’on a, c’est un appart tout entier, on y croyait pas !!! et puis l’appart était insonorisé, alors…

A peine installés, nous voici déjà partis en goguette (petit clin d’œil à Aline qui se reconnaitra !) sur le strip, il est 15h00. Nous rentrerons seulement à 1h00 du matin !!! Vegas agit sur nous comme il se doit, et nous voici avides de tout voir, de n’en perdre aucune miette…

Déambulant par une chaleur encore accablante (mais avec beaucoup de vent heureusement), nous regardons partout, photographions, visitons sans relâche ! Vegas, la plus grande concentration au monde de limousines au km² !!! (la toute première limousine que nous avions vue à SFO nous semble maintenant dérisoire à côté).

Vegas c’est aussi une ville de débauche, où à chaque coin de rue, de pauvres mexicains pour la plupart, tentent de gagner leur vie en vous racolant pour voir danser des filles nues (là je ne parle pas de la revue des Folies Bergères à Vegas mais de cabarets sordides à la sortie de la ville…).

Vers 19h00, nous allons à l’Emporior Palace (un des innombrables buffets de Vegas) pour manger « all you can eat » (à volonté) pour une somme tout à fait raisonnable. Pour y entrer pas de problème, en sortir est une autre histoire… Chaque resto, le moindre buffet est bien planqué au fond d’une salle de jeux où pour sortir, vous ne pouvez faire autrement que de traverser encore et encore (jusqu’à vous y perdre !) des casinos, des salles de jeux, des salles de machine à sous !!! (même en dinant, vous entendez le cliquetis des pièces qui tombent, c’est hallucinant et presque fatiguant…).

Un véritable labyrinthe climatisé (bien sur, qui résisterait à ces havres de fraicheur reposants alors que dehors la température vous fatigue) ; C’est des petits malins, mais nous ne cèderont pas à l’appât du gain (si tant est que nous aurions gagné quelques sous) et ne jouerons pas ! On a déjà beaucoup de chance de venir à Vegas, c’est ce que nous voulions un point c’est tout !

La nuit tombe et les températures faiblissent quelque peu et nous poursuivons la visite de ce même strip, non plus sous le soleil, mais sous les néons agressifs mais terriblement attirants de tous ces hôtels !!! Nous sommes une fois encore, comme des papillons attirés par tant de lumière. Nous assistons à quelques spectacles gratuits en plein air (chaque hôtel, à sa petite représentation personnelle) : Au mirage, spectacle de feu avec volcan en éruption, au Bellagio, spectacle de jets d’eau, au Treasure Islande, autre chose… C’est toutes les heures, et une cloche sonne dans tout le strip pour vous le rappeler mais c’est toujours pareil, on ne peut pas être partout en même temps !

Au cours de la soirée, nous prenons le bus qui nous mène dans le quartier de Downtown , à la sortie de la ville, pour assister à un spectacle « sons et lumières » en plein air (genre spectacle de Jean Michel Jarre pour vous situer le truc) le « Fremont Expérience » au son de la musique country… Très sympa !

C’est aussi dans ce quartier qu’il y a des Weeding Chapels, vous savez pour vous marier (et divorcer) comme l’autre pouf de Britney Spears !!! Les chapelles toutes blanches sont trop mignonnes quant à elles, avec leurs petits dessins de cœur partout, leurs petites allées dans un joli jardin, avec petites candles (bougies) allumées sur le parcours… tout ce que j’aime !!! (que voulez vous, je suis une grande sentimentale…)
Retour sur le strip (toujours en bus), fin de la visite, quelques dernières photos, on regarde encore partout comme des enfants, se désolant de ne pas avoir vu ceci, d’avoir raté cela… mais on reprend la route demain matin et franchement, malgré notre sentiment de rester un tout petit peu sur notre faim, paradoxalement, nous n’aurions pas voulu y rester plus que ça !!! Etrange non comme sentiment ?

La magie de Vegas agit… mais jusqu’à un certain point !!!
Après, c’est une question de goût !
Retour à l’appart, et départ demain pour Zion National Park dans l’Utah (on change d’état).


LUNDI 21 MAI

9h00 : après une petite grasse mat’, départ de Vegas pour Zion National Park à 270 km de là (par conséquent, une petite étape pour aujourd’hui).
Zion : composé de deux parties, l’une au sud, avec son canyon, sa Virgin river mais surtout ses falaises impressionnantes, perpendiculaires pouvant aller jusqu’à 900 m de hauteur. Les couleurs des falaises vont du beige rosé passent par l’orange et allant jusqu’au rouge. Si vous regardez les falaises d’en bas, il vous faut pencher la tête en arrière jusqu’au blocage mécanique de votre cou (il faut faire preuve de souplesse, pour les coincées des cervicales, passez votre chemin !).

L’autre partie, Kolob Canyon plus au nord, moins spectaculaire, moins touristique aussi. Comme souvent dans les National Parks, ce sont des endroits refuges pour des animaux de toute sorte, et sanctuaires pour espaces protégées. Là encore, nous ne verrons que des écureuils (de + en +) et des oiseaux de toutes sortes… pour le reste, ce park est le refuge d’aigles royaux, de lynx et de lapins…

Arrivée vers midi et recherche d’un motel à Springdale, petite bourgade à l’entrée du Parc dans une sorte de cuvette. Motel typiquement américain (où l’on gare sa voiture devant la porte de la chambre), simple et propre avec sa petite piscine avec comme décor, les falaises majestueuses du Park qui se découpent sur fond de ciel bleu… c’est joli !

Direction le Visitor Center et organisation de la visite. Le canyon est desservi par des shuttles (navettes) gratuits, qui vous déposent et vous reprennent où vous voulez dans le park. Il en passe régulièrement jusqu’à 23 h00. Par conséquent, nous les empruntons (cela nous permet de profiter pleinement du paysage sans avoir à conduire ou à co-piloter) puis descendons aux endroits que nous avons balisés pour faire des petits sentiers de randonnées. Nous marchons pas mal, sur les sentiers, coincés entre falaises gigantesques et petits cours d’eau… Ce petit bout de Park est reposant et les couleurs si particulières…

Nous passons l’après midi en ballade et reprenons le shuttle jusqu’au parking du Visitor center pour reprendre notre voiture. Mine de rien, nous sommes une fois encore raides à la fin de la journée !!!

Petit détour par la Grocery (supérette) du village (tenue par notre hôtelière, d’ailleurs si j’ai bien compris, je crois qu’elle a fait main mise sur une partie des commerces de la ville) pour acheter quelques petites choses à manger (nous avons retrouvé les soupes chinoises que j’aime tant !). Ce soir, diner au motel, petite pause clop ensuite à l’extérieur, assise sur une chaise, face à la splendeur des lieux (No smoking in the room oblige !), le silence et la nuit qui tombe… c’est beau !!!

Généralement, la partie la plus visitée de Zion National Park, peut se faire en ½ journée… ce que nous avons fait. Demain matin, pour atteindre notre prochaine étape (Bryce Canyon), il nous faudra traverser Zion Park, par conséquent, nous terminerons notre visite avec la voiture.
Départ demain pour Bryce Canyon (toujours en Utah) à 150 km de là (encore une petite étape !), c’est cool !!!


