Nous nous levons à six heures et prenons tranquillement un copieux petit déjeuner. Le guide vient nous chercher à 7h30. Tim reste au camp, il n’a pas envie de faire une visite guidé d’un village Himba.
Nous roulons environ 15 minutes et arrivons déjà au village. Dans la voiture, le guide nous apprend quelques mots dans la langue des Himbas.
Dans le village, il y a beaucoup de monde, surtout des femmes et des enfants, mais aussi quelques hommes. Le guide nous présente et donne du riz et du sucre. Il nous explique beaucoup de choses sur les us et coutumes de ce peuple, c’est très intéressant. Il nous dit de prendre des photos et de les montrer aux femmes et enfants.


Le garde manger

Nous sommes mal à l’aise et avons l’impression de ne pas être les bienvenues par toutes les femmes. Certaines font la tête et on voit très bien qu’elles n’ont aucun plaisir de nous recevoir. Les enfants sont contents, ils jouent avec nous et font des danses avec Mélina.



Le guide nous invite à rentrer dans une hutte ou une jeune Himba nous attend. Elle est très gentille, elle veut que Mélina et moi nous asseyons à côté d’elle. Elle explique comment les femmes fabriquent leur onguent. Elles prennent de l’hématite, une pierre rouge qu’il faut réduire en poudre la plus fine possible, puis elle est mélangée à la matière grasse d’origine animale. Dans l’intimité de leur case, les femmes s’enduisent de la tête au pied de cet onguent qui rend la peau soyeuse et la protège des rayons du soleil. Les enfants ont droit au même traitement. Le guide traduit et nous incite à poser des questions. La jeune Himba nous questionne également sur notre pays, les animaux qui vivent chez nous, le climat, etc.
Elle nous explique que son mari a plusieurs femmes et pendant que son mari est absent, elle a le droit de prendre un amant. Ce dernier doit la quitter avant que son mari revienne. Elle est toute jeune, mais elle a déjà plusieurs enfants, dont des jumelles. Nous nous demandons comment elles font pour savoir de qui sont leurs nombreux enfants. La rencontre avec cette jeune Himba est sympathique, mais je pense qu'elle doit poser les mêmes questions et raconter la même chose à chaque touriste.
Les femmes ont préparé un petit marché pour nous vendre des souvenirs. Notre guide nous dit de ne pas nous sentir obligé d’acheter quelque-chose. Il y a de jolis objets, des bols, des saladiers, des plats et beaucoup de bracelets. Nous achetons un bol et un saladier et Mélina choisit deux bracelets.



Nous quittons le village et allons au cimetière. Là aussi, le guide nous donne des explications intéressantes. Nous sommes d’accord les trois, nous ne referions pas ce genre de visite. C’est trop artificiel et nous pensons que les Himbas n’ont pas forcément du plaisir à recevoir des touristes chez eux. De plus, nous ne nous sommes vraiment pas sentis bien, nous ne sommes pas arrivés à nous débarrasser de notre malaise.
Je comprends d’ailleurs très bien ces jeunes femmes. Si des touristes débarquaient tous les jours chez nous pour visiter notre maison et le jardin, je pense que nos jeunes feraient aussi la tête. Déjà avant de partir en Namibie, nous étions très partagés sur la visite guidé d'un village Himba. Nous aurions dû écouter notre petite voix intérieur qui nous disait de ne pas la faire.
