Nouvelle-Zélande 2020
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Cette section vous permet de publier vos récits de voyage hors USA. Faites partager vos expériences, vos émotions, à travers votre regard et votre plume ! Et n'hésitez pas à agrémenter votre carnet de photos et de vidéos !
NB : ces carnets sont personnels. Ils ne sont que le reflet d'un état d'esprit à un moment donné et doivent être lus comme tels.
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- jojo4478
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Je viens de rattraper mon retard et que dire... je me régale avec ton carnet!!!
Déja je suis une fan de Lord of the Rings alors autant dire que j'ai bavé d'envie devant tes photos de Hobbiton
2nd, je suis une grande amoureuse de Yellowstone et je rêve de découvrir la Nouvelle Zélande également, histoire de comparer... ou pas!!!
Je reconnais que la pointe d'humour dans ton texte est toujours un plaisir!!! Les petits jeux de mots (parfois assez bien trouvé... quelle imagination ) je suis fan!!!
Vivement la suite!!!!
PS, je reprends pas les précédentes publications... j'ai bien tout lu mais c'était il y a bien longtemps
Déja je suis une fan de Lord of the Rings alors autant dire que j'ai bavé d'envie devant tes photos de Hobbiton
2nd, je suis une grande amoureuse de Yellowstone et je rêve de découvrir la Nouvelle Zélande également, histoire de comparer... ou pas!!!
Je reconnais que la pointe d'humour dans ton texte est toujours un plaisir!!! Les petits jeux de mots (parfois assez bien trouvé... quelle imagination ) je suis fan!!!
Vivement la suite!!!!
PS, je reprends pas les précédentes publications... j'ai bien tout lu mais c'était il y a bien longtemps
Carnet de voyage 2010 : J’ai croqué la Big Apple à pleines dents...
Carnet de voyage 2012 :L'Amérique, entre nature et civilisation...
Carnet de voyage 2014 : Des pierres jaunes aux roches rouges.
Carnet de voyage 2015 : 30 years old in Wonderland.../Immersion de 2 Anges à La-la Land!!!
Carnet de voyage 2016: Sunshine State et belles du Sud
Carnet de voyage 2017: USA 2.0 17: Florilèges
Carnet de voyage 2018: Trêve hivernale en Californie du Sud.
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- Warrik
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Salut Jojo, merci beaucoup pour le commentaire !
Si tu savais le nombre de personnes que j'ai croisées sur place qui avaient choisi cette destination presque pour cette unique raison !
Je ferai je pense une petite conclusion sur Rotorua avec une comparaison avec Yellowstone une fois que j'aurai fini cette partie. C'est très différent (déjà parce que d'un côté il y a un parc national sauvage et absolument gigantesque, de l'autre des zones de taille plus modestes réparties autour et dans une ville), mais génial dans les deux cas ! Me reste plus que l'Islande pour finir le tour du monde des geysers...jojo4478 a écrit : ↑20 janv. 2021, 22:322nd, je suis une grande amoureuse de Yellowstone et je rêve de découvrir la Nouvelle Zélande également, histoire de comparer... ou pas!!!
J'ai honte, mais dès fois j'en suis au point de m'aider avec un dictionnaire de mots croisés ou un répertoire de champ lexical !
- Warrik
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Nouvelle-Zélande 2020 | J7 : Rotorua | Partie 2 (Te Puia)
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La suite du programme ? Prendre un peu de hauteur pour avoir une vue panoramique sur le plateau des geysers, puis aller voir ce qui se cache au fond du parc.
Comme on peut le voir aux marques jaunes sur les rochers au premier plan, un geyser souffre pour être beau.
Jusqu'à présent on ne faisait que le deviner, mais maintenant qu'on a pris de la hauteur c'est plus clair : il y a un joli bassin bleuté en contrebas, à côté de la rivière.
L'eau des éruptions des geysers s'écoule en partie dans la rivière, en partie dans ce lac et en partie dans un geyser voisin de Pohutu et du Prince of Wales Feathers qui porte le nom de Te Horu, ce qui veut dire le chaudron. Celui-ci rentrait fréquemment en éruption avant 1972, mais depuis les eaux de ses deux compagnons semblent le "refroidir". Son eau ne bout presque plus, il a débordé et semble surtout servir de réservoir aux deux autres - même si la façon dont tout ce beau monde communique en sous-terrain est évidemment compliquée à étudier...
A votre avis, combien y a-t-il de geysers sur cette photo ? Auriez-vous besoin d'un compteur Geyser ?
La réponse est cinq. Le premier, Pohutu, est bien évidemment situé au pied de la colonne de vapeur. Légèrement sur sa droite se trouve le Prince of Wales Feathers tandis que, sur sa gauche, le petit étang bleuté c'est le Te Horu dont je vous parlais. Restent encore deux trous fumants plus à gauche... L'un d'entre eux est Waikorohihi tandis que le plus proche de l'allée s'appelle Mahanga, souvent surnommé "le gant de boxe" à cause de sa forme. Les deux sont éteints, le premier depuis 2004 tandis que Mahanga a lui été actif de 1961 à 2001.
Histoire d'être vraiment complet, il y a encore deux geysers dans le coin, non visibles sur cette photo. Le sixième est en contrebas, proche de la rivière, portant le nom de Kereru. Lui est encore actif, mais de façon très irrégulière, avec des éruptions souvent espacées de plusieurs jours.
Le septième, Wairoa, est situé de l'autre côté de l'allée visible à gauche (c'est lui qu'on voit sur l'avant-dernière photo du précédent chapitre). Il paraît que le bougre pouvait cracher jusqu'à 60 mètres de haut ! Après sa dernière éruption naturelle en 1940, les propriétaires des lieux l'ont titillé jusqu'en 1959 en balançant du savon dans ses entrailles pour le faire réagir et ravir les touristes...
Ces sept mousquetaires (oui je sais, ça ne veut rien dire) sont alignés sur une ligne droite - la faille qui a donné naissance à tout ce beau monde.
Si vous regardez bien, on peut apercevoir un dauphin nager dans le lac... Mais non, c'est une blague ! Vous êtes tombé dans le panneau(ramique) ?
En parlant du lac, si vous voulez le voir de plus près, lac'à demander ! Avec toujours ce mystérieux hôtel en toile de fond...
Un peu plus loin, je découvre un espèce de barbecue posé juste au-dessus d'un trou duquel s'échappe de la vapeur, pour cuire son casse-croûte comme les Maoris le faisaient à l'époque.
Ca ça doit être Puapua (si je me trompe, c'est pua de ma faute), toujours situé sur l'alignement de la faille des geysers, un peu plus loin.
Et revoilà un lac à lac-ouleur plutôt charmante.
En direction de Rotorua c'est beaucoup moins charmant. On dirait un mélange entre des eaux stagnantes et une mini-carrière, mais j'ai pas trouvé plus d'infos pour savoir comment ça s'est retrouvé dans cet état. Faut dire que je fais pas carrière dans la géologie.
Encore quelques marches et une vue Panoramix s'offre à moi. Pas possible de continuer druide-vant, je dois faire demi-tour.
Jusqu'en 2008 un chemin partait des environs pour rejoindre le secteur du Waikite Geyser, mais une source d'eau chaude est apparue en plein milieu. Je suis donc obligé de revenir jusqu'au Pohutu Geyser avant de continuer mon exploration...
Petite impression de déjà vu !
Un arbre qui semble se baigner dans la boue... Il paraît que ça fait du bien à sa peau, ça lui évite de finir par ressembler à une vieille branche !
Faut dire que les mud pools acides c'est un peu la spécialité du secteur, puisque me voilà dans les environs de Ngāpuna tokatoru et...
...de Hauanu. L'aspect des lieux dépend évidemment de la météo des jours précédents, là comme vous pouvez le voir il a peu plu. Du coup la boue n'en peu plu et est très sèche.
Y'a juste une petite partie qui bubulle et je me suis entêté à vouloir capturer ça avec mon iPhone 7 au zoom numérique. C'est donc pas très net, mais sous vos yeux ébahis se dévoile... une bulle.
Un peu plus loin un chemin descend en direction de la rivière et nous permet de découvrir au passage cette jolie source du nom de Waiparu, qui se traduit par "eau boueuse" ou "muddy water" en anglais. Ce qui explique qu'elle soit de couleur... blue(s).
Et me voilà arrivé sur les rives de notre ami le Puarenga Stream. Ca fait plaisir de le rivoir.
Les eaux plus excentriques ne sont jamais loin ; comme vous pouvez le voir dans le coin inférieur droit, une source d'eau chaude va s'écouler dans la rivière.
Me reste plus qu'à faire demi-tour pour rejoindre le chemin principal...
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La suite du programme ? Prendre un peu de hauteur pour avoir une vue panoramique sur le plateau des geysers, puis aller voir ce qui se cache au fond du parc.
Comme on peut le voir aux marques jaunes sur les rochers au premier plan, un geyser souffre pour être beau.
Jusqu'à présent on ne faisait que le deviner, mais maintenant qu'on a pris de la hauteur c'est plus clair : il y a un joli bassin bleuté en contrebas, à côté de la rivière.
L'eau des éruptions des geysers s'écoule en partie dans la rivière, en partie dans ce lac et en partie dans un geyser voisin de Pohutu et du Prince of Wales Feathers qui porte le nom de Te Horu, ce qui veut dire le chaudron. Celui-ci rentrait fréquemment en éruption avant 1972, mais depuis les eaux de ses deux compagnons semblent le "refroidir". Son eau ne bout presque plus, il a débordé et semble surtout servir de réservoir aux deux autres - même si la façon dont tout ce beau monde communique en sous-terrain est évidemment compliquée à étudier...
