16 jours entre paysages urbains et nature fabuleuse

Le récit de votre road trip aux États-Unis ! Alors, c'était comment ?
luigidibiagio
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Message par luigidibiagio »

Voici enfin mon carnet (1 semaine après mon retour), je suis désolé de vous lâcher un copier-coller de mes carnets de mon site mais ça sera plus pratique pour moi (et plus intéressant pour vous car plus détaillé :) )

Bonne lecture !

L'ARRIVÉE ET LES PREMIERS PAS A LOS ANGELES

4h30 du matin et je n’ai dormi que… 4h. Trop excité par ce voyage qui était un projet depuis longtemps, tellement longtemps que je ne sais pas si on peut appeler ça un projet car ça remonte à l’enfance. Oserais-je appeler ça un rêve ? Il fait encore nuit mais je suis en pleine forme et en 30 minutes je suis prêt, mes sacs ayant été bouclés la veille. Je prends donc la direction de ma première étape: la gare de Bruxelles Midi où un train doit m’amener à Paris. Le temps sur la route est pluvieux et le brouillard ralenti la circulation mais j’arrive quand même 30 minutes en avance qui me seront bien utiles car je ne trouverai pas tout de suite le comptoir Air France. En effet, lorsque j’ai réservé mon billet d’avion, le départ se faisait obligatoirement depuis Bruxelles car c’est depuis le comptoir de cette gare que je récupère mes billets d’avions. Impossible donc pour moi de me rendre directement à Paris, mes billets d’avion ne m’auraient pas été délivrés.

Le temps de m’enregistrer, il était déjà l’heure de partir. Le train est quasiment vide et le restera jusqu’à destination mais une femme trouve le moyen de me réclamer sa place numérotée. En effet, je me suis trompé de voiture et étant voyageur Air France, j’avais droit à la première classe avec petit déjeuner offert. Je me contente de bouger sur la place d’à côté. J’arrive à Paris à 9h de là tout s’enchaine sans attente: enregistrement des bagages, contrôle douaniers (pendant lequel mon sac passe comme d’habitude à la fouille complète) et embarquement. J’avais au préalable réservé ma place en début de rangée donc j’avais plein d’espace pour mes jambes mais mon bras donnait aussi du côté du passage donc j’ai aussi eu droit au bousculades aux tapes involontaires dans le bras en plein sommeil et même à un renversement de café sur les pieds de la part de l’une des nombreuses personnes âgées squatteuses du coin « boisson » qui se trouvait malheureusement juste devant moi. Heureusement que les repas étaient bons, le personnel de bord sympathique et les films nombreux afin de se détendre au cours de ces presque 10 heures de vol.

Jusque là tout s’était bien enchainé et j’étais d’assez bonne humeur. C’était sans compter le passage aux douanes… Quatre employés pour gérer plusieurs centaines de voyageurs (qui se relayaient de plus toutes les quinze minutes pour partir en pause) et des douaniers qui passaient régulièrement avec leurs chiens pisteurs de drogue ont fait que l’enthousiasme de l’arrivée est vite retombé, se transformant en calvaire après plus d’une heure d’attente debout. De la file d’attente j’aperçois mes bagages laissés négligemment sur le sol à la portée du premier mal intentionné passant par là. Arrive mon tour de passer devant le douanier à l’allure sud-américaine et ses nombreuses questions. Je m’avance fébrilement et dépose mon passeport mais le bougre me renvoie à la file d’attente en me demandant d’attendre mon tour. Sympathique première approche avec la population locale… Quelques secondes après je l’entends m’appeler en italien: « Don Luigi, Don Luigi, vieni qua* ». Tout étonné je me rends au guichet et s’en suit une discussion en italien sur le « pourquoi j’ai un passeport italien mais que je vis en France », « pourquoi je viens aux États-Unis », lui me raconte avoir passé 5 ans dans une base militaire en Sardaigne (c’est donc pour ça qu’il parle l’italien !) et sous cette discussion gentillette, je discerne les questions basiques que tout les visiteurs se voient poser à l’arrivée sur leur territoire. Il me fait promettre d’adorer les USA et me dit « Ci vediamo l’anno prossimo !* ». C’est tout ce que je me souhaite.

