Tout premier parc d’état des États-Unis, mais aussi le plus vaste, le Custer State Park s’étend sur 287 km2. Cette magnifique réserve naturelle au cœur des Black Hills abrite de nombreuses espèces dont une large population de bisons (jusqu’à 1500 bêtes). Les sombres forêts de pins de ponderosa et les célèbres aiguilles de granite font la spécificité des paysages de cette terre sacrée pour les indiens Crow et Lakota.
Situation, accès
Le Custer State Park est situé dans la région des Black Hills, dans l’ouest du Dakota du Sud, à proximité de la petite ville de Custer et à 25 miles/40 km du Mount Rushmore.
Le parc dispose de plusieurs entrées (dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du nord) :
- au nord-ouest : Sylvan Lake (route 87 si vous venez de Hill City)
- au nord : Wilsons Corner (si vous venez de la Needles Hwy)
- à l’est : East (si vous venez de la Iron Mountain Road/16A, ou route 36 si vous venez de l’est de l’état)
- au sud-ouest : Blue Bell (si vous venez du sud et de la route 87)
- à l’ouest : West (route 16A si vous venez de l’ouest)
Vous pouvez visualiser facilement toutes les routes d’accès et les différentes entrées sur cette carte (PDF).
Temps de visite
Prévoyez au minimum une journée de visite pour profiter des petites routes panoramiques, des animaux et des curiosités locales… ou plusieurs jours si vous souhaitez randonner longuement.
A voir, à faire
Iron Mountain Road
La route 16A (le « A » pour « alternatif » désigne des itinéraires touristiques ou panoramiques), projet du sénateur Peter Norbeck, fut construite en 1933. Une de ses portions, la Iron Mountain Road, traverse les Black Hills sur 17 miles/27 km. Elle est connue notamment pour ses tunnels et ses pigtail bridges, des ponts de bois en queues de cochons qui tournent sur eux-mêmes à 360°.
Quant à eux, les courts tunnels, au nombre de 3, sont creusés dans la roche, très étroits et pas très hauts : Doane Robinson Tunnel (4.01 mètres de large sur 3.71 m de haut), C.C. Gideon Tunnel (3.96 m de large sur 3.35 m de haut), Scovel Johnson Tunnel (4.01 m de large sur 3.76 m de haut).
On ne peut y passer à deux voitures, donc la politesse est de rigueur. Mais en vacances à l’autre bout du bout du monde, nul n’a le besoin de se montrer impatient ! Les touristes se prêtent d’ailleurs bien au jeu et comme le secteur est plutôt photogénique, c’est surtout l’occasion de faire d’agréables stops au bord de la route et de prendre de jolies photos. Les tunnels sont situés au sud du Mount Rushmore.
Depuis le Doane Robinson Tunnel (Doane Robinson, historien né dans la région, est l’initiateur du projet du Mount Rushmore), vous pourrez notamment faire des clichés originaux du célèbre monument.
Vous découvrirez également sur cette route de superbes paysages de forêts de pins et de trembles. Les Black Hills (collines noires) sont surnommées ainsi car, quand on les surplombe, on ne voit que du noir, ou presque. Le secteur abrite également quelques lacs paisibles, très appréciés des pêcheurs et idéal pour une pause pique-nique.
Comptez environ 1 heure de visite.
Needles Highway
A l’instar de la Iron Mountain Road, la Needles Hwy (une portion de 14 miles/ 22.5 km de la route 87 construite en 1922) est aussi une route panoramique. Le gouverneur Peter Norbeck avait fait lui-même le trajet à pied et à cheval afin d’en établir le tracé.
Vous passerez là encore quelques petits tunnels : Hood Tunnel (3.2 mètres de large sur 3 m de haut, Needles Eye Tunnel (2.54 m de large sur 3.43 m de haut), Iron Creek Tunnel (2.74 m de large sur 3.45 m de large).
Vous y verrez surtout les célèbres aiguilles (needles) de granite, des curiosités géologiques qui font la renommée des paysages de la région. Ces aiguilles ont été sculptées par l’érosion (le gel et le dégel, la pluie et le vent…) et ces paysages typiques peuvent être admirés directement depuis les points de vue sur la route, sans avoir à faire de marche ou de randonnées.
