Jour 8 – 16/06/12 - Chaleur, soleil et sol brûlé.
Nous quittons Las Vegas. Avec une pointe d’amertume pour Flo qui regrette de ne pas y être resté plus longtemps… Moi, par contre, je jubile intérieurement de retrouver les grands espaces et les plaisirs simples ! Au menu du jour, un plat qui se mange chaud, voire bouillant : Death Valley !
Avant tout, nous nous rendons à l’agence de location Dollar, près de l’aéroport de Las Vegas, dans l’espoir qu’ils vérifient la pression des pneus que nous avions regonflés au pifomètre.
Arrivés sur place, le technicien nous explique qu’ils peuvent seulement changer la voiture si nous le souhaitons. Ni une, ni deux, celle-ci est vidée de ses bagages et nous voici au milieu du parking géant à faire la queue dans l’attente de notre nouvelle voiture. Nous avons en fait le choix entre toutes les mustangs disponibles, et Flo jette son dévolu sur une voiture jaune pâle qui ne me plait pas du tout… Au moment de charger les bagages, nous nous rendons compte qu’il manque l’antenne radio. Pas de souci, nous pouvons en prendre une autre ! Ouf ! Pas la jaune pisseux ! Et c’est à ce moment là que Flo, de son œil affuté, repère une mustang pas comme les autres… « Waouh, c’est le nouveau modèle ! » Plus belle, plus spacieuse, nous sommes ravis…
Nous repartons plus sereinement en direction de Death Valley. Au fur et à mesure que nous nous éloignons de LV, nous traversons de moins en moins de villes-casino, pour retrouver des petits hameaux isolés. Puis plus rien.
Notre premier arrêt se fait à Zabriskie Point. Nous faisons connaissance avec la chaleur oppressante de Death Valley. Le point de vue est très intéressant et offre un beau panorama. Impressionnés par ce premier contact, nous repartons en direction de notre hôtel.
Furnace Creek Ranch : un îlot de verdure en plein désert. L’accueil y est très chaleureux, au son des pales du plafonnier rafraichissant tant bien que mal l’atmosphère. Nous nous installons rapidement dans notre chambre située tout au bout du ranch, à côté d’un golf entièrement vert (oui oui, nous sommes en plein désert !)
Nous prenons le temps de nous reposer au frais de la clim’, la route a été éprouvante pour Flo fatigué par les deux jours à LV. Quelques grignotages et une petite sieste plus tard, nous partons pour la suite du programme, armés de bouteilles d’eau.
Direction Bad Water. Sur la route, nous apercevons de larges zones brillantes sur le sol ? Serait-ce de l’eau ? « Meuh non, pas en plein désert. » Et pourtant… Arrivés à Bad Water, tout s’éclaire : ce sont bien des flaques d’eau mêlée au sel!
Nous suivons le chemin de sel qui nous amène au centre de la zone. Le trajet n’est pas très long, peut-être dure-t-il une dizaine de minutes, mais la chaleur oppressante est insoutenable. Le palpitant commence à s’emballer, je décide à contre cœur de faire demi-tour à mi-chemin. Dommage, mais je ne veux prendre aucun risque. Flo supporte mieux cette chaleur et me laisse la bouteille d’eau. Et oui, l’autre bouteille est bêtement restée dans la voiture …
Alors que je retourne au parking à petits pas, Flo pousse jusqu’au centre de Bad Water. Le sol, constitué de cristaux de sel, est en fait humide, et en grattant un peu de l’eau apparaît. Incroyable !
Le retour à la voiture est laborieux, nous sommes littéralement cuits ! Cet endroit nous a réellement impressionnés, mais nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer ce que notre Terre deviendrait si d’autres mers et océans s’évaporeraient ainsi … Un véritable enfer que nous destinons à nos descendants.
Clim’ à fond, nous continuons notre périple à travers les dunes brûlées en passant via Artist Drive. La route est très belle et bordée de magnifiques points de vue ! Ici, la roche se décline en de multiples teintes. Emerveillés par tant de beauté brute, nous bravons la chaleur insupportable pour nous imprégner le plus longtemps possible de ce décor saisissant.
Au détour d’un « dip », nous atteignons notre record de température : 133 °F ! Ce fut une chaude, très chaude journée, mais ponctuée de si belles découvertes.
De retour à l’hôtel, nous ne résistons pas au plaisir de plonger dans la piscine et d’y lézarder jusqu’au coucher du soleil. Mais même la soirée fut chaude et étouffante, et nous avons eu tout le loisir de le vérifier : au retour de la piscine, notre clé électronique ne fonctionnait plus… Nous avons du nous rendre à pieds à l’accueil, et, rappelez-vous, nous sommes logés tout au bout du complexe hôtelier…
Premier signe d’une soirée ratée ? Le restaurant, le seul de l’hôtel, finira par enfoncer le clou. Nous avons eu l’impression d’avoir un régime de défaveur par rapport aux clients étant en voyage organisé. J’ai du me contenter de trois feuilles de salade en bavant devant l’assiette débordante de crudités de la table voisine… Et que dire de l’assiette peu garnie et peu réussie de Flo, qui a pourtant pris l’un des plats les plus chers de la carte ? L’addition en sera encore plus salée quand, n’ayant pas l’appoint, nous laissons un gros billet sur lequel le serveur gardera un pourboire exagéré en rendant la monnaie … Extrêmement décevant, mais après tout, nous étions prévenus !