Je vais vous narrer notre premier voyage aux US. Je vous préviens ça risque d’être chiant mais je ferai au mieux.
Petite présentation, nous sommes une famille de 5 dont 3 enfants de 8, 11 et 14 ans. Un gosse, c’est pénible, ingrat mais le pire, c’est que ça fait monter le prix du voyage. Autant vous dire que dans mon esprit c’est le voyage d’une vie. Ah oui désolé par avance pour les vannes et le second degré un peu pourris mais je peux pas m’empêcher !
J’avais demandé conseil aux forumeurs pour un avis sur mon circuit. Comme je suis une tête de c… je n’ai bien sûr écouté qu’une partie des conseils.
Tout d’abord le circuit que nous avons effectué, assez classique.
Date Départ Arrivée
J5 Arrivée
V6 San Francisco - San Francisco
S7 Oakland - Merced
D8 Merced - Oakhurst
L9 Oakhurst - Victorville
M10 Victorville - Kingman
M11 Kingman - Grand canyon
J12 Grand canyon - Page
V13 Page - Blanding
S14 Blanding - Moab
D15 Moab - Green river
L16 Green river - Tropic
M17 Tropic - Springdale
M18 Springdale - Las Vegas
J19 Las Vegas - Anaheim
V20 Anaheim
S21 Los Angeles - Los Angeles
Au programme, beaucoup de parcs nationaux. L’idée était d’en faire un maximum dans la limite du raisonnable durant ces 17 jours. On n’a pas tous la même notion du raisonnable me direz-vous.
Parmi nos « contraintes », un détour par LA après le Yosemite pour voir un match NBA et à la fin, une journée au Disney California Adventure.

Avant de démarrer mon splendide récit, il faut savoir que j’avais tout préparé, défait, refait, visualisé les routes sur Maps, checké les restos, surveillé les bons plans, pris toutes les infos sur ce site et d’autres. Bref, je l’ai préparé pendant 1 an dans les moindres détails. Bien sûr c’était trop et le risque c’est de faire le voyage avant mais rassurez-vous, j’en ai bien profité !
Madame, elle, m’a fait toute confiance, elle a tout découvert sur place, la veinarde.
Je ne mettrais pas de photos car, en dehors du numérique, ceux sont des photos des portables et elles n’apporteront rien de plus que les photos déjà vues sur ce site, bien meilleure.
Ce sera plus de l’info sur des lieux, des ressentis, de moi surtout mais je suis excellent pour dire mon ressenti, vous verrez !
Jeudi 5 avril 2018 : Lyon-Londres-Oakland-San Francisco
Départ 5h30 de l’appart pour un premier avion EasyJet à 7h10. C’est parti pour la journée la plus longue de notre histoire, décalage horaire oblige.
Arrivée à Gatwick dans les temps et hop 5h d’attente.
Comme dirait Flash Mc Queen, direction la Californie. Le voyage à bord de la Norwegian sur un appareil très récent est idéal. L’hôtesse de l’air qui nous accueille m’a rodée direct : « vous êtes français ! ». J’ai à peine dit 2 mots, juste le numéro de mon allée mais 3 des hôtesses étaient françaises et très sympa , ouf je compte voyager incognito. Bref, les films en VF pour la plupart. La bouffe pas mal pour nous, moins pour les enfants. Le suivi du trajet en direct (à ne pas trop faire sinon le trajet devient long, long but long is the road, hard is the way …).
Arrivée à Oakland avec 10-15 minutes de retard, une broutille. Douane, immigration assez rapide. Le douanier après les questions d’usage nous a glissé 2-3 expressions en français et a filé des stickers aux enfants, l’accueil US commence bien.
Direction l’hôtel, le Seaside Inn sur Lombard Street, motel simple mais propre. Le petit-déj est basique et à emmener dans sa chambre mais plus complet que ce que je craignais pour ce type d’hôtel.
Tout le monde est crevé, 21h dodo. La plupart du temps nous aurons 2 lits King Size à partager avec les gosses. C’est pas bon pour la libido mais à mon âge, 15 jours d’abstention, c’est pas un drame !

