Deux Pizzas au pays des burgers en avril 2013

[Lulu06]

Une fois encore très chouette ton récit de Bryce !
Vraiment pas de chance pour les 150$ mais tu sais manifestement garder le sourire

[Tidou]

Un régal ce carnet, j'adore .
Vous n'avez pas eu de chance pour les 150 dollars, c'est vraiment rageant.

[Pizza gorgonzola]

Tes photos avec le ciel nuageux donnent un super contraste

Merci Véro! Oui, le mélange orange/ gris était somme toute un accord parfait!

Vraiment pas de chance pour les 150$ mais tu sais manifestement garder le sourire

Merci Lulu! Nous avons eu la chance de ne pas avoir besoin de cet argent, qui était destiné à d'éventuelles emplettes à Végas...et comme nous n'avons fait aucun outlet, pas de conséquence.

Un régal ce carnet, j'adore .
Vous n'avez pas eu de chance pour les 150 dollars, c'est vraiment rageant.

Merci Tidou!
Je m'en suis beaucoup voulu d'avoir laissé mon sac ouvert, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même car même si je désapprouve le geste, je comprend la réaction de la femme de ménage: c'est une telle tentation pour des gens qui font des métiers pas agréables et gagnent une misère que de voir ce que nous trimballons, nous "riches" touristes qui nous payons des voyages dont ils ne pourrons jamais rêver...
En tout cas ça m'a servi de leçon!

[Pizza gorgonzola]

Vendredi 26 avril 2013 : Embouteillage au Paradis

Ce matin, le ventilateur de la chambre se déclenche à 6h. Décidément…

Après un rapide petit déjeuner dans la chambre, nous gagnons l’accueil pour régler nos comptes avec la patronne. Situation bien désagréable, je ne suis pas à l’aise du tout, d’autant que je me doute bien que je ne reverrai jamais la couleur de mon argent mais pas le choix, je compte bien dénoncer la situation ne serait-ce que pour que la patronne surveille un peu la personne en charge du ménage.

La patronne, ayant entendu la porte, nous crie depuis le fond de la pièce où elle se trouve : « comiiiiing ! »

L’avoir en face de moi en bigoudis et robe de chambre ( !) ne facilite pas ce que j’ai à lui dire ! Je lui explique la situation. Elle tombe des nues et m’assure que la dame de ménage, une certaine Suzy, est au-dessus de tout soupçon et qu’on a dû mal compter. Je persiste (on avait refait nos comptes la veille, aucun doute possible). Elle aussi, me racontant que Suzy a une fois trouvé une bague en diamant dans une chambre et la lui a rapportée. Mouais, sûrement moins facile à utiliser que des billets verts…en tout cas elle semble réellement surprise et désolée pour nous. Soit elle est excellente comédienne et se marre aujourd’hui encore du bon tour qu’elle nous a joué, soit peut-être aura-t-elle été vigilante par la suite vis-à-vis de Suzy la Parfaite…ma foi, nous ne saurons jamais.

C’est donc sans regret que nous quittons cet hôtel et prenons la route de Zion, notre dernier parc…national !

Nous passons à côté de Red Canyon, parc conseillé par Keith (notre « pote » randonneur de Capitol Reef). De ce qu’on en voit depuis la route, il porte bien son nom.

La route vers Zion est la moins longue du trajet. Elle n’a rien d’extraordinaire jusqu’à l’entrée dans le parc, où elle se mue en serpent rouge qui se fond dans le paysage où la végétation abonde. Variété des roches et des couleurs pastel du rouge orangé au blanc crème, c’est assurément très beau, nous sommes sous le charme !





Notre premier arrêt est pour Canyon Overlook Trail. Il y a foule ! Je me retrouve vite coincée derrière un groupe de dames du 4ème âge qui avancent leeeeeeentement…ravies de leur promenade, chacune brandit qui son portable, qui sa caméra, et elles filment absolument TOUT, des cailloux constituant le chemin à la feuille accrochée au sac de leur voisine…je me retiens pour ne pas rire quand elles s’arrêtent pour réaliser une interview à chaud sur le thème « comment trouvez-vous cette randonnée ? ».