MARDI 22 MAI

9h30 : les grasses mat’ s’allongent… aujourd’hui, on s’est octroyés une ½ de plus de sommeil (150 km à faire pour rejoindre Bryce Canyon, ridicule pour les grands voyageurs que nous sommes maintenant !). On va même prendre le luxe de s’arrêter à St Georges, pour essayer de faire quelques emplettes dans les Outlets Factory (usine center où l’on peut trouver des fringues moins chers ; souvenez vous, les Levi’s de SFO !!!). Nous avons trouvé quelques petites choses chez Levi’s (chemise et tee shirt), des chaussures, des chaussettes, avons essayé des chapeaux de cow boys !!! on a trop rigolé !!!

Au décours d’une boutique, nous avons discuté avec une jeune couple d’américains, qui parlait un peu le français. Le jeune homme nous parlait de la France qu’il avait adorée, de Paris, de Lille qu’il avait visités et même de Sarcelles !!!

A nous deux, avec ses quelques mots de français et moi les miens d’anglais, on a papoté, papoté, papoté…

Bon allez, c’est bien gentil tout ça, mais les outlets ne sont pas le but de notre voyage tout de même !!! Reprise de la route vers Bryce Canyon que nous atteignons vers 13h00. Première chose, recherche d’un hôtel : pourquoi cette précipitation me direz-vous, à chercher un hôtel avant toute chose ?

Et bien tout simplement, parce que, plus vous arrivez tôt, moins c’est cher !!! Les hôteliers américains préfèrent « brader » leur prix (surtout hors saison) plutôt que de prendre le risque de ne pas remplir l’hôtel…
En plus, il existe ici, une habitude (bien appréciable) dont je n’ai pas encore parlé dans les récits (il y a tant de choses à dire que j’en oublie parfois l’essentiel). Vous trouvez partout (pompe à essence, restos, mac do, grocery et distributeurs de journaux dans les rues, des « coupons free ». Ce sont des petits journaux (« travel coupons guide » ou « roomsaver »…) où vous trouvez quantité de réductions pour des restos et des hôtels surtout. Alors, il faut faire un mixte de tout cela (arrivée tôt, utilisation de coupons…) pour s’en sortir pour pas trop cher… Evidemment ce n’est pas possible partout (aucune réduction possible qu’elle quelle soit par exemple à Furnace Creek Ranch) et ça demande un petit travail de prospection, dormir dans des villes un peu éloignées des points de visite… bref un plan quand même intéressant.

Donc ce soir, dodo au Best Western de Bryce Canyon. Un peu usine à touristes (on a pas trop aimé). Pleins de cars sur les parkings avec des hordes de touristes bruyants, pas de breakfast compris dans le tarif (rare chez Best Western), resto bon mais cher, c’est le mieux qu’on ai trouvé malgré nos recherches environnantes avant. Entre le motel « pérave » ou les serviettes sont tachées, la clim explosée et la porte qui ne ferme pas à clé, l’hôtel un peu plus sympa (avec belles serviettes, porte et clim OK) mais à un prix excessif (plus cher que le Best Western) et le Bryce Lodge, dans nos prix mais « NO VACANCY » (complet), nous sommes donc retournés au Best Western.

En Utah aujourd’hui, le temps s’est considérablement rafraichi (les températures ne sont plus que de 16°, le soleil est quasi inexistant, des nuages apparaissent…). Nous remettons donc baskets, polaire et veste en jean et partons pour la visite de Bryce Canyon.

Un peu d’histoire : Bryce Canyon, plateau calcaire situé entre 2000 et 2700 m d’altitude, dont l’érosion naturelle à façonné des colonnes rocheuses (Pink cliffs) de couleur rouge/orangée déclinées en plusieurs tons. Bryce est composé également de formations calcaires en forme de bougies (hoodoos « cheminées de fée ») érodées elles, par la pluie avec juste avant l’entrée à Bryce, Red Canyon, un petit aperçu déjà de roches rouges voire très rouges par endroit.

Toute l’après midi nous déambulons dans le canyon, passant de point de vue en point de vue, toujours plus beau les uns que les autres, sous une température quand même quelque peu affaiblie et sous les nuages… dommage, les couleurs du canyon sont tellement plus belles sous le soleil !!! C’est MAJESTUEUX !!!

Une fois encore, c’est difficile de vous rendre compte par écrit de la beauté du site, de vous faire partager l’émotion que l’on ressent devant de telles beautés naturelles… Il faut le voir pour le croire !!! Avec Yosémite National Park, c’est un des autres parks qui nous a le plus plu !!!
Voila la journée s’achève des images plein les yeux de ce canyon à taille de GEANT !!! (comme tous ceux qu’on a pu croiser de toute façon ici).
Retour à l’hôtel pour un petit repos bien mérité… Nous avons froid, (il fait froid en Utah aujourd’hui) et la clim basculera en chauffage pour la nuit… (ça fait aussi partie des contrastes de l’Amérique… pays tellement immense que d’un état à un autre, le temps peut changer considérablement). D’ailleurs, dès demain matin, nous en aurons la preuve saisissante… (ah, ah, vous voulez savoir ce qui va se passer, et bien attendez le prochain récit !!!).

Diner dans un steak house (bondé par la horde de touriste du matin, décidément, vivement qu’on se casse d’ici !!!). On a mangé comme des petits cochons (voir gros cochons !!!) mais le froid ça donne faim !!!

Demain, départ pour Page très tôt le matin (cette fois en Arizona) pour une visite très particulière, de Antelope Canyon, encore un magnifique canyon (plus à taille humaine) dans lequel on peut entrer (une sorte de « canyon grotte » en quelque sorte) qu’il faut impérativement visiter entre 11h et 12-13h maximum selon la saison (au moment ou le soleil est au zénith et où ses rayons entrent dans « la grotte canyon » illuminant d’une façon spectaculaire, magique, voire miraculeuse le site, et renforce les couleurs rouges orangées de façon très prononcé). J’ai du mal à expliquer le phénomène, pour vous rendre mieux compte, aller sur internet et taper « Antelope canyon », vous verrez et vous comprendrez !!!

Allez tchao, see you tomorrow and have a nice day !!!


MERCREDI 23 MAI

6h35 exactement : départ pour Page… SOUS LA NEIGE !!! (je vous l’avais dit, impressionnant ces changements de températures même d’un proche état à un autre…).

Nous commençons à nous inquiéter sérieusement pour notre visite d’Antelope Canyon (en effet, la visite du « canyon grotte » n’est possible que par beau temps…). Antelope Canyon est une curiosité très dangereuse en cas de mauvais temps (même si un orage par exemple à eu lieu loin du site quelques heures auparavant, les eaux de pluie ainsi drainées peuvent être acheminées jusqu’au canyon et ainsi l’inonder…
Qu’à cela ne tienne, Page est à 200 km de là en Arizona, et nous sommes en Utah, on compte sur la distance qui va nous éloigner de la neige et nous rapprocher d’un autre état sans doute plus clément…
Seulement voilà, 200 km à l’échelle du temps (météorologique j’entends) c’est de la rigolade (c’est un peu comme si on vous parlait d’années lumières dans l’espace interplanétaire ou de millions d’années en géologie) et nous nous apercevons bien vite que « the weather isn’t like » !!!