A votre avis, combien y a-t-il de geysers sur cette photo ? Auriez-vous besoin d'un compteur Geyser ?
La réponse est cinq. Le premier, Pohutu, est bien évidemment situé au pied de la colonne de vapeur. Légèrement sur sa droite se trouve le Prince of Wales Feathers tandis que, sur sa gauche, le petit étang bleuté c'est le Te Horu dont je vous parlais. Restent encore deux trous fumants plus à gauche... L'un d'entre eux est Waikorohihi tandis que le plus proche de l'allée s'appelle Mahanga, souvent surnommé "le gant de boxe" à cause de sa forme. Les deux sont éteints, le premier depuis 2004 tandis que Mahanga a lui été actif de 1961 à 2001.
Histoire d'être vraiment complet, il y a encore deux geysers dans le coin, non visibles sur cette photo. Le sixième est en contrebas, proche de la rivière, portant le nom de Kereru. Lui est encore actif, mais de façon très irrégulière, avec des éruptions souvent espacées de plusieurs jours.
Le septième, Wairoa, est situé de l'autre côté de l'allée visible à gauche (c'est lui qu'on voit sur l'avant-dernière photo du précédent chapitre). Il paraît que le bougre pouvait cracher jusqu'à 60 mètres de haut ! Après sa dernière éruption naturelle en 1940, les propriétaires des lieux l'ont titillé jusqu'en 1959 en balançant du savon dans ses entrailles pour le faire réagir et ravir les touristes...
Ces sept mousquetaires (oui je sais, ça ne veut rien dire) sont alignés sur une ligne droite - la faille qui a donné naissance à tout ce beau monde.
Si vous regardez bien, on peut apercevoir un dauphin nager dans le lac... Mais non, c'est une blague ! Vous êtes tombé dans le panneau(ramique) ?
En parlant du lac, si vous voulez le voir de plus près, lac'à demander ! Avec toujours ce mystérieux hôtel en toile de fond...
Un peu plus loin, je découvre un espèce de barbecue posé juste au-dessus d'un trou duquel s'échappe de la vapeur, pour cuire son casse-croûte comme les Maoris le faisaient à l'époque.
Ca ça doit être Puapua (si je me trompe, c'est pua de ma faute), toujours situé sur l'alignement de la faille des geysers, un peu plus loin.
Et revoilà un lac à lac-ouleur plutôt charmante.
En direction de Rotorua c'est beaucoup moins charmant. On dirait un mélange entre des eaux stagnantes et une mini-carrière, mais j'ai pas trouvé plus d'infos pour savoir comment ça s'est retrouvé dans cet état. Faut dire que je fais pas carrière dans la géologie.
Encore quelques marches et une vue Panoramix s'offre à moi. Pas possible de continuer druide-vant, je dois faire demi-tour.
Jusqu'en 2008 un chemin partait des environs pour rejoindre le secteur du Waikite Geyser, mais une source d'eau chaude est apparue en plein milieu. Je suis donc obligé de revenir jusqu'au Pohutu Geyser avant de continuer mon exploration...
Petite impression de déjà vu !
Un arbre qui semble se baigner dans la boue... Il paraît que ça fait du bien à sa peau, ça lui évite de finir par ressembler à une vieille branche !
Faut dire que les mud pools acides c'est un peu la spécialité du secteur, puisque me voilà dans les environs de Ngāpuna tokatoru et...
...de Hauanu. L'aspect des lieux dépend évidemment de la météo des jours précédents, là comme vous pouvez le voir il a peu plu. Du coup la boue n'en peu plu et est très sèche.
Y'a juste une petite partie qui bubulle et je me suis entêté à vouloir capturer ça avec mon iPhone 7 au zoom numérique. C'est donc pas très net, mais sous vos yeux ébahis se dévoile... une bulle.
Un peu plus loin un chemin descend en direction de la rivière et nous permet de découvrir au passage cette jolie source du nom de Waiparu, qui se traduit par "eau boueuse" ou "muddy water" en anglais. Ce qui explique qu'elle soit de couleur... blue(s).
Et me voilà arrivé sur les rives de notre ami le Puarenga Stream. Ca fait plaisir de le rivoir.
Les eaux plus excentriques ne sont jamais loin ; comme vous pouvez le voir dans le coin inférieur droit, une source d'eau chaude va s'écouler dans la rivière.
Me reste plus qu'à faire demi-tour pour rejoindre le chemin principal...
- Warrik
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
La suite arrive dans une petite minute, juste une remarque avant ; j'ai réorganisé mes chapitres pour ce J7 et déplacé la fin de la partie 2 dans le début de la partie 3.
Pour ceux qui avaient déjà lu la partie ci-dessus avant que je la modifie, vous pouvez donc sauter après la sixième photo de la partie ci-dessous .
Pour ceux qui avaient déjà lu la partie ci-dessus avant que je la modifie, vous pouvez donc sauter après la sixième photo de la partie ci-dessous .
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Nouvelle-Zélande 2020 | J7 : Rotorua | Partie 3 (Te Puia)
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De retour sur le chemin principal, je m'engage sur un sentier partant dans l'autre direction, vers le Waikite Geyser (c'est ce sentier qui, comme je vous le disais, a une partie fermée depuis 2008).
Première rencontre, un gros trou - parce qu'il faut de trou pour faire un monde.
Juste après, un peu plus intéressant, la grotte de Te Hinau.
Ce qui est surtout intéressant, c'est son eau colorée par des bactéries et ses deux sources fumantes (l'une en plein centre de l'image, l'autre juste devant l'entrée de la grotte, en haut à gauche). Sour ce, passons au principal point d'intérêt des lieux...
La vue sur les terrasses de geysera, dont le Waikite au sommet. Si vous le croisez, pensez à lui demander "ouais, qui t'es ?".
C'est tout simplement ce qui était à l'époque le geyser le plus spectaculaire du parc, pas forcément pour sa taille d'éruption (une vingtaine de mètres), mais pour sa situation, en hauteur, posé sur des terrasses formées par les dépôts de minéraux en suspension dans l'eau des éruptions. Waikite veut d'ailleurs dire "l'eau qu'on voit de loin".
Il y a en fait cinq geysers sur cette zone, tous inactifs. Les éruptions de Waikite se sont arrêtées en 1967, puis il s'est asséché en 1969. La cause ? Comme pour tous les autres geysers précédemment cités comme étant éteints, probablement les forages des habitants.
En effet, pour se chauffer, les Rotoruiens (ouais, j'invente) n'avaient qu'à creuser un peu et à utiliser la chaleur se trouvant sous leurs pieds. Mais, au fil des années et des nombreux trous creusés, tout ça a largement impacté l'activité des geysers de Te Puia.
Depuis quelques années, il y a une politique qui vise à reboucher tous ces trous. Ca semble gentiment porter ses fruits, puisqu'en 2008 de l'eau a refait son apparition au fond du Waikite. Alors, des éruptions seront-elles un jour de retour ? On l'espère !
C'est en tout cas ce qui s'est produit pour le Pareia, geyser situé derrière le Waikite, en contre-bas, et donc invisible en photo. Endormi pendant 17 ans, il a peu à peu repris vie depuis 1998.
Le zoom me faisant défaut, le Waikite n'était pas facile à prendre en photo, donc voilà à la place ce que j'avais sous les yeux : un trou fumant qui a jauni la roche. Jauni-dirai pas plus.
Une dernière photo de la zone et c'est le moment de faire demi-tour, le chemin étant bloqué à partir d'ici - zonose pas aller plus loin.
Me voilà de retour sur le chemin principal après ce petit détour en direction du Waikite Geyser.
Petit coup d'oeil sur la zone que je viens de quitter, plutôt bien cachée par la végétation depuis ici. Mais pas le temps de végéter, je continue ma route.
Retrouvailles avec une mud pool, petite mais bien boue-llonnante.
Le chemin se sépare juste après. Un embranchement descend vers la rivière, traverse un pont et mène vers la sortie du parc. L'autre va traverser un pont un peu plus loin, en passant au passage devant le Lake Waikaukau.
Je choisis évidemment la deuxième solution. Je suis déjà presque seul dans cette partie du parc et vais l'être encore plus en choisissant cette option. En fait j'ai l'impression que 90% des visiteurs des lieux ne viennent que pour voir que les environs du Pohutu puis s'en vont. Les gens sont étranges...
Le voilà déjà ce lac, avec en avant-plant cet étrange cratère sur lequel je n'ai pas trouvé d'infos. Ca ressemble à une source endormie, mais j'ai pas de source pour le prouver.
Pas vraiment d'infos non plus sur le Lake Waikaukau, si ce n'est cette phrase du guide du parc qui me fait sourire : "the lake is named after our ancestor Hātūpatu". Y'a pas une syllabe en commun entre Waikaukau et Hātūpatu, mais ok, si vous le dites !
Le lac a apparemment un pH très acide. Ne vous y baignez donc pas, pHuyez !
Mais c'est déjà le moment d'emprunter un pont pour rejoindre l'autre rive du Puarenga Stream. De là, on riviendra à notre point de départ.
Enfin, pas tout de suite, puisque je traverse le pont que j'avais évité précédemment et me retrouve à l'endroit où les chemins se séparaient. Là m'attendent les dernières curiosités glou-glouttantes des lieux.
Voilà le Papakura Geyser. L'histoire raconte que, la dernière fois qu'il est entré en éruption, une famille était juste devant, et subitement papa courra loin !
Papakura signifie en fait "la boîte à trésors", mais derrière mon consternant jeu de mots se cache peut-être une histoire pas tout à fait fausse, puisque le geyser est effectivement entré en éruption en 2015 alors qu'il était éteint depuis 1979 ! Il a alors craché de l'eau à 4 mètres de haut pendant 36 heures.