Vendredi 6 avril 2018 : Visite de San Francisco
5h, tout le monde se réveille un moment, puis se rendort jusqu’à 7h, ça fait bizarre ce décalage !
Il faut savoir que c’est LE jour de visite de la ville, mon circuit est prêt depuis 1 an, et ça fait 15 jours qu’on se rend compte qu’il va pleuvoir ce jour-là. En gros, il a plu un jour sur les 2 semaines avant et après, et c’était ce jour, la poisse. Merci dame nature.
1ère chose : Trouver le bon bus pour rallier le Golden Gate. Maps nous sera vraiment utile sur ce point (j’avais un forfait Free et donc du réseau tout le long du trajet, rien à dire de ce côté).
Premier effet Waouh du séjour, ce pont est splendide, majestueux. On marche jusqu’au premier pylône. Je discute avec un peintre du pont qui chique comme pas possible.
Direction le Golden Gate Park. A partir de là tout se fera à pied. 17 km dans la journée, ça commence fort.
Sur le trajet dans le parc, je dis à mon fils de prendre en photo les plaques dans le but de récolter un max d’états, un classique. Je pensais qu’on arriverait à 30 à la fin du séjour. Résultat, tous les états seront dans la boite excepté la Virginie Occidentale, le Vermont, le Delaware et Hawaï. Qui c’est le boss ?
Ensuite, les Painted Ladies. A partir de là il pleut, ça s’arrête, ça repart. Un jour comme ça, on reste chez soi à se mater Arabesque mais là c’est notre seul vrai jour à SF, pas le choix, on file direction « La fête à la maison ».

Ces petites maisons sont évidemment très photogéniques sauf quand un artisan gare son van devant.
On file vers l’hôtel de ville, avec son dôme Romain, à voir. Dans le coin, une voiture banalisée avec une plaque « US Government », c’est cadeau mon fils.
Ensuite, premier point pratique, retirer de l’argent. Parmi les centaines de choses que j’avais checké à l’avance, il y avait cela. Changer l’argent avant, trop de frais. Payer tout en CB, trop de frais. Je passe dans une grosse agence à la Wells Fargo pour avoir plutôt des petites coupures. Retirer avec sa CB Visa Premier, c’est pas dans les habitudes US mais c’est passé avec le code et le passeport. 1 000 $, action que l’on reproduira en milieu de parcours. Je suis riche !


Là commence la petite partie moins fun surtout avec des enfants. Traverser Market Street pour rejoindre Union Square. Beaucoup de SDF, un commerce devant lequel une dizaine de personnes fument du crack. Rien qu’à passer devant, j’ai perdu 2 ans d’espérance de vie ! Un mec nous dit carrément de changer de trottoir car c’est beau à voir par endroit pour des gosses. Pas rassurant !
On tourne à gauche, on tombe sur le retournement du cable-car, sympa comme tout.
On visite Chinatown puis on file à la Coït Tower. Le coït fut bref, tour fermée, ils auraient pu l’écrire sur des panneaux dans les rues 50 m plus bas !
Enfin, on retourne sur notre rue Lombard Street pour, vous l’avez deviné, admirer Russian Hills. Trempé mais heureux, c’est vraiment joli comme coin.
A l’hôtel, plus mouillés les uns que les autres, j’étale les billets pour qu’ils sèchent, tout cet argent sur le lit, je me crois dans un clip de rap !
Samedi 7 avril 2018 : Pier de SF
Ça y est, il fait beau et chaud, on revit ! Direction le Pier 43 pour une balade en bateau d’une heure avec passage sous le pont, on tourne devant Alcatraz le tout avec un audio-guide en VF. Sympa même si les 150 chinois à bord n’ont pas forcément conscience que des gens les entourent. Ce sera l’une des rares fois du voyage.
Retour sur la terre ferme, on va au Pier 39 voir les cousins de ma femme (celle-là j’aurai du la retirer mais non

Passage chez Ghirardelli Square, mes gosses sont rentrés au moins 5 fois car les dames à l’entrée leur filait un chocolat à chaque passage. Un rien leur fait plaisir !
15h30, on rentre à l’hôtel, direction les loueurs de voitures proches de l’aéroport.
Comme il me restait des tickets de bus, je me dis que ce serait bête de les perdre plutôt que de prendre un Lyft. Tout se passe bien jusqu’à FruitValle Station soit la station avant le Coliseum. Une annonce au micro nous dit que le train ne servira pas la prochaine station en raison d’une intervention de police. Le début de la poisse.
On sort et on récupère un bus de la ville d’Oakland à court d’explication.
Et là le charme des autochtones agit. Des fans des Warriors (salle juste à côté de la prochaine station) sont en route pour un match NBA. Ils nous demandent ce que l’on fait là, je leur explique la petite galère. Et là plusieurs d’entre eux se débrouillent entre internet, questions au chauffeur du 1er bus et connaissance du terrain et nous disent : « suivez-nous ». Merci à eux même s’ils ne me liront jamais.
Le bus passe dans un quartier d’Oakland (anciennement ville la plus dangereuse des US) avec le « gang » devant leur voiture survitaminée, on se croit dans un épisode de The Shield ou je ne sais quoi.