La neige se transforme en pluie, nous roulons sur ces routes infinies, avec notre sempiternelle ligne jaune au milieu, les températures avoisinent 33° Fahrenheit soit 1° Celsius, et nous traversons orages, périodes d’accalmie et de nouveau, orages, tonnerres et peut être tornades au loin (pour ces dernières ont en est pas sur à dire vrai, peut être notre imagination… à défaut, on aurait tellement voulu être témoins d’une vraie tornade US, comme on en voit dans les reportages du National Géographique !!!).
Nous voici maintenant arrivés à Page… toujours sous la pluie. La visite d’Antelope Canyon est maintenant définitivement annulée… Ce fut notre plus grande déception de ce voyage…

A défaut, nous visitons le barrage de Glen Canyon à Page, sous cette put*** de pluie frigorifiante !!! même le lac Powell est impossible à la visite.

Il est maintenant presque 10h00, on a même pas déjeuné ce matin et on a faim, mais on ne mange pas, on est dégoutés… Nous aurions du séjourner une nuit à Page… nous continuons notre route vers Monument Valley à 260 km de là… On préfère se manger des kilomètres (à défaut de déjeuner) et s’éloigner…

Malheureusement, le mercredi 23 ne fut pas une bonne journée pour nous ! La pluie encore et toujours, sans discontinu jusqu’à Kayenta, ville essentiellement peuplée d’indiens Navajos (prononcé NAVARRRRO !!! ou regarder la série « Commissaire Navarro » quand Roger Hanin dit « Navarro j’écoute ! ») au pied de Monument Valley.

Kayenta : ville ou plutôt bidonville perdu(e) au milieu de nulle part, sale, triste, avec de pauvres chiens errants, des enfants indiens trop gros, 2 hôtels, 1 mac do, 1 burger King, 1 centre commercial (bien achalandé je dois dire) avec des gâteaux dégoulinants de crème, aux colorants artificiels trop prononcé…

Kayenta n’est pas une belle ville, mais nous n’avons pas le choix, sur le site de Monument Valley il n’y a pas d’hôtel, nous sommes fatigués par la route et descendons au Best Western (à un prix très abordable). Etant donné l’état de la ville, on flippe un peu de l’état de l’hôtel… mais nous avons été médisants, c’est très propre, le petit déj compris dans le prix (suffisant et très bon). Il pleut toujours…

Nous déposons nos valises, et nous nous questionnons… Que faire ? la visite de Monument Valley sous la pluie et dans le froid ? Attendre que la pluie cesse ? (mais jusqu’à quand ? si tant est qu’elle cesse !), remettre la visite au lendemain ? (mais ça nous fout notre timing en l’air !)…
La décision fut prise : la pluie et le froid ne nous arrêterons pas ! Vielles baskets, polaires, vieux jean, veste Levi’s et nous voici décidés à partir sur les lieux… on avisera en cours de route !

Monument Valley : lieu mythique dans l’histoire du cinéma… Souvenez-vous, les grands westerns (« la chevauchée fantastique » ; « Rio Grande » ; « Il était une fois dans l’ouest »…) avec John Wayne, Clint Eatswood, Steeve Mac Quen, Charles Bronson, Henry Fonda… avec comme décor de fond, des énormes pitons de roches ocres rouges sur un plateau désertique. Les plus célèbres sont « the mittens and merrick butte » (3 pitons presque alignés).

Monument Valley fait aussi partie du territoire des indiens navajos : ils vivent aux alentours (grande concentration d’indiens à Kayenta notamment), encore pour certains de façon ancestrale, sous des habitations traditionnelles (des hogans en bois). Ils vivent essentiellement d’agriculture, d’élevage de moutons, de la vente d’objets artisanaux… et du tourisme. En effet, les indiens navajos détiennent pratiquement tout le monopole des visites organisées à Monument Valley. Quelques « tours operators » privés le font aussi à but lucratif également. Alors pourquoi pas, si tant est qu’on veuille faire une visite organisée, en faire profiter les navajos…

Sauf que ces navajos là, avant d’être des indiens sont de véritables « hommes d’affaire » voire « escrocs » (et je pèse mes mots !) quant il s’agit de facturer le prix de la visite !

En effet, ce jour là, étant donné que tout était trempé, voire détrempé, le sol gorgé d’eau, de la boue rouge orangée partout, (habituellement, la piste est toute poussiéreuse !) on s’est dit : « on va partir prudemment avec les 4x4 des navajos, ils sont expérimentés dans ce genre de situation, nous serons bien au chaud à l’intérieur, l’épopée durera 1h30, alors autant que notre argent leur profite… »

Sauf qu’à défaut de 4x4 (dont se vantent tous leurs panneaux publicitaires sur la route de Monument Valley) ; vous vous retrouviez assis dans un « vieux pick up » transformé en bus, avec des sièges tout dur, à l’air libre, avec une bâche au dessus de vos têtes (pleine d’eau) qui à chaque tournant, faisait tomber son contenu sur les voyageurs et tout cela pour la modique somme de 55 USD par personne avec en prime (free) les commentaires (en navajos… non je rigole, en anglais !!!).
Alors là, s’en fut trop (ça ce dit, « s’en fut trop » ?) : faut pas nous prendre pour des pigeons non plus !!!

Après tout, nous aussi on a un 4x4 !!! la pluie semble s’être calmée, profitons en, nous allons jouer (prudemment quand même !) aux guides ourselfs !!!

Et nous voici partis, sur une route boueuse, avec des flaques d’eau par endroit (sans savoir « la profondeur » de celles-ci) mais à 15 MPH (15 miles par heure) soit 20 km/h. On flippe un peu mais la beauté époustouflante des lieux nous captive et nous fait oublier notre peur de rester embourbés… Après avoir échappés au desséchement dans la Death Valley, nous périrons peut être par la boue !!!

Bon an, mal an, (je sais, j’emploi des termes, mais je ne sais pas toujours si ça s’écrit comme ça : si vous avez un peu de temps, merci de rechercher pour moi dans le dico !)…

Bon an, mal an, donc, nous finissons notre descente vers tous ces pitons rocheux, tous plus beau les uns que les autres. Nous n’avons quand même pas pris le risque d’aller jusqu’au bout (boucle de 27 km je crois) car les flaques d’eau et les trous étaient de plus en plus inquiétants… Nous avons donc fait demi-tour à environ 15 km et sommes revenus avec le soleil !!! Quel bonheur, nous avons donc deux séries de photos : une sous les nuages, l’autre in the sunshine !!!

Nous sommes rentrés à l’hôtel, diner de soupes chinoises, de chips, de fruits et de biscuits (nous avons un petit carton de bouffe que nous appelons notre « cantine » où l’on a toujours quelques réserves !). A chaque passage dans nos hôtels, sont mis à notre disposition gobelets isothermes, sucre, café, lait en poudre, serviettes papier, glaçons… que nous « piquons » … Ainsi, nous avons un petit nécessaire de survie ! (très pratiques les gobelets isothermes avec leur couvercle pour le voyage en voiture).