Arrivées au niveau du pont qui longe la falaise, les petites dames stoppent net, hésitantes. Leur guide rassemble son troupeau afin de les préparer mentalement à l’épreuve. Quelle chance ! Je profite de cette aubaine pour me faufiler entre elles et rejoindre M Pizza qui m’attendait patiemment. Nous nous élançons plein d’espoir sur la passerelle…quand soudain déferle sur nous une horde d’adolescents qui arrivent en sens inverse. Nous voilà pris en sandwich entre les deux !

Le lieu de ces événements (au retour il y avait moins de monde...)

Une fois cet obstacle franchi, il y a un peu moins de monde et on apprécie la balade : un mur végétal sur lequel coule de l’eau, la roche aux douces teintes rouges et blanches constellée de buissons…très vite nous atteignons une grande arche…que l’on ne peut pas voir : forcément, on est dessus ! Le panorama de Zion est grandiose.



Demi-tour à la voiture. Nous reprenons la belle route rouge à travers le parc et rejoignons le Visitor center via une série de zig-zags offrant des vues hors du commun.

Le Visitor Center est immense, ne parlons pas des parkings…nous nous installons face à l’entrée pour pique-niquer, ravis de trouver un peu d’ombre sous une pergola recouverte d’une foisonnante végétation fleurie. Je pars à la voiture chercher la glacière. A mon retour, M Pizza offre un spectacle curieux : il se bat avec son sac à dos, étrange… Il est en fait en plein combat avec des chenilles tombées de la pergola. Ironie du sort, elles sont grises et bleues, comme le sac, ce qui transforme la chasse en partie de cache-cache.

A l’origine nous devions passer deux jours à Zion, mais ma découverte sur internet de photos du fascinant Valley of Fire State Park a chamboulé nos plans : nous quitterons le parc demain. Difficile de ne choisir qu’une randonnée ! Nous jetons notre dévolu sur une des plus célèbres, Angel’s Landing.

Pour nous y rendre nous nous postons devant l’arrêt de la navette qui traverse le parc. A côté de nous, une dame qui ressemble un peu à Joan Baez tente de se dépatouiller de son vélo. En effet à l’avant de la navette, un système de porte bagages permet aux cyclistes de se délester de leurs montures. Ingénieux…mais pas forcément facile ! Je lui donne donc un coup de main, à deux ça va plus vite. Ce simple geste engendre un flot de remerciements de sa part, et son enthousiasme augmente encore quand elle apprend que nous sommes français. J’ai droit à une tirade dithyrambique sur la France, her « favourite place on earth » : elle est absolument folle du Musée d’Orsay auquel elle a consacré une chanson (je la fixe, la ressemblance avec Joan Baez s’est soudain bizarrement accentuée…mais ce n’est pas elle).

Souhaitant effectuer un itinéraire sympa en vélo, ma voisine demande conseil autour d’elle. Un des autres passagers, en verve, se lance dans une description détaillée des différentes possibilités qu’offre le parc. Il est drôlement familier : au bout d’une minute, le voilà qui passe son bras derrière l’épaule de notre cycliste : faut dire qu’avec sa voix douce et son joli minois, il n’a sans doute pas voulu laisser passer sa chance. Bizarrement, Joan Baez bis descendra (après m’avoir une nouvelle fois remerciée, ça en devient presque gênant) dès l’arrêt suivant…

Pendant ce temps, M Pizza discute avec son voisin, un dénommé Jeff.

Certaines odeurs corporelles mises à part, prendre la navette est une expérience très agréable : non seulement on profite tranquillement des vues du parc, mais en plus on a droit à tout un tas d’infos sur les balades et les choses à voir.