L’aiguille la plus célèbre, en forme d’œil, s’appelle Needle’s Eye (le chas de l’aiguille en français).
Sylvan Lake
Sans être totalement dépaysant pour un européen, ce petit lac reste sympathique pour faire une pause ou profiter d’un pique-nique en famille après la balade. Créé en 1881 suite à la construction du barrage de Sunday Gulsh, c’est le lac le plus célèbre des Black Hills, on le surnomme d’ailleurs le « Crown Jewel » (le joyau de la couronne) des Back Hills. Il a intégré le Custer State Park en 1921. C’est également le lac qui propose le plus d’activités : randonnées, escalade, baignade, location de canoës ou de barques, pêche… et c’est aussi un site privilégié pour les mariages !
Sur place vous trouverez également un hôtel, un camping, une cafétéria, un restaurant, une boutique souvenir et un petit general store.
Le secteur est agréable et assez photogénique.
Wildlife Loop Road
Le Custer State Park abrite une multitude d’animaux sauvages : entre 1300 et 1500 bisons, des biches, des cerfs et des pronghorns, des coyotes, des élans, des chiens de prairie, des dindons et des burros ! Plus rares… des mountain lions (pumas) et des mountain goats (chèvres des Montagnes Rocheuses).
Sur 18 miles/29 km, la Wildlife Loop Road est un lieu idéal pour les observer. Privilégiez toutefois les début et fin de journée afin d’augmenter vos chances de les apercevoir. Respectez les distances de sécurité et ne vous approchez pas trop près des animaux afin de ne pas les déranger et ayez un bon appareil photo pour immortaliser vos rencontres.
Le clou du spectacle sera sans aucun doute l’arrivée dans le territoire des burros, d’adorables ânes qui ne manqueront pas de venir faire un peu de mendicité en espérant une petite collation… quite à passer complètement la tête à travers la vitre de la voiture et vous léchouiller le visage ! Ces ânes sont des descendants des troupeaux qui, par le passé, transportaient les visiteurs au sommet du Harney Peak. Quand ces tours guidés ont cessé, les animaux ont été remis en liberté dans le parc. Aujourd’hui, rappelez-vous qu’aussi adorables soient-ils, ces burros sont sauvages, donc ne les nourrissez pas.
Comptez 1 heure de visite pour la Wildlife Loop Road.
Des fameuses vaches « Longhorn » paissent dans des pâturages le long de la Wildlife Loop Road…
Si vous avez un peu de temps devant vous, n’hésitez pas à emprunter la Fisherman Flats Road (point de départ sur la Wildlife Loop Road au niveau du Wildlife Station Visitor Center). Cette piste est bien entretenue et très praticable par tous les véhicules par temps sec. Elle traverse les vallons herbeux du parc jusqu’au secteur de French Creek. La piste offre là encore la possibilité de voir de nombreux animaux dans des conditions de quiétude exceptionnelle. Tous les membres de Sunset Bld ayant parcouru le secteur sont d’accord pour dire qu’il s’agit là de leur coup de cœur dans le Custer State Park.
Si vous voyagez au printemps (avril), vous pourrez peut-être y voir des bisons… avec leurs petits !
Comptez 1 heure de visite pour la Fisherman Flats Road.
Même si vous ne randonnez pas ou que vous avez peu de temps à accorder au Custer State Park, la Wildlife Loop Road est à inscrire à votre programme de visites !
Le 20 mai 2022, le Custer State Park a ouvert un nouveau centre d’interprétation et d’informations (intégralement financé par les fonds privés de The Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust), le Bison Center, situé à l’extrémité sud du parc, à proximité de la Wildlife Loop Road.
Le Custer Park abrite un troupeau de 1400 bisons en liberté, l’un des plus grands du monde. Ce nouveau centre sera donc en charge de tout ce qui touche de près ou de loin à la gestion des animaux (recherches génétiques, aspect historique, organisation chaque année des ventes aux enchères du Buffalo Roundup and Auction…). Il proposera également des expositions sur l’histoire des corrals et le développement du troupeau, ainsi que des safaris en Jeep pour les visiteurs (1.9 million par an !) via les concessionnaires du parc.
Mount Coolidge Lookout
Le Mount Coolidge s’élève à 1835 mètres. C’est le plus haut sommet du Custer State Park. Il doit son nom à Calvin Coolidge, 30ème président des États-Unis (de 1923 à 1929) qui logeait dans la région en été.