C'est là encore probablement l'effet du re-bouchage des puits creusés dans le voisinage. Il se dit d'ailleurs que c'est suite à l'arrêt des éruptions de ce geyser en 1979 qu'a été initié cette campagne à la fin des années 80. En tout cas ça fait un peu bizarre de se retrouver tout seul à quelques mètres de ce geyser en sachant pas pour quand sera son prochain réveil...
Pas loin se trouve ce qui est probablement la source la plus photogénique des lieux, Ngāraratuatara (j'ai dit photogénique, par orthophonique).
Son nom vient du fait que la forme ressemblerait à l'oeil d'un tuatara, le nom kiwi d'un gros lézard appelé sphénodon en français. Ah, et si vous vous posez la question, la potence sur le côté est là pour suspendre de la nourriture à faire cuire au-dessus de cette jolie flaque (en échange d'un petit paquet de dollars, évidemment).
Le festin attendra donc un moment - je préfère en effest(in) simplement admirer la chose.
Me voilà sur le chemin du retour le long du Puarenga Stream. A noter que je me demande s'il existe une autre rivière nommée Pommenga.
Petit point de vue sur l'autre rive du parc...
...et me voilà de retour à l'entrée de Te Puia, où m'attend une pirogue de guerre. A noter qu'on appelle les incendiaires de ce type de bateau des pirogues-manes.
Il y a encore deux ou trois choses à voir dans les environs de l'entrée du parc, comme une reconstitution d'un village maori (faut pas oublier que Te Puia était dès 1325 le site d'une forteresse), l'école nationale maorie de gravure sur bois, de tissage et de taillage de pierre (où l'on peut observer des étudiants à l'oeuvre), une galerie d'art et bien sûr une grande boutique de souvenirs.
Ah, et il y a aussi la possibilité de participer à un genre de spectacle introductif à la culture maorie. Mais le prix maori-pilé.
Je me suis rapidement ravitaillé à la cafèt' des lieux avant de sortir du parc, que je recommande évidemment à toute personne de passage dans les environs de Rotorua.
Mon objectif pour la suite de la journée était de me rapprocher de la forêt Redwoods, mais j'avais pas vraiment repéré comment y aller, donc ça a tourné à l'improvisation...
Je constate en écrivant ce carnet de route que chemin faisant je suis passé à une centaine de mètres de l'entrée de Whakarewarewa, qui est en fait la deuxième moitié de l'aire thermale que je viens de visiter. A la base les deux parcs ne faisaient qu'un, mais en 1997 les gérants respectifs se sont engueulés et du jour au lendemain ils ont mis une barrière entre leurs terrains. Il paraît que des discussions seraient en cours pour se réunir à nouveau...
La plupart des touristes visitent Te Puia, qui a bien sûr comme avantage d'avoir de son côté les gros geysers. Mais ils sont apparemment visibles de loin depuis Whakarewarewa, qui a comme particularité d'être un village toujours habité par une vingtaine de familles maories. Pas de geysers donc, mais plein de sources d'eau chaude, dont certaines qui semblent d'un joli bleu et d'autres situées sur un grand lac. Bref, si je m'étais mieux renseigné (et s'ils faisaient un peu plus de pub, parce que le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont très discrets !), j'aurais bien sûr été y faire un tour.
Le plan de ce que j'ai loupé parce que j'avais mal fait mes plans...
Bon, c'est pas tout ça, mais comment je fais pour y aller moi du côté de Redwoods ?
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De retour sur le chemin principal, je m'engage sur un sentier partant dans l'autre direction, vers le Waikite Geyser (c'est ce sentier qui, comme je vous le disais, a une partie fermée depuis 2008).
Première rencontre, un gros trou - parce qu'il faut de trou pour faire un monde.
Juste après, un peu plus intéressant, la grotte de Te Hinau.
Ce qui est surtout intéressant, c'est son eau colorée par des bactéries et ses deux sources fumantes (l'une en plein centre de l'image, l'autre juste devant l'entrée de la grotte, en haut à gauche). Sour ce, passons au principal point d'intérêt des lieux...
La vue sur les terrasses de geysera, dont le Waikite au sommet. Si vous le croisez, pensez à lui demander "ouais, qui t'es ?".
C'est tout simplement ce qui était à l'époque le geyser le plus spectaculaire du parc, pas forcément pour sa taille d'éruption (une vingtaine de mètres), mais pour sa situation, en hauteur, posé sur des terrasses formées par les dépôts de minéraux en suspension dans l'eau des éruptions. Waikite veut d'ailleurs dire "l'eau qu'on voit de loin".
Il y a en fait cinq geysers sur cette zone, tous inactifs. Les éruptions de Waikite se sont arrêtées en 1967, puis il s'est asséché en 1969. La cause ? Comme pour tous les autres geysers précédemment cités comme étant éteints, probablement les forages des habitants.
En effet, pour se chauffer, les Rotoruiens (ouais, j'invente) n'avaient qu'à creuser un peu et à utiliser la chaleur se trouvant sous leurs pieds. Mais, au fil des années et des nombreux trous creusés, tout ça a largement impacté l'activité des geysers de Te Puia.
Depuis quelques années, il y a une politique qui vise à reboucher tous ces trous. Ca semble gentiment porter ses fruits, puisqu'en 2008 de l'eau a refait son apparition au fond du Waikite. Alors, des éruptions seront-elles un jour de retour ? On l'espère !
C'est en tout cas ce qui s'est produit pour le Pareia, geyser situé derrière le Waikite, en contre-bas, et donc invisible en photo. Endormi pendant 17 ans, il a peu à peu repris vie depuis 1998.
Le zoom me faisant défaut, le Waikite n'était pas facile à prendre en photo, donc voilà à la place ce que j'avais sous les yeux : un trou fumant qui a jauni la roche. Jauni-dirai pas plus.
Une dernière photo de la zone et c'est le moment de faire demi-tour, le chemin étant bloqué à partir d'ici - zonose pas aller plus loin.
Me voilà de retour sur le chemin principal après ce petit détour en direction du Waikite Geyser.
Petit coup d'oeil sur la zone que je viens de quitter, plutôt bien cachée par la végétation depuis ici. Mais pas le temps de végéter, je continue ma route.
Retrouvailles avec une mud pool, petite mais bien boue-llonnante.
Le chemin se sépare juste après. Un embranchement descend vers la rivière, traverse un pont et mène vers la sortie du parc. L'autre va traverser un pont un peu plus loin, en passant au passage devant le Lake Waikaukau.
Je choisis évidemment la deuxième solution. Je suis déjà presque seul dans cette partie du parc et vais l'être encore plus en choisissant cette option. En fait j'ai l'impression que 90% des visiteurs des lieux ne viennent que pour voir que les environs du Pohutu puis s'en vont. Les gens sont étranges...
Le voilà déjà ce lac, avec en avant-plant cet étrange cratère sur lequel je n'ai pas trouvé d'infos. Ca ressemble à une source endormie, mais j'ai pas de source pour le prouver.
Pas vraiment d'infos non plus sur le Lake Waikaukau, si ce n'est cette phrase du guide du parc qui me fait sourire : "the lake is named after our ancestor Hātūpatu". Y'a pas une syllabe en commun entre Waikaukau et Hātūpatu, mais ok, si vous le dites !
Le lac a apparemment un pH très acide. Ne vous y baignez donc pas, pHuyez !
Mais c'est déjà le moment d'emprunter un pont pour rejoindre l'autre rive du Puarenga Stream. De là, on riviendra à notre point de départ.
Enfin, pas tout de suite, puisque je traverse le pont que j'avais évité précédemment et me retrouve à l'endroit où les chemins se séparaient. Là m'attendent les dernières curiosités glou-glouttantes des lieux.
Voilà le Papakura Geyser. L'histoire raconte que, la dernière fois qu'il est entré en éruption, une famille était juste devant, et subitement papa courra loin !
Papakura signifie en fait "la boîte à trésors", mais derrière mon consternant jeu de mots se cache peut-être une histoire pas tout à fait fausse, puisque le geyser est effectivement entré en éruption en 2015 alors qu'il était éteint depuis 1979 ! Il a alors craché de l'eau à 4 mètres de haut pendant 36 heures.
C'est là encore probablement l'effet du re-bouchage des puits creusés dans le voisinage. Il se dit d'ailleurs que c'est suite à l'arrêt des éruptions de ce geyser en 1979 qu'a été initié cette campagne à la fin des années 80. En tout cas ça fait un peu bizarre de se retrouver tout seul à quelques mètres de ce geyser en sachant pas pour quand sera son prochain réveil...
Pas loin se trouve ce qui est probablement la source la plus photogénique des lieux, Ngāraratuatara (j'ai dit photogénique, par orthophonique).
Son nom vient du fait que la forme ressemblerait à l'oeil d'un tuatara, le nom kiwi d'un gros lézard appelé sphénodon en français. Ah, et si vous vous posez la question, la potence sur le côté est là pour suspendre de la nourriture à faire cuire au-dessus de cette jolie flaque (en échange d'un petit paquet de dollars, évidemment).
Le festin attendra donc un moment - je préfère en effest(in) simplement admirer la chose.
Me voilà sur le chemin du retour le long du Puarenga Stream. A noter que je me demande s'il existe une autre rivière nommée Pommenga.
Petit point de vue sur l'autre rive du parc...
...et me voilà de retour à l'entrée de Te Puia, où m'attend une pirogue de guerre. A noter qu'on appelle les incendiaires de ce type de bateau des pirogues-manes.
