Vendredi 8 juillet 2016 - DAY #22
Levés de bonne heure et petit dèj dans la chambre d'hôtel (il fait encore trop frais pour le prendre dehors, pourtant l'environnement est sympa, dommage) mais on n'arrive quand même à partir qu'à 9h30. Plus la fin du voyage approche, plus le rythme commence à sérieusement se relâcher !
On file en direction de Morro Bay après avoir pris soin de faire des sandwiches avec ce qu'il nous reste. Le temps est morose, la brume est de retour. Morro Bay, on n'en a pas vu grand chose, juste la plage avec, en face, cet énorme îlot rocheux assez étrange.
On tombe sur un panneau indiquant que des requins ont été repérés la veille dans les parages. On ne comptait de toute façon pas se baigner, vu la fraîcheur de l'air, on imagine à peine la température de l'eau !
Au loin on voit un attroupement sur la plage, on se demande s'il n'y a pas eu un incident (justement par rapport aux requins). On n'aurait pas dû regarder
Jaws juste avant de partir je crois, ça met des idées en tête !

En fait, c'est juste un groupe de gens qui vont apprendre à faire du surf.
On essaye d'aller visiter le village mais c'est compliqué vu l'endroit où on s'est garés, et on finit par renoncer et à partir vers notre destination, vu qu'on commence à manquer un peu de temps. On reprend donc la PCH1 et on passe par San Luis Obispo, sans s'y arrêter, pour filer vers Solvang. En chemin, on fait une halte dans une station essence pour une pause pipi/donut/coca (mon alternative au thé du matin que je ne peux pas souvent me faire quand on fait des petits dèj maison car il y a des machines à café mais jamais de bouilloire

).
Le pompiste est rigolo, il me dit "so you got yourself a 1$ soda" et au moment de payer : "young lady, you're looking at 2 dollars and 40 cents 'cause we don't do pennies here"!

Quand on part, il nous dit "may peace be with you" de sa voix douce et suave et pendant tout ce temps, ses collègues discutent bière derrière. La belle vie, quoi !
Solvang est une petite ville fondée par des Danois qui a donc gardé cette identité. Par contre, comme ils disent dans le Routard, ça fait un peu Disneyland tout ça, c'est très artificiel et on s'y promène assez brièvement seulement car on n'est pas transcendés. Mais au moins, le soleil est de retour !
Prochaine étape : Santa Barbara, en passant par l'intérieur des terres car ça semble plus court. On roule jusqu'à la plage, ou presque, et on trouve à se garer dans un parking. Les 75 premières minutes sont gratuites, parfait ! Sauf que le temps de se bouger, d'oublier les sandwiches et de retourner les chercher à la voiture

le temps file déjà vite !
On va jusqu'à la plage, on refait une pause pipi (trop pratique les toilettes partout aux US pour les petites vessies) et on se pose pour manger nos sandwiches accompagnés de délicieux goldfishes (gâteaux apéro) qui auront fait tout le voyage avec nous !
Malheureusement il y a beaucoup de vent et on se prend donc pas mal de sable dans les yeux, ce qui nous pousse à ne pas traîner par ici... Et de toute façon, on espère revenir avant la fin des 75 minutes de parking, donc allez, on part se promener rapidement dans les rues autour de State St. On revient au parking, c'est juste, on ne sait pas si ça va passer ou si on va devoir payer une heure complète en plus ! On approche de la sortie et de la dame, la tension monte... Et non, c'est bon, ça passe : ouf !
C'est une journée où l'on roule beaucoup aujourd'hui, car la route est encore longue jusqu'à Santa Monica. On continue donc en direction de Malibu, sauf qu'on n'est plus sur la PCH1 mais sur la Highway 101 ! Damned, qu'est-ce qui s'est passé ?! On s'empresse de rectifier le tir et de rattraper la jolie route côtière dans les environs de Ventura, parce que c'est bien plus agréable que de rouler sur la 101 qui est une autoroute somme toute boring et inintéressante.
Aux abords de Malibu, on voit plein de gens garés le long de la Highway et marcher (pieds nus) ou faire des manœuvres n'importe comment près de la route, c'est super dangereux ! Risquer sa vie pour aller à la plage...
On observe les maisons et villas de luxe sur les collines et le long de la plage.
Certaines plages sont carrément privées, on trouve ça toujours aussi scandaleux (cf. notre ressenti à ce sujet sur la côte est