15h, soit 1h30 après être sorti de l’avion, l’aventure commence vraiment. Je sors de l’aéroport et attends une navette Dollar qui doit me ramener à l’agence de location de voiture. Il n’y a pas grand monde mais les seuls types que je vois sont des pseudos gangsta rap avec des t-shirts blancs qui leur arrivent aux genoux. 10 minutes plus tard ma navette arrive, il n’y a que moi et un couple d’amoureux transis russes à la prendre et 15 minutes encore plus tard je suis à l’agence. Le seul employé dédié aux locations prépayées tente en vain de se faire comprendre en espagnol à un client pendant presque 30 minutes avant qu’un collègue hispanophone ne lui vienne en aide. Je comprends mieux pourquoi l’espagnol est la seconde langue la plus parlée en Californie… Bien évidemment il essaie de m’amadouer (« d’où vous venez », « France ?!! » « Comment ça vwa ? ») avant de me tendre le PDA pour finaliser la transaction sauf qu’heureusement, je m’étais renseigné sur internet et en lisant bien ce qu’il était noté, le petit malin avait rajouté 2 assurances sans mon accord. Je lui dis que je ne suis pas intéressé mais lui est convaincu que je vais me faire voler mes bagages et que je vais crever un pneu sur la route (pour ça il a peut être raison car je ferai un peu de piste) et donc que je vais avoir besoin de ces deux assurances correspondantes qui allègeraient mon porte monnaie d’environ 200 euros. Je refuse plusieurs fois gentiment et c’est fâché qu’il me fait payer juste le premier plein d’essence en m’expliquant de rendre la voiture le réservoir vide. Sur le parking, je peux choisir la voiture que je veux dans la catégorie « Midsize ». Le problème c’est qu’aucune n’a de plage arrière et qu’en se collant bien aux vitres teintées arrières, n’importe qui peut voir mes bagages (je commence à méditer sur l’utilité de l’assurance bagage que l’acharné essayait de me proposer quelques minutes plus tôt). Je fini par choisir un Ford Escape bleu pétant et ricane en repensant que l’employé m’avait aussi proposé une voiture plus grande. Déjà que je trouve celle-ci énorme… Je fais ensuite face à un problème: ça fonctionne comment une boite automatique ? De ce que j’avais lu sur le net, R c’était « reverse » donc marche arrière, P c’était pour « parking » donc pour tout ce qui est stationnement, N pour « neutre » donc le point mort mais quelle est la différence entre D et L ? L’employée qui contrôle les sorties vient à mon aide et m’indique que D est pour avancer comme je le savais et L pour les démarrage en montée. Les premières minutes sont troublantes mais on se fait vite à l’utilisation d’un seul pied pour accélérer et freiner. En fait, c’est beaucoup plus simple que les boites manuelles. Sinon, aucune autre explication à part que ce 4×4 boit du « Regular » et me voici lancé dans la circulation de Los Angeles.

Ma première destination c’est Venice Beach car l’endroit est proche de l’aéroport et convient parfaitement à la détente après presque 1 jour de déplacements. La conduite est un réel plaisir, les automobilistes sont disciplinés, c’est fluide, bien indiqué, 15 minutes plus tard j’arrive déjà à destination et je trouve même un parking sur Pacific Avenue (payant, 5 dollars, voir plan ci-dessous).

Venice Beach c’est la représentation physique de l’expression « melting pot » à l’américaine. On y trouve de tout, que ce soit au niveau des commerces installés au bord de la promenade mais aussi au niveau des personnes qui fréquentent les lieux. J’ai pu y croiser entre autre des bodybuilders, des danseurs de rue, des hommes en costume-cravate, des skateurs, des amoureux, des tatoueurs, des mexicains, des blacks, des italiens, des japonais… C’est multiculturel mais étrangement on dirait que tout ceci à un sens, que les gens viennent ici pour se détendre et profiter de ce lieu mythique baigné par le soleil. La plage est belle, propre et peu fréquentée et les cabines des sauveteurs rappellent à de vagues souvenirs télévisuels. Seulement la musique à fond et l’agitation auront raison de ma fatigue donc je décide de me rendre à l’hôtel pour me reposer un peu et zappe à contre cœur la visite de Santa Monica.