Demain, départ pour Grand Canyon, notre dernier National Park, dans l’Arizona à 250 km de là.


JEUDI 24 MAI

Départ vers 9h00 (sous un soleil radieux) pour Grand Canyon après un bon petit déjeuner chez Best Western. Très bon, copieux, avec des bagels (petit pain rond troué au milieu comme un Donuts, mais non sucré, spécialité new yorkaise). J’ADOOORE !!!

Grand Canyon (ou Grand Canyon du Colorado) : vaste plateau de plus de 4800 km² qui s’étend du sud de l’Utah au nord de l’Arizona avec au milieu, le fleuve Colorado qui s’est taillé son chemin entre les rocheuses. Divisé en deux rives : la rive sud (South Rim), la plus fréquentée et la rive nord (North Rim) moins accessible mais néanmoins aussi belle d’après les rangers (car là encore, les rangers veillent,
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Message par lolousa12 » 07 juil. 2007, 10:41

J'ai lu pour l'instant 90% du récit et je le trouve fabuleux ! Je suis vraiment heureux que celka t'es plu !

Par contre il etait préferable de réserver les hotels avant !

Enjoy et vivement la suite L.A ! :happy
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"On the west American roads" (suite)

Message par palombaggia » 07 juil. 2007, 10:54

Oups !!!

Je n'avais pas vu que le récit s'arrêtait au jeudi 24 mai...

Voila donc la suite...


JEUDI 24 MAI

Départ vers 9h00 (sous un soleil radieux) pour Grand Canyon après un bon petit déjeuner chez Best Western. Très bon, copieux, avec des bagels (petit pain rond troué au milieu comme un Donuts, mais non sucré, spécialité new yorkaise). J’ADOOORE !!!

Grand Canyon (ou Grand Canyon du Colorado) : vaste plateau de plus de 4800 km² qui s’étend du sud de l’Utah au nord de l’Arizona avec au milieu, le fleuve Colorado qui s’est taillé son chemin entre les rocheuses. Divisé en deux rives : la rive sud (South Rim), la plus fréquentée et la rive nord (North Rim) moins accessible mais néanmoins aussi belle d’après les rangers (car là encore, les rangers veillent, accueillent et renseignent les visiteurs sur tout un tas de visites, de randonnées à faire (sur plusieurs heures voire plusieurs jours parfois) et fournissent les recommandations d’usage (respect des conditions météorologiques, respect des animaux…).

Bien évidemment, nous ne ferons pas de randonnées sur plusieurs jours, cependant, nous souhaitons prendre le shuttle (navette gratuite) qui fonctionne toute la journée jusqu’à 20h00 et vous déposent à certains endroits dans le park et vous reprennent ensuite à d’autres endroits. Un bon moyen de découvrir la corniche et les points de vue successifs en alternant ainsi marche dans les sentiers (de 500 mètres pour les plus courts à 3 km), pauses, et reprise du shuttle. En effet, certaines parties du park sont interdites à la circulation des voitures.

Donc direction le Visitor Center où nous faisons la connaissance de Scott, ranger de son état et parlant un peu le français. Alors là, il a kiffé sur nous les français, il nous a expliqué avec beaucoup de patience, tout ce que nous pourrions faire dans le park et la conversation a ensuite déviée sur la France. Scott à séjourné en France l’hiver dernier, en vacances et a été ébloui par notre beau pays (ses propres termes), Paris, son architecture, son histoire, ses trésors culturels, ses jolies femmes (oui, oui, oui, aux yeux des américains, nous sommes de jolies femmes mesdames !!!), son vin… et me voilà partie, vantant les beautés de la France, parlant vin et champagne (moi qui ni connait rien, oh j’ai honte !!!) abusant de mon statut de française…

Nous quittons Scott sur ses « you’re welcome in America » (soyez les bienvenus en Amérique) à n’en plus finir… Ah ces américains, vraiment sympas !!!

Toute l’après midi fut consacrée à Grand Canyon… On lui devait bien cela… Devant une beauté époustouflante, devant tant d’immensité, on ne pouvait faire autrement. Quelques petits kilomètres plus tard, entrecoupés de reprise du shuttle et de pauses assis les pieds dans le vide en haut du Grand Canyon à ne faire que le regarder, nous reprirent le chemin de la voiture, laissée sur le parking.

Nous quittons Grand Canyon en fin d’après midi à la recherche d’un hôtel vers Williams à 63 km de là (une des premières villes sur notre trajet de la mythique route 66). Bon nombre de motels existent sur ce parcours (c’est pour cela que pour une fois, nous prenons notre temps).
Ce soir, ce sera le Rodeway inn, petite chaine de motel aux USA, simple, propre, avec toujours la voiture garée devant la porte de chambre.
Ce soir nous dormons une nouvelle fois en Arizona tout près de la vraie route 66 !!! D’ailleurs, nous l’empruntons déjà un petit bout, dans la douce tiédeur de la fin du jour…

Avant de diner au steak house du coin, dans cette charmante petite ville qu’est Williams, nous écumons les boutiques pleines de gifts (souvenirs, cadeaux) à l’effigie de la route 66 !!!

Je prends des photos avec James Dean, Maryline Monroe (en carton pâte certes mais M’ENFOUT !!!), on fait des photos des panneaux de circulation « historique road 66 », oh c’est trop fort !!! On se croirait aux USA dans les années 50-60 (euh, aux USA, on y est déjà et, d’accord, quelques décennies plus tard mais c’est tout pareil, on croirait que le temps s’est arrêté là…)

Après cette petite virée du soir, direction le steak house où nous avons ripaillé de T-bone et de steak en tout genre.

Demain, départ pour Needles via la route 66, avec sur le chemin, détour par la petite ville d’Oatman (dans le désert californien), puis Newberry Springs (où se trouve le tout aussi mythique « Bagdad Café ») et Needles où nous devons passer la nuit.


VENDREDI 25 MAI

9h30 : après un dernier tour dans les boutiques de la charmante petite ville de Williams, départ vers Needles via Seligman et Kingman avec un petit détour par Oatman et Newberry spring… tout cela sur la route 66 (où à défaut, sur la Highway 40 qui longe l’historique route 66 ; en effet, sur certaines portions, la route 66 est en travaux ou coupée provisoirement).
Pour mémoire : la mythique route 66 est bien longue et traverse 8 états. Elle débute à Chicago dans l’Illinois et termine sa route (c’est de circonstance) à Santa Barbara en Californie.

En ce qui nous concerne, nous l’avons emprunté une dizaine de kilomètres avant Seligman. Une route, quelque peu à refaire par endroit (mais que voulez vous, c’est l’historic road 66 !), au milieu du désert californien, longue, rectiligne la plupart du temps, avec son fameux « logo » bien connu, imprimé dans le bitume avec par endroits, sur quelques miles, de part et d’autre de la route, de petites bourgades plantées là dans le décor avec ses motels, ses bars, ses pompes à essence, ses boutiques de souvenirs (tous à l’effigie de la route 66). Même si vous êtes perdus, vous savez où vous êtes !!!

