Le voyage s’est bien déroulé, nous arrivons à Los Angeles en début d’après midi et le passage de l’immigration par les bornes automatisées est rapide.
Hélas l’attente des bagages sera très longue du genre « Sœur Anne, ne vois tu rien venir ? »
Enfin, l’une d’entre elles pointe son nez, mais après quelques tours de manèges supplémentaires, sa sœur jumelle n’est toujours pas là et c’est l’angoisse qui nous gagne.
Sophie signale la disparition à une dame bienveillante dont c’est le métier de retrouver les valises fugueuses, elle nous rassure, nous donne le numéro de téléphone de « perdu de vue, avis de recherche », bref nous continuons à avancer, le cœur lourd, les yeux humides, c’est qu’on l’aimait cette valise.
Outre la valise, nous avons perdu aussi beaucoup de temps mais no stress, il nous reste juste à récupérer la voiture et à rejoindre l’hôtel à 2 pâtés de maisons du loueur.
Notre choix se porte sur un Dodge Journey, SUV, que l’on avait eu en 2013 et qui nous avait donné toute satisfaction, évidement on ne savait pas encore qu’il nous ferait un coup de calgon.
La nuit fut agitée, malgré la voix rassurante de John Pradel lorsque Sophie a composé le fameux numéro de téléphone de SOS Valises.
Mais comment trouver le sommeil quand la valise jumelle pleure la disparition de sa frangine et une valise qui pleure, ça devient vite agaçant…
Elle est là, toute penaude derrière le desk de l’hôtel, à nous attendre. La fugueuse de retour, nous continuons le voyage vers le parc de Sequoia.
Après un arrêt ravitaillement au Walmart de Bakersfield où nous investissons dans une magnifique glacière silencieuse à la dentition parfaite et des fauteuils en toile pour les pauses repas, nous arrivons au Super Huit de Lindsay pour 3 nuits.
Lindsay est une petite ville perdue dans les forêts d’arbres fruitiers impeccablement bien alignés. Située aux portes, assez éloignées du centre névralgique du Sequoia National Park, il nous faudra faire un peu de route pour visiter le parc mais les hôtels de Three Rivers étaient très chers.
Plan de situation

super huit de Lindsay


Sequoia, le parc des géants
Ce matin, il faisait déjà très chaud à Lindsay et même la haut, il fait plus de vingt degrés à l’ombre des séquoia en fleurs, oui je sais, les séquoias ne font pas de fleurs mais ils pourraient s’ils le voulaient, ce sont les rois de la forêt.
La première journée de découverte commencera par une petite mise en jambe en déembulant le nez en l’air sur le Big Trees Trail, ce qui est assez dangereux à cause des racines.
On se sent vraiment petit devant ces arbres majestueux dont certains sont millénaires.
Quelques mauvaises langues diront que je ne suis pas très grand et que je peux être facilement impressionné même par un arbuste mais je vous jure que c’est vrai, ils sont vraiment énormes ces arbres.
Nous ferons aussi une merveilleuse découverte en revenant du Big Trees Trail, un joli petit nourson tout mignon.
Malgré le risque de torticolis, nous continueront par le congress Trail à la découverte d’autres géants tout aussi vieux que les précédents.








La deuxième journée sera toute aussi chaude, 36° à Lindsay, 22° à Sequoia.
N’écoutant que notre courage, nous commençons par l’ascension de Moro Rock, facilitée par les marches bétonnées, mais ça grimpe quand même. Bon, c’est un peu trop urbanisé pour nous mais la vue offerte est agréable.



Nous enchaînerons avec la rando de Crescent Meadows, beaucoup moins fréquentée et plus sauvage.

J’avais choisi cette randonnée dans l’espoir de tomber nez à nez avec un ours, mais c’est assez difficile de les repérer dans la pénombre des bois et pas un seul animal ne gambade dans la prairie humide.
Pourtant le sentier est parsemé de crottes et ce ne sont pas des crottes de lapins même géants.
Au touché, elles paraissent toutes fraîches, au goûté, c’est dégueul…
Pour passer inaperçu, nous nous barbouillons le visage de ces crottes humides et continuons notre chemin en fouillant d’un regard acéré les coins et recoins du bois.
Une tâche noire dans la sombritude du sous bois, mon instinct de chasseur déclenche aussitôt une alarme dans mon cerveau, les freins d’urgence s’enclenchent.
Je reviens sur mes pas, sautant de buisson en buisson, il est là, il me regarde, il se lèche les babines, je gonfle la poitrine, l’affrontement peut commencer.
Finalement, il s’en ira avec une petite moue dégoûtée, il a bien compris que ce n’était pas mon premier road trip.


Remis de nos émotions, nous finirons la visite par le site du General Grant et le North grove Loop.


et pour résumer, une video que l'on peut voir en grand écran en cliquant sur dailymotion