Il y a encore deux ou trois choses à voir dans les environs de l'entrée du parc, comme une reconstitution d'un village maori (faut pas oublier que Te Puia était dès 1325 le site d'une forteresse), l'école nationale maorie de gravure sur bois, de tissage et de taillage de pierre (où l'on peut observer des étudiants à l'oeuvre), une galerie d'art et bien sûr une grande boutique de souvenirs.
Ah, et il y a aussi la possibilité de participer à un genre de spectacle introductif à la culture maorie. Mais le prix maori-pilé.
Je me suis rapidement ravitaillé à la cafèt' des lieux avant de sortir du parc, que je recommande évidemment à toute personne de passage dans les environs de Rotorua.
Mon objectif pour la suite de la journée était de me rapprocher de la forêt Redwoods, mais j'avais pas vraiment repéré comment y aller, donc ça a tourné à l'improvisation...
Je constate en écrivant ce carnet de route que chemin faisant je suis passé à une centaine de mètres de l'entrée de Whakarewarewa, qui est en fait la deuxième moitié de l'aire thermale que je viens de visiter. A la base les deux parcs ne faisaient qu'un, mais en 1997 les gérants respectifs se sont engueulés et du jour au lendemain ils ont mis une barrière entre leurs terrains. Il paraît que des discussions seraient en cours pour se réunir à nouveau...
La plupart des touristes visitent Te Puia, qui a bien sûr comme avantage d'avoir de son côté les gros geysers. Mais ils sont apparemment visibles de loin depuis Whakarewarewa, qui a comme particularité d'être un village toujours habité par une vingtaine de familles maories. Pas de geysers donc, mais plein de sources d'eau chaude, dont certaines qui semblent d'un joli bleu et d'autres situées sur un grand lac. Bref, si je m'étais mieux renseigné (et s'ils faisaient un peu plus de pub, parce que le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont très discrets !), j'aurais bien sûr été y faire un tour.
Le plan de ce que j'ai loupé parce que j'avais mal fait mes plans...
Bon, c'est pas tout ça, mais comment je fais pour y aller moi du côté de Redwoods ?
- Warrik
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- Vous êtes : Un voyageur solitaire
- Vous êtes randonneur(s) : Intermédiaire(s)
- Matériel photo / vidéo : iPhone
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Nouvelle-Zélande 2020 | J7 : Rotorua | Partie 4 (Redwoods / Sulphur Point / Rotorua)
Lien vers ce chapitre du carnet avec les photos en meilleure qualité et adaptées à la taille de votre écran
Je sors mon iPhone pour tenter de repérer le chemin le plus court pour atteindre les Redwoods, tout en essayant de préserver ma batterie déjà bien mise à mal par mes nombreuses photos prises et surtout d'économiser mon forfait très limité.
Un chemin m'a l'air bien, malgré un gros panneau "Pas d'accès à Redwoods par ici", que j'espère destiné uniquement aux véhicules (oui, je suis optimiste). J'avance un bout, voit un autre panneau qui me semble pointer vers la bonne direction, mais hésite à suivre le sentier indiqué qui longe de hauts barbelés protégeant une entreprise sans que j'aie l'impression que tout ça débouche quelque part... J'ose pas non plus déranger des employés trainant dans le coin, me disant qu'ils doivent en avoir marre de voir débarquer des touristes malgré le gros panneau à l'entrée de la rue.
Bref, je finis par faire demi-tour et me résout à un énorme détour. Faut dire que les Redwoods sont séparés de la route arrivant de Te Puia par une énorme zone dédiée à la recherche agricole. Il y a des labos, des serres, un peu de tout. Mais, miracle, je finis enfin par me retrouver dans une forêt - ça paraît être la bonne direction.
Euh, je vois mal parce-que je bois (...) trop ou ces arbres ont vraiment l'air très alignés ?
En fait, la recherche agricole dont je parlais est spécialisée dans l'étude des forêts. Si elle est établie ici c'est parce que dès 1898 le gouvernement a décidé qu'il fallait que le pays produise plus de bois. Du coup ils ont fait des tests, à plutôt grande échelle puisqu'ils ont quand même planté une soixantaine d'espèces d'arbres différentes sur plus de 5'000 hectares (appelés Whakarewarewa Forest) ! Le but étant bien sûr de voir laquelle était la plus rentable à exploiter.
Plus loin, voilà une autre espèce... Ca rend pas forcément bien en photo, mais les arbres sont alignés au centimètre près sur des très longues étendues, ce qui donne curieusement une ambiance vraiment étrange !
J'arrive enfin vers ce qui est appelé Redwoods, à savoir un secteur de la Whakarewarewa Forest constitué, comme son nom l'indique, de séquoias. Ici non plus rien n'est naturel, tout a été planté par l'homme pour faire de la recherche, dans le but de finir en armoire.
Cela dit, là où les plus de 5'000 hectares de la Whakarewarewa Forest sont toujours exploités et donc les arbres périodiquement abattus, la partie Redwoods est elle conservée et dédiée aux randonneurs, cyclistes et cavaliers. Je pars donc pour une petite randonnée à travers les séquoias (atteignant jusqu'à une soixantaine de mètres de haut), plantés ici dès 1901.
Non seulement il y a des séquoias, mais il y a aussi de l'eau ! D'une couleur, d'une clarté et d'une stagnation tellement parfaites qu'ombre-ndrait ça pour du Plexiglas, non ?
J'ai pris très peu de photos, déjà parce qu'une forêt c'est pas forcément la chose la plus incroyable à capturer, mais surtout pour pas tronçonner ma batterie. Vu que le mal que j'ai eu à arriver jusque là, je préférais garder de quoi utiliser mon iPhone pour être sûr de pouvoir retrouver comment rentrer !
On ne peut pas dire que l'itinéraire emprunté par cette rivière ait été tiré au cours-d'eau...
J'ai vu cette petite rivière au début de la randonnée, le reste du circuit était beaucoup plus classique, à travers la forêt, où passe notamment un parcours accrobranche. Rien de bien incroyable donc, mais une jolie marche malgré tout.
De retour au point de départ, j'observe l'attraction des lieux, le Treewalk, à savoir une trentaine de ponts suspendus reliant des séquoias entre 10 et 20 mètres du sol. Rien d'aventureux, c'est accessible très facilement (pas besoin de harnais je veux dire)... mais évidemment payant. Autant j'ai pas vraiment regardé à la dépense concernant les activités durant ce voyage, autant là je voyais pas trop l'intérêt de payer pour voir la forêt depuis quelques mètres plus haut. Cela dit, ça doit être sympa à faire de nuit, puisque le parcours est alors éclairé par des espèces de lampions sculptés.
Mais vu que là il fait jour, je décide de quitter les Redwoods via un chemin qui suit un parcours de mountain bike. Voilà que je débarque sur un sentier qui suit une entreprise protégée par une haute clôture barbelée. Ca me rappelle quelque chose ! Donc ouais, l'accès aurait été possible par ici...
De retour sur la route principale, je me dis que je suis plutôt con d'être passé par là (oui, vraiment, cet après-midi aura été un modèle d'organisation !). En effet, j'aurais pu retourner à mon hôtel en passant par le secteur de Sulphur Point que je n'avais pas visité la veille. Bah, je suis plus à un détour près...
Mes trajets de la journée, qu'on qualifiera poliment de pas franchement optimisés !
Et voilà que je retrouve ce bon vieux Puarenga Stream, quelques dizaines de mètres avant qu'il se jette dans le Lake Rotorua. Lakête touche à sa fin.
Sur la rive gauche vous voyez quelques nouvelles sources de vapeur, tandis que sur la rive droite c'est... bien sale. Faut dire que l'endroit fut utilisé longtemps comme décharge.
Cette zone de Sulphur Point, appelée Sulphur Flats, n'est pas spécialement impressionnante, mais a l'avantage d'avoir un chemin peu délimité (aucune barrière) passant très proche des points d'intérêt. Accessoirement, j'y ai croisé absolument personne.
On vous rappelle quand même que tout ça est dangereux. Si vous aviez prévu de vous écarter du chemin, c'est donc le moment de danger d'avis.
On retrouve ces charmants paysages lunaires, lune des particularités de ce secteur.
Le Rotorua Museum est en vue, à une distance idéale pour musée encore un peu les semelles.
Fou gerchez des fougères ?
Et voilà la dernière photo de cette série sulphureuse.
J'arrive alors vers la zone de Sulphur Point déjà visitée la veille, à proximité des Government Gardens. Avec mon itinéraire pas très réfléchi, j'aurai quand même parcouru 26 kilomètres durant la journée selon mon fidèle iPhone.
Pour la soirée, j'irai manger au Pig & Whistle, vendu comme étant le pub historique de Rotorua, situé dans ce qui fut de 1940 à 1969 le poste de police de la ville. Plutôt sympathique, mais rien d'immanquable.
Après ça, retour à l'hôtel. Ce chapitre étant dédié à la confession de mes approximations d'organisation, je dois vous dire que j'ai réservé mon séjour à Rotorua trop tard. Résultat, il n'y avait plus de chambre disponible pour quatre nuits d'affilé au YHA Rotorua... donc j'ai réservé trois différents types de chambres ! Dans le détail, pour la première nuit j'étais en single sans salle de bains, pour la deuxième en double avec salle de bains et, pour les deux dernières, craquage ultime (ou presque), en "deluxe double" avec salle de bains.
Ce à quoi ressemblait la chambre double non deluxe... pas de grande déco, mais c'est propre et confortable !
[source : hôtel]
C'était évidemment pas idéal de devoir chaque matin vider la chambre, passer à la réception, déposer mes bagages puis, le soir, retourner à la réception pour prendre une nouvelle chambre, mais bon, rien de bien horrible non plus. Ca m'aura permis de visiter tout l'hôtel ! Je le recommande d'ailleurs ; très basique bien sûr, mais propre et avec une équipe plutôt sympa.