La Lookout Fire Tower (tour de guet servant à prévenir les incendies et observer les changements climatiques et la nature) domine le site, construite par le Civilian Conservation Corps dans les années 1930 (programme d’aide au retour à l’emploi lancé par Franklin D. Roosevelt dans le cadre du New Deal). C’est à cette même époque que furent construits les routes du parc et divers aménagements (campings…).
Si vous ne pouvez ou ne désirez pas randonner, une piste gravillonnée de 1.7 miles/2.8 km et en excellent état permet de monter au sommet (RV et camping interdits). Depuis la ville de Custer, empruntez la route 16A en direction de l’est et roulez 6.5 miles/10.4 km. Tournez à droite sur la route 87 et continuez sur 1.6 miles/2.6 km. La piste du Mount Coolidge se trouvera sur votre droite. Juste avant le départ de la piste, vous trouverez en outre un point de vue sur les Black Hills, le Heddy Draw Lookout.
Cette piste d’accès est ouverte du Memorial Day à fin septembre, de 9h00 à 17h00.
Une fois en haut, la vue n’est pas inintéressante mais malheureusement un peu gâchée par des câbles. Donc, à faire si vous êtes large en temps ou que vous ne savez pas quoi faire en attendant l’activité ou la visite suivante.
Randonnées
Black Elk Peak
Une randonnée emblématique du parc. Elle est de niveau modéré.
Au départ de Sylvan Lake, le réseau de sentiers permet de rejoindre le point culminant du Dakota du Sud, le Black Elk Peak (anciennement Harney Peak), à près de 2207 mètres d’altitude.
La randonnée (trail numéro 9), longue de 11 km/7 miles pour 335 mètres (1100 pieds) de dénivelé positive, débute sur un large chemin s’élevant progressivement à flanc de montagne. Rapidement, le sentier surplombe une vallée d’où vous observerez les blocs de granite typique des Black Hills. Sur le point le plus haut, on distingue la tour d’observation anti-incendie qui marque la fin de la randonnée.
Le sentier s’affine un peu alors que sont franchis les bordures de la Black Elk Wilderness Area. On prend de l’altitude un peu plus rapidement alors que la montagne autour porte les stigmates d’un feu récent.
Regardant au sud, de beaux panoramas sur les aiguilles de Custer (The Needles) s’ouvrent.
Les derniers efforts se passent sur quelques escaliers qui mènent au sommet de Black Elk Peak. Vous arriverez sur un grand plateau de granite offrant une vue à 360° et sur lequel vous pourrez vaquer à votre guise. La tour d’observation est ouverte et vous fera gagner quelques mètres supplémentaires. Les panoramas couvrent la totalité des Black Hills qui semblent s’étendre a perte de vue.
Attention au ciel au-dessus de vous, il n’est pas rare en été de voir éclater des orages dès les premières heures de l’après-midi.
La descente peut s’effectuer par le même chemin, ou alors par les trails 3 et 4 qui vous emmèneront (pour un kilométrage similaire) au pied des aiguilles de granite de Cathedral Spires avant de redescendre vers le Sylvan Lake par une verte vallée.
Le parc propose une multitude d’autres randonnées, pour tous les niveaux. Vous pourrez vous renseigner directement sur place dans l’un des visitor centers ou encore sur le site officiel.
Buffalo round-up
Chaque année en septembre, depuis 1965, a lieu un immense rassemblement de bisons, l’un des plus grands du pays. Afin de contrôler la population de bisons, des bêtes sont vaccinées, soignées et comptabilisées en vue de la vente aux enchères de novembre. La manifestation accueille chaque année près de 10 000 personnes. Les bénéfices sont reversés au Custer State Park pour des projets d’amélioration du parc et de protection de l’environnement naturel.
Pour les visiteurs, des zones d’observations aménagées sont mises en place au dessus des corrals afin de profiter du « spectacle » en toute sécurité.
Plus d’informations sur le site officiel.
Pratique
Prix d’entrée
- 20 $ par véhicule (pass valable 7 jours)
- Le Custer State Park est, comme son nom l’indique, un parc d’état. Le pass America the Beautiful des parcs nationaux n’est donc pas accepté.