Arrivée chez le loueur. J’avais pris Alamo car j’avais lu qu’on pouvait choisir sa voiture. C’est pas forcément faux mais quand on est arrivé, le gars nous a proposé ce qu’il avait, pas grand-chose. Et puis il nous a demandé combien on était et pour combien de temps (5 pour 15 jours), alors il a bifurqué vers une voiture avec plus de coffre, un Ford Edge, un de mes choix avant le départ. Banco, une Edge avec un cuir très doux, très peu de bornes au compteur, double pot d’échappement, une puissance démoniaque, un régal. Jean-Pierre Ford si tu m’écoutes, je veux la même à mon retour !
Par rapport aux mastodontes des ricains, je faisais petit joueur mais c’était largement suffisant et le confort a beaucoup joué sur le fait que les trajets, parfois longs, ont été appréciés par mes gosses. Et je peux vous dire que mes gosses, en voiture, c’est pas un cadeau. Les parents me comprendront !
C’est parti pour les autoroutes californiennes. Elles sont gratuites mais on dirait qu’il manque une couche de revêtement, un peu comme en France quand le travail est pas encore fini. Maps m’emmène en 2 heures à Merced, au Hampton Inn.
Le soir on sort manger au KFC. On connait, c’est rassurant qu’on se disait. Les burgers sont pas forcément les mêmes, les menus enfants itou et le pire c’est que mon accent pourtant parfait (j’ai quand même 10 ans d’Anglais scolaire qui datent d’y a 20 ans, ça s’oublie pas ? ben si en fait), laisse pantois la petite jeune qui veut nous servir.
Quelques mots simples et hop on commande. Résultat, pas de menus pour madame et pas forcément les burgers prévus mais on fera mieux la prochaine fois !
SF plus : la ville est très sympa avec toutes ces maisons sur 2-3 étages, cette vue sur la mer, ces collines, l’ambiance cool.
SF moins : les SDF qui dorment dans l’abribus, dans les parcs, partout ! La pluie, un peu ça va, là on a frôlé l’inondation !
Dimanche 8 avril 2018 : Merced - Yosémite
Lever assez tôt, bientôt ce sera plus dur. Petit-déj pantagruélique. On n’a pris quasiment que des hôtels avec petit-déj inclus pour être tranquille. Avec des sandwichs-salades à midi et un resto parfois le soir. Madame a découvert les pommes de terre-saucisse US souvent excellentes. Pour les autres, la joie de faire ses propres waffles aromatisées. Pour avoir fait quelques hôtels à Paris, ça n’a rien à voir.
On prend la route direction le Yosémite. Là on découvre un panneau, Valley Closed pour cause d’inondations. On continue quand même, on n’a pas trop le choix. On sera arrêté par les Rangers jusqu’à 11h45 au Yosemite View Lodge à El Portal.
Le Yosémite c’est beau mais on n’est pas tout seul. Les petites chutes sont splendides, la ballade du Mirro Lake sympa mais personne n’a vu où se mettre pour voir cet effet miroir, pourtant l’eau avait un bon niveau. Ces balades en forêt font respirer le grand air, c’est déjà ça.
Avant de descendre vers l’hôtel à Oakhurst, on bifurque vers Nelder Grove. Maintenant que Mariposa est réouvert, la question ne se pose plus mais si jamais l’idée vous traverse l’esprit, oubliez ce coin !
La route, pourrie, des lacets sur 8 km qui ont entrainé le seul vomi du parcours pour mon petit (très sujet à cela) puis 3-4 km de routes non goudronnées avec des trous. Si une crevaison arrive, on est mal ! Enfin sur place, on croise un gars du Wyoming ou du Montana, amoureux des sequoias qui me montre l’étendue des dégâts. Le feu a ravagé la forêt (c’est marqué sur la page du NPS désormais). On a pris des photos avec les enfants bras tendus devant les arbres en coupant l’image à 7-8 m, au dessus, y a plus d’arbre ! What a pity !

Arrivée à l’hôtel Best Western Plus Yosemite Gateway Inn d’Oakhurst. Plusieurs bâtiments, une piscine intérieure chauffée avec personne d’autres que nous, vraiment agréable pour finir la journée.
Pour 5, nous avions une chambre avec 3 lits, pas besoin d’être serré avec un gosse qui bouge toute la nuit mais n’insistez pas, nous étions crevés

