On peut dire qu’ici on en a pour son argent (façon de parler c’est gratuit !!!), nous l’avons trouvé bien long, avec des obstacles à souhait et de la beauté à revendre

, il faut maintenant que nous trouvions le chemin vers son petit frère.
Je m’avance un peu dans le wash, difficile d’imaginer que toute l’eau qui arrive par ici puisse pénétrer dans Spooky, ça doit vraiment provoquer des courants dont on ne peut qu’être effrayé par la puissance qu’ils doivent dégager.
Je suis allé trop loin, Fabienne m’appelle elle a repéré des cairns qui partent vers la gauche. Ce n’est pas grave je trouve la photo de loin sympa, avec le soleil qui descend les couleurs sont assez fabuleuses. D’un autre côté je me dis qu’il y a encore un bout de chemin pour revenir au parking et qu’il faut encore monter la tente.
Nous grimpons sur le côté, petit regard en arrière, voyez la taille de mon ombre !!
Nous prendrons quand même le temps de faire une petite pause gouté à l’ombre.
Nous atteignons ensuite assez rapidement l’entrée (arrière) de Peek-a Boo
Nous venons de là, on peut pas louper le cairn …
Au début tout se passe bien
C’est toujours aussi joli, même si les parois sont moins hautes
Il faut parfois escalader
Et nous nous enfonçons dans le sol comme on peut
Ça redevient vraiment sympa
Sauf qu’il reste de l’eau par endroit mais surtout un mélange de terre rouge mouillée qui colle au chaussure
Nous évitons les embuches comme nous pouvons, ça redevient sec par moment
Jusqu’au moment où …
Une énorme mare remplie de boue à franchir, ne voyant pas comment faire autrement, Fabienne y trempera un pied … jusqu’au genou ! Ça l’handicapera jusqu’au bout puisque ses pieds glisseront dans ses chaussures et les appuis ne seront pas surs. Je réussirais à passer au-dessus je ne sais pas comment !! Nous aurons quelques fous rires avec cette boue ! (enfin surtout moi et Charlotte)
Ensuite ce sera une succession de mares de cette sorte et de passages très étroits. C’est le moment de vous rappeler que vous me disiez que c’est la classe les randos en robe. Franchement pas ici, la robe de la poulette, une fois tachée de cette substance rouge sera très difficile à ravoir et moi j’y ai laissé un T-shirt !!
Double arche
Nous arrivons à la sortie peu après et nous sommes face à la mare dont je vous parlais au début, c’est bien la sortie (ou l’entrée) de Peek-a-Boo. Je n’ai pourtant jamais lu que l’entrée pouvait être inaccessible, juste qu’il fallait escalader pour entrer. A ce moment nous ne savons pas la profondeur. Fabienne qui a de la bout jusqu’au genou se dit que ça ne peut pas lui faire de mal

. Nous dormons en sauvage ce soir donc pas de douche, un petit nettoyage pourrait être le bienvenu. Elle descend les quelques marches et saute dans l’eau. Je vous mets une photo pour que vous vous rendiez compte de l’endroit
Les marches dont je parle sont en fait des trous dans la roche. Fabienne aura de l’eau jusqu’aux cuisses, elle fera plusieurs aller-retour pour amener Charlotte et les sacs et c’est à mon tour de sauter !
Le wash est à présent dans l’ombre, le coucher de soleil donne des couleurs à tomber
Il faut maintenant remonter sur le plateau
Pas facile pour Fabienne qui glisse toujours un peu
Nous sommes pressés de remonter donc nous raccourcissons le chemin des cairns
Mauvaise idée car une fois en haut nous n’apercevons pas le parking. Je me dis qu’en avançant tout droit on doit rejoindre la piste, mais on se retrouve au bord d’une petite falaise

. En fait sans point de repère c’est assez compliqué de s’y retrouver. On finit tout de même par retrouver la piste. Nous rejoignons la voiture, nous nous plaçons en retrait du parking, on ne distingue pas grand-chose contrairement à ce que nous a dit la ranger. Pas grave de toute façon le soleil est couché donc il faut s’installer. Pendant que je monte la tente et gonfle les matelas Fabienne se nettoie les pieds et essaie de faire tremper la robe de Charlotte. Nous finirons dans la pénombre. Nous allumons un feu, nous mangerons à sa lueur et ferons des chamallows grillés pour le dessert

.
Ah j’oubliais, quand nous sommes allés nous coucher, nous avons fait un petit jeu avec Charlotte. Jusque-là tout va bien, mais lorsque nous avons éteint la lumière, que nous nous sommes blottis dans nos duvets, d’un coup un bruit a brisé le silence : un coyote

. Puis un autre, on aurait dis qu’ils nous entouraient … Charlotte toujours excellente : « je ne savais pas qu’il y avait des coyotes dans ce camping ». Euh comment te dire poulette

, déjà c’est pas un camping et pour les coyotes nous non plus on savait pas. Fabienne me broie la main, j’essaie de la rassurer en lui disant que si les coyotes tuaient les hommes ça se saurait, forcement

. Nous finirons quand même par nous endormir, mais le plus rigolo, c’est que j’avais mis mon APN pour faire un filé d’étoiles et que je préfère aller le chercher pendant la nuit. Eh bien je n’ai pas fait le fier, même s’il n’y avait plus un bruit, je braquais ma lampe dans toutes les directions. Tout se passera bien, je ne verrais rien bouger et je pourrais tranquillement finir ma nuit

.