Ca fait drôle !!! Comment vous dire, c’est une ambiance particulière. Les américains disent « in the middle of nowhere » (au milieu de nulle part), c’est un peu cela la route 66… Si vous faite abstraction de l’Interstate 40 qui la longe parallèlement au loin, sur une grande partie, vous avez l’impression que le temps s’est arrêté… On voit parfois des espèces de « boules de buissons très légères » (vous savez comme on en voit dans les westerns) qui roulent et s’envolent dans le désert, on a vu des « little twisters de sable » aussi (petite tornade de sable), promis, juré !!!

Il est vrai qu’elle n’a rien d’extraordinaire de fait, c’est une route comme il y en a plein aux states, mais bon, on aime l’emprunter… peut être sommes nous influencés par ce qu’elle représente, ce qu’on dit d’elle depuis tant d’années… mais une fois encore, on est aussi venue pour elle, alors…

Nous nous arrêtons à plusieurs reprises dans des petites boutiques, grignotons au milieu du désert californien (rapidement quand même, il fait très chaud !!!) et nous nous dirigeons vers Oatman, ancienne petite bourgade minière dans une cuvette au fond d’une vallée (il y fait encore plus chaud !). La particularité d’Oatman (son folklore en quelque sorte) : ses ânes (donkeys) qui déambulent dans la ville, en liberté, au gré de leurs envies… Même le sheriff de la ville patiente dans sa voiture que le petit ânon blanc daigne s’écarter du milieu de la route… (véridique !). Evidemment, je fais des bisous aux ânes, me fait photographier avec eux, et leur fait tout pleins de calinous…

Nous passons une petite heure dans cette petite ville aux allures de Far Ouest, nous rafraichissons au Ice tea with lot of ice (le vrai thé glacé, par le ice tea sucré en cannette qu’on connait en France) toujours dans des verres isothermes de 50 cl… une fois encore, le temps semble s’être arrêté !

Nous discutons avec un américain, super sympa, qui vit d’un petit commerce de travail de bois, et qui nous souhaite une fois encore, d’être les bienvenus en Amérique, nous donne quelques tuyaux pour sortir de la ville jusqu’à la prochaine jonction pour Needles, enfin comme à l’accoutumée, nous bénéficions de cette serviabilité américaine que nous avons découvert ici !!!

D’ailleurs, j’ai l’impression que les français sont un peu les « chouchous » ici… On nous parle souvent des anglais, des allemands, des espagnols… mais quand on dit qu’on est français, on sent une légère préférence, on nous prend dans les bras, on ne dit que de belles choses sur la France, on se met en quatre pour nous aider, ON NOUS PREFERE je crois !!!

Voila, nous quittons Oatman, direction Needles où nous nous baladons. Il est 15h30. Nous devions dormir à Needles, mais il est un peu tôt pour le faire… alors nous préférons continuer notre route 66 et avancer jusqu’à Barstow (où nous passerons la nuit en définitive) et s’arrêter en chemin à Newberry Springs faire une pause au Bagdad Café.

Nous quittons la route 66 et empruntons la 15 pour rejoindre le VRAI Bagdad Café !!! Soudain, alors que nous roulons, le voici surgit de nulle part, en plein désert !!!

Souvenez-vous ! Bagdad Café, film culte des années 1990 de Percy Adlon, récompensé d’ailleurs en France par le César du meilleur film étranger, sur une musique envoutante de Jevetta Steele « Calling you »…
Nous recherchons le mythique château d’eau tout blanc qu’on voyait dans le film… que nous ne trouvons pas… un décor sans doute !

Par contre, est toujours là, la roulotte en tôle, aux formes assez rondes (je ne sais plus qu’elle était son rôle d’ailleurs à cette roulotte, à qui appartenait elle ?… si quelqu’un avait l’info, merci de me la communiquer…)

Nous entrons, 5 personnes sont ici : Emilie la patronne, sa fille, une amie de sa fille, un couple originaire du Costa Rica mais de nationalité américaine, vivant aux Etats Unis dans un autre état, en vacances en Californie et inconditionnels du film.

A l’intérieur, un décor de café américain, le bar, le comptoir du bar, le Juk box, les banquettes de moleskines, le vieux piano… et des souvenirs du film partout, des photos dédicacées des acteurs de passage, un panneau entier de post-it et cartes de visites des centaines de visiteurs passés par là et des dizaines de cartes postales du monde entier (glissées dans un book) adressées à Andréa, l’ancienne patronne du café. Sur les murs aussi, punaisés des tee shirt dédicacés à la gloire du film, des dollars, des affiches du film… Tout y est pour en faire presque « un lieu culte » !

La nouvelle patronne Emilie (enfin depuis quelques années déjà), grande maigre aux allures d’adolescente, aux cheveux blancs, casquette rivée sur la tête, ridée à un point qu’on lui donne au moins 70 ans… mais avec une fille à la même allure (sans les rides) qui n’en parait que 20 !!! (alors là, il faut qu’on m’explique !!!)… Peu importe, ce n’est pas le problème… c’est seulement pour souligner qu’à décor et lieux atypiques… personnages atypiques !!!

En tout cas, toute ridée soit-elle, Emilie nous accueille avec beaucoup de gentillesse, nous prépare des milkshakes à la vanille, glisse un quater (de dollars) dans le juk box pour que résonne « Calling you » dans le café ! (TROP FORT Emilie, You’re Wonderful !). Elle se prête gentiment au jeu des photos, nous encourage à poser derrière le bar, et à faire toutes les photos qu’on veut !

Nous restons un moment avec tous ces gens, discutons avec le couple du Costa Rica (dont l’épouse parle français) du film, de l’émotion qu’il a suscité en nous, de ce décor, de l’Amérique, de la France aussi…
Nous quittons à regret ce beau décor de cinéma (c’est le cas de le dire) en cette fin de chaude journée. Quelques derniers coups d’œil dans le rétroviseur et nous nous éloignons…

De « retour sur terre », il nous faut chercher un pied à terre (ah, ah, ah, je suis morte de rire de mes rimes et de leur double sens à la con !!!). Chose, somme toute assez facile dans cette ville qu’est Barstow, pleine de motels en tout genre.

Comme je l’ai déjà dit, nous essayons toujours de trouver un hébergement dont les prix restent abordables. Travelodge, chaine assez importante de motels aux USA, fait partie de ce type d’hébergement à notre portée. Alors, nous nous dirigeons vers l’un deux et le prix fort attractif nous fit prendre d’emblée (2 nuits d’affilée). En supplément, piscine… pourquoi s’en priver (il fait si chaud !!!).

GROSSIERE ERREUR !!! Le Travelodge de Barstow, c’est une grosse daube !!! L’accueil, loin d’être sympa, les chambres propres certes (encore heureux) mais avec chambranle de porte légèrement explosée, le loquet de fermeture de porte dévissé, une clim des années 50 (voire 40), pas de frigo ni micro ondes, ni cafetière et la piscine « closed for the season ». Je ne sais si c’est la chaine Travelodge qui veut cela ou si c’est propre à celui de Barstow mais dorénavant OUT les Travelodges !!! (dire qu’on aurait du se faire une nuit à Needles au départ, dans cette jolie petite ville accueillante !) et qu’on a changé d’avis…

Bref, reste à faire à Barstow : découvrir la ville fantôme (ghostown) de Calico et un nouveau passage par les Outlets Factory. Ce que nous fîmes le lendemain.