Lundi 9 avril 2018 : Oakhurst - LA - Victorville
Débarrassé de la visite de Nelder Grove, nous pouvons entamer notre journée marathon (6h de route au total).
La longue descente sur LA se passe bien, je découvre les 50 autoroutes en arrivant sur la ville, les bouchons ce sera pour plus tard.
Un passage par North Beachwood Drive pour photographier le Hollywood Sign et on fait une pause bien méritée à Echo Park. C’est assez sympa comme endroit, avec le downtown en fond. Quelques SDF dorment à côté mais dans l’ensemble, c’était assez familial.
Passage rapide devant la maison de Charmed et puis showtime : LA Clippers vs New Orleans Pelicans.
Les filles n’étaient pas enthousiastes à l’idée de se taper un match de basket mais une fois à l’intérieur, je peux vous dire que tout le monde a kiffé ! Il y a tellement d’animations qu’on ne suit même plus le jeu par moment.
Je ne suis pas forcément fan d'un équipe en particulier mais pour le prix des Clippers, je n'avais qu'une seule place à SF avec des places par sur le même rang.
On débarque au Comfort Suites à près de minuit mais le gars à l’accueil nous propose d’aller chercher un lit supplémentaire, mais non mon gars c’est gentil pas besoin de faire tous ces efforts à cette heure-là !
Mardi 10 avril 2018 : Victorville - Kingman
A partir de ce moment commencent les longues lignes droites, les routes désertées, la vision Paris Texas avec les brindilles qui volent sur la route. Monotone ou splendide c’est selon, moi ça me plait.

Passage dans les Outlets de Barstow puis direction Needles. 101°F soit 39°C ça change de SF. On mange au bord du colorado avec l’Arizona de l’autre côté de la rive. Sympa.
On débarque ensuite à Oatman. C’est sympa, ça fait Far West mais qqc gêne dans cette ville. On sent de la pauvreté, c’est dommage, on ne sent pas de la joie comme dans d’autres villes.
Nous continuons notre route, passage par Sitgreaves Pass et Cool Springs Station, arrêt obligatoire. La route est vraiment magnifique.
Fin de journée, nous arrivons à Kingman au Days Inn West.
La seule personne désagréable du séjour, notre porte n’ouvrait pas et elle n’avait pas envie de se déplacer.
Le soir, j’avais repéré un Denny’s, je voulais découvrir cette chaine.
Denise la serveuse(prénom d’emprunt, c’est juste pour la blague) nous accueille avec un large sourire, elle pourrait être ma grand-mère et pourtant je suis pas tout jeune, mais elle travaille toujours, American Dream. Je lui explique que c’est la 1ère fois que l’on vient dans un Denny’s et elle s’assoit à notre table et nous explique toute la carte. Comment ne pas lui donner ses 20% de pourboire après ça !
Il faut savoir qu’elle amène un nouveau verre dès que le 1er est à moitié fini. Comme bcp d’autres, elle nous raconte son anecdote en lien avec la France, une sœur qui a passé des vacances vers Nice.
Mercredi 11 avril 2018 : Kingman - Route 66 - Grand Canyon
Mon premier rêve était de faire un bout de la Route 66, cette étape était obligatoire.
Nous prenons donc la route en direction d’Hackberry General Store. Par respect pour tous ces amoureux de la Route 66, qui contribue à sa sauvegarde, on s’arrête, on prend un petit qqc (un magnet, …). Un petit film se tournait lors de notre passage, des étudiants a priori.
Arrêt suivant, Seligman. Là on tombe sur un bus de lycéens français. Mais avec quel argent ils peuvent se payer un voyage aux US : j’ai dû attendre plus de 20 ans après le lycée pour faire le mien, la vie est injuste !
On a vu le barbier et toutes ces boutiques typiques, certes un peu touristique mais ça reste à faire. Les voitures type Cars ça plait toujours aux garçons.
Ensuite Williams, vraiment sympa comme ville. Pas trop grand mais assez pour avoir de quoi visiter. On voulait faire la Zipline mais à cause du vent, c’était fermé, la loose ! Je ne vous ai pas dit mais à partir de là, le vent ne nous quittera plus avant Las Vegas et il était bien pénible.
Arrivée à 15h30 au Grand Canyon, on prend la navette et ensuite on se fait le trail à pied jusqu’à Mohave Point. On a beau tous l’avoir vu en image, dans des films, ça reste exceptionnel de visu.

A cause du vent, nous 2 petits ont perdu leur casquette. Si un jour vous allez au fond du canyon, vous les trouverez peut-être servant de nid pour un aigle royal !

