La suite ...
Jour 4 : lundi 19 septembre : Havasupai
Itinéraire de la journée ...
Toujours pas besoin de réveil ce matin …
Patriot chargé, nous sommes prêts pour le breakfast servi à partir de 5 h 30 … plusieurs personnes attendent déjà ; Il semble y avoir pas mal de volontaires pour le graal !
L’esprit « route 66 » règne dans tous les recoins de ce motel...

Plutôt sympa car c’est fait et organisé avec naturel sans trop en rajouter.
Départ à 6 h pétantes. Le temps est assez frais (
polaire de rigueur) mais les prémices de l’aube sont prometteuses …
La route qui nous emmène vers le Hilltop est plutôt agréable, notamment dans sa première partie, serpentant dans un environnement semi montagneux couvert de pins qui se transforme progressivement en plateau tapissé de steppe arbustive.
La faune est très présente : un véritable inventaire à la Prévert ! Nous allons croiser successivement un troupeau de deers, un sanglier, un coyotte … et 2 vaches ! Le tout ne faisant pas franchement la différence entre la route et la forêt … Vigilance, vigilance ! …
Nous arrivons au Hilltop à 7 h 15. Le parking est quasiment plein mais nous pouvons nous garer assez près du départ. Après un premier contrôle, nous attaquons la descente à 7 h 30 chargés … comme des mules !
Des ouvriers indiens sont déjà au boulot, occupés qu’ils sont à restaurer des tronçons de la piste bien malmenée autant par les intempéries que par les dizaines de convois de mules qui l’empruntent chaque jour dans les deux sens pour faire la liaison avec le village.
La descente ne présente pas de réelles difficultés
Le paysage lors de la descente ... On a vu pire non ?
Un convoi de mules qui remonte vers le Hilltop ...
Nous attaquons dans la foulée le long et magnifique canyon qui va nous emmener à Supai
Le panneau des distances gravées dans le rocher ...
Les belles murailles de roche rouge qui le bordent commencent à s’enflammer sous l’ardeur des rayons du soleil
Pour autant, nous allons rester dans leur ombre une très grande partie du parcours, ce qui est appréciable
Tout au long de la descente, nous allons croiser ceux qui remontent ainsi que les multiples convois de mules chargées du matériel des randonneurs, du courrier ou de tout ce qui fait le quotidien du village.
Avec l’hélicoptère, c’est le seul lien avec le monde moderne.
La descente dans le canyon ... une merveille !
A mi-parcours nous tombons sur un « check point ». Fièrement perché sur son cheval, « Blue Bird » s’assure que nos droits à descendre sont fondés ! C’est plutôt bon enfant, d’autant que le drôle d’oiseau « se la joue » un peu dans sa tenue traditionnelle
La descente est assez longue au demeurant ; nous allons mettre près de 3 h 15 avant d’arriver au village … et nous sommes encore à 2 miles du campground !
Supai c'est par ici ... !
L’arrivée au village est une grande claque visuelle : un immense cirque ceint de hautes murailles, de tours et de pitons d’un rouge intense renforcé par l’ardeur du soleil.
L’accueil est plutôt sympa. Les deux indiens qui s’occupent de nous sont jeunes, souriants et très disponibles. La mauvaise impression que nous avions ressentie lors du long et pénible parcours pour réserver au printemps dernier en est du coup bien atténuée !
Munis de nos sésames, nous repartons en direction du campground
Comme il doit y avoir pas mal de tentatives de resquillage, nous sommes à nouveau contrôlés entre le village et le camping !!!
On frôle quand même la parano non ? Je plains ceux qui se font prendre … a minima ils doivent avoir droit au goudron et aux plumes ?!?
Peu après, nous arrivons aux premières chutes. Nous remarquons de suite que la nature n’a pas entièrement repris ses droits après les terribles flash floods de 2008 et 2010 qui ont littéralement ravagé le coin : les stigmates sont encore légion, notamment les premières chutes littéralement gommées et transformées en rapides
Arrivée au campground … un peu sur les rotules quand même !

Bien que la journée soit loin d’être terminée, le camp ne devrait être plein ce soir qu’aux 2/3 maxi … En principe il devrait être full ? C’est en tout cas ce que l’on nous annonçait au printemps !
Nous montons rapidement la tente, enfilons les maillots de bain et cheminons de chutes en vasques et bassins...
C’est assez irréel et hors du temps comme coin ...
Même la couleur turquoise de l’eau semble artificielle tant elle est rare…
Impression de se retrouver dans un lagon perdu du Pacifique …
Si le Paradis terrestre a existé, nul doute que c’est à Supai qu’il avait élu domicile !
La baignade dans un tel environnement fait du bien au corps et à l’âme ! La relative fraicheur de l’eau est tonifiante à souhait ...
Le soleil d’automne décline assez vite et les falaises noient dans l’ombre ces superbes jeux d’eau … Ne reste que le bruit persistant de celle-ci qui poursuit inexorablement sa fuite …
Retour au campement pour faire chauffer la marmite ! La nuit tombe rapidement et comme on est un peu fatigués par cette longue journée de marche, dodo à 20 h pour une nuit qui va être courte !
A bientôt pour la suite ! 