Pour le lendemain, qu'est-ce que vous penseriez de l'idée d'aller voir encore quelques curiosités de type glou-glouttantes ?
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Je sors mon iPhone pour tenter de repérer le chemin le plus court pour atteindre les Redwoods, tout en essayant de préserver ma batterie déjà bien mise à mal par mes nombreuses photos prises et surtout d'économiser mon forfait très limité.
Un chemin m'a l'air bien, malgré un gros panneau "Pas d'accès à Redwoods par ici", que j'espère destiné uniquement aux véhicules (oui, je suis optimiste). J'avance un bout, voit un autre panneau qui me semble pointer vers la bonne direction, mais hésite à suivre le sentier indiqué qui longe de hauts barbelés protégeant une entreprise sans que j'aie l'impression que tout ça débouche quelque part... J'ose pas non plus déranger des employés trainant dans le coin, me disant qu'ils doivent en avoir marre de voir débarquer des touristes malgré le gros panneau à l'entrée de la rue.
Bref, je finis par faire demi-tour et me résout à un énorme détour. Faut dire que les Redwoods sont séparés de la route arrivant de Te Puia par une énorme zone dédiée à la recherche agricole. Il y a des labos, des serres, un peu de tout. Mais, miracle, je finis enfin par me retrouver dans une forêt - ça paraît être la bonne direction.
Euh, je vois mal parce-que je bois (...) trop ou ces arbres ont vraiment l'air très alignés ?
En fait, la recherche agricole dont je parlais est spécialisée dans l'étude des forêts. Si elle est établie ici c'est parce que dès 1898 le gouvernement a décidé qu'il fallait que le pays produise plus de bois. Du coup ils ont fait des tests, à plutôt grande échelle puisqu'ils ont quand même planté une soixantaine d'espèces d'arbres différentes sur plus de 5'000 hectares (appelés Whakarewarewa Forest) ! Le but étant bien sûr de voir laquelle était la plus rentable à exploiter.
Plus loin, voilà une autre espèce... Ca rend pas forcément bien en photo, mais les arbres sont alignés au centimètre près sur des très longues étendues, ce qui donne curieusement une ambiance vraiment étrange !
J'arrive enfin vers ce qui est appelé Redwoods, à savoir un secteur de la Whakarewarewa Forest constitué, comme son nom l'indique, de séquoias. Ici non plus rien n'est naturel, tout a été planté par l'homme pour faire de la recherche, dans le but de finir en armoire.
Cela dit, là où les plus de 5'000 hectares de la Whakarewarewa Forest sont toujours exploités et donc les arbres périodiquement abattus, la partie Redwoods est elle conservée et dédiée aux randonneurs, cyclistes et cavaliers. Je pars donc pour une petite randonnée à travers les séquoias (atteignant jusqu'à une soixantaine de mètres de haut), plantés ici dès 1901.
Non seulement il y a des séquoias, mais il y a aussi de l'eau ! D'une couleur, d'une clarté et d'une stagnation tellement parfaites qu'ombre-ndrait ça pour du Plexiglas, non ?
J'ai pris très peu de photos, déjà parce qu'une forêt c'est pas forcément la chose la plus incroyable à capturer, mais surtout pour pas tronçonner ma batterie. Vu que le mal que j'ai eu à arriver jusque là, je préférais garder de quoi utiliser mon iPhone pour être sûr de pouvoir retrouver comment rentrer !
On ne peut pas dire que l'itinéraire emprunté par cette rivière ait été tiré au cours-d'eau...
J'ai vu cette petite rivière au début de la randonnée, le reste du circuit était beaucoup plus classique, à travers la forêt, où passe notamment un parcours accrobranche. Rien de bien incroyable donc, mais une jolie marche malgré tout.
De retour au point de départ, j'observe l'attraction des lieux, le Treewalk, à savoir une trentaine de ponts suspendus reliant des séquoias entre 10 et 20 mètres du sol. Rien d'aventureux, c'est accessible très facilement (pas besoin de harnais je veux dire)... mais évidemment payant. Autant j'ai pas vraiment regardé à la dépense concernant les activités durant ce voyage, autant là je voyais pas trop l'intérêt de payer pour voir la forêt depuis quelques mètres plus haut. Cela dit, ça doit être sympa à faire de nuit, puisque le parcours est alors éclairé par des espèces de lampions sculptés.
Mais vu que là il fait jour, je décide de quitter les Redwoods via un chemin qui suit un parcours de mountain bike. Voilà que je débarque sur un sentier qui suit une entreprise protégée par une haute clôture barbelée. Ca me rappelle quelque chose ! Donc ouais, l'accès aurait été possible par ici...
De retour sur la route principale, je me dis que je suis plutôt con d'être passé par là (oui, vraiment, cet après-midi aura été un modèle d'organisation !). En effet, j'aurais pu retourner à mon hôtel en passant par le secteur de Sulphur Point que je n'avais pas visité la veille. Bah, je suis plus à un détour près...
Mes trajets de la journée, qu'on qualifiera poliment de pas franchement optimisés !
Et voilà que je retrouve ce bon vieux Puarenga Stream, quelques dizaines de mètres avant qu'il se jette dans le Lake Rotorua. Lakête touche à sa fin.
Sur la rive gauche vous voyez quelques nouvelles sources de vapeur, tandis que sur la rive droite c'est... bien sale. Faut dire que l'endroit fut utilisé longtemps comme décharge.
Cette zone de Sulphur Point, appelée Sulphur Flats, n'est pas spécialement impressionnante, mais a l'avantage d'avoir un chemin peu délimité (aucune barrière) passant très proche des points d'intérêt. Accessoirement, j'y ai croisé absolument personne.
On vous rappelle quand même que tout ça est dangereux. Si vous aviez prévu de vous écarter du chemin, c'est donc le moment de danger d'avis.
On retrouve ces charmants paysages lunaires, lune des particularités de ce secteur.
Le Rotorua Museum est en vue, à une distance idéale pour musée encore un peu les semelles.
Fou gerchez des fougères ?
Et voilà la dernière photo de cette série sulphureuse.
J'arrive alors vers la zone de Sulphur Point déjà visitée la veille, à proximité des Government Gardens. Avec mon itinéraire pas très réfléchi, j'aurai quand même parcouru 26 kilomètres durant la journée selon mon fidèle iPhone.
Pour la soirée, j'irai manger au Pig & Whistle, vendu comme étant le pub historique de Rotorua, situé dans ce qui fut de 1940 à 1969 le poste de police de la ville. Plutôt sympathique, mais rien d'immanquable.
Après ça, retour à l'hôtel. Ce chapitre étant dédié à la confession de mes approximations d'organisation, je dois vous dire que j'ai réservé mon séjour à Rotorua trop tard. Résultat, il n'y avait plus de chambre disponible pour quatre nuits d'affilé au YHA Rotorua... donc j'ai réservé trois différents types de chambres ! Dans le détail, pour la première nuit j'étais en single sans salle de bains, pour la deuxième en double avec salle de bains et, pour les deux dernières, craquage ultime (ou presque), en "deluxe double" avec salle de bains.
Ce à quoi ressemblait la chambre double non deluxe... pas de grande déco, mais c'est propre et confortable !
[source : hôtel]
C'était évidemment pas idéal de devoir chaque matin vider la chambre, passer à la réception, déposer mes bagages puis, le soir, retourner à la réception pour prendre une nouvelle chambre, mais bon, rien de bien horrible non plus. Ca m'aura permis de visiter tout l'hôtel ! Je le recommande d'ailleurs ; très basique bien sûr, mais propre et avec une équipe plutôt sympa.
Pour le lendemain, qu'est-ce que vous penseriez de l'idée d'aller voir encore quelques curiosités de type glou-glouttantes ?
- Warrik
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Nouvelle-Zélande 2020 | J8 : Rotorua | Partie 1 (Lady Knox Geyser / Wai-O-Tapu)
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Une nouvelle journée se lève sur Rotorua et, une fois de plus, mon programme de la journée consiste à aller observer des phénomènes venus des entrailles de la terre !
Cette fois tout ça va m'emmener dans des endroits plus à l'écart de la ville, non accessibles à pied. J'ai donc utilisé les services de Headfirst, une entreprise qui propose plein d'excursions au départ de Rotorua, notamment en direction de Waitomo Caves et Hobbiton. Mais tout ça j'ai déjà vu, ce qui m'intéresse c'est leurs tours des points d'intérêts géothermaux. En l'occurence j'ai choisi le Wai-O-Tapu and Waimangu Volcanic Valley Full Day Tour, qui permet comme son nom l'indique de visiter ces deux endroits en une journée.
Bonne nouvelle, Headfirst est un partenaire de Stray, j'ai donc pu réserver l'excursion depuis leur application avec une réduction au passage (125.00 NZ$, entrée dans les deux parcs comprises). Mieux encore, le bus vient me chercher directement à mon hôtel. Rendez-vous fixé à 8h55.
Durant le trajet, notre conductrice nous raconte l'histoire de Rotorua et surtout des phénomènes géologiques de la région. Ca aurait pu être intéressant, mais j'étais incapable de l'écouter vu son débit incessant au ton d'aristocrate perchée terminant toutes ses phrases par "dear" (ou "sweety", j'ai un doute) ! On aurait dit une sorte de Dolores Umbridge (ou Ombrage si vous préférez) sous stéroïdes, c'était tellement horrible que ça en devenait drôle !
Vous pensez que j'exagère ? J'avoue m'être bien marré en allant faire un petit tour des commentaires sur Tripadvisor : "it just felt like her mouth was on automatic" / "when I read the other reviews mentioning the tour guide I thought they were exaggerating, but she really did keep talking for much of the drive". Bref, un sacré personnage !