L’hôtel se trouve à Hollywood, entre Sunset Boulevard et Hollywood Boulevard. La circulation se fait plus dense en cette fin de journée mais j’y suis en trois quart d’heure. Le Hollywood City Inn dispose d’un parking. Il est le bienvenu car l’endroit ne semble pas bien fréquenté. L’accueil est froid, le réceptionniste qui semble tout droit sorti d’un film de Bollywood ne lâche aucun sourire mais en 5 minutes je suis déjà dans ma chambre, spacieuse, bien agencée, on se croirait dans une série genre « My name is Earl » avec la vue sur la piscine située au centre des bâtiments, les palmiers et le signe Hollywood au loin dans les collines. Il est déjà 19h quand je décide d’aller visiter les alentours en quête de nourriture. Je fais demi-tour devant un restaurant type « Kebab » aux prix exorbitants, puis je me rabats sur un Mc Do en me persuadant qu’il faut bien en essayer un aux États-Unis. Les jeunes employées conversent entre eux en espagnols et se racontent leurs amourettes. Je commande un menu Angus Deluxe, beaucoup moins romantique, que je mangerai dans ma chambre, le quartier ne m’inspirant vraiment pas confiance de nuit, peuplé de sans-abris et de types louches.
À 20h je m’endors déjà devant un film, la journée de demain sera bien remplie.
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Danseurs à Venice
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Ça rappelle à certains souvenirs...
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emilie34
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Message par emilie34 »

Eh! Sympa ton récit :great Vivement la suite :D
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micahbzh
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Message par micahbzh »

Ah yes, vivement la suite !!
New-York : http://www.sunsetbld.com/forum/topic4758.html
Carnet Septembre 2013, Parcs de l'Ouest : http://www.sunsetbld.com/forum/topic7350.html#p88039
Carnet Septembre 2015, Grant Teton, Yellowstone, Glacier : http://www.sunsetbld.com/forum/topic10122.html
Carnet Février 2018, Chicago : topic12193.html
Carnet Septembre 2019, Ouest Classique : viewtopic.php?f=20&t=12987
Carnet Septembre 2022 : viewtopic.php?t=13462
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ceciloo84
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Message par ceciloo84 »

Chouette un nouveau carnet ! Je vais le suivre de près puisque j'ai vu que tu étais passé dans pas mal de coins et d'hôtels que nous envisageons...Bon courage pour la rédaction ^^
luigidibiagio
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Message par luigidibiagio »

Ahah, bah écoute voici la suite, j'essaye de faire au plus vite mais avec le travail je n'ai pas le temps :cry:

Ce matin, c’est un hélicoptère qui m’aura servi de réveil. Enfin c’est plutôt cette nuit que ce matin car il est autour de 4 heures quand l’appareil a décidé de se mettre en vol stationnaire au dessus des appartements d’en face, à la recherche de quelqu’un apparemment et me réveillant par la même occasion. Avec le décalage horaire, je suis en pleine forme mais je ne suis pas trop motivé à sortir en cette heure si matinale donc je passe un peu de temps devant des émissions de téléachat. Vers 5h30 du matin, je décide de prendre la route d’Hollywood Boulevard, première étape de la journée.

Le jour ne se lèvera que dans 1 heure et quand j’arrive sur le boulevard, c’est désespérément vide. Je tourne deux fois autour du Grauman’s Chinese Theatre à la recherche de l’entrée d’un parking signalé que je trouve difficilement (voir plan ci-dessous). Il est annoncé 2$ les deux premières heures mais comme j’ai l’intention de ne rester qu’environ une heure car tout à l’air fermé, ça me convient. Avant d’aller marcher là où les plus grands du monde artistique sont passés, il me faut un peu de force et je la trouve au Highland Donuts où mon petit déjeuner se compose de deux jus d’orange et d’une pâtisserie bien grasse (4$20). En avalant mon petit déjeuner, je vois le jour se lever et avec lui les sans-abris qui semblent s’éloigner des lieux avant l’arrivée massives des touristes.

Je décide de faire comme eux, c’est à dire d’éviter l’arrivée des touristes et je commence à arpenter le « Walk of Fame ». Bruce Willis, Christina Aguilera, Julio Iglesias, Bruce Lee, Mickey Mouse… autant de noms connus au milieu d’autres parfaits inconnus (à mes yeux) comme Thelonious Monk, Marjorie Rambeau ou Billy Bob Thornton. Avançant tête baissée, je remarque à coté des étoiles des traces de pieds et de mains dans le ciment: je suis déjà arrivé au Grauman’s Chinese Theatre, le plus célèbre des cinémas où une vedette en visite sur le chantier de l’édifice en 1926 posa accidentellement le pied dans le ciment, imprudence qui le fera entrer dans la légende car depuis, chaque année, trois personnalités l’imite. Cet endroit est plus amusant que les étoiles car on y retrouve de simples traces de mains et de pieds mais aussi des empreintes des pistolets, des smileys et même les empruntes des personnages de Star Wars. Après les avoir presque toutes photographiées (sans savoir à quoi ça allait me servir), je passe devant un autre monument célèbre: El Capitan Theatre. Je ne sais pas si c’est parce que tout est fermé ou si c’est à cause de l’heure (trop) matinale mais c’est définitivement vide et assez déprimant comme ambiance donc je décide de me rendre à ma seconde étape de la journée: le Downtown (centre ville) de Los Angeles.