Nous nous arrêtons à l’arrêt The Grotto. Tout de suite un panneau nous avertit : il y a eu 6 morts sur cette randonnée. Gavés comme nous le sommes depuis 15 jours de messages de mise en garde contre tout et n’importe quoi, nous avons du mal à nous inquiéter…ça deviendra même une des blagues de la journée :

La première partie du trajet n’est pas extra, des lacets bétonnés montant sec en continu en plein cagnard. Nous passons à un moment dans un canyon ombragé où la végétation est plus présente. Cet oasis de fraicheur est bien agréable.



Des gens descendent en courant, frais comme des gardons. Nous on souffre un peu quand même…



Arrivés dans les désagréables virages de Walter’s Wiggles, un gamin de 14 ans environ nous passe devant à toute vitesse…puis un deuxième…puis un groupe entier ! Vexée comme un pou, j’accélère encore et encore…pouh ! Impossible de les rejoindre ! Je finis par jeter l’éponge et m’effondre sur un rocher, pantelante. M Pizza, arrivé à ma hauteur, me fait alors remarquer un détail que je n’avais pas vu : leurs t-shirts arborent le logo d’une « alpine academy », ce qui me réconforte un peu.

Pendant que je récupère mon souffle, une dame qui revient du sommet demande la permission de s’asseoir à mes côtés, toute gênée de venir m’importuner : c’est le seul endroit ombragé du coin. Pendant que je l’invite à prendre ses aises, je me dis qu’entre la fausse Joan Baez hyper polie de tout à l’heure et elle, j’ai l’impression d’être un ours mal léché question manières.

Nous échangeons sur la randonnée et ma colocataire de rocher m’explique qu’il s’agissait de sa deuxième visite en ces lieux. Lors de sa première tentative, elle avait jeté l’éponge à Scout’s Lookout. Aujourd’hui, elle m’annonce fièrement avoir réussi à surmonter ses peurs et accomplir la randonnée dans sa totalité. Visiblement euphorique, elle nous exhorte à suivre ses traces…ne serait-ce que pour pouvoir ensuite npus vanter d’avoir accompli cet exploit ! Je me marre intérieurement car c’est la 3ème personne à nous coacher ainsi depuis le début du trajet, alors même que nous n’affichons aucune anxiété à l’idée de ce qui nous attend.

Nous voici à Scout’s Lookout. La vue est splendide et offre une bonne idée de ce qui nous attend ensuite : ça a l’air chouette !

On sent que l’endroit est extrêmement fréquenté : il y a même des toilettes ! Je n’aimerais pas être chargée de leur entretien (à moins de venir en hélico). A avoir à l’esprit avant de postuler comme ranger à Zion…comme vous pouvez le constater l’endroit me rend poète, hem. :P

Nous passons un nouveau panneau de mise en garde contre les risques de chute, qui indique une distance de 0,5 miles à parcourir jusqu’à Angel’s Landing.

Une actrice est née...

3 pas plus loin le fun commence, on s’engage sur un premier pan de rocher muni d’une chaîne (vraiment pas indispensable en l’occurrence). Quelques mètres plus loin les choses se corsent, un obstacle de taille nous barre la route : une randonneuse cramponnée à la roche. Collée à la pierre, elle serre de toutes ses forces la chaîne en fermant les yeux et tremble comme une feuille, clairement tétanisée. Le grincement quasi fantomatique qu’émet la chaîne en raclant la paroi ne doit pas aider…Son compagnon, mi inquiet, mi excédé, tente de la sortir de cette situation. Au bout d’un certain temps elle réussit je ne sais comment à joindre la plate-forme où il se tient et s’effondre, blanche comme un linge, le souffle court.

