Vendredi 18 avril 2014
Le Grand Jour est revenu!
"...on va avoir droit à toute leur gamme de couleurs???"
Et il débute par un réveil à 6h45, dans l’Ibis du terminal 3, juste à côté de la navette vers le Terminal 2.
Enregistrement, contrôles, tout se fait très vite. Nous profitons donc tranquillement du petit déjeuner chez Exki : viennoiseries et thé pour l’un, Waterzoi pour l’autre, cherchez l’intrus.

Vient l’embarquement à bord d’un A320-200 de Delta. La première classe fait envie !
Mais nous ne sommes pas à plaindre, l’imposant panel de films proposés nous garantissant des heures de distraction.

Bye-bye Paris!
Les repas arrivent…et ne cesseront pas : au traditionnel plat de poulet ou pâtes accompagné de crackers, fromage et biscuits, s’ajoutent un goûter de sandwich au fromage, un mars (qui réagit étrangement avec l’altitude), puis une nouvelle collation de sandwich ou calzone.


Le mars n’aime pas prendre l’avion…
Je ne me sentirai toutefois complètement en vacances qu’une fois passée la distribution des glaces «Dame Blanche», qui me rappelle furieusement le travail (j’avais peu de temps auparavant été confrontée à une crise de nerfs d’un groupe d’ados, persuadés que leur chambre était hantée par la Dame Blanche…) 



Survol de Salt Lake
Arrivés à Salt Lake City, l’attente est longue : les passagers en transit sont prioritaires. Cela nous laisse tout le temps d’admirer l’organisation du passage aux guichets : une des agents, un peu en retrait, a trouvé un excellent moyen de nous signaler que le passager suivant peut s’engager : elle agite un immense drapeau américain, c’est patriotique en diable (et en prime on se croirait sur un circuit de F1 fonctionnant au ralenti).

Quand notre tour arrive, tout va très vite.



Nous nous rendons au comptoir Hertz situé juste en face du Terminal : pas de navette à prendre, décidément ce vol direct pour Salt Lake offre bien des avantages !

Marquage au sol imagé
Notre interlocuteur est fort sympathique. Il ne fait absolument aucun forcing, préférant discuter avec nous de notre voyage ! Lui-même a pas mal roulé sa bosse en Europe, bien qu’il ne soit jamais venu en France. Destination qui le tenterait bien, alléché qu’il est par la qualité de la nourriture. Je confirme. D’ailleurs j’en ai dans ma valise, lui dis-je en riant.
Nous prenons possession de notre véhicule, une Chevrolet Equinox blanche.
De notre premier véhicule devrais-je dire…


Number One
Nous nous extasions devant la taille du coffre, le confort des sièges et la haute garde au sol.
Sauf que…l’allume cigare dysfonctionne. Bon pas de souci, il y en a un autre à côté…qui ne marche pas non plus. Ok. En fait seul marche celui du coffre, 3 mètres derrière le siège avant !



Number Two !
Nous voilà donc partis faire les courses au Wholefoods Sugar House, repéré à l’avance. Je revis la découverte du New Frontiers Natural Market de Sedona en 2013, sautillant de rayon en rayon dans ce magasin calme, lumineux et bien achalandé. Nous faisons le plein de fruits frais, légumes en conserve, pain, naans, barres kashi, miel et fruits secs.


Qui veut un babybel ?
Ainsi parés nous repartons gaiment.
Mais…


Après une brève concertation, nous décidons de ne prendre aucun risque et retournons à l’aéroport…ils vont commencer à nous connaître !
Nous expliquons la situation et…
…récupérons un troisième véhicule, le même en gris.
Je suis prise d’un fou rire nerveux : va-t-on faire toute la gamme de couleur des Chevrolet Equinox ???

C’est peu dire que nous scrutons l’état de la nouvelle voiture (qui, point positif, possède un coffre aussi grand que la première). M Pizza s’inquiète d’un voyant qui couine son mécontentement, mais ce n’est que le témoin de sortie de route qui n'apprécie pas nos flirts avec la ligne de délimitation de la voie de droite, ok.

Et c’est reparti vers le sud, au volant de Number Three (comme pour Taléklé en 2013, le surnom se sera imposé de lui-même).
Après un saut au Walmart de Sandy où nous nous procurons eau, tapis de sol, bouteilles de Heet pour le réchaud et sacs à glaçons, nous quittons enfin la zone de Salt Lake City.
Nous faisons désormais route dans une grande plaine, entourés d’un cirque de montagnes, à proximité d’un vaste lac. La route est belle, bientôt encadrée de collines couvertes d’une végétation d’un vert tendre et de rochers gris et ocre. Parfois on voit des coulées d’une terre très rouge. J’aime quand nous croisons des bosquets d’arbres aux teintes grises, blanches et vert pâle.
La route est quand même longue jusqu’à Green River…la fatigue nous tombe dessus en même temps que la nuit, alors que nous ne pouvons pas relâcher notre attention : des biches sont parfois plantées en plein milieu du passage!
On approche…

on arrive…

nous voilà sur le parking du Motel 6…



Aaaaallez, j’appelle donc Hertz US, espérant ne pas glisser de l'anglais vers le français avec la fatigue. L'explication de notre localisation est laborieuse: mon interlocutrice ne connaît déjà pas Moab alors Green River... c'est un coup à ce qu'elle nous envoie le dépanneur au bord de la rivière!
Notre sauveur fait son apparition à 23h.
Il nous installe une galette et nous conseille de foncer (doucement quand même) à la station service la plus proche demain matin.
En attendant il est minuit et nous sommes debout depuis 24h, autant dire que nous ne sommes pas longs à trouver le sommeil !