Voilà notre itinéraire du jour, mes petits chéris !
Par chance le trajet ne dure qu'une courte demi-heure, le temps d'arriver à notre premier arrêt de la journée, à une centaine de mètres de l'entrée du parc Wai-O-Tapu. Là se trouve un grand parking à côté d'un amphithéâtre faisant face à ça :
Lady Knox ! C'est le nom du geyser hein, pas de l'employée.
Ce patronyme vient de la deuxième fille de Uchter Knox, gouverneur de la Nouvelle-Zélande du temps où le pays était une colonie britannique, qui était paraît-il une grande fumeuse, ce qui était inhabituel pour une femme à l'époque, d'où ce nom un poil moqueur.
Son éruption a lieu tous les matins à 10h15. "Quoi, un geyser réglé comme un coucou ?", allez-vous me demander, fort étonnés (mais si, je vous connais). Allez-y, ne vous gênez pas, demandez-le moi ! "Eh bien non", vous répondrai-je, du ton condescendant de celui qui sait. "Quoi que, en fait si, c'est un peu ça", ajouterai-je avec un rictus rempli de malice. Bref, je vais arrêter là mon ton théâtralisant et en venir aux faits : la madame est là pour réveiller Lady Knox à coup de lessive. Oui oui, vous avez bien compris, elle verse de la lessive dedans.
Et du coup, quelques minutes après "l'amorçage", bah ça mousse. Ca vous é-mousse-tille de voir ça, non ?
Quelques secondes plus tard, bah ça crache. Elle est comme ça Lady Knox, elle vous montre tout ce qu'elle a, en face, sans se c(r)acher !
Et voilà le pic de l'éruption. Sa puissance et sa durée dépendent fortement des précipitations et de la pression atmosphérique. Comme avec le Pohutu la veille, j'ai pas spécialement été chanceux (l'éruption peut atteindre 20 mètres et être active durant près d'une heure).
Là, à peine une minute après le début, c'était déjà fini. Tant pis, Lady sont jetés.
Vu la rapidité de la chose, j'ai pas eu le temps de vous faire un petit point historique. La légende raconte que le geyser aurait été découvert en 1901 seulement (d'où le fait qu'il ne porte pas un nom maori) par des prisonniers qui travaillaient dans le coin et profitaient de l'eau chaude pour faire leur lessive. Leur savon aurait alors déclenché une éruption.
Si on creuse un peu, on se rend compte que tout ça est bien embelli ; en fait c'est pas un geyser du tout. Ce qui s'est vraisemblablement passé c'est que le directeur de la prison, voyant ses détenus faire des bu-bulles avec leur savon dans ce qui était en fait une simple source chaude, a flairé le bon filon pour attirer des touristes.
Il leur a fait mettre un tuyau à la verticale avec l'extrémité inférieure plongée dans la source chaude, puis entourer le tout de cailloux. Il a finalement remis ses vilains délinquants derrière les barreaux pour pas effrayer Monsieur et Madame Michu venus découvrir les "merveilles de la nature". Un peu de savon et hop, voilà comment construire un geyser ! Au fil du temps, les dépôts minéraux ont recouvert la construction, lui donnant un aspect quasiment naturel.
Ce que je n'ai pas bien compris, c'est si ce montage érupterait (à moins qu'on dise éruptionnerait ?) quand même à des intervalles plus irréguliers si on arrêtait d'y mettre du savon. Il me semble me rappeler que l'employée disait que oui, mais j'ai du mal à comprendre comment. Ce qui est sûr c'est qu'elle racontait la légende et pas le fait que ce "geyser" ait été entièrement construit par l'homme... Elle précisait bien par contre que le produit utilisé est totalement écologique - encore heureux.
Bref, entre le concept de déclencher manuellement un geyser (ce qui, je trouve, casse toute sa beauté), le fait qu'on nous mente puisque l'ensemble est entièrement artificiel (ce que j'ai découvert seulement lors de l'écriture de ce carnet) et l'éruption qui ressemble plus à une très grosse bouteille de champagne qu'à un vrai geyser, tout ça m'a laissé très dubitatif ! Du coup, on s'en va. A plus dans le bus !
Oui, j'ai honte d'avoir utilisé cette expression, mais qu'importe, notre chère amie guide-chauffeure nous dépose à l'entrée du parc de Wai-O-Tapu, dans lequel je commence par traverser cette rivière, avec les premiers signes de vapeur dans le fond...
La même chose avec un autre angle de vue. Ca s'appelle la Weather Pool apparemment. Mais j'ai pas Weather à disposition pour visiter le parc, seulement une et demie.
Ca tombe bien, d'après le plan du parc c'est exactement le temps qu'il faut pour en faire le tour complet. Au passage, c'est l'occasion pour vous de remarquer que même quand je prend en photo un papier posé sur mon matelas je suis capable de foirer mon cadrage. A ce niveau, c'est de l'art !
La visite du parc se fait librement, le point de rendez-vous avec notre guide se situant sur le parking. Certaines personnes ont décidé de faire tout le tour du parc, d'autres d'en visiter qu'une partie et de profiter du temps restant pour manger. Vous vous doutez bien que je faisais partie de la première catégorie !
Voilà que j'arrive sur de la roche volcanique vers ce cratère au doux nom de Māhanga Rua. Comme vous allez le voir, dans ce secteur les cratères sont ruas.
La minute Jamy : ces cratères sont formés par des gaz sous-terrains qui "rongent" la roche au fil du temps.
Plus gros, Te Rua Uenuku. Te Rua ça veut dire cratère, tandis que Uenuku c'est le dieu maori des... arcs-en-ciel. Comme vous pouvez le voir à la paroi toute sale, il y a de la boue là au fond, qui gicle parfois. Mais comme pour les arcs-en-ciel, aujourd'hui on ne voit pas le boue.
La vue des alentours. Oui, c'est un commentaire très cratère-à-terre.
Plus grand, plus profond et plus fumant, Te Rua Whaitiri. Vu que je sais que vous avez envie de réviser votre maori de conversation, whaitiri c'est la foudre. Le nom vient du bruit émis lorsque le cratère s'est formé (ce qui s'est produit plutôt récemment en fait, à la fin des années 60).
Pendant qu'on s'amuse à faire des traductions, je vous balance l'info ici, parce que je savais pas où la mettre : Wai-O-Tapu ça veut dire les eaux sacrées.
On passe aux mud pools, extrêmement sèches et donc quasiment figées le jour de ma visite. En maori ils les appellent ipu, ce qui n'a rien à voir avec leur odeur puisque ça veut simplement dire cuvette.
Ici aussi, les trois bassins sont à sec. Sec'on.
Heureusement, en voilà un qui fait de la résistance, même si en temps normal le niveau est beaucoup plus haut.
Et me voilà déjà à Artist's Palette, point de vue qui vous offre toute une palette d'éléments - les stars du parc.
A droite, Champagne Pool, connue pour ses eaux bleutées et ses rives d'un orange pétant. Alors c'est pas le Grand Prismatic Spring de Yellowstone, mais c'est plutôt très joli depuis la rive quand la vapeur s'écarte un peu, comme je vous le montrerai plus tard.
A gauche, la terrasse où se déversent les eaux de la Champagne Pool une fois qu'elles ont pris de la... bouteille. Comme vous le voyez, notre chemin va d'ailleurs traverser ce secteur...
Lien vers ce chapitre du carnet avec les photos en meilleure qualité et adaptées à la taille de votre écran
Une nouvelle journée se lève sur Rotorua et, une fois de plus, mon programme de la journée consiste à aller observer des phénomènes venus des entrailles de la terre !
Cette fois tout ça va m'emmener dans des endroits plus à l'écart de la ville, non accessibles à pied. J'ai donc utilisé les services de Headfirst, une entreprise qui propose plein d'excursions au départ de Rotorua, notamment en direction de Waitomo Caves et Hobbiton. Mais tout ça j'ai déjà vu, ce qui m'intéresse c'est leurs tours des points d'intérêts géothermaux. En l'occurence j'ai choisi le Wai-O-Tapu and Waimangu Volcanic Valley Full Day Tour, qui permet comme son nom l'indique de visiter ces deux endroits en une journée.
Bonne nouvelle, Headfirst est un partenaire de Stray, j'ai donc pu réserver l'excursion depuis leur application avec une réduction au passage (125.00 NZ$, entrée dans les deux parcs comprises). Mieux encore, le bus vient me chercher directement à mon hôtel. Rendez-vous fixé à 8h55.
Durant le trajet, notre conductrice nous raconte l'histoire de Rotorua et surtout des phénomènes géologiques de la région. Ca aurait pu être intéressant, mais j'étais incapable de l'écouter vu son débit incessant au ton d'aristocrate perchée terminant toutes ses phrases par "dear" (ou "sweety", j'ai un doute) ! On aurait dit une sorte de Dolores Umbridge (ou Ombrage si vous préférez) sous stéroïdes, c'était tellement horrible que ça en devenait drôle !
Vous pensez que j'exagère ? J'avoue m'être bien marré en allant faire un petit tour des commentaires sur Tripadvisor : "it just felt like her mouth was on automatic" / "when I read the other reviews mentioning the tour guide I thought they were exaggerating, but she really did keep talking for much of the drive". Bref, un sacré personnage !
Voilà notre itinéraire du jour, mes petits chéris !
Par chance le trajet ne dure qu'une courte demi-heure, le temps d'arriver à notre premier arrêt de la journée, à une centaine de mètres de l'entrée du parc Wai-O-Tapu. Là se trouve un grand parking à côté d'un amphithéâtre faisant face à ça :
Lady Knox ! C'est le nom du geyser hein, pas de l'employée.