Jeudi 12 avril 2018 : Grand Canyon - Page
Direction la Desert View Drive où nous faisons quelques arrêts jusqu’à la tour. Je ne me lasse pas de cette vue.
Ensuite, la route s’élève par moment en direction de Page. Ce qui est pratique avec les routes US, c’est qu’il y a des panneaux tout le long « Scenic View Area » et les parkings qui vont avec pour ne pas s’arrêter n’importe où sur le bord de la route.
Horseshoe Bend, le parking est bien rempli, on discute avec des québécois puis la petite marche jusqu’à ce bloc de pierre. Epoustouflant ce que la nature peut faire. En revanche, quel flip, entre le vertige et mes gosses qui s’approchent trop près (« mais non papa je maîtrise »), c’était pas toujours un moment agréable. C’est un must malgré tout. Vivement la barrière de protection, elle va dénaturer le côté sauvage du lieu mais elle rassurera.
Ensuite, Lone Rock Beach, le vent en rafale nous envoie du sable, c’est pas ce qu’il y a de mieux et c’est dommage car c’est beau. Les campings-cars non plus, ça embellit pas le paysage.
Retour au barrage, le musée à l’intérieur est super bien fait avec pleins de choses à découvrir pour les grands et les plus petits.
Arrivée à l’hôtel Best Western Plus avec, pour changer, un paquet de français. On n’en avait quasiment pas croisé jusque-là, ça fait tout drôle. Ceux-là étaient sympathique, pas comme les 2 couples du resto, passons.
Le resto justement, je voulais me faire le mythique Big John’s Texas BBQ. Dommage, il fait trop froid, nous ne sommes qu’en avril et l’extérieur est fermé, pas de country. C’est bondé, on patiente une ½ heure et puis on déguste. C’est sympa même si ça fait usine, l’extérieur doit vraiment être plus fun comme expérience.
Vendredi 13 avril 2018 : Page - Monument Valley- Blanding
On doit se lever tôt car j’ai réservé le fameux Lower Antelope Canyon. On nous fait patienter dans une grande salle et là, pleins de chinois, l’angoisse. Au moment du départ, ils se sont pressés pour être dans les 1ers, résultat, nous étions dans le dernier groupe, peu nombreux (une quinzaine tout au plus) et avec une guide très cool (Daisya ou Daisy).
Là aussi, c’est à faire, on pourrait faire une photo tous les 30 cm tellement c’est beau. La lumière n’étant plus la même à la fin du tour avec le soleil un peu plus haut, c’est stupéfiant toutes ces couleurs.

Je n’ai dit qu’après à mes ouailles et à ma femme, qu’il y a 20 ans, un flash food a tué 11 personnes dont 7 français. Je sais je suis vraiment une crème !
Allons ensuite dans l’autre camp Navajo, Monument Valley.

C’était mon trip, voir ces fameuses buttes et là aussi, je n’ai pas été déçu, c’est magnifique.
La balade est tranquille même si je suppute qu’ils n’arrangent pas le sentier pour vendre leur prestation en 4*4, les coquins.
Arrivée à Blanding au Four Corners Inn.
J’avais repéré un petit resto à côté, le Patio Drive Inn. Les proprio expliquent par des panneaux leur côté social et je suis servi par des petits jeunes avec un accent à faire pâlir un texan. Au mur des plaques US avec Guam et Virgin Islands, tiens fils c’est cadeau (bis).
Samedi 14 avril 2018 : Blanding - Moab
Direction les roches rouges et les arches. J’ai hâte. Quand je vous dis j’ai hâte c’est parce que là, comme pour tout j’ai passé des heures à regarder des infos dessus et il me tarde.
Après un petit arrêt à Wilson Arch, nous arrivons à Arches. Il est 10h bien tassé, un samedi, il y a une queue de malade, la 1ère fois que ça nous arrive, il faut attendre avant de rentrer dans le parc, on se dirait en France, (attaque gratuite, je le ferai plus) !
On se fait les balades classiques (Landscape, Delicate, Double Arch), c’est beau mais y a de la route entre 2 sites, plus que je ne l’imaginais. On chope la plaque du Kansas et le gars était tout fier d’être le 1er de son état. Le genre surfeur californien chevelu mais du Kansas. Un bon moment de rire avec ce gars et ses potes colocs.

Dimanche 15 avril 2018 : Moab - Canyonlands & Dead Horse Point - Green River
J’avais coché cette journée depuis longtemps et je n’ai pas été déçu, c’est clairement mon parc préféré. Grand View Point Overlook, Mesa Arch, Dead Horse Point, tous ces endroits où l’on surplombe ces merveilles de la nature sont vraiment à couper le souffle. En plus pas grand-monde, on se croit seul sur terre par endroit, c’est le top.
A Green River, j’avais vu le Tamarisk Restaurant qui surplombe la rivière, l’endroit est classique, la bouffe assez bonne et la serveuse avait un superbe prénom, le même que celui de ma fille. Très rare en France mais plus courant aux US, on s’est bien amusé à l’écouter dire son prénom. En sortant du resto, une dame me tient la porte puis me demande si je lui ai dit « dziękuję » (Merci en français). Ma tête de polak l’a influencée, énorme. On a discuté de nos ascendances communes du côté de Cracovie, la rencontre improbable.