). On décide d'aller faire un petit tour sur la plage de Malibu et pour éviter de payer le parking qui sera inévitablement payant, on se gare comme des petits malins sur un grand parking de zone commerciale, donc public et gratuit. En plus on a envie d'une glace et il y a une échoppe juste à côté, ça tombe à pic. On se prend un Frozen Yogurt et on commence à suivre la route que m'indique l'application maps... Sauf que tous les petits chemins que le GPS repère et qui sont censés mener à la plage, sont privés et bien gardés par des grillages type camp militaire ou carrément par des sortes de cabines à péage avec barrière et tout.
On fait alors demi-tour et on revient à la voiture car d'après mon plan il faudrait marcher le long de la Highway pour accéder à la plage, mauvais plan. On reprend la voiture et on continue, et on voit bien en arrivant près de la plage et du Malibu Lagoon que notre instinct était le bon et que, donc, c'est bien payant. Eh bien tant pis pour la plage de Malibu, ils n'auront pas notre argent ! D'ailleurs on ne s'est même pas arrêtés et on n'a donc pas vu le tarif mais on n'ose à peine l'imaginer.
On continue droit vers Santa Monica, en roulant nos derniers miles sur cette Pacific Coast Highway 1... Et on arrive tant bien que mal à notre motel de ce soir, le dernier du séjour, le Rest Haven Motel.
Le check in se fait par une petite fenêtre sur le parking, la dame est obligée de sortir de sa cahute quand même pour nous faire taper le code de la CB. Mauvaise surprise, notre CB du compte joint est refusée, on se demande pourquoi puisqu'on a exprès fait relever le plafond mensuel d'opérations autorisées en prévision du voyage...
Bref, on paye avec la carte perso de Max et on a même le droit (le luxe !) de choisir notre chambre. On entreprend alors de vider absolument toute notre voiture, tout ce qu'on y avait accumulé pendant ces 3 semaines, instant nostalgique ! Puis instant bien relou : refaire les valises en essayant d'y faire tenir toutes nos affaires plus tout ce qu'on a acheté (souvenirs et trucs achetés pour le voyage comme les sachets congélation très pratiques, et les gourdes !), pas une mince affaire...
Une fois cette besogne accomplie, on prend la voiture et on file à la plage. Les parkings près de la plage de Santa Monica sont, bien sûr, eux aussi payants : 12$ rien que pour rentrer ! La tuile ! On essaye donc de trouver une place dans une rue derrière et par un coup de bol similaire à notre première fois à Santa Monica au début du voyage, un type se barre juste devant nous et la place ne reste donc pas longtemps vacante. On insère tout ce qui nous reste comme pièces de monnaie, ce qui nous donne un total de 34 minutes de parking ! Ça devrait le faire.
On se dépêche d'aller jusqu'à la plage, qui est juste derrière, et on tombe plutôt bien, à temps pour la lumière du coucher du soleil : c'est vraiment très joli à regarder depuis cette plage, avec la mer et le pier de Santa Monica derrière... On va tremper les pieds pour goûter l'eau, et à notre grande surprise, elle est plutôt bonne, même pas fraîche ! Ce serait peut-être un peu juste pour se baigner entièrement par contre... On regarde le sauveteur ranger toutes les affaires des célèbres petites cabanes et je finis par lui demander si ça ne le dérange pas que je monte sur la rampe de la cahute pour que Max me prenne en photo, il répond très gentiment que pas du tout.
Mais on court déjà vers la voiture car 34 minutes, finalement, ça passe très vite. Quand on arrive, le temps est déjà expiré ! On roule vers le Umami Burger que j'avais repéré dans le coin, une chaîne de burgers gourmets qui m'avait été conseillée par une copine. Mais une fois là-bas, on tourne et on retourne dans le quartier sans trouver de place à se garer. Décidément... On n'a plus du tout de pièces donc impossible de payer un parcmètre (on ne va pas faire une carte pour ça). On finit par abandonner et on va se garer... Sur le parking du motel ! Avant de retourner au Umami à pieds, après tout ce n'est qu'à 15/20 minutes de là.
Par contre marcher dans les rues de LA le soir, c'est une expérience... Intéressante. Les seuls piétons qu'on croise, en fait, ce sont les homeless et les camés.

En tous cas dans certaines rues. Tous les autres sont en voiture, et de fait, LA est vraiment une ville faite pour les bagnoles, non pour les piétons... A certains croisements, si on ne demande pas spécifiquement à traverser en appuyant sur le bouton, le feu piéton ne passe tout simplement jamais au vert. On avait déjà vu ça à New Haven et ça nous avait estomaqués ! Et dans certaines rues, il faut marcher des centaines de mètres avant de tomber sur un passage piéton.
On finit par arriver au resto, on nous installe au bar sans qu'on n'ait rien demandé, le volume de la musique défonce les tympans ; les deux écrans face à nous diffusent du baseball, comme souvent dans les restos et bars américains !
Pour notre dernière soirée, on décide de se faire plaisir : bière et cidre à gogo ! On nous demande, encore une fois, nos cartes d'identité. Soit on fait très jeunes, soit ils sont vraiment très stricts là-dessus dans la région car ça nous est très souvent arrivés de se faire "carded", comme disent les Américains, ce qui n'avait pas été le cas pendant notre séjour sur la côte est.
Les burgers et les frites sont plutôt pas mal, très bien cuisinés, mais ils peuvent l'être vu leur prix !
C'est des burgers de chez Super U ?
A la fin de notre repas, la serveuse nous demande d'où on vient et on échange quelques mots. On obtient la même réaction depuis le début du voyage, à chaque fois qu'on dit qu'on vient de France : "Oh my God it's so cool!!" L'autre serveur nous dit même "take me with you!!" quand on lui dit qu'on repart le lendemain. Je leur explique alors que nous, on est contents de venir ici, que pour nous ce sont les États-Unis qui sont cools et exotiques, pas la France !! Il a l'air surpris
On rentre à l'hôtel en ne traînant pas trop. Puis on boucle les dernières affaires de la valise et au lit pour notre dernière nuit sur le sol américain...
Déco originale, suite