En payant le parking, j’ai la mauvaise surprise de voir 5$ affiché au lieu de 2$. Je lis bien le petit panneau et effectivement, c’est 2$ si l’on a effectué des achats au centre commercial Hollywood and Highland mais comme il était fermé… Direction donc le centre ville mais je déchante rapidement car l’autoroute que me fait emprunter de GPS est engorgée donc je mets plus de temps que prévue pour arriver. Une fois sur place, pour se garer c’est comme dans tout les endroits fréquentés à LA: on n’a pas d’autres choix que de se garer sur un parking géré par des sud-américains qui vous extorquent 6,7 ou 8$, c’est selon, pour vous garer aussi bien une heure qu’une journée. Je laisse donc la voiture dans l’un de ces parkings près de Pershing Square et pars en excursion à pied. L’endroit semble mal fâmé. Il en avait la réputation de nuit selon les nombreux ouvrages que j’ai consulté avant de venir et cela se confirme: types louches et autres sans-abris arpentent les rues au milieu des businessmen. À la recherche d’une rue en particulier sur mon plan pour commencer la visite, une femme vient spontanément me proposer son aide et me conduit à ladite rue en m’exposant les quelques mots de français qu’elle parle. Une fois arrivée à South Grand Avenue, je sillonne les rues au hasard de mes envies, passant au milieu des gratte-ciel. J’avais lu avant de partir que la jeunesse de LA essayait de redonner vie à ce quartier, de le faire sortir de sa mauvaise réputation par la construction de plusieurs restaurants, bars ou autres lofts à la mode. On note l’effort mais l’endroit reste un peu froid et sans véritable âme. Partout dans les rues se trouvent également des camions de la Warner Bros, on dirait qu’un film est en tournage car ils installent même du matériel. Au détour d’une rue, j’arrive au Los Angeles City Hall où je cherche l’entrée des 3 premiers côtés avant de la trouver du côté de South Main Street. Dans le parc qui se trouve autour se déroule une manifestation des « indignés de Wall Street », des dizaines de jeunes campent pacifiquement sur l’herbe sous la surveillance des policiers. Je rentre donc dans l’hôtel de ville au milieu des employés sauf que moi je dois passer à la fouille. C’est Troy qui s’en charge, un policier afro-américain super sympa avec qui j’échangerai quelques mots… en français toujours. Une fois la fouille passée, je me dirige vers les ascenseurs avant de me faire reprendre par un autre policier derrière un bureau. Pour monter au 27e étage où se trouve un observatoire pour le public, il me faut un badge (enfin c’est plus un autocollant) « visiteur » qu’il vient me coller sur le torse. Je suis ensuite libre de circuler dans l’immeuble, tellement libre que je me perds au milieu des bureaux, arrivant même au pied de l’escalier du bureau de Monsieur le maire ou se trouve une galerie des portraits de tout les anciens dirigeants de la ville. En effet, pour monter jusqu’au 27e il faut d’abord emprunter un ascenseur jusqu’au 22e étage puis un autre jusqu’au 26e et enfin un dernier jusqu’au 27e. Pas facile quand on est jamais venu car les ascenseurs ne se trouvent pas tous au même endroit. Une fois en haut, la vue sur la ville qui s’étend jusqu’aux collines d’Hollywood est impressionnante, un peu comme à Tokyo (sauf que dans la capitale nippone la ville semblait s’étendre jusqu’à l’infini). En plein milieu du paysage, comme un affront à la faille de San Andreas, se détachent les buildings. Il est bientôt 11h et après avoir vu la ville du haut du centre ville il est maintenant temps de la voir d’en face et plus précisément des collines d’Hollywood que je viens juste d’observer. Dans l’ascenseur qui me ramène en bas, un employé engage la conversation:
- « Did you enjoy the view ? » (Avez-vous apprécié la vue ?)
- « Hum… yes, pretty nice but cloudy. » (pourquoi est-ce que quand quelqu’un me parle je parle du temps ? Je déteste ce genre de conversation). (Hum, oui, assez sympa mais nuagueuse)
- « It’s gonna be rainy tomorow, how long do you stay there ? » (Il va pleuvoir demain, combien de temps vous restez ici ?)
- « I’m leaving tomorow for Vegas » (Je m’en vais demain pour Vegas)
- « I wish I was in Vegas » (J’aimerais être à Vegas) me dit-il en soupirant et en sortant de l’ascenseur.
À la sortie, Troy me gratifie d’un « Au wevoir ! ». Salut Troy, à la prochaine en espérant qu’il fasse beau.

