JOUR 2 : Los Angeles > Las Vegas
Travaillant dans le milieu de la musique et du cinéma, je dois dire que LA m'a beaucoup fasciné professionnellement, m'émerveille pour les opportunités qu'une telle ville représente. Ma première visite m'avait exalté en ce sens mais m'avait éclairé sur le gigantisme infernal de cette cité. Si je devais décrire la ville comme je l'ai ressenti, je dirais que ce sont des aires d'autoroutes qui se touchent, sans vraiment de vie dans ces quartiers. Par ailleurs, même si on le sait et on le suppose, les distances sont vraiment rédhibitoires. La ville a néanmoins beaucoup de charme dans le sens que si, comme moi, vous avez apprécié les Columbo ou The Shield, vous retrouverez sans difficulté l'ambiance de ces séries dans les différents quartiers.
Ayant déjà parcouru Hell A seul en 2009 et ma compagne n'étant pas fan d'autoroutes urbaines, nous décidons de partir directement pour
Las Vegas.
Nous prenons le temps d'un petit déjeuner, de profiter une dernière fois de la terrasse panoramique de l'hôtel Erwin.
Nous préparons le check-out de la chambre et allumons le GPS direction VEGAS.
La sortie de LA se passe bien et après trois heures de route, nous commençons à longer le désert de Mojave. Nous avons fait un demi plein dans une première station service où nous tombons sur un pompiste adorable qui nous parle en Français. Nous avons doublement été choqués par son âge (dans les 68 ans, l'autre face des USA) et sa gentillesse, qui nous accompagnera tout au long du séjour. Habitant sur Paris, le retour a été difficile tant l'hostilité des gens en général et des cafetiers en particulier est flagrante. C'est à se demander si le pourboire ne devrait pas être intronisé en France pour inciter les gens à plus de gentillesse.
Nous sommes surpris par la vitesse à laquelle nous passons d'un climat méditerranéen à un climat désertique. Nous sommes en avril, les températures sont donc tout à fait supportables, mais le contraste est tout de même saisissant.
Après un pit-stop dans un Burger King, nous reprenons la route qui nous offre sur notre droite une jolie tempête de sable avant d'entrer dans Vegas. Le road trip est vraiment dépaysant dès la deuxième moitié du chemin, où l'aridité se fait sentir.
Direction le Trump International Hotel, au bout du strip névralgique, a deux pas du Wynn et du Encore...
Nous avons tout d'abord un premier mouvement de recul devant le faste de l'hôtel, car nous n'avions jamais mis les pieds dans un 5 étoiles de notre vie. Cette fantaisie me semblait néanmoins indispensable pour ce qui devait n'être qu'une halte d'une nuit avant l'
Utah.
Il convient de citer ici le site
Hotwire.com qui nous a proposé ce choix. Ce site vous propose des tarifs à prix cassés mais à l'aveugle. Vous choisissez votre quartier dans une ville, la catégorie d'hôtel, il vous liste les chambres disponibles sans nommer les hôtels. J'avais regardé pour le Venetian mais la nuit était aux alentours de 250 USD la nuit. J'ai donc tenté via
Hotwire, et ai pu avoir une suite avec vue sur le strip pour 130 USD.
Nous étions sceptiques sur
Las Vegas tant pour l'aberration écologique que cette ville représente que pour le côté mafia et sexe qui nous rebutaient a priori. Nous n'avions pas assez pris en compte la féérie du lieu, cette Babylone moderne où tout est fait pour vous distraire. Alléchés par les publicités pour le
Cirque du Soleil qui doit avoir 6 spectacles dans la ville, nous renonçons à l'idée d'une soirée casino pour profiter d'un spectacle. Le concierge à la réception nous conseille le spectacle KA au MGM qui nous permettrait de voir l'hôtel et un spectacle qui vaut le détour pour une compagne passionnée par les arts martiaux et le Japon. Il nous trouve des places pour la séance de 21H00 le soir-même à 100USD bien placés. Il est déjà 18H00 et il ne nous reste que deux heures avant d'aller au spectacle.
Le constat au bout de deux heures dans l'hôtel fut net et sans appel. Nous resterions une nuit de plus pour profiter de la ville. Je reprends l'ascenceur pour négocier une nuit supplémentaire. Nous sommes au 58eme étage. Il convient de préciser ici que rien que l'ascenceur fut une attraction en soi, comptez 1,5 G dans la descente en 25 secondes (digne de la chute libre de l'attraction Twilight Zone chez Disney !) La personne à l'accueil me propose un tarif de 187 USD (au lieu de 225USD) pour prolonger le rêve. Nous ferons des économies sur le reste du voyage en prenant des motels plus raisonnables. VENDU. J'en profite pour parler pouvoir d'achat et ai pu apprendre qu'elle devait gagner un salaire bien moyen, ce qui permet de comprendre en quoi le strip de
Las Vegas est en fait une attration à touristes et que les gens vivent dans les quartiers plus modestes à l'Ouest et au Nord.
Nous nous préparons donc pour notre soirée au MGM et allons faire chercher notre voiture par le valet (très appréciable).
Nous redescendons le strip toujours hallucinés par ces décors pharaoniques et comprenons que les hôtels sont en fait des villages en eux-mêmes. Cette impression fut confirmée au MGM. Je pense que la taille du hall de réception doit faire quelque chose comme 30m de large, et me dit qu'il faut pas qu'on traîne pour notre spectacle. Nous suivons les panneaux, traversons le casino et après 5mn de marche arrivons devant l'entrée de la salle pour KA. Nous entrons dans la salle, et là nouvelle stupeur, la salle de l'hôtel fait a peu près la taille du Zénith de Paris ! La démesure nous sonne à nouveau quand nous voyons que toute la salle est décorée de rampes en cuivres qui font partie du spectacle et de la climatisation à plein tube (un petit 19°c max.
Le spectacle fut une féerie à la hauteur de nos attentes. Malheureusement, pour notre organisme, il est encore 6H00 du matin (décalage horaire) et nous devons lutter pour ne pas nous endormir. Nous tenons bons et choisissons un restaurant dans l'hôtel.
Retour au bercail vers 23H00 complétement cuits, mais des images plein la tête et avec une vue sur le Strip digne de n'importe quel générique de CSI :
Las Vegas.
La suite bientôt.
J'ai adoré L.A. 
J'ai d'un coup compris pourquoi toutes les indigènes que je croisais dans les hôtels (qui semblaient pas du coin du tout) avaient toutes un parfum de spring break pour dire les choses pudiquement. On comprend ainsi mieux pourquoi toute l'Amérique se donne rendez-vous ici les week-ends. 