26 septembre
...maître d’hôtel, serveuses et fontainières...
Petit déjeuner copieux à 8h, servi par une jeune roumaine des plus sympathiques avec un accent adorable. Sophie lui dit qu’on ne parle pas bien anglais, elle nous répond en riant qu’elle non plus.
Elle sera au petit soin avec nous, la plus gentille des serveuses.
Ce matin comme souvent, ce sera pancakes fourrés au chocolat et toasts, le tout arrosé de sirop d’érable et sirop de framboise.
Nous sommes bien calés pour affronter la suite du programme.
Nous prenons la route vers 9 heures, il a neigé un peu cette nuit sur le parc et le ciel est couvert.
La température tourne autour du 2°C, va falloir refaire le plein d’eau de feu, si ça continue.
Nous rencontrons un bison futé et solitaire qui déambule sur le bord de la route en prenant soin de ne pas gêner la circulation.
hum ce regard ténébreux, me demande s'il est vraiment si futé ?
Quelques kilomètres plus loin, nous tombons sur le reste de la famille bison.
Les voitures sont à l’arrêt, il y a des bisons partout, à gauche, à droite et certains entreprennent de rejoindre leurs congénères en traversant la route d’un pas de sénateurs.
Un petit bouchon se forme, les gens sortent des voitures pour immortaliser l’instant, tout se passe dans la bonne humeur.
J'essaye d'attraper un bison au lasso pour passer le temps

, mais ce n'est pas évident, le chinois capturé rit jaune.
Le bison du Yellowstone est plutôt du genre indécis, il peut rester planté un temps indéterminé au milieu de la route, à se demander sur quel côté l’herbe est la plus verte.
En tout cas, il ne viendrait à personne l’idée de klaxonner et de prendre le risque d’agacer un pareil bestiau qui aurait vite fait de mettre un coup de boule à la voiture.
Du coup, les rasades défilent en attendant que la situation revienne naturellement à la normale. :P
A présent, je suis bien chaud, pour aller m’aventurer à Fountain Paint Pot.
N'oubliez pas de baisser le feu, ne pas laisser bouillir
Usines à nuages à plein régime
Après cette promenade revigorante, nous continuons vers le sud, passons devant Midway geyser Basin, noyé dans la vapeur et les nuages.
Un petit arrêt après, je descends pour visualiser le début d’un trail non balisé, qu’avait fait Marie L et qui l’avait enchantée.
Bon, apparemment c’est aussi un hammam réputé pour bison, le chemin est vraiment encombré, je ne pense pas que cela tente Sophie qui est restée au chaud dans la voiture.
Toujours vers le sud, nous continuons jusqu’à Biscuit Basin et je précise à toute fin utile qu’il ne s’agit pas d’un magasin de biscuits bretons ou même yellowstoniens.
Pris d’une folie subite, nous décidons de faire la boucle inférieure du grand huit que constitue le réseau routier à Yellowstone.
Autrement dit, nous faisons le bas du
8 et baptiserons pompeusement ce circuit le Lower Eight en hommage au célèbres chocolats After Eight.
Petit arrêt sur la route pour aller voir les cascades Keppler
Puis un nouvel arrêt au niveau de Continental Divide, ligne de partage des eaux à 2400 m d’altitude, la neige est beaucoup plus présente même sur la route.
La descente vers le lac de Yellowstone se fera prudemment, mais en perdant de l’altitude, la neige aura la gentillesse de fondre.
Nous nous rendons à West Thumb Geyser, un petit site de pools et de geysers qui borde le lac.
Malgré une petite averse de neige, nous sortons de la voiture pour aller prendre l’air sur ce circuit aménagé.
Bon pas terrible, vu le froid et ces petits flocons qui viennent nous chatouiller les narines.
Sophie, préférant garder les mains dans les poches, me confie le caméscope, donc pas de photo, juste des captures.
Je sais, vous vous dites pas terrible mais c’est ça ou rien, et comme vous m’avez suivi jusque là, autant vous en mettre.
Il fait faim, il y a deux hôtels restaurant à Lake Village à une trentaine de kilomètres alors la décision est vite prise.
La route suit les contours du lac complètement bouché, on ne voit même plus le rivage opposé, et paraît interminable.
Comme le premier restaurant n’ouvre que le soir, nous choisissons d’aller au second.
L’hôtel est immense, la salle en rotonde du restaurant aussi, cet hôtel en bordure du lac s’appelle je crois Lake Hôtel, original, non ?
Le restau est classieux, maître d’hôtel, serveuses et fontainières.
Nous tapons comme on peut nos godillots pour faire tomber la boue et la neige et retirons nos doigts du nez.
Le maître d'hôtel nous drive à travers la salle avec un petit sourire dédaigneux.
La carte du lunch est assez courte et nous prendrons des burgers comme les autres clients plus raffinés.
Bon, le burger, rien d’exceptionnel mais le service est aux petits oignons, la fontainière ne nous quittera pas du regard, prompte à venir compléter notre verre dès que l’on boit une gorgée.
Je sais, pour moi qui aime bien les rasades, c’est le paradis, mais ici, il ne s’agit que d’eau.
Bien calés, nous reprenons la route, en remontant vers le nord ou le côté droit du huit pour ceux qui ont suivi.
Nous traversons la Hayden Valley, sans y apercevoir ne serait ce que l’ombre d’un poil d’origine animal.
Pourtant j’entonne ma chanson préférée de Yellowstone :
Bear Bear, où es tu ?
Montre-nous, montre-nous
ton c..
Mais rien à faire, nous rentrons bredouilles, pas d’ours à l’horizon.
Comme nous passons devant, nous allons quand même jeté un œil frigorifié vers la rive nord du Canyon de Yellowstone.
Mais nous sommes gelés, ce petit vent glacial nous invite à refermer la boucle de Lower Eight pour rejoindre notre taverne préférée.