Ce patronyme vient de la deuxième fille de Uchter Knox, gouverneur de la Nouvelle-Zélande du temps où le pays était une colonie britannique, qui était paraît-il une grande fumeuse, ce qui était inhabituel pour une femme à l'époque, d'où ce nom un poil moqueur.
Son éruption a lieu tous les matins à 10h15. "Quoi, un geyser réglé comme un coucou ?", allez-vous me demander, fort étonnés (mais si, je vous connais). Allez-y, ne vous gênez pas, demandez-le moi ! "Eh bien non", vous répondrai-je, du ton condescendant de celui qui sait. "Quoi que, en fait si, c'est un peu ça", ajouterai-je avec un rictus rempli de malice. Bref, je vais arrêter là mon ton théâtralisant et en venir aux faits : la madame est là pour réveiller Lady Knox à coup de lessive. Oui oui, vous avez bien compris, elle verse de la lessive dedans.
Et du coup, quelques minutes après "l'amorçage", bah ça mousse. Ca vous é-mousse-tille de voir ça, non ?
Quelques secondes plus tard, bah ça crache. Elle est comme ça Lady Knox, elle vous montre tout ce qu'elle a, en face, sans se c(r)acher !
Et voilà le pic de l'éruption. Sa puissance et sa durée dépendent fortement des précipitations et de la pression atmosphérique. Comme avec le Pohutu la veille, j'ai pas spécialement été chanceux (l'éruption peut atteindre 20 mètres et être active durant près d'une heure).
Là, à peine une minute après le début, c'était déjà fini. Tant pis, Lady sont jetés.
Vu la rapidité de la chose, j'ai pas eu le temps de vous faire un petit point historique. La légende raconte que le geyser aurait été découvert en 1901 seulement (d'où le fait qu'il ne porte pas un nom maori) par des prisonniers qui travaillaient dans le coin et profitaient de l'eau chaude pour faire leur lessive. Leur savon aurait alors déclenché une éruption.
Si on creuse un peu, on se rend compte que tout ça est bien embelli ; en fait c'est pas un geyser du tout. Ce qui s'est vraisemblablement passé c'est que le directeur de la prison, voyant ses détenus faire des bu-bulles avec leur savon dans ce qui était en fait une simple source chaude, a flairé le bon filon pour attirer des touristes.
Il leur a fait mettre un tuyau à la verticale avec l'extrémité inférieure plongée dans la source chaude, puis entourer le tout de cailloux. Il a finalement remis ses vilains délinquants derrière les barreaux pour pas effrayer Monsieur et Madame Michu venus découvrir les "merveilles de la nature". Un peu de savon et hop, voilà comment construire un geyser ! Au fil du temps, les dépôts minéraux ont recouvert la construction, lui donnant un aspect quasiment naturel.
Ce que je n'ai pas bien compris, c'est si ce montage érupterait (à moins qu'on dise éruptionnerait ?) quand même à des intervalles plus irréguliers si on arrêtait d'y mettre du savon. Il me semble me rappeler que l'employée disait que oui, mais j'ai du mal à comprendre comment. Ce qui est sûr c'est qu'elle racontait la légende et pas le fait que ce "geyser" ait été entièrement construit par l'homme... Elle précisait bien par contre que le produit utilisé est totalement écologique - encore heureux.
Bref, entre le concept de déclencher manuellement un geyser (ce qui, je trouve, casse toute sa beauté), le fait qu'on nous mente puisque l'ensemble est entièrement artificiel (ce que j'ai découvert seulement lors de l'écriture de ce carnet) et l'éruption qui ressemble plus à une très grosse bouteille de champagne qu'à un vrai geyser, tout ça m'a laissé très dubitatif ! Du coup, on s'en va. A plus dans le bus !
Oui, j'ai honte d'avoir utilisé cette expression, mais qu'importe, notre chère amie guide-chauffeure nous dépose à l'entrée du parc de Wai-O-Tapu, dans lequel je commence par traverser cette rivière, avec les premiers signes de vapeur dans le fond...
La même chose avec un autre angle de vue. Ca s'appelle la Weather Pool apparemment. Mais j'ai pas Weather à disposition pour visiter le parc, seulement une et demie.
Ca tombe bien, d'après le plan du parc c'est exactement le temps qu'il faut pour en faire le tour complet. Au passage, c'est l'occasion pour vous de remarquer que même quand je prend en photo un papier posé sur mon matelas je suis capable de foirer mon cadrage. A ce niveau, c'est de l'art !
La visite du parc se fait librement, le point de rendez-vous avec notre guide se situant sur le parking. Certaines personnes ont décidé de faire tout le tour du parc, d'autres d'en visiter qu'une partie et de profiter du temps restant pour manger. Vous vous doutez bien que je faisais partie de la première catégorie !
Voilà que j'arrive sur de la roche volcanique vers ce cratère au doux nom de Māhanga Rua. Comme vous allez le voir, dans ce secteur les cratères sont ruas.
La minute Jamy : ces cratères sont formés par des gaz sous-terrains qui "rongent" la roche au fil du temps.
Plus gros, Te Rua Uenuku. Te Rua ça veut dire cratère, tandis que Uenuku c'est le dieu maori des... arcs-en-ciel. Comme vous pouvez le voir à la paroi toute sale, il y a de la boue là au fond, qui gicle parfois. Mais comme pour les arcs-en-ciel, aujourd'hui on ne voit pas le boue.
La vue des alentours. Oui, c'est un commentaire très cratère-à-terre.
Plus grand, plus profond et plus fumant, Te Rua Whaitiri. Vu que je sais que vous avez envie de réviser votre maori de conversation, whaitiri c'est la foudre. Le nom vient du bruit émis lorsque le cratère s'est formé (ce qui s'est produit plutôt récemment en fait, à la fin des années 60).
Pendant qu'on s'amuse à faire des traductions, je vous balance l'info ici, parce que je savais pas où la mettre : Wai-O-Tapu ça veut dire les eaux sacrées.
On passe aux mud pools, extrêmement sèches et donc quasiment figées le jour de ma visite. En maori ils les appellent ipu, ce qui n'a rien à voir avec leur odeur puisque ça veut simplement dire cuvette.
Ici aussi, les trois bassins sont à sec. Sec'on.
Heureusement, en voilà un qui fait de la résistance, même si en temps normal le niveau est beaucoup plus haut.
Et me voilà déjà à Artist's Palette, point de vue qui vous offre toute une palette d'éléments - les stars du parc.
A droite, Champagne Pool, connue pour ses eaux bleutées et ses rives d'un orange pétant. Alors c'est pas le Grand Prismatic Spring de Yellowstone, mais c'est plutôt très joli depuis la rive quand la vapeur s'écarte un peu, comme je vous le montrerai plus tard.
A gauche, la terrasse où se déversent les eaux de la Champagne Pool une fois qu'elles ont pris de la... bouteille. Comme vous le voyez, notre chemin va d'ailleurs traverser ce secteur...
- Warrik
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Re: Nouvelle-Zélande 2020
Nouvelle-Zélande 2020 | J8 : Rotorua | Partie 2 (Wai-O-Tapu)
Lien vers ce chapitre du carnet avec les photos en meilleure qualité et adaptées à la taille de votre écran
Avant de continuer mon chemin, encore quelques photos de ce magnifique point de vue.
Vu la direction du vent poussant la vapeur dans le mauvais sens, espérer mieux voir la Champagne Pool depuis ici est malheureusement... vin.
A noter que, sur la passerelle visible au loin à gauche, une personne est en train de prendre en photo ce qui doit être le mini Jean Batten Geyser, du nom d'une célèbre aviatrice de Rotorua, détentrice en 1936 du record du plus long trajet aérien en solo (entre l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande).
Je continue de prendre des photos en espérant réaliser le cliché parfait qui me permettrait de déboucher le champagne, mais je crois que je pousse le bouchon un peu loin.
Allez, forêt-ster raisonnable, ça n'est pas aujourd'hui que je bois-rai le champagne !
Avant d'emprunter la passerelle traversant Artist's Palette, petit détour vers Te Waiāriki o Mahuika...
Apparemment par temps moins sec les "étangs" sont reliés entre eux par une jolie eau transparente couleur opale. Une fois encore, pas de chance. Si je veux voir des jolies couleurs, j'aurais meilleur temps de me rendre opal-masqué !
C'est parti pour la traversée d'Artist's Palette. Et vous ne pouvez pas dire que ma photo n'est panette.
En regardant dans l'autre direction, on voit que l'eau s'écoule en direction de terrasses. J'y passerai un peu plus tard. Pour le moment, je me concentre sur Artist's Palette - palettemps de parler d'autre chose !
Du coup retour sur une photo en direction de la Champagne Pool, dont curieusement on voit mieux les différentes couleurs depuis ici puisqu'elles se reflètent dans la vapeur.
La fin de la passerelle débouche sur un carrefour où se rencontrent quatre chemin. Celui dont je viens, un qui repart vers l'entrée du parc et deux autres menant et revenant de la deuxième boucle du chemin qui fait le tour parc. Je m'y engage...
Ca commence par une petite montée qui me permet encore un nouveau point de vue sur la Champagne Pool, toujours très en-vapeurisée. Quelle cra'pool !
Un peu plus loin, voilà un point de vue sur les terrasses via lesquelles s'écoule l'eau qui déborde de la Champagne Pool. Terrass'ailli après cette belle vue ?
De loin ça ressemble presque à une rivière, alors qu'il n'y a qu'une très fine couche d'eau suintant le long de la roche. Le débit dépend beaucoup du vent d'après ce que j'ai compris ; suivant sa puissance et sa direction, la Champagne Pool déborde en effet plus ou moins.