SAMEDI 26 MAI

Ce matin : Visite de Calico, petite ville fantôme du Far Ouest, reconstituée, à l’est de Barstow. Rien de très authentique il faut bien le dire, si ce n’est que c’est une ville qui a réellement existé et a vu le jour en 1881. Les pionniers la construire et s’y installèrent à la recherche du borax, minerai présent dans la région. Tout y est : les rues poussiéreuses, la rue principale, les maisons en bois, l’école à la sortie du village, le saloon, le barbier, les diverses échoppes, la mine, la petite voie de chemin de fer… même son cimetery (cimetière) à l’écart de la ville !
Depuis 1900, la population de Calico ne cessa de tomber en disgrâce… En 2001, seulement 8 habitants y vivèrent encore ! Elle est ensuite devenue « visitable » et représentante de ce que pouvait être une ville de l’Ouest américain… (un peu trop commerciale à notre goût !!!)

Au départ, nous voulions visiter une autre « ville fantôme » (Bodie) plus authentique, au début de notre périple dans les montagnes au dessus de Yosémite National Park (mais la route était fermée). Cela arrive souvent en mai, intempéries et neige encore présentes à cette hauteur et à cette époque empêchant la montée vers la ville de Bodie.

L’après midi fut consacrée à la recherche « d’affaires » dans les outlets factory, et nous avons fait quelques trouvailles… Il a fait très chaud cette après midi là, et la clim à donf dans les magasins nous ont permis de supporter cette chaleur !

Un petit tour avant de partir pour une pause bien agréable dans un coffee shop « Starbuck coffee » une gamme bien connue aux Etats Unis pour son TRES BON café (rare ici), ses douceurs sucrées, ses sandwichs, ses breuvages comme chez Lina’s café (pour ceux qui connaissent…). Toutes ces infos sont destinées à celles et ceux qui aiment le café fort… et toutes les sweetys qui vont avec !

Voila, demain départ pour Los Angeles à 2h30 de route de là via Santa Barbara pour la première nuit. Nous reviendrons vers L.A (phonétiquement ça fait « élai » : oui, je sais, je me la pète !) pour nos deux dernières nuits américaines avant le retour vers la France.


DIMANCHE 27 MAI

Départ 9h30 vers Santa Barbara sous un soleil radieux… qui ne durera malheureusement pas ! L’arrivée à Los Angeles en premier lieu se fit sous la grisaille, une légère pluie et sous des températures plutôt fraiches !!!
Oh NON, le cliché « Los Angeles en Californie, 360 jours de soleil par an ! » il faut qu’on tombe sur l’un des 5 derniers jours restant… On est dégoutés !!!

On avait tout prévu : l’arrivée par la Highway Pacific Coast avec vue sur l’océan, sous un soleil éblouissant, le toit ouvrant du 4x4, les cheveux au vent, la magie de L.A quoi !!! Bon, en attendant, direction Santa Barbara à 80 miles de L.A, toujours sous la pluie où nous souhaitons passez la première nuit. Nous trouvons un motel 6 à Carpintiera (bourgade de SB), très bien, peu cher, AVEC UNE PISCINE !!! … mais le temps ne s’y prête pas cette fois ci !!! Décidemment, on n’a pas de chance avec les piscines.
On se ballade quand même vers l’océan, y caille, y fait du vent… Quoi de plus réconfortant que d’aller déjeuner ?

Direction, ihop, chaine de resto qu’on aime bien pour y déguster quelques spécialités américaines. Puisque je n’ai pas fini mon énorme dessert (3 pancakes larges comme une assiette à dessert, dégoulinant de chantilly et arrosés selon convenance au sirop d’érable, caramel liquide, chocolat liquide, sirop de fraise…) je demande « can you give me a doggy bag please ?). Mais qu’est ce que c’est me direz vous ? Mes chers amis, sachez qu’aux Etats Unis, il est de bon ton (et pas du tout honteux)… d’emmener ses restes !!! (et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas pour le chien !!!).

On déambule, l’après midi sur le front de mer de Santa Barbara avec d’autres badauds, allons en centre ville, envions tous ces riches américains avec leurs belles villas… C’est la veille du « Mémorial Day » (férié ici) et beaucoup d’américains sont de sortie ! Alors nous nous fondons dans la masse américaine…

Fin d’après midi (un peu frigorifiés il faut bien le dire !), retour au Motel 6 (loin des villas de Santa Barbara). Quelques emplettes à la grocery du coin (comme d’hab) et diner de soupes «Instant Lunch » (en fin de compte elles sont japonaises les soupes qu’on mange depuis le début et adorées par les mexicains !!!), de fruits, de « vache qui rit » (on en a trouvé !!!) et de chocolat… il faut bien l’avouer.

Demain, retour vers Los Angeles, pour les trois derniers jours avec un programme bien chargé !
En 3 jours :

- Universal Studios, parc à thème basé avec des attractions basées sur des films célèbres (Jurassik Parc, The mummy, Backdraft, Terminator… (ses trucages, ses effets spéciaux, ses vrais studios de cinéma…)

- Beverly Hills, Bel Air (les quartiers huppés des riches en tout genre, et des riches stars américaines aussi), Rodéo drive…

- Santa Monica, Venice Beach, Malibu beach, et une partie de la côte au bord du pacifique

- Sunset blvd, Hollywood blvd, les grosses lettres de HOLLYWOOD à flanc de collines sur les hauteurs de Los Angeles

- Et puis tout le reste, tout ce que l’on découvre par hasard, tous ces endroits que l’on ne connait pas encore et qui retiendront notre attention à un moment donné où à un autre…


LUNDI 28 – MARDI 29 – MERCREDI 30 MAI
JEUDI 31 MAI (départ vers la France)

LOS ANGELES : ville tentaculaire avec ses freeways, ses highways, ses interstates par centaines qui relient tous les quartiers de la ville entre eux… (il est presque impossible de circuler sans voiture à L.A). Grande métropole sous le soleil (la plupart du temps), le rêve américain pour certains, ses movies stars, ses références cinématographiques, sa jeunesse superficielle d’une part, mais aussi son côté obscure (très forte majorité de population pauvre, SDF en pagaille…).

LOS ANGELES, c’est aussi ses sirènes de police hurlantes en plein milieu de la nuit, ses routes coupées à la circulation (avec le scotch jaune pour délimiter comme sur une scène de crime dans « les experts à Miami ») en plein jour par des patrouilles de flics, ses IMMENSES boulevards (par exemple : Sunset blvd d’une longueur de 39 km ; rien à voir avec notre « boulevard de Créteil » !!!), ses obèses (là il faut le dire, on en a vu pleins et des très jeunes !), ses californiennes, (alors là oui, parlons en !)…

D’abord, il y a les « poufs » californiennes genre Paris Hilton, blondasses décolorées, lunettes de mouche sur les yeux (c’est déjà tendance ici), mini short à ras la M---E (pardonnez mon langage !), mini chien dans les bras (dans LE bras devrais je dire, tellement il est riquiqui), rire à la con, déhanchement à la con et sacs (pleins de fringues) GAP, DOLCE & GABANNA, DIESEL… (dans l’autre bras).