Lundi 16 avril 2018 : Green River - Route UT 12 - Tropic
Une petite balade (Hickman Natural Bridge) bien agréable, des merveilles de la nature ; la route est splendide même si c’est un peu long. Des chamois ou leur cousin sur la route, The Hogback un peu flippant pour les passagers, une journée de transition qui s’est bien passé.
Arrivée à Tropic au Bryce Pioneer Village. L’hôtel est composé de lodge et il y a un terrain de foot aménagé. 2 cages et un ballon, nous voilà de retour en Europe ! Je montre à mes gosses toute ma dextérité ballon aux pieds pendant les quelques minutes ou il me reste des jambes.

Le soir, le resto de l’hôtel étant fermé (ouverture début mai), nous allons sur les conseils de l’hôtel dans la ville d’à côté (Cannonville), un food truck tenu par des petits jeunes là encore fort sympathique. Comme on ne connait pas leurs plats (pullpork, bœuf effiloché qui a cuit pendant des heures), ils nous font tout gouter. Le début du plat typique Maccaroni & Cheese pour mon fils.
Mardi 17 avril 2018 : Tropic - Bryce Canyon - Springdale
On se lève sous une averse … de neige. En une ½ journée, on a perdu 20°, il fait 0° !

On arrive à Bryce Canyon et la partie Sud du parc avec les points de vue jusqu’à Rainbow Point est fermée, pas déneigée. Nous nous contenterons de Sunset et Sunrise Point. On voit des chipmunks dans une espèce de terrier. On croise des français qui étaient là à 5 heures. Ils nous disent qu’on aurait dû venir pour le lever du soleil malgré la tempête de neige. Ma cocotte t’es gentille mais en 15 jours, on n’a pas fait un lever ni coucher de soleil, on est des rebelles de la forêt dans la famille !
Le regret, c’est de ne pas avoir pu faire Queens Garden Trail. On aperçoit Wall Street mais le froid et surtout le vent glacial ont raison de nous. Certes, en bas, le vent est moins fort mais c’est glissant.
Ce sera pour un autre voyage ! Cela dit, Bryce sous la neige, c’est très beau aussi.
On part de là pour retrouver des températures plus clémentes direction Zion. Avant d’arriver au tunnel, j’avais noté de faire Canyon Overlook Trail. On arrive à se garer sur les bas-côtés 200 m avant les parkings, ça au moins, on l’aura pas loupé.
La route « peinte » à la roche rouge fait vraiment son effet. La balade est très belle et le final splendide. Vous avez l’impression de dominer le monde, ou tout du moins la vallée. On aperçoit les serpentins de la route. Ne loupez pas ce trail !

On arrive à l’hôtel assez facilement malgré le trafic à Springdale. C’est le Quality Inn & Suites Montclair. Raisonnable au niveau prix car la ville est chère en terme de logement à l’image de Moab et en face de l’arrêt n°7 du shuttle.
Le soir nous prenons justement le shuttle pour aller au resto : l’Oscar Café.
Il y a du monde mais on nous trouve une table. Les poteaux chauffants sont allumés, il fait un peu frais le soir.
Madame se trompe dans son plat mais c’est très bon. Elle pensait prendre un plat mexicain, elle se retrouve avec un plat ressemblant à un gratin de légumes qu’elle a beaucoup aimé.
De mon côté, je prends une valeur sûre, le burger au bacon. Croyez-moi sur parole, en terme de burger, je m’y connais malheureusement, et bien, c’était le meilleur. Du bacon grillé à profusion, une sauce délicieuse. Ils savent comment nous faire grossir !
Le dernier de mes gosses a prolongé son tryptique Maccaroni & Cheese et la serveuse nous demande quel accompagnement il veut avec ? Y a quoi comme choix, des frites ? Allez va pour pates et frites. Mon gosse est ravi !
J’avais la place pour un dessert, j’ai toujours la place malheureusement (bis). Les enfants aussi et on commande un volcano brownie sundae. Un brownie avec de la glace vanille.
J’en commande 4 et la serveuse me dit : « ils sont gros, je vous en apporte un et vous me direz ».
1 seul a suffi ! Délicieux mais vraiment pas adapté pour des gens « normaux » !
Mercredi 18 avril 2018 : Springdale - Las Vegas
C’est parti pour Riverside Walk, une ballade tranquille, sans dénivelé le long de la Virgin River. On croise plusieurs américains qui nous disent, vous verrez à la fin c’est « Amazing ». En premier, Il faut prendre la navette pendant une bonne ½ heure pour arriver au bout alors certes c’est reposant, entourée par toutes ces roches avec le bruit de la rivière mais on a vu mieux comme balade. En plus, on a l’esprit tourné vers Las Vegas !
On quitte cette ville très jolie mais avec déjà (en avril, petit rappel pour ceux qui ont oublié

Direction la ville du péché. Je ne m’enflamme pas non plus, je vous rappelle que j’ai 3 gosses aux basques. Je compte pas vider mon Codevi et mon PEL sur impair et rouge.