C'est vrai que c'est beaucoup plus joli de près, cela dit c'est quand même impressionnant de se dire que ces quelques 12'000 mètres carrés de terrasses (qui portent le nom de Primrose Terrace) ont été créées uniquement par les minéraux charriés hors de la Champagne Pool...
Prochaine étape, un point de vue sur la partie basse du parc. Simple, bassique.
On y trouve notamment ce lac, entouré de ce qu'ils appellent les Alum Cliffs, à savoir des falaises en alun. Peut-être qu'on trouve le même minéral alun-térieur du lac.
Le temps de descendre quelques marches et me voilà en bas de la Primrose Terrace, à un endroit qu'ils appellent Te Rere Ārai Mārena (les chutes de la mariée). Mais quel sera mon prochain arai ?
Justement, j'hésite un peu. C'est ici que les chemins de la deuxième et de la troisième boucle du parc se rejoignent. Sauf que les premiers mètres de la troisième boucle (situés entres les numéros 10 et 11 pour ceux qui ont encore le plan sous les yeux) sont fermés. Du coup aller visiter cette partie m'obligerait à faire un aller-retour au lieu d'une boucle et je suis pas sûr d'avoir assez de temps... Allez, je tente quand même !
A noter que la fermeture de ce chemin semblait dater d'il y a un moment déjà. Au moment où j'écris ces lignes (février 2021), Wai-O-Tapu est entièrement fermé pour rénovations, peut-être qu'ils travaillent notamment sur cet itinéraire.
Je descend vers la partie basse, en espérant que le temps qu'il me reste à disposition soit décent.
Arrivé en bas, découverte d'un paysage que je décrirais comme à la fois lunaire et humide. Si vous êtes pas d'accord, je vous laisse trouver humidée meilleure que ça.
Me voilà à l'extrémité du parc, au bord du Lake Ngakoro. Ou plutôt vert le Lake Ngakoro devrais-je dire.
C'est la première photo où on voit un peu de monde dessus, mais c'est surtout parce que j'ai bien recadré les précédentes. En effet, Wai-O-Tapu doit être le parc de curiosités géothermiques le plus visité du pays, devant Te Puia. Vu que les chemins sont assez étroits, ça bouchonne assez rapidement (c'était surtout le cas sur la troisième boucle). Rien de trop dérangeant cela dit, mais si vous avez envie d'une visite plus calme, je pense qu'il faut éviter la période 10h30-12h00, qui doit être la plus fréquentée puisque tous les touristes s'étant fait avoir par le Lady Knox Geyser arrivent dans le parc à ce moment.
Le cadrage est pas génial (je vous rappelle que j'étais un peu pressé), mais vous voyez en bas à droite une cascade. C'est en effet dans ce lac que se jettent la plupart des eaux thermiques du parc, y compris celles de la Champagne Pool j'imagine.
Allez, une dernière photo depuis un autre point de vue plus boisé, histoire d'avoir un dégradé (Patrick) de verts.
Je continue en direction de Sulphur Cave, une caverne recouverte de souffre.
Juste en face, la Oyster Pool, qui bubulle un peu. Mais j'ai pool-t'emps de m'attarder, je continue mon chemin.
A propos de chemin, c'est ici, à proximité des Alum Cliffs, qu'il est bloqué et ne va pas me permettre de boucler la boucle. Si vous observez bien, vous pouvez voir un toit qui dépasse en haut de la falaise - le point de vue où j'étais un peu plus tôt.
Encore quelques sources à voir (du nom de Papa Wera, c'est à dire chaud et plat) et c'est le moment de puiser dans mes re-sources pour revenir sur mes pas.
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Avant de continuer mon chemin, encore quelques photos de ce magnifique point de vue.
Vu la direction du vent poussant la vapeur dans le mauvais sens, espérer mieux voir la Champagne Pool depuis ici est malheureusement... vin.
A noter que, sur la passerelle visible au loin à gauche, une personne est en train de prendre en photo ce qui doit être le mini Jean Batten Geyser, du nom d'une célèbre aviatrice de Rotorua, détentrice en 1936 du record du plus long trajet aérien en solo (entre l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande).
Je continue de prendre des photos en espérant réaliser le cliché parfait qui me permettrait de déboucher le champagne, mais je crois que je pousse le bouchon un peu loin.
Allez, forêt-ster raisonnable, ça n'est pas aujourd'hui que je bois-rai le champagne !
Avant d'emprunter la passerelle traversant Artist's Palette, petit détour vers Te Waiāriki o Mahuika...
Apparemment par temps moins sec les "étangs" sont reliés entre eux par une jolie eau transparente couleur opale. Une fois encore, pas de chance. Si je veux voir des jolies couleurs, j'aurais meilleur temps de me rendre opal-masqué !
C'est parti pour la traversée d'Artist's Palette. Et vous ne pouvez pas dire que ma photo n'est panette.
En regardant dans l'autre direction, on voit que l'eau s'écoule en direction de terrasses. J'y passerai un peu plus tard. Pour le moment, je me concentre sur Artist's Palette - palettemps de parler d'autre chose !
Du coup retour sur une photo en direction de la Champagne Pool, dont curieusement on voit mieux les différentes couleurs depuis ici puisqu'elles se reflètent dans la vapeur.
La fin de la passerelle débouche sur un carrefour où se rencontrent quatre chemin. Celui dont je viens, un qui repart vers l'entrée du parc et deux autres menant et revenant de la deuxième boucle du chemin qui fait le tour parc. Je m'y engage...
Ca commence par une petite montée qui me permet encore un nouveau point de vue sur la Champagne Pool, toujours très en-vapeurisée. Quelle cra'pool !
Un peu plus loin, voilà un point de vue sur les terrasses via lesquelles s'écoule l'eau qui déborde de la Champagne Pool. Terrass'ailli après cette belle vue ?
De loin ça ressemble presque à une rivière, alors qu'il n'y a qu'une très fine couche d'eau suintant le long de la roche. Le débit dépend beaucoup du vent d'après ce que j'ai compris ; suivant sa puissance et sa direction, la Champagne Pool déborde en effet plus ou moins.
C'est vrai que c'est beaucoup plus joli de près, cela dit c'est quand même impressionnant de se dire que ces quelques 12'000 mètres carrés de terrasses (qui portent le nom de Primrose Terrace) ont été créées uniquement par les minéraux charriés hors de la Champagne Pool...
Prochaine étape, un point de vue sur la partie basse du parc. Simple, bassique.
On y trouve notamment ce lac, entouré de ce qu'ils appellent les Alum Cliffs, à savoir des falaises en alun. Peut-être qu'on trouve le même minéral alun-térieur du lac.
Le temps de descendre quelques marches et me voilà en bas de la Primrose Terrace, à un endroit qu'ils appellent Te Rere Ārai Mārena (les chutes de la mariée). Mais quel sera mon prochain arai ?
Justement, j'hésite un peu. C'est ici que les chemins de la deuxième et de la troisième boucle du parc se rejoignent. Sauf que les premiers mètres de la troisième boucle (situés entres les numéros 10 et 11 pour ceux qui ont encore le plan sous les yeux) sont fermés. Du coup aller visiter cette partie m'obligerait à faire un aller-retour au lieu d'une boucle et je suis pas sûr d'avoir assez de temps... Allez, je tente quand même !
A noter que la fermeture de ce chemin semblait dater d'il y a un moment déjà. Au moment où j'écris ces lignes (février 2021), Wai-O-Tapu est entièrement fermé pour rénovations, peut-être qu'ils travaillent notamment sur cet itinéraire.
Je descend vers la partie basse, en espérant que le temps qu'il me reste à disposition soit décent.
Arrivé en bas, découverte d'un paysage que je décrirais comme à la fois lunaire et humide. Si vous êtes pas d'accord, je vous laisse trouver humidée meilleure que ça.
Me voilà à l'extrémité du parc, au bord du Lake Ngakoro. Ou plutôt vert le Lake Ngakoro devrais-je dire.
C'est la première photo où on voit un peu de monde dessus, mais c'est surtout parce que j'ai bien recadré les précédentes. En effet, Wai-O-Tapu doit être le parc de curiosités géothermiques le plus visité du pays, devant Te Puia. Vu que les chemins sont assez étroits, ça bouchonne assez rapidement (c'était surtout le cas sur la troisième boucle). Rien de trop dérangeant cela dit, mais si vous avez envie d'une visite plus calme, je pense qu'il faut éviter la période 10h30-12h00, qui doit être la plus fréquentée puisque tous les touristes s'étant fait avoir par le Lady Knox Geyser arrivent dans le parc à ce moment.
Le cadrage est pas génial (je vous rappelle que j'étais un peu pressé), mais vous voyez en bas à droite une cascade. C'est en effet dans ce lac que se jettent la plupart des eaux thermiques du parc, y compris celles de la Champagne Pool j'imagine.
Allez, une dernière photo depuis un autre point de vue plus boisé, histoire d'avoir un dégradé (Patrick) de verts.
Je continue en direction de Sulphur Cave, une caverne recouverte de souffre.
Juste en face, la Oyster Pool, qui bubulle un peu. Mais j'ai pool-t'emps de m'attarder, je continue mon chemin.
A propos de chemin, c'est ici, à proximité des Alum Cliffs, qu'il est bloqué et ne va pas me permettre de boucler la boucle. Si vous observez bien, vous pouvez voir un toit qui dépasse en haut de la falaise - le point de vue où j'étais un peu plus tôt.
Encore quelques sources à voir (du nom de Papa Wera, c'est à dire chaud et plat) et c'est le moment de puiser dans mes re-sources pour revenir sur mes pas.