S’ensuit alors une discussion ferme entre nos deux protagonistes : lui veut la convaincre de faire demi-tour, elle a clairement trop le vertige pour aller plus loin. Elle n’en démord pas : elle veut vaincre sa peur et atteindre le pallier des anges ! Un homme qui en revient (et qui a contre son gré assisté à la scène, ne pouvant descendre sans marcher sur la randonneuse) tente de lui faire entendre raison : la montée est rude, certains passages sont proches de l’a pic…vu sa peur des hauteurs, vouloir suivre un tel chemin sur une distance de 0,5 miles s’apparente plus à de l’inconscience qu’à du courage ! Notre marcheuse a alors cette réaction surréaliste :

Je suis admirative de la force de caractère et de la persévérance dont elle fait preuve pour tenter de surmonter sa peur mais comment dire…là on nage en plein délire ! Pas surprenant qu’il y ait eu des morts tout compte fait.

Nous poursuivons notre route. Il y a du monde, beaucoup de monde ! Il faut donc souvent s’écarter pour laisser passer un groupe, ralentir ou accélérer afin de ne pas gêner les autres randonneurs en leur soufflant dans le cou ou au contraire en les obligeant à attendre pendant qu’ils nous cèdent le passage, ce n’est pas toujours évident. Nous croisons principalement des jeunes et des familles avec ados, mais également un certain nombre d’enfants (plus ou moins rassurés).





Si la plupart des marcheurs ont adopté une allure prudente, attentifs aux autres, certains nous surprennent pas leur comportement…une espèce de furieuse qui n’a visiblement pas envie d’attendre fonce et passe devant tout le monde, pousse malencontreusement un homme qui arrive en face...on a tous un coup de stress en le voyant faire un faux pas et trébucher ! La furieuse, l’air contrit, s’excuse…mais ne ralentit pas pour autant, malgré les regards assassins que nous lui jetons. Incroyable.

Hormis ces quelques comportements idiots et l’affluence régnant en ces lieux, la randonnée est très plaisante et bien aménagée : cordes et chaines habillent les passages épineux, les roches sont par endroits taillées pour faciliter nos déplacements…on ne rencontre aucun obstacle majeur, aucune hésitation à avoir quant à l’endroit où poser son pied ou sa main. Nous n’avons pas eu de souci de vertige, même sur les passages cernés par le vide car les rochers sont quand même larges, on se croise sans difficulté. Seul hic selon moi, la présence de sable qui rend le sol glissant, il faut donc prendre son temps…pas évident quand on est pressés devant et derrière !





Arrivés en haut (les jambes tirent un peu), vue imprenable sur Zion. Surprise, je n’imaginais pas l’endroit aussi spacieux : le pallier des anges accueille sans problème les nombreux visiteurs venus lui rendre visite (juste avant notre arrivée, l’équivalent d’un car a quitté les lieux).



En contrebas, traces du passage d’anciens randonneurs, de multiples cairns habillent le premier plan.



Alors que nous profitons de la vue, des chipmunks sur-nourris batifolent autour de nous. Ils sont gras comme des cochons ! À voir leur ventre qui traine par terre, nous avons immédiatement une pensée pour notre chat Shu, grand et…bien nourri lui aussi. Les rongeurs de Zion seront donc rebaptisés « les Shu des chipmunks ». Quand ils passent dans un buisson, toute la végétation tremble !

Nous repartons. Cet endroit est décidément trop bondé. A certains moments nous avançons au pas, voire nous nous arrêtons, on se croirait presque dans le métro à une heure de pointe (le paysage, par contre, n’a rien à voir). Je complèterais donc ainsi la pancarte de mise en garde placée au début de la randonnée « ne pas faire quand il pleut, quand il gèle, sous une tornade…ou quand il y a foule ».



Cette affluence a cependant un avantage : un grand potentiel comique ! Par exemple quand, dans un passage pas évident, nous voyons s’avancer vers nous un groupe. Derrière nous, idem. Bref, il y a foule. Et là…

On l’entend poursuivre sa route : visiblement il interroge tous les randonneurs sur leur origine…surprenant.
La descente se fait sans difficulté malgré les bouchons. Nous ne croiserons pas la dame atteinte de vertige, elle a dû finir par sagement faire demi-tour.