Après m’être perdu à nouveau entre les rues du centre ville (elle se ressemble toutes) pour retrouver ma voiture, je reprends donc l’autoroute en direction du Loz Feliz Boulevard, point d’entrée pour le Griffith Observatory. La route qui mène à l’observatoire commence en effet sur ce grand boulevard au Nord de la ville et s’enfonce dans les collines. Tout d’abord bordé par de magnifiques demeures puis les maisons laissant leur place à l’étrange paysage qu’est le Griffith Park. Une fois arrivé en haut, il n’y a pas foule et je ne tarde pas à comprendre pourquoi: l’observatoire et fermé le mardi. Ce n’est pas grave, je suis surtout venu ici pour la vue. Alors que je prends en photo le signe Hollywood qui fait face à l’observatoire, un couple d’américains âgés me demande si je veux être pris en photo devant. Au début je refuse ce à quoi l’homme me répond « Tu ne veux pas que ta femme sache que tu es venu ici, hein ? » puis amusé j’accepte. Je reconnais bien le lieu de tournage de Charlie’s Angels 2 ou encore de GoldenEye. J’aperçois les buildings où je me trouvais il y a une heure noyés dans le brouillard (ou la pollution ?). Je m’aperçois qu’il est possible d’aller se promener dans les collines, d’ailleurs il y à foule là-dessous: des promeneurs de chiens, des joggeurs… j’aperçois même un peintre !

Il est presque 13h lorsque je me mets remets en route et j’avais aperçu, en arrivant sur Los Feliz Boulevard, un restaurant type « Diner » à l’américaine: le Los Feliz Cafe. L’endroit est fréquenté aussi bien par des gens qu’on dirait tout droit sortis de Bel Air ou de Beverly Hills que par des ouvriers. J’y mange un très bon Beef Chawarma servi avec un verre de Dr Pepper qui semble faire un litre. Juste derrière la bâche transparente qui me sépare de la pelouse, j’aperçois des gens jouer au golf. J’espère que l’un d’eux ne va pas me tirer dessus.
Après avoir mangé j’avais décidé d’aller faire un tour en voiture dans les beaux quartiers d’Hollywood mais je choisis avant ça de retourner sur Hollywood Boulevard car je suis resté sur ma faim de mon expérience de ce matin.

Vingt minutes de route plus tard je suis dans le même parking que ce matin mais cette fois l’ambiance est complétement différente: le soleil est enfin sorti et l’endroit est bondé, j’aperçois un Mickael Jackson danser sur les étoiles, un Bob l’éponge se faisant prendre en photo avec des enfants. Le long de la route qui me mène au Chinese Theatre je me fais alpaguer 3 fois par des rappeurs qui veulent absolument que j’achète leur CD, (qui n’a pas l’air bon d’après ce que j’entends dans leur radio-cd). Devant le théâtre je rencontre Charlie Chaplin puis Spiderman et un… non deux Stormtroopers ! J’ai toujours voulu en voir un en vrai mais pour le prendre en photo je devrais m’alléger d’au minimum 1$. L’un d’eux ne semble pas se prêter à mon attention alors tant pis. Je prends une, deux, trois, plusieurs photos de lui sans qu’il ne vienne jamais m’adresser la parole, il semble d’ailleurs en grande discussion avec Charlot. À part ça il ne reste presque plus rien à faire de gratuit en ces lieux donc j’en profite pour faire mes achats de Los Angeles: des t-shirts (2 pour 50$), une plaque d’immatriculation Hollywood (14$) et une étoile que je peux personnaliser à mon nom (15$). Au retour au parking, pour moins de temps passé sur le boulevard je paye 1$ de plus. Allez comprendre…