Nous avons réservé à l’Excalibur. Dans la démesure de Vegas, tout prend du temps. Poser sa voiture, trouver le check-in, trouver sa chambre, sortir de l’hôtel. Et encore, en ayant validé la veille mon enregistrement, j’évite une bonne demi-heure d’attente à l’autre queue.
Vous m’avez compris, au bout d’une heure, j’en ai déjà marre de Vegas.
Pour toute la famille, la même sensation. Certes c’est beau mais on dirait du carton-pâte. Pour sortir d’un hôtel c’est la croix et la bannière (1 heure dans le Caesar Palace !) et cette foule, des SDF, des mecs bourrés, des familles sans-gêne, des filles très dévêtues qui vous incitent à prendre une photo avec elles. Je vous rappelle que j’ai mes gosses à côté ! Et en plus, je suis pas un garçon facile !

Après 10 jours de solitude le choc est rude.
J’avais prévu de monter à la tour Eiffel, ça tombe à pic pour s’évader un peu.
Le soir avec les lumières, Vegas redevient un peu plus sympa à regarder mais il y a vraiment trop de monde, définitivement.
Avec Zion le matin, on aura battu notre record, 19km de marche en une journée.
Jeudi 19 avril 2018 : Las Vegas - Anaheim
Le matin, on part faire la fin du strip (Luxor et le tristement célèbre Mandala Bay) et on va chez Coca et M&Ms au cas ou. Il y a moins de monde c’est un peu plus vivable.
Allez en route vers mickey !

La route est sinueuse sur une petite partie, au passage en Arizona. Je me fais doubler par un camion triple (avec 2 remorques), je suis 5 miles au-dessus sur le compteur, j’hallucine !

L’arrivée sur LA (Anaheim fait partie la conurbation) est éprouvante. Des bouchons en pagaille, ça roule mais vraiment pas vite.
Le Best Western Plus Stovall’s Inn est vraiment tout proche à vol d’oiseau du parc. On se rendra compte demain qu’il faut bien 20 minutes pour rallier l’entrée et le soir avec la fatigue c’est long.
Pour un BW, l‘hôtel est décevant. On dirait plus un motel avec de belles chambres. En plus, on est proche de la route (20m sur un bâtiment qui en fait 100) et la route est passante, la loose !
On nous demande la tranche horaire pour le petit-déj car il y a du monde. Pas de problème, on a prévu de se lever tôt.
Vendredi 20 avril 2018 : Disney California Adventure
Le petit-déj a été une épreuve. On arrive à l’heure prévue et c’est bondé. Personne pour surveiller que l’on arrive bien à l’horaire prévu, ça explique un peu le bordel.
Les clients de l’hôtel ne sont pas les américains sportifs de SF, les personnes avenantes rencontrées tout le long du séjour, là, on a les gros, les sans-gênes qui se servent 1kg de céréales mais n’en mangent « que » 500 g et laissent tout sur place.
Bref, on mange sur les petites tables au dehors, impossible de se poser à l’intérieur. La salle est trop petite pour la taille de l’établissement.
Chez Mickey, on n’est pas tout seul mais ça on le sait à l’avance. Ce que je n’avais pas vérifié, c’était les attractions fermées.
Les montagnes russes, je m’en fous, j’ai peur dans les manèges à trop forte sensations. Je sais malgré mes airs de démolisseurs, je suis peureux dans ces petites carrioles !
Pour ce qui est de la grande roue, unique avec ces cabines qui « se désolidarisent » de l’ensemble, pareil, fermé. C’est dommage surtout pour les 4 autres (j’ai le vertige mais je me soigne).
Heureusement, l’animation Cars est ouverte. J’avais lu sur un site la bonne marche à suivre, ne pas se jeter sur la 1ère attraction mais prendre un fast-pass avant tout.
L’attraction en question est vraiment géniale à faire. Il y a aussi Soarin, Toy Story et Monster Inc. Ce parc est sympa mais un peu petit pour une journée. On a le temps de faire plusieurs fois les attractions (2 fois pour Cars avec des FP) surtout quand une partie est fermée.
D’ailleurs, Jean-Pierre Mickey, il baisse pas ses prix quand une partie des attractions est en réparation, c’est vraiment un …
Les gens faisaient la queue pour Cars à 21h45 avec 1h de queue annoncée alors que le parc fermait à 23h. Dans quel monde vit-on !
Il y a une boutique Ghirardelli, la même qu’à San Francisco (et les mêmes prix !), on a pu prendre les chocolats sans avoir à se les trimballer 15 jours avec tous les risques de surchauffe.
On a croisé des personnes en fauteuils électriques en pagaille dans le parc parce qu’ils sont trop gros, pas parce qu’ils sont blessées, c’est vraiment dommage. A un moment, un enfant de 2 ans environ, dans ce qu’on peut appeler une caisse et pas une poussette, avait un paquet de céréales au bout et il se servait à volontiers, hallucinant. Chez disney, j’avais l’impression d’être mince et c’est pourtant pas ce que pense ma femme de moi en temps normal !
Le retour est interminable avec la fatigue accumulée.
Samedi 21 avril 2018 : Los Angeles et retour à la maison
Dernier jour, on en profite et on se lève un peu plus tard que prévu. On zappera Venice Beach et sa marina.
Après avoir subi les embouteillages on passe par Beverly Hills. Sur Rodeo Drive, une collection de voitures de luxe tente de rivaliser avec mon Ford Edge de location.