Puis il y a les « sportives » californiennes genre Jane Fonda (jeune et moins jeune), en tenue de sport, minces et musclées, sans fard, jolies, joggant le long du pacifique, i-pod rivés sur les oreilles, cardio-fréquencemètre autour du torse…

Viennent ensuite, les « gravures de mode » californiennes, minces, belles, élancées, aux dimensions parfaites, distinguées, intelligentes… tout ce que l’on reverrait d’être mesdames !

Pour finir, il y a toutes les autres, les normales quoi ! (il y en a aussi en Californie je vous jure, des comme nous les filles !!!)

Je n’ai plus trop le temps maintenant de vous faire un roman (peut être certains en seront soulagés, « ah enfin, elle se tait ») mais je vais tenter de vous raconter brièvement quand même ces trois derniers jours.

UNIVERSAL STUDIOS : cher mais génial !!! (cependant 8 USD de réduc sur chaque entrée que l’on trouve partout : sur des bouquins, dans les lobbys des hôtels…). Hormis le parc à thème, nous avons visité de vrais studios de tournage en contre bas grâce à un petit shuttle gratuit. Pour les inconditionnelles (ma terminaison est volontairement féminin/pluriel car généralement c’est les femmes qui aiment ce feuilleton) de « Desperates Housewifes », nous avons traversé le vrai quartier de Visteria Lane reconstitué et où, est tournée la série, GENIAL !!! et un décor de crash d’avion comme dans la série « Lost », TROP FORT !!! et pleins d’autres trucs.

Nous avons été témoins d’un incendie reconstitué dans une usine avec explosions, chaleur, flammes, réaction en chaine (chapeau bas à TOUS les pompiers du monde !!!), nous avons été victimes d’un tremblement de terre (reconstitué je le précise) avec conduites de gaz qui explosent, feu, eau, sol qui se dérobe… alors que nous étions dans une rame de métro factice !!! etc, etc… SUPER JOURNEE !

BERVERLY HILLS, BEL AIR : on a beaucoup tourné, on a vu de belles allées, de beaux quartiers, de beaux palmiers, de belles maisons, de beaux jardins, de beaux portails aussi… mais aucune célébrité (il fallait s’y attendre !). Même malgré le guide du routard qui nous avaient indiqués quelques maisons de stars hollywoodiennes, nous ne les avons mêmes pas trouvés… dans ces rues de SALES RICHES A LA CON (comble du luxe chez les Beverly Hillsiens, leurs routes ne s’appellent pas street (St) mais drive (Dr) ; ils ont même leur propre police !!! (pourtant il ne se passe jamais rien là bas, d’abord c’est impossible… caméra de surveillance, radio alarme, chiens, bodygardes…). Ah si j’oubliais, il se passe des choses, nous en avons été témoins… la préparation d’une réception dans une somptueuse villa nécessitant de couper la circulation dans une rue (oh pardon, une drive !) par deux policiers de Beverly Hills…

RODEO DRIVE : la rue la plus huppée où les stars vont faire leurs achats (de fringues haut de gamme j’entends bien !).

SANTA MONICA : joli quartier avec sa célèbre 3è rue très commerçante et son Monica Place (centre commercial), son pier, ses surfeurs, son bord de mer entre autres…

MALIBU BEACH : son immense plage de sable, ses hélicos qui surveillent le bord de mer, ses petites maisons bleues sur la plage ou se cachent les beaux sauveteurs, tout de rouge vêtus, les gros 4x4 jaunes sur la plage qui attendent de sauver les imprudents voire imprudentes (si vous voyez ce que je veux dire mesdames…) ; help, help, I can’t swim !!!

VENICE BEACH : quartier du bord de mer (plage extraordinaire avec toujours ses sauveteurs et ses hélicos dans le ciel pour surveiller la plage), avec sa foule bigarrée, colorée, hétéroclite, ses démonstrateurs de body building, ses rollers men et women qui arpentent la jetée, ses tatoués (jamais autant vu de tatoués et de tatoueurs au km² ; un peu comme à Vegas avec les limousines !), ses poufs (à Venice, elles sont de sortie le WE !) mais aussi beaucoup de policiers (à pieds, en vélo, à cheval…). Venice est connu comme un quartier craignos à la tombée de la nuit, ne vous y aventurez pas !

HOLLYWOOD BOULEVARD et son Walk of fame (étoiles dans le bitume du boulevard attribuées aux vedettes de cinéma), ses empreintes de stars et son Chinese Theater où à lieu la cérémonie des oscars), ses parkings à 12 USD (voleurs !), ses homeless (SDF je le rappelle) déambulant et faisant les poubelles (car c’est aussi ça Hollywood boulevard).

HOLLYWOOD en lettres blanches sur la montagne : On y était !!!

Voila, en gros, ce fut cela Los Angeles… j’en ai oublié certainement (oui, notre seule après midi à la plage depuis le début de notre aventure oui mais pas n’importe laquelle, VENICE BEACH !!!), nos rencontres et petites discussions avec les femmes de chambres, les commerçants, les passants…, nos embouteillages sur Sunset blvd aux heures de pointes (terribles) enfin pleins de petites anecdotes qu’on ne peut raconter tant il y en a !!!

Nous sommes mercredi 30 mai, il est 23h54, tiens j’entends encore une sirène de police dans la nuit, je termine « ici ce soir » mon récit de ce fabuleux voyage…

Dans tous les forums sur les USA que j’ai pu visiter avant de partir, on me disait que l’Amérique ne laissait pas insensible et que l’on avait envie d’y revenir… Je crois que c’est le cas !

Demain, vol Air France pour Paris Charles de Gaulles…

On quitte ce grand pays qu’est l’Amérique, nous avons parcouru plus de 4000 km en voiture, avons traversé 4 états (Californie, Nevada, Utah et Arizona), avons connu des variations climatiques de tout ordre (neige en Utah, extrême chaleur dans le Nevada)… et nous en sommes sortis… vivants !!!

Ni grillés dans le désert du Nevada, ni glacés sous la neige de l’Utah, tout juste échappés des canyons embourbés de l’Arizona, MAIS légèrement hâlés par le soleil de Californie…


PETITES INFOS SUPPLEMENTAIRES

Ce petit aparté n’est pas la conclusion du récit de notre voyage mais plutôt certaines petites choses qui nous ont marqué et qu’on tenait à signaler…


CE QU’ON A AIME voire ADORE (pour les pick up notamment !) :luv :luv :luv

LES RESTROOMS (WC) :clap :clap
Vous en trouvez partout, (dans les coins parfois les plus reculés ou les plus inhabituels) ils sont toujours très propres, et très bien entretenus… (important quand vous êtes itinérants). Une mention particulière et un grand merci à tous ces « personnels de ménage » qui font que les restrooms restent agréables à utiliser !

LES ROUTES (Higways, Freeways, Interstates…) :great :great
Un pur bonheur que le réseau routier américain ! Des routes et autoroutes bien entretenues là encore, avec des panneaux typiquement reconnaissables (propres à chaque type de route), avec des connexions simples entres elles et surtout GRATUITES !!!

L’EMPLACEMENT DES HOTELS :great :great
Les américains ont eu la bonne idée de les « caser » souvent de part et d’autre de la route ! Je peux vous dire que cela facilite à la fois la recherche d’hôtels, la comparaison des prix et évitent bien de la fatigue supplémentaire quand à la fin d’une journée bien chargée, il vous faut trouver « le gite et le couvert » !!! car couvert il y a aussi, à foison, à côté de tous ces hôtels !!! Technique commerciale peut être mais néanmoins très pratique !

LES CHAMBRES D’HOTELS :clap :clap
Bravo là encore pour le « savoir vivre » ou « les us et coutumes » des américains qui, dans chaque chambre d’hôtel ou motels (même à prix bon marché), ont eu l’idée d’y mettre un petit frigidaire (tellement pratique après des heures de route de pouvoir mettre des boissons au frais pour le lendemain), une cafetière avec échantillons de café, thé, lait, sucre, verres isothermes à disposition (pour les petits déjeuner improvisés dans les chambres), un micro-ondes (pour réchauffer les soupes ou les plats cuisinés), table et fer à repasser (pratique, même si on est itinérant et pas très soucieux des plis de nos habits de baroudeurs !!!), sèches cheveux (merci d’avoir pensé aux nanas ! et oui que voulez vous, on est comme ça, soucieuses de notre féminité jusqu’au bout des cheveux !!!).

LE LINGE DANS LES CHAMBRES D’HOTEL :great :great
Toujours beaucoup de serviettes à disposition, sous toutes leur forme (carrés pour les mains, petites serviettes pour le visage, serviettes moyennes pour… les « zigouigouis » par exemple, grands draps de bain pour tous les grands corps de garçons !!! et tout cela, à chaque fois, en plusieurs exemplaires même quand vous n’êtes que deux !!!
Je n’ai pas souvenir que dans les chambres d’hôtel en France, j’y ai vu autant de linge de toilette !!!

LA GAMME DES « MOTELS » USA :great :great
Malgré un prix souvent bon marché, les motels restent une hôtellerie de qualité (pour le prix). Et le souvenir le plus typique (propre aux motels américains), la voiture garée devant la porte de sa chambre, comme dans les films !!! TROP FORT !

LES PASSAGES PIETONS :great :great
Nos « bonhommes rouges » français qui interdisent la traversée des passages piétons, sont très souvent remplacés aux USA par « une grosse main » rouge, dressée comme si vous faisiez « stop » de la main !!! avec à côté, un décompte des secondes, qui clignote et vous indique le temps qu’il vous reste pour traverser !!! Pas mal comme idée !

LE NOM DES RUES OU DES QUARTIERS :great :great
Souvent, quand vous roulez, et que vous n’êtes pas encore tout à fait familiarisés avec les usages du code de la route américain, vous vous embrouillez avec les blocks de rue !!!
Mais les américains ont une tactique super géniale : anticiper le prochain carrefour (et son croisement de rues) à l’aide de panneaux verts qui vous indiquent donc, la prochaine rue que vous allez rencontrer ! C’est génial pour le copilote qui évite ainsi bien des « engueulades » du pilote qui s’énerve !!!

LA GENTILLESSE DES AMERICAINS :clap :luv :luv
A tort, nous avions avant de partir, quelques « à priori » sur les américains en général, pensant qu’ils étaient (presque) tous à l’image de leur président (qui lui, reste pour nous par contre, le reflet d’une Amérique que nous n’aimons pas !)… et bien nous avons eu tort et nous tenons à le faire savoir !!!
MEA CULPA !!!
Nous garderons de chaleureuses pensées pour tous ces anonymes (américains) qui tout au long de notre périple, nous ont aidé, renseigné, orienté, accompagné parfois même, prenant sur leur temps, avec beaucoup de gentillesse, de disponibilité et de bonne humeur !!!
Merci aussi à eux, d’avoir pris le temps de nous expliquer les choses, ralentissant leur diction, tentant quelques mots de français, et nous quittant sur des « Welcome to America ! »

POUR FINIR, LES PICK UP !!! :luv :luv :luv
Y a rien à faire, à chaque fois que j’en ai croisé un, je n’ai pu m’empêcher de repenser à celui de Clint Eastwood dans « sur la route de Madison » !!! (ma sentimentalité me perdra !!!)
Merci aux américains d’avoir inventé les pick up rien que pour ça !!!

Et puis, tout le reste : les Starbuck Coffee, les petits déj chez Ihop, les baggels, les soupes…


CE QU’ON A PAS AIME DU TOUT !!!


- La clim à fond partout :evil:
- La cannelle qu’on trouve presque dans tous les desserts… :evil:

… c’est tout ce dont je me souviens !!!
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JC
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Message par JC » 07 juil. 2007, 11:48

L'administrateur que je suis a eu la chance de pouvoir découvrir en avant-première ce carnet de voyage : et je n'irai pas par 4 chemins : je l'ai trouvé formidable ! très agréable à lire, vivant, riche d'infos, d'anecdotes et il aurait été vraiment dommage de se passer de ta plume palombaggia !
Voilà qui nous permet de revivre un peu de ce que tu as vécu, à travers ton regard, tes émotions et de partager le quotidien d'un voyage, loin des clichés que l'on peut parfois se faire de l'Amérique avant d'y poser les pieds.
Bravo encore pour cette belle tranche de vie qui, je l'espère, en appelera plein d'autres.
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Message par palombaggia » 07 juil. 2007, 12:28

Merci JC !!!

J'ai également pris beaucoup de plaisir à l'écrire, jour après jour, étape après étape, phrase après phrase.... malgré la fatigue (mes nuits furent bien des fois écourtées pour me remettre à l'ouvrage... pour ne rien oublier, pour être dans l'instant, au plus fort de mes souvenirs du moment !!!).

Aujourd'hui, avec le recul, je me dis que cela me fait un joli souvenir... une trace de cette grande épopée... et que je suis contente (et fière il faut bien le dire) de le faire partager !

Alors chers internautes voyageurs, passionnés des USA, moi aussi, j'aimerai avoir le plaisir de vous lire un jour ou l'autre...

A bientôt ! :bye
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Message par lolousa12 » 07 juil. 2007, 17:04

Tout simplement fabuleux ! j'aodre ton récit, ton humour, merci de nous avoir fait partagé ce trajet avec nous, je m'y croyais avec toi parfois, ce fut un PUR regal, une joie exeptionelle de te lire !!

Bravo et Bravo encore pour ce RECIT superbe !!!

j - 53
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Message par palombaggia » 07 juil. 2007, 20:22

Merci Loulousa12 pour tous tes gentils compliments !!!

Heureuse de voir, que mon premier lecteur (hormis JC bien sur) a apprécié mon humour et la façon quelque peu atypique d'avoir écrit ce récit...

Tu es, si j'ai bien compris, tout en préparation de ton voyage et je comprends ton impatience !!!

Peut être pourras tu aussi nous faire partager un peu de ton voyage... toi qui vraisembablement, est un PASSIONNE pour les USA !!!

A bientôt !
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