J-20 Jeudi 22 Septembre 2011 : La ruée vers l'or (la suite…)
Il est encore tôt, nous avons du temps devant nous, nous décidons donc d'aller visiter une ancienne mine d'or, la
Old Hundred Gold Mine. J'avais noté cette visite dans le road-book au cas où on ait le temps. Nous quittons donc Silverton par l'Est, et bifurquons sur une piste à la recherche de notre fameuse mine. La piste est gravillonnée donc parfaitement accessible à tous les véhicules et la mine est même fléchée, impossible de se perdre.
Nous savions juste que la réservation n'était pas nécessaire, mais n'avions aucune idée des horaires des visites. Une fois arrivés sur place, on se pointe donc à l'office et un vieux gars barbu en salopette, un grand baraqué tout droit sorti de la mine, s'occupe de nous (tarifs : 17.95 $ par personne, 8.95 $ de 5 à 12 ans, gratuit jusqu'à 4 ans / durée de la visite : une heure)
On récupère nos tickets, mais on devra patienter environ 30 minutes avant le prochain départ. En attendant, on fait donc le tour du propriétaire.
On flâne au milieu des vieilleries exposées, pièces de musées et autres collections de minéraux. Nous allons aussi faire un tour dehors pour profiter du paysage.
Voir la photo ICI en plus grand, repérez les anciens complexes miniers

Du bruit dans le tunnel, ça y est, notre voiture est avancée. Mais on doit tout d'abord aller revêtir l'uniforme réglementaire.
On s'échange tous (je ne sais plus combien nous étions précisément, moins de 10 c'est certain) nos appareils afin de se faire prendre en photos par les autres visiteurs, ça serait bien dommage de ne pas immortaliser cet instant historique.
Pendant ce temps là un groupe d'enfants descendus des wagonnets se jètent sur le petit bassin en quête d'une pépite… j'essayerai aussi au retour, sans grand résultat.
L'heure du départ a sonné, nous embarquons dans le petit train de la mine.
Les sièges sont trempés, d'où l'importance de l'imperméable.
Une fois à l'intérieur, il fait… assez frais, voire même euh… un peu froid. L'eau coule d'un peu partout mais le casque nous protège (faire attention au matériel photo et vidéo).
Et c'est parti pour la visite. Notre guide, sorte du jumeau du type qui nous accueilli à notre arrivée, est un ancien mineur et il sait de quoi il parle. Il nous présente la mine avec beaucoup de fierté, il a raison, c'est un travail extrêmement dur, mais nous dit-il, en comparaison avec la vie menée par les premiers mineurs à la fin du 19ème siècle, son job était nettement plus cool. Je veux bien le croire. Cette mine a fermé ses portes dans les années 1970.
Plusieurs arrêts sont prévus où notre guide nous explique tout ou presque du travail des mineurs de l'époque : explosifs, circulation à l'intérieur des tunnels, ravitaillement sur place, comment ils procédaient pour leurs besoins naturels, démonstration de matériel, comment ils évacuaient les gravats et autres, comment ils montaient d'un étage à l'autre, quels étaient les risques, etc… On apprend également qu'ils grimpaient jusqu'à la mine via ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui l'ancêtre des télésièges… sauf que les sièges n'en étaient pas et ressemblaient plus à des pelles de chantier montées sur des câbles avec un système de poulie. Les gars restaient là haut un mois durant (ils dormaient en dortoir) et redescendaient le temps d'une soirée après avoir touché leur paye… paye qu'ils claquaient dans la nuit en alcool et en prostituées… pour ensuite remonter dès le lendemain !
Quelques photos (ratées, désolée) qui vous donneront tout de même l'ambiance des lieux.
Après cette enrichissante visite, nous quittons les lieux pour regagner Silverton puis la Route 550, Million Dollar Highway, afin de rejoindre Durango.
La Route serpente au milieu des sapins

Après le check-in à notre hôtel, le bien agréable et bien équipé
Caboose Motel, nous nous posons un petit moment puis allons faire des courses au supermarché pour la dernière partie du voyage ; ça tombe bien, il y en a un tout près du motel, même pas besoin de chercher. On s'amusera un peu dans les rayons à la découverte des produits, comme toujours.

Pour le repas du soir, nous jetons notre dévolu sur une boîte de boeuf bourguignon… enfin, c'est ce qu'on croyait jusqu'à qu'on ouvre le dite boite car le contenant se révélera être plutôt une espèce de soupe informe à base de morceaux de viandes indéterminés.

Pas bien fameux, mais mangeable quand on faim.

Ca nous fera bien rigoler quand au dessus de notre cuisinière nous touillerons gaiement notre "soupe/bourguignon".

Après ça, impossible de continuer à dire du mal des bourguignons en conserve qu'on trouve en France. :P Nous achetons également une boîte de gaufres surgelées pour les breakfasts des jours suivants et qui, contre toute attente, ne seront pas mauvaises du tout.

On les fera dégeler au frigo toute la nuit et on les passera au grille-pain le lendemain, avec du sirop d'érable, miam miam !
Mais avant le dîner on ira se balader dans le centre de Durango une bonne partie de la soirée, à admirer les bâtisses historiques, faire les magasins de souvenirs et autres boutiques de Noël (d'où je ramènerai quelques petites choses

). Depuis que nous avons quitté Mesa Verde, John Wayne est présent partout, il y a même dans le secteur des rayons spécialisés en John Wayne, avec des articles du plus classique au plus improbable (si vous voulez refaire votre service à vaisselle en l'honneur de John Wayne c'est à Durango qu'il faut aller !

). On en profite aussi pour repérer le point de rendez-vous que nous a fixé notre outfitter, Mild to Wild, pour notre petit périple du lendemain.
Avant de penser au lendemain, pensons à manger car la soirée est bien avancée. Ensuite, on tentera une nouvelle fois de regarder un film à la télé.

Notre choix se portera sur The Village de Shyamalan, un film que j'aime beaucoup, Gizmo aussi, mais qu'on n'aura jamais vu dans de telles conditions.

La télé date des années 80 si ce n'est 70 et l'image est rosée ! Sans parler de la pub… mais je finirai pas m'endormir. Gizmo tiendra jusqu'au bout. Gizmo est courageux !
à suivre...