A un coin de rue plus tard, un gourou avec ses adeptes tous en blanc sur le trottoir en train de boire ses paroles et partager un repas, bizarre.
Direction Santa Monica, son Pier, la fin de la Route 66, les body-builders en train de faire des tractions, c’est comme dans les films. Il manque juste Pamela.
Il est temps de rentrer à l’aéroport, snif ! Les filles dépensent les derniers dollars dans les boutiques souvenirs.

L’avion part avec ¾ heure de retard en raison de passagers en transit. On prend un bus sur le tarmac, on roule 10 minutes pour atteindre notre Boeing.
La compagnie, c’est toujours la Norwegian. Après un repas correct sans plus et un film, dodo pour tout le monde dans l’appareil. Le trajet semble beaucoup plus court de ce fait.
Arrivée à Roissy, dur retour à la réalité, l’accueil et le service à la française. La douanière ne regarde même pas les gens et fais juste un signe de la main comme si on était des chiens. Les bagages mettront plus d’une heure à arriver. A Londres, Oakland, les bagages étaient sur les rails dès notre arrivée. Train loupé, comme le lendemain c’est la grève, le train d’avant a été réduit (mais la grève c’est demain !). Transit express pour Gare de Lyon puis retour. 4h de perdues en raison de la désorganisation des différents services. Désolé mais le choc est terrible entre les deux pays. Il y a aussi des côtés moins roses mais avec la fatigue du voyage, on ne voit que ça.

Epilogue
Voilà c’est fini ! Pour ceux qui avaient du temps à perdre et sont arrivés jusqu’au bout, quelques pensées :
J’en rêvais, j’ai emmené tout mon petit monde avec et ils ont adoré. Certes vers la fin les 2 plus petits ont trouvé ça un peu répétitif (des pierres, des pierres,…) mais Disney a été un beau cadeau pour eux.

Les américains sont vraiment adorables, serviables, toujours prêts à rendre service quand on est perdus. Ils aiment faire des rencontres. Et pas seulement les serveurs pour avoir leur pourboire.
Le respect des piétons est impressionnant, leur attitude cool en voiture fait plaisir.
On a réussi à ne pas prendre 10 kg chacun, le rythme était le bon, un gros petit-dej, des salades à midi et un resto le soir.
On a beaucoup aimé le grand Canyon, les Arches, Canyonlands, un peu moins Yosemite et Zion même si ça reste très est beau. Je préfère être au-dessus qu’en dessous et je parle de parcs nationaux ;-)


La route, tranquille, de l’espace, exactement ce que je pensais trouver. Une moyenne de 300 km à faire par jour mais c’est passé sans problème, sans fatigue.
Les USA, c’est vraiment le rêve si seulement les autochtones parlaient mieux anglais, j’irai y vivre direct !

Le budget : en détail
Repas : 926, on a tenu l’objectif de 15 € / jour / personne
Essence : 241 € . Location de voiture : 507 €
Transfert (train, bus) : 502 €
Activités : 1078 € (dont près de la ½ pour Disney)
Avion : 2540 €
Hôtel : 1735 €
Passeport et ESTA : 286 €
Souvenirs : 419 €
Au total 8250 €, le budget initial est tenu sans se limiter mais sans dépenses somptuaires non plus.
C’est clair qu’on ne fera pas ça tous les ans !
A ce sujet, le projet est planifié. Ce sera 2026, avec le Colorado et des détours vers le Mont Rushmore, le Wyoming, les beautés de l’Utah non visitées. L’idéal ce serait que l’équipe de France joue à Denver un match durant le périple !
Voilà c’est fini, merci de m’avoir lu. Merci à tout ceux qui postent et m'ont permis d'affiner ce voyage

Cordialement votre


