J'ai effectivement une tendresse particulière post-voyage pour Page et ses environs.
J'en attendais pas grand chose et j'ai adoré le coin !
On continue ?
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#J7
#AntelopeCanyon
Lorsque l'on est dans les environs de Page, l'un des sites incontournables est Antelope Canyon.
Cette partie de l'Arizona, comme beaucoup d'autres, est gérée par les indiens Navajo, peuple ayant été par le passé en guerre avec les Etats-Unis. L'engagement de nombreux Navajo auprès de l'armée américaine lors des deux guerres viendra apaiser les tensions (entre autre).
Il y a deux Antelope Canyon : le Upper et le Lower.
Le Upper, très touristique, doit son succès aux nombreux rais de lumière traversant le canyon lorsque le soleil est à son zénith.
Le Lower, plus... confidentiel (toutes proportions gardées), est un peu plus physique que le Upper. On accède à cette gorge en descendant 3 ou 4 échelles, depuis la surface.
Ces visites se font exclusivement avec un guide Navajo, le danger étant réel en cas de fortes pluies (et puis je n'ose imagine le bazar si les touristes étaient autorisés à visiter ces canyons seuls...).
Une fois les échelles descendues, la première impression est "ouais, bof". C'est sympa mais pas de quoi s'enflammer non plus. Seul point positif, il ne fait que 30 degrés une fois dans la faille.
Notre groupe de 10 personnes avance lentement dans le canyon, ça prend des photos à tout va. La roche, dessinée par les pluies et le vent, prend parfois des formes douces et arrondies, le plus souvent escarpées voire tranchantes par endroits.
Il est environ 10h30 (heure Navajo ! Ils ont leur propre fuseau horaire qui s'aligne ou pas sur celui de l'Arizona ou de l'Utah - je ne sais plus - en fonction des saisons) et les rayons du soleil commencent à illuminer la roche qui prend alors des tons jaunes, orangés, rouges, roses ou violets. Là, ça ressemble enfin à quelque chose. Les différentes "salles" traversées paraissent très différentes les unes des autres. Par moments, je dois bien le reconnaître, cela est tout simplement extraordinaire.
Mais je finis par me lasser. Je traverse les salles sans plus les regarder.
Vieux con que je suis.
Je jette un oeil rapide à mon Iphone pour regarder l'heure.
Midi.
MIDI.
MIDI !!
put***, je n'ai pas vu le temps passer !
Aïe, j'ai promis aux filles (qui ne m'ont pas suivi sur ce coup) de les rejoindre avant midi. J'avais vu large.
Pas grave, j'ai vu l'essentiel du canyon et mes photos se ressemblent toutes.
Je presse le pas et rattrape le groupe devant nous.
Puis le groupe encore devant.
Je sors du canyon et retourne, au pas de course, à la voiture.
Un dernier coup d'oeil au téléphone pour savoir de combien je suis en retard (et, ainsi, me préparer à la sanction correspondante).
11h09.
Je comprends alors que je suis à la frontière de deux fuseaux horaires et que mon téléphone m'a fait une petite blague.
Je me vengerai.