Le soleil tape de plus en plus fort, il doit faire autour de 30° lorsque je me mets en route vers les beaux quartiers de LA. J’emprunte le Sunset Boulevard et toutes ses publicités sur des panneaux géants. La circulation est très fluide et après un quart d’heure, je suis déjà dans Beverly Hills. Mon Ford Explorer fait tache au milieu des voitures de luxe mais je ne tarde pas à me retrouver seul au milieu de maisons tellement grandioses que je n’en aperçoit parfois que le toit ou quelques pans de murs à travers les arbres. Certaines restent quand même à la vue de tout et laisse rêveur. J’arrive juste après dans Bel Air et bis repetita: des splendides demeures et étant en Octobre, certaines sont magnifiquement décoré pour Halloween. Je n’ose même pas imaginer le pillage que de telles décorations engendreraient en France. Sur le chemin du retour, j’assiste à un accident de voiture spectaculaire: une camionnette d’ouvriers fonce dans le pare-choc arrière d’une voiture de luxe arrêtée au feu rouge. Le propriétaire de cette dernière sort tout sourire constater les dégâts puis s’en va comme si de rien n’était. Je reste interloqué… Est-ce qu’il a prit leur plaques pour s’arranger avec eux plus tard ? Est-ce qu’il n’a pas d’assurance et ne préfère pas avoir de problèmes ? Est-ce que ce type est tellement blindé qu’il va faire réparer ça à ses frais ? Différences de culture, quand vous nous tenez…

C’est déjà la fin de l’après-midi, la circulation est beaucoup plus dense quand je me mets en route vers ma dernière étape mais avant celle-ci, je passe par la Spadena House (ou Witch’s House*) dans Beverly Hills, une maison portant bien son nom et ayant servi pour le tournage de nombreux films. Aucun signe de vie à l’intérieur mais elle semble bien habitée. Rien n’empêche de s’en approcher pour la prendre en photo. Direction ensuite l’une des rues commerçantes les plus chères au monde: Rodeo Drive. Je laisse toute ma monnaie (environ 2$) dans un parcmètre ce qui me laisse environ heure heure pour flâner au milieu de tout ce qui est hors de prix. D’habitude je ne suis pas familier avec ce genre « d’ambiance » ni féru de prendre en photo les voitures qui coûte le total de mes salaires que je gagnerai dans toute ma vie mais je ne peux m’empêcher de me prendre au jeu et de shooter une magnifique mécanique devant le magasin Gucci. Je redescends vite sur Terre en voyant les prix affichés en vitrine mais mon regard est attiré vers autre chose: deux types se baladent en slip et avec des perruques colorées en plein milieu de la rue sous le regard amusé des vigiles. Le soleil commençant à décliner, je décide de rentrer à l’hôtel, suivant les deux trublions jusqu’à ma voiture par la même occasion, histoire d’observer la réaction des gens fréquentant ces lieux face à de tels énergumènes.

Arrivé dans la Ford, je me souvient que je devais confirmer une réservation pour le lendemain soir à Vegas: un tour en hélicoptère au dessus de la ville. Je m’en sors pas trop mal au téléphone et j’ai rendez-vous demain à 19h15 à l’aéroport de Sin City. Le retour vers l’hôtel est pénible, les grands axes aux alentours de Rodeo Drive étant en travaux, j’ai dû faire plusieurs détours mais trois quart d’heure plus tard j’arrive enfin à l’hôtel. Je vais au Panda Express au coin de la rue où le principe est simple: vous choisissez une taille de boite et l’employé vous la rempli de nourriture asiatique que vous choisissez en vitrine (nouille, viande, légumes…, 11$40 avec grand Dr Pepper). Je mangerai tout ça devant Shrek avant de m’endormir vers 20h, prêt à affronter le trajet vers Las Vegas du lendemain.
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Pour plus de photos rendez-vous sur mon site :photo
boya64
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Message par boya64 »

Belles photos... Et la Bugatti.... :great :blink
Kamishra
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Message par Kamishra »

Super ton récit, ça me donne vraiment envie d'y être, quoi que pas trop dans un sens, j'ai toujours peur des endroits un peu "craignos" ou des gens un peu louche (bon c'est dans ma nature hein, mais je vois pas le mal de partout non plus :? ) et c'est vrai que Los Angeles est une ville qui m'angoisse un peu (enfin de ce que j'en imagine).
luigidibiagio
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Message par luigidibiagio »

Bien je suis aussi quelqu'un de craintif de ce côté là, je n'ai jamais eu de mésaventure en voyage mais je suis assez pointilleux comme garçon donc je m’inquiète pour tout et n'importe quoi mais je pense que l'endroit où j'étais à LA craint moins que l'endroit où je vis... C'est juste qu'on ne sait pas ce qui nous attend à l'autre bout du monde, comme tout le monde le sait, l'homme à peur de l'inconnu mais si tu ne traine pas dehors la nuit seul(e) à Inglewood, tu ne devrais pas avoir de problème :great
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