De retour sur le plancher des vaches, nous reprenons la navette. La conductrice se marre devant l’air fatigué de tous les passagers : alors que le matin elle transporte des groupes excités à l’idée de ce qui les attend, le soir plus personne ne parle !

Nous faisons quelques emplettes au Visitor Center. M Pizza craque sur un poster représentant les hoodoos de Bryce. Je casse son groove en lui faisant remarquer la similarité entre le dessin aux teintes brunes et le résultat d’un passage au petit coin…du coup on ne l’achètera pas !



Nous nous rendons à notre hôtel, le Best Western Zion. Dur dur de trouver une chambre bon marché dans le secteur…en contrepartie nous effectuons une plongée dans le luxe : chambre haut de gamme, équipements à tous les coins de couloir et réceptionniste impossible à stopper qui nous noie sous les conseils, à croire qu’on va passer deux semaines dans le secteur. N’ayant pas le cœur de lui dire que nous ne remettrons pas les pieds dans le parc et que ses conseils sont donc inutiles, je la laisse finir son discours bien rôdé en hochant poliment la tête quand elle reprend sa respiration. Je suis fascinée par la conjonctivite qui touche un de ses yeux et lui donne mentalement un totem, « œil de sang », avant de me maudire intérieurement d’avoir de telles pensées.

Nous nous rendons dans le restaurant situé juste en face de l’hôtel, le Bir & Spur. D’autres ont eu la même idée que nous, c’est plein comme un œuf. Le serveur qui nous accueille est fort aimable :

Devant notre déception, le serveur nous propose d’attendre au bar qu’une table se libère en terrasse, puis se met à fixer intensément le beau t-shirt orange vif de M Pizza. Nous en comprenons la raison quand, quelques minutes plus tard, il nous hèle en ces termes : « ok orange guy, your table’s over there ». Visiblement il ne doit pas être très physionomiste et a préféré se fier au t-shirt qu’à nos têtes.

Nous quittons donc la partie bar, ornée de publicités vantant les bières locales, pour la terrasse.

J’adore celle là!!!

L’endroit est très agréable (petit vent frais, grand espace vert où s’amusent des enfants, colibris au-dessus de nos tête) et nous nous laissons tenter par un verre de vin : Shiraz pour M Pizza, Pinot noir californien pour moi, apéritif bien agréable mais plus proche du ponch que du vin auquel nous sommes habitués. Les américains aimeraient-ils le sucre ?

Au menu, côtes de porc aux fruits exotiques, originales et très goûteuses, et…un dessert !!! M Pizza jette son dévolu sur le lava cake au chocolat (on comprend « lover cake »), je choisis la peanut butter and chocolate pie. C’est bon mais encore une fois un peu écœurant, je n’aurai pas eu de bol avec les desserts pendant ce voyage ! Au total on s’en sort pour 90$ (gloups), par contre ils nous offrent les consommations prises au bar. Omission ou geste de la maison ? Quand je leur signale leur absence sur la note, la serveuse aura un charmant sourire et un désinvolte geste de la main, me disant de ne pas m’en inquiéter. Sympa !





Retour à l’hôtel dans la nuit qui tombe, demain sera notre dernière journée sur le sol américain…

[Lulu06]

Très joli récit une fois encore de votre belle journée à Zioń, le détail de Angeĺs Landing m'a fait bien rire
Et quoi ...qu'ai-je vu ?mes yeux n'en reviennent pas .... ai-je bien vu ??? Mme pizza en personne sur la photo ???

[Pizza gorgonzola]

En personne...protégée des stalkers par de sublimes lunettes de soleil decathlon dignes du plus efficace des floutages!

[julo40]

A top cette suite , comme d'habitude on va dire Je me marre toujours autant
En tout cas, bravo à vous deux pour cette belle randonnée

[ronan29]

Encore 2 belles journées des Pizzas sur le sol US.

Je me régale toujours autant avec ce carnet.