Horaires
Visitor Center ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00, horaires prolongés en été (de 8h00 à 20h00 du Memorial Day au Labor Day).
Documentation
Où dormir ?
Hôtels
Le parc dispose d’un resort proposant plusieurs types de logement dans différents secteurs du parc.
Si vous préférez loger à l’extérieur du parc, les Black Hills abritent quelques charmantes petites villes : Custer, Hill City, Keystone…
Camping
Le parc dispose de nombreux campings (à partir de 19 $ la nuit), la liste est disponible sur le site officiel. Les réservations sont obligatoires, directement sur le site de l’office de tourisme du South Dakota. Ces campings disposent tous de BBQ et de tables de pique-nique, ils fournissent tous un accès à l’électricité et proposent tous WC et douche, à l’exception du Center Lake Campground qui ne dispose que de toilettes sèches.
Dans le secteur de la French Creek Natural Area, il est également possible de pratiquer le camping sauvage (à partir de 7$ la nuit), mais attention, les feux de camp sont interdits !
En outre, les campings de Blue Bell, Game Lodge, Stockade South et French Creek Horse Camp proposent des logements en cabins équipées, à partir de 50$ la nuit (chauffage et climatisation, électricité, lits superposés + 1 lit double, table et bancs).
Climat
Attention : dans la région, les hivers peuvent être longs et rigoureux. Il peut neiger d’octobre à mai et les chutes de neige les plus importantes se situent entre février et avril.
La région dispose néanmoins de 226 jours de soleil par an.
Les nuits sont fraîches, même en été. N’oubliez donc pas votre polaire.
Températures et précipitations au Custer State Park
Mois | °C max | °C min | Pluie (mm) |
---|---|---|---|
Janvier | 2.8 | -9.4 | 8 |
Février | 3.3 | -8.3 | 17 |
Mars | 7.2 | -5.6 | 26 |
Avril | 11.7 | -1.7 | 52 |
Mai | 16.7 | 3.9 | 91 |
Juin | 22.2 | 8.3 | 72 |
Juillet | 26.7 | 12.2 | 70 |
Août | 26.1 | 11.7 | 59 |
Septembre | 21.1 | 6.1 | 42 |
Octobre | 13.9 | 0 | 37 |
Novembre | 6.7 | -5 | 15 |
Décembre | 2.2 | -9.4 | 9 |
Géologie
Le soulèvement des montagnes des Black Hills remonte à l’ère Tertiaire, de 65 millions d’années (époque de la disparition des dinosaures) à 2.6 millions d’années avant notre ère.
Dans les régions du nord, où l’activité volcanique était très intense, on trouve des roches dites « ignées », formées suite au refroidissement du magma, comme à Bear Butte par exemple ou encore au Devils Tower National Monument dans le tout proche Wyoming.
Dans le sud de la région, on trouve des roches magmatiques (pegmatite, granite…) et des roches métamorphiques (des roches sédimentaires solidifiées par les températures extrêmement élevées). Le cœur même des Black Hills, le noyau, est composé de granite (Mount Rushmore, les fameuses aiguilles de la Needles Hwy…) et est entouré par des roches sédimentaires. Vues du ciel, les Black Hills ressemblent à une cible ovale géante en forme de dôme.
Histoire
Les Black Hills ont une histoire tourmentée et aujourd’hui encore irrésolue…
L’occupation de ce territoire remontent à près de 10 000 ans. Se sont notamment succédées sur ces terres diverses tribus apparentées aux Crow, Cheyenne et Pawnee… jusqu’à l’arrivée des Lakotas au 18ème siècle. Ces derniers viennent d’une région située un peu plus à l’est du Dakota du Sud, l’actuel Minnesota. Ils chassent les tribus occupantes et nomment leurs nouvelles terres He Sápa, Montagnes Noires… car quand on les surplombe, on ne voit que les sombres forêts.
Le début du 19ème siècle marque l’arrivée des trappeurs et des frontiermen qui traversent la région et développent le commerce avec les indiens, puis celle de l’armée et enfin des premiers colons qui préfèreront le nom Pahá Sápa, Collines Noires.
En 1851, le Traité de Laramie est signé entre les États-Unis et plusieurs nations indiennes (Sioux, Cheyenne, Crow, Soshone, Arapaho, Arikara, Assiniboine, Mandan et Hidatsa). Ce traité garantit aux Indiens des Plaines le contrôle de leurs terres sacrées.
En 1859, le traité est brisé par les prospecteurs et les guerres indiennes reprennent jusqu’à la signature d’un second traité en 1868, à Fort Laramie. Ce nouveau traité est à nouveau rompu par les chercheurs d’or (Expédition des Black Hills) et déclenche en mars 1876 la tristement célèbre guerre des Black Hills jusqu’à la dramatique bataille de Little Bighorn en juin.
Un an plus tard, en 1877, après la mort du chef Crazy Horse et la fuite de Sitting Bull au Canada (poursuivi par l’armée américaine), les Etats-Unis violent à nouveau le Traité de Fort Laramie et reprennent possession des Black Hills.
Le 29 décembre 1890, quelques jours seulement après le décès de Sitting Bull, le massacre de Wounded Knee par le 7ème de Cavalerie marque la fin des guerres indiennes (vous pouvez lire à ce sujet notre chapitre historique consacré à Wounded Knee dans notre Sunset Guide Badlands National Park).
Aujourd’hui, les indiens Lakotas souhaitent plus que jamais que leur terre sacrée leur soit rendue. Le 23 juillet 1980, la Cour Suprême des Etats-Unis a reconnu que les Black Hills avaient été prises illégalement aux indiens (United States vs Sioux Nation of Indians). Les Etats-Unis ont versé en dédommagement aux indiens 106 millions de dollars (somme qui avait été offerte initialement aux indiens). Les Lakotas ont refusé l’accord, purement et simplement. Cette somme non perçue, a été placée au Bureau of Indian Affairs et continue de rapporter des intérêts et aurait atteint en 2011 le milliard de dollars ! Accepter l’argent reviendrait à reconnaître le vol de leur terre et donc à ne plus jamais pouvoir la récupérer.
Films tournés ici
Quelques films western ont été tournés dans le Custer State Park. Citons pour commencer la célèbre scène des bisons dans La Conquête de l’Ouest (1962) où des indiens lâchent un immense troupeau afin de détruire un village de colons. Cette scène est réellement impressionnante et le cinerama ne fait que renforcer la force de l’image et donc du propos.
Dans Un Homme nommé Cheval (1970) et sa suite La Revanche d’un homme nommé Cheval (1976), on peut voir dans certaines scènes le secteur nord-est du parc, autour de la route 16A. Dans Benjamin Gates et le livre des secrets (2007), outre le Mount Rushmore, on peut voir également le Sylvan Lake qui contrairement à ce que le film laisserait penser, il ne se trouve pas directement derrière le célèbre monument !
En 1956, La Dernière chasse, chef d’œuvre signé Richard Brooks (également scénariste sur ce film), a été intégralement tourné dans le South Dakota. L’histoire raconte, au début des années 1880, l’opposition de deux anciens soldats, Charlie (Robert Taylor), cruel, raciste et destructeur, et Sandy (Stewart Granger), humaniste. Les deux hommes se retrouvent après la guerre lors d’une chasse au bison et leurs différences atteignent un paroxysme lors de la découverte d’un bison blanc, animal sacré pour les indiens.
Le film, puissant et dur, est un impitoyable réquisitoire sur le génocide indien. Les séquences de massacres de bisons sont douloureuses… d’autant qu’à la fin du film, on apprend que les bêtes ont été réellement abattues et que ce que l’on a vu n’était pas que du cinéma ! Le réalisateur avait obtenu une autorisation de filmer l’abattage des troupeaux en surnombre dans la région depuis sa réintroduction.
Brooks, démocrate progressiste, journaliste et romancier de formation, avait toujours eu à cœur de traiter des sujets qui fâchent et qui faisaient (et font encore) grincer les dents de l’Amérique : « Durant les guerres indiennes, chaque bison tué signifiait un Indien mourant de faim. Ne pouvant les battre, l’armée les éliminait en les affamant. »
A quelques miles de là
- Wind Cave National Park
- Jewel Cave National Monument
- Mount Rushmore
- Deadwood
- Badlands National Park
- Devils Tower National Monument
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- A également participé à la rédaction : Floran
- Photos : Carmen, Hélène, Isa, Joël, Kipilli, Perrine, Ronan