Californie, jour 10 - Los Angeles
Nous nous réveillons de bonne heure et sitôt le petit-déjeuner terminé, Guillaume se met à courir à droite à gauche dans la chambre d'hôtel. Tout en se brossant les dents, il prépare sa valise, ses habits, son sac... jusqu'à ce que Laetitia lui rappelle que notre visite, ce matin, ne peut pas commencer avant 10h00 ! Nous prenons le temps de terminer l'article de la veille, chargeons la voiture et l'hôtel nous autorise gentiment à rester garés chez eux jusqu'à 15h00. Nous marchons le long du port en direction du gigantesque porte-avions de la marine américaine transformé en musée, à quai dans la baie de
San Diego : le USS Midway. Lorsque nous montons à bord du navire, nous n'avons pas l'impression d'être sur l'eau tant il est grand et stable. Le hangar accueille de nombreux avions et chacun a sa propre histoire que nous écoutons avec nos audio-guides, en français.
Il y a beaucoup de bénévoles, reconnaissables à leur casquette jaune, qui nous guident, nous renseignent, et animent des présentations spécifiques à certains rouages du navire. C'est d'autant plus intéressant que ce sont pour la plupart d'anciens membres d'équipage et d'anciens marins ayant servis sur des bâtiments similaires, qui expliquent en détail, avec force anecdotes, en quoi tel poste était crucial, telle machine était appréciée et elle autre redoutée.
Nous visitons ce hangar, descendons sur le pont inférieur visiter les différents quartiers, messes, cuisines, blanchisserie, infirmerie, salon de coiffure et de barbier, salles de briefing, ainsi que les cabines pour les quelques privilégiés qui en disposent. Nous écourtons la fin de la visite de cette partie du navire pour remonter dans le hangar et assister à la projection d'un film sur la bataille de Midway, dont le porte-avions tire son nom. C'est un film poignant, sur le courage des héros américains qui, en infériorité numérique, ont réussi à couler trois navires de guerre japonais en six minutes, un quatrième sombrant plus tard. Cette victoire, la plus éclatante de l'histoire de la marine américaine, permit de stopper net la progression de la flotte nipponne dans l'Océan Pacifique et marqua un tournant dans le déroulement de la Seconde Guerre Mondiale de ce côté-ci du conflit.
Nous continuons notre remontée jusqu'au pont d'envol afin de visiter la tour de contrôle, appelée "l'île" par les militaires. On nous prévient à maintes reprises qu'il y a beaucoup de marches à gravir et finalement c'est bien peu par rapport à ce que nous avons gravi lors de précédentes vacances, sans avertissement aucun (Guillaume se souvient de ses deux ascensions de Fushimi Inari). La vue sur la baie et les aéronefs sur le pont d'envol est magnifique et les informations quant aux différents postes dans "l'île" nous plongent dans cet univers cloîtré et de la plus haute importance.
Le temps nous manque pour visiter tout le navire. Si c'était à refaire, nous prévoirions une journée entière tant la visite complète est riche est intéressante.
Nous prenons la route pour
Los Angeles, avec une bonne heure de marge, pour nous accommoder des inévitables bouchons qui accompagneront notre approche de la cité des anges - Guillaume a évoqué le purgatoire lors de notre premier passage. Au départ de
San Diego, nous avons largement le temps de rendre notre cabriolet gris de location et changer pour un petit SUV bleu, certes moins amusant mais bien plus confortable et pratique pour la suite de notre séjour. Nous épuisons notre heure de marge avant même de dépasser
Santa Fe, car un accident sur l'autoroute ralentit le trafic sur plusieurs miles. Et sans surprise, nous sommes retardés à nouveau lorsque nous approchons de
Los Angeles. Nous entrons sur le gigantesque parking de retour des véhicules du loueur et sommes agréablement surpris de la simplicité des formalités : nous laissons la clé sur le tableau de bord, vidons le véhicule de nos affaires et un employé édite un reçu à l'aide d'un terminal portable, le tout en quelques minutes.
Nous marchons avec nos valises sur un peu plus d'un mile et demi pour rejoindre une autre agence de location où nous récupérons le petit SUV sus-cité. Nous demandons à quel surcoût nous devrions faire face si nous options pour un modèle plus américain, d'une classe supérieure, comme le Jeep Wrangler ; nous nous ravisons devant le tarif. Après tout, nous nous sommes déjà bien fait plaisir avec le cabriolet, nous nous contenterons de ce que nous avons. Une fois sur le parking, nous trouvons le véhicule et après quelques tours de roues, nous sommes conquis par l'espace procuré par les grandes vitres et la position de conduite surélevée.
Il y a des travaux sur la bretelle de sortie que nous comptions empruntée, puis la police bloque une large rue sur notre chemin, aussi c'est après plusieurs tours et détours que nous arrivons à notre hôtel, après